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Norbert Sautelles
7 abonnés
551 critiques
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4,5
Publiée le 7 novembre 2022
Belle réussite que ce film de George A. Romero. Film qui reprend le canevas de l'épidémie qui se propage de manière non contrôlée, et qui rend les gens fous, d'où le titre. Ce ne sont pas des morts-vivants, mais des gens qui ne maîtrisent plus leurs pulsions. Le talent de George A. Romero est de rendre tout cela crédible, avec sa direction d'acteur à la serpe qui fonctionne parfaitement. Avec les subtilités dans les échanges entre les personnes en couples. Dans son cinéma d'horreur, les couples, leurs relations dans le cadre de l'arc dramatique principal, sont traités souvent traité avec justesse et subtilité alors que l'histoire n'en contient aucune. Le reste est par contre traité avec le style du réalisateur qui ne fait pas dans la dentelle et est exempt de subtilité psychologique ou de délicatesse. Les États-Unis d'Amérique du réalisateur sont sans finesse et grossier. Le film contient son lot de séquences spectaculaires, violentes, horribles, mais le tout est enveloppé dans des séquences d'actions et de poursuites. spoiler: Bien sûr, le gouvernement à l’origine du virus (indiqué dès le début du film) se révèle vite comme ne pouvant pas apporter beaucoup d'aide, si ce n'est tout détruire avec une bombe atomique. Schéma vu, revu et pillé dans de multiples films.
La nuit des fous vivants est un film plutôt pas mal. Le film démarre fort avec une scène d'intro particulièrement marquante : des enfants qui assistent avec incompréhension et impuissance à la folie meurtrière de leurs pères. La scène est vachement osée. Je ne suis pas du tout fan des films de zombies de George A. Romero (et pas du tout fan de films de zombie tout court), mais j'ai trouvé le pitch plutôt intéressant ici. Une partie de la population d'un village entre dans une folie meurtrière mais on ne peut la distinguer de celle qui n'est pas contaminé par le virus qui rend fou. La confusion dans l'apparence (puisque les fous ressemblent aux gens normaux et peuvent même comporter comme eux,spoiler: à l'image de cette vieille dame s'approchant tranquillement d'un soldat pour soudainement le poignarder violemment avec une aiguille ) rajoute beaucoup d'intérêt, tout comme la violence croissante des militaires complexifiant les capacités de discernement des spectateurs. Entre la folie due au virus, celle due à un état de tension permanente et celle pré-existante chez certains individus, difficile de cerner le bon du mauvais. Après, les protagonistes sont assez peu attachants et mémorables. Leur sort importe assez peu. De la même manière, la résolution scientifique n'a que peu d'intérêt. En revanche, le film accuse clairement de son âge sur le plan des fusillades : c'est très mou. Et sur le plan de l'épouvante, on peut dire que c'est carrément inexistant (à aucun moment, on ne frissonne vraiment). Comme beaucoup de films de Romero, l'idée de base est excellente mais le reste est très peu convaincant. Le final est à la fois classique spoiler: (le virus se répandant sur une plus grande échelle) mais il est très fort en signification spoiler: (la folie humaine est inarrêtable et loin de cela, des individus derrière leurs bureaux s'auto-congratulent alors que l'opération militaire fut un véritable fiasco et semblent parfaitement à l'aise avec le fait qu'un pays entier puisse sombrer dans la folie et la guerre civile) . C'est incroyable à quel point ce film résonne au vu de la situation actuelle aux États-Unis, avec toutes les tueries de masse quasi-quotidiennes partout dans le pays. On a l'impression que ce film était prophétique de la folie de cette société. Mais au-delà du propos très bon, le film a plutôt mal vieilli.
Après le succès retentissant de La Nuit des morts-vivants, George Romero comprend que le cinéma de genre est un meilleur moyen de divulguer ses idées qu'un drame boursouflé. Aussi continue-t-il son attaque pamphlétaire sur une Amérique en perdition en mettant en scène le mal-nommé La Nuit des fous vivants (ou The Crazies en version originale) qui narre les mésaventures d'une escouade de rescapés tentant non seulement d'échapper à l'armée mais également à un mystérieux virus qui transforme chaque être humain en cinglé assoiffé de sang. Ici pas de mort-vivant ni de créature fantastique, l'être humain est le seul ennemi, qu'il soit rendu fou par le virus ou par sa soif de destruction expéditive. En effet, outre la course-poursuite haletante qu'il propose, Romero s'intéresse aussi longuement à des passages bavards où nous suivons des politiciens s'interroger sur la suite des événements et s'il faut oui ou non sacrifier autant de vies lors d'opérations militaires de plus en plus meurtrières (des séquences énormément coupées lors de la sortie française du film). Le réalisateur s'intéresse donc surtout aux dirigeants américains, eux qui ont pouvoir sur tout depuis leur confortable chaise. Finalement assez amateur en dépit de son sujet alarmiste, The Crazies souffre hélas d'un manque de moyens évidents, Romero s'entourant d'acteurs médiocres (seul Richard France tire son épingle du lot en scientifique pacifiste obstiné) et n'arrivant clairement pas à proposer des séquences réussies. Ici, rien de vraiment marquant, ni dans les affrontements entre fugitifs et hommes en combinaisons blanches, ni les fameux meurtres orchestrés par les "fous". Mise en scène extrêmement sommaire donc et résultat finalement moyen pour un réalisateur qui avait pourtant bluffé son monde avec un premier long-métrage exemplaire.
Surtout connu pour avoir lancé le film de zombies, George Romero a également réalisé "The Crazies", où des militaires doivent contenir une infection qui rend fou les habitants d'une ville. Le film pêche quelque peu sur la forme, parfois assez brouillonne : montage sonore très moyen, acteurs inégaux, montage visuel confus malgré quelques séquences très bien pensées. Certes, il s'agit d'une série B avec peu de budget, mais cela n'excuse pas tout ! En revanche, côté scénario, l'ensemble est très intéressant. La description de la tentative de gestion de crise et de chaos qui l'accompagne est détaillée et juste, tandis que le fond politique est féroce (inefficacité et brutalité de l'armée, manque de confiance des gens envers les institutions...). Un film inégal mais loin d'être inintéressant.
Romero reprends des thèmes chers à la science fiction des années 50 en leurs rajoutant une satyre féroce de l'armée et du gouvernement américain.Les bonnes intentions sont là mais son film qui nous plonge dans l'action des le début peine à décoller.Beaucoup de passages trop bavard et un manque de rythme freinent l'ensemble.The Crazies nous laisse donc sur notre faim mais reste une série b acceptable mais pas mémorable.
film qui a bien mal vieilli... une action qui se traîne et se perd dans des circonvolutions inutiles... de mauvais acteurs et des clichés made in US dont était si friand le cinéma américain... à éviter
Du jour au lendemain, les habitants d'Evans City deviennent fous. Un avion transportant un soi-disant vaccin expérimental s'écrase dans la rivière et infecte ainsi l'eau. Ici très peu de scènes gores. "The crazies" est avant tout un film "politique" : armée contre civils, Etat contre sherif... Nous suivons cinq personnages dont les personnalités vont s'exacerber au contact du virus. Le recalé de l'armée revanchard, le couple futurs parents, un père et sa fille. La scène avec cette jeune Kathie, au milieu des moutons, allant fraternellement à la rencontre des soldats en combinaisons et masques est, nous sommes en 1973, est une image antimilitariste forte. Le passage du scientifique confondu dans la foule avec le commun des mortels est un juste retour des choses façon Romero. Un film très réaliste, avec quelques scènes dures et choquantes dans la violence. Trop peu de délires des crazies ici et là... dommage.
putain de film signé romero avec une belle critique de la société et de l'humanité un film hyper hyper intelligent n'allait pas voir le remake qui est mauvais par rapport à cet perle
Un bien mauvais film , je l'ai vu en V.O apres avoir vu le remake sortie il y a quelques mois.L'histoire est plate, les personnages sont sans charisme et jouent mal (ils ne font que parler la moitié du film pour savoir comment éradiquer ce virus).Je ne parle meme pas des effets spéciaux ridicule (on est en 73)Surement le 1er film de Romero mais le plus bidon sans doute
Le montage est haché mais précis. Comme avec les zombies, Romero pointe les problèmes d'organisation et de gestion de la crise, et les dérives que cela engendre. La folie virale produit chez les personnages une intensification du caractère, précisément sur les traits qui auraient pu nous attendrir chez eux avant la contamination. De brefs moments de contemplation gratuite donnent de l'air dans la trame narrative (exemple : à la fin du film, le regard de Clank pour un serpent dans la forêt).
Un film sans prétention qui soulève plusieurs problèmes à la fois. Il parle autant de la peur du gouvernement que de la peur des réactions du peuple. Alors que dans "la nuit des morts vivants" Romero nous montrait comment un petit groupe tentait de survivre dans l'ignorence totale, dans "The Crazies" il nous montre comment l'armée tente de rétablir une situation qu'elle comprend mais qui est pourtant foutue d'avance. L'action commence dés le début du film et ne nous laisse aucun répis. G. Romero a bien choisi son sujet, en 73 l'Amérique était sous tension et craignait ce genre de catastrophe.
Tout simplement énorme ! Forcé je suis de constater que George peut aussi faire des films qui ne parlent pas de zombies. L'hystérie collective est très bien gérée, les réactions de l'armée (décriées même par les gradés sur place) sont bien retranscrites... Pour faire court : un scénario qui dépote et sans gros temps mort, un style documentaire du meilleur goût, des acteurs plutôt convaincants. Malgré une fin abrupte (elle coupe l'élan du film, qu'on aurait aimé voir aller plus loin), ce film fout réellement la trouille, et parle de lui même (pas besoin de faire de grandes analyses pour voir où il veut en venir). Un film efficace, lisible et documentaliste, que demander de plus ?
Au contraire du remake, on rentre directement dans le vif du sujet. Et c'est violent, tant dans l'action que dans la critique de l'armée. On reste encore avec une fin sobre au contraire du remake. C'est peut-être mieux même.
L'histoire est intéressante et comporte de bonnes idées, toutefois certains passages sont un peu long. Les acteurs sont bons surtout quand certains personnages commencent à changer de personnalité. C'est un film sympathique à suivre, mais il ne plaira peut-être pas à tout le monde car il faut quand même reconnaître que le film a vieilli depuis.