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inspecteur morvandieu
43 abonnés
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3,0
Publiée le 6 novembre 2024
A l'origine le sujet de Daphné du Maurier ne semble pas se démarquer des principes élémentaires d'une certaine littérature féminine. C'est tout le mérite d'Hitchcock, dans un style déjà bien identifiable, que d'avoir associé au romantisme initial du sujet une noirceur et une esthétique pleines de mystère. "Rebecca" est même un des films les plus représentatifs de l'oeuvre d'Hitchcock, en ce sens où la défunte Rebecca permet au cinéaste de développer successivement un drame psychologique puis une pure intrigue policière. Tel que dans un conte de fée (quoique le ton du film soit déjà désenchanté), la jolie Jane rencontre et épouse à Monte-Carlo le riche et séduisant veuf de Rebecca, lequel vit, comme la domesticité, dans le culte de la disparue. Jusqu'à un certain et inattendu rebondissement, coup de théâtre assez décevant parce qu'il initie une intrigue superficielle, Jane doit tenter d'exister en dépit de ce fantôme obsédant qui semble hanter la demeure de Manderley, au risque de sombrer. Hitchcock joue avec les ombres et les physionomies inquiétantes de quelques uns. Mais, à l'image de l'interprétation de Joan Fontaine, la mise en scène (de son premier film hollywoodien) n'est pas sans emphase, et c'est là sa faiblesse. On ne retrouvera guère la légèreté et l'humour du cinéaste que dans ses allusions aux moeurs de la sévère gouvernante!
J'aime beaucoup l'ambiance et le thème du film. Les 40 premières minutes sont excellentes côté suspens. Ensuite qqs rebondissements, peut-être trop. 3,6/5
Rebecca est un fantôme. Mais c'est aussi une torture pour le mari. Et c'est cela que devra combattre la nouvelle femme: sa paranoïa. Il s'agit d'un trio qui doit se défaire d'un membre de trop. Et le déroulé de l'histoire est mystérieux et captivant
un film d'angoisse en 3 parties, qui date de 3/4 de siècle et n'a pas très ben supporté le passage du temps. La première partie (Monte-Carlo), celle de la rencontre, est polluée par le jeu trop exagéré de l'insupportable douairière, les 2 tourtereaux se contentant, eux de surjouer. Dans la deuxième partie, c'est la jeune mariée qui exagère son jeu, n'ayant pas compris que l'ère du muet, c'était terminé en 1947, la musique, exagérée elle -aussi, en rajoutant une couche pour ceux qui n'auraient pas compris le côté inquiétant de ce château aux domestiques nostalgiques de l'ex épouse noyée. Jusque là, on s'ennuie devant les longueurs en se disant que cela va mal finir, mais comment ? Vient alors, à partir du bal, la dernière partie, que j'ai trouvée très réussie, qui bouleverse nos attentes et préjugés et nous fait comprendre que même si c'était pénible, les deux parties précédentes étaient nécessaires
Que dire de ce film ? Tout d'abord, je voudrais dire que j'ai apprécié l'utilisation parfaite du gothique par Hitchcock : la mort, la vieille maison hantée par le fantôme de Rebecca, une musique glaçante; tout y est, ce qui donne un thriller haletant. Par ailleurs, le retournement de situation est un coup de génie a coup sûr. Cela dit, comme toujours à son habitude, Hitchcock entretient une relation difficile avec les femmes et on le ressent à l'écran à travers le rôle qu'il donne a la nouvelle femme du héros. A aller voir...
Thriller romantique, Rebecca possède un suspens qui se tient. J'ai moi-même beaucoup spéculé quant au retournement de situation. Mais au-delà d'un suspens réussi, le film connait une dimension psychologique : l'héroïne est ici persécutée par l'ombre de la défunte Rebecca à travers la gouvernante de la demeure familiale. Ce n'est donc pas une Rebecca de chair et d'os qui malmène l'héroïne, mais son simple souvenir, qui imprègne encore le manoir et ceux qui la connaissait. Il était ainsi intéressant de voir comment un personnage pas vraiment existant réussissait à opprimer la protagoniste.
Au-delà de résoudre la trame du film, le retournement de situation plutôt inattendu remet en question la vision qu'avait l'héroïne sur sa place dans la famille de Winter et dans le coeur de son mari; mais il remet également en cause la vision qu'avait le spectateur sur la protagoniste elle-même. Cela a ainsi rendu le retournement de situation final encore plus intéressant.
Mais mise à part un suspens réussi et des décors somptueux grâce au manoir de Manderley, le film tend à avoir des longueurs et des personnages pas assez accrocheurs.
En bref, Rebecca est un film qui plaira aux amateurs de suspens sous fond de romance.
Film qui se déroule en deux partie. La première est pour ma part décevante car elle est trop narrative avec un rythme trop lent à mon goût, puis un suspens qui peine à se mettre en place. En revanche la deuxième partie est quasi parfaite, une fois la mécanique lancée on hâte de découvrir le dénouement et le suspens est à son comble, grâce à des rebondissements dont seul Hitchcock à le secret. La fin est excellente et inattendue. Concernant la performance de Laurence Olivier je l'ai trouvé un peu décevante tout comme celle de Joan, enfin la musique à mal vieillie et bien stridente. Bref une bonne œuvre du maître, qui n'est pas sa meilleure mais reste néanmoins une réussite.
Un classique d'Alfred Hitchcock, dans lequel une demoiselle de compagnie se marie avec un riche noble anglais, mais doit faire face au passé de celui-ci et tout particulièrement, l'ombre de sa précédente épouse, mystérieusement décédée. La fameuse Rebecca. Après une première partie qui m'a semblé un peu laborieuse et répétitive, appuyant peut-être un peu trop le caractère et les complexes d'infériorité de l'héroïne, l'histoire se met en place et le scénario révèle des ressorts inattendus. Le suspense et le dénouement se montrent à la hauteur des enjeux, et permettent de finir la session sur une bonne impression !
Ca commence comme une romance, toute jolie, toute gentille, puis doucement cela vire au mélodrame; mais ce genre de mélodrame qui vous fais prendre la place de l’héroïne en disant : moi, je ferai plutôt cela. Puis après 1h20 de film, il va vous falloir être patient, tout s'accélère, et vire au thriller. Et là, à partir de ce moment là seulement, on ressent bien la patte, le génie de Hitchcock. Mais pas avant! Le thriller est alors rondement mené, avec de magnifiques rebondissements et une belle fin! A voir par les amateurs thriller MAIS patient!
Pour son premier long-métrage américain, Alfred Hitchcock réalise « Rebecca » en 1940, récompensé de l’Oscar du meilleur film l’année suivante. Il s’agit davantage d’un drame psychologique qu’une véritable comédie policière. L’histoire débute avec ce riche veuf (Laurence Olivier) qui épouse en secondes noces une charmante jeune fille (Joan Fontaine). Cette mise en place est très classique chez Hitchcock. Mais c’est une fois le couple installé dans le manoir du mari, que l’intrigue prend vraiment son envol. La mémoire de sa première femme y est omniprésente, voire rendue vivace par l’intrigante gouvernante de la demeure (Judith Anderson). Bref, un thriller étonnant avec un final incandescent !
Rebecca est sans conteste un film majeur du cinéma. Majeur non pas dans le sens excellent mais plutôt au sens de classique. Tout cinéphile se doit de l'avoir une fois vu parce qu'il est trop important pour qu'on l'omette. Nombreux sont les films qui y font référence. Pourtant Rebecca n'est pas un film parfait. Il est même loin, très loin d'être un chef d'oeuvre. Son intrigue ennuie passé un certain temps. La seconde moitié du film est décevante.
comment le souvenir d'une être disparue peu encore hanter un lieu, des personnes... une manipulation psychologique manichéenne, merveilleusement distillée par une ambiance lourde et une J. Anderson inquiétante à souhait face à la douce J. Fontaine. un résultat troublant et Oscar du meilleur film en 1945!
Sans être le meilleur Hitchcock, ça reste un très bon film même si l'histoire est longue à démarrer et est finalement assez prévisible. Le film même s'il comporte donc quelques longueurs, se défend aisément tout de même par la réalisation impeccable,le jeu des acteurs assez bons et la photo superbe.
Avec le recul, ce film illustre assez bien à quel point Hitchcock était plus à son aise avec le suspense qu'avec le drame (même s'il a fait montre de belles choses en la matière). En effet, Rebecca met un assez long moment avant de démarrer, glissant quelques traits d'humour de temps à autre, déployant lentement son intrigue. Une première partie dramatique qui n'est pas inutile loin de là, mais hélas un peu appesantie par le jeu encore très théâtral des acteurs. Glissons ensuite vers le suspense et là, Hitchcock manifeste toute sa verve: personnages qui deviennent inquiétants, rebondissements subtilement amenés, dans un décor aux splendeurs justement exploitées. Côté mise en scène, nous assistons à un quasi sans-faute: les jeux d'ombre et de lumière sont parfaitement maîtrisés et restituent parfaitement l'ambiance du film. S'il fallait filer la métaphore automobile (pas très original), disons que Rebecca est un rutilant diesel ayant mis du temps à démarrer mais qui s'achève pleins gaz. Pas le meilleur Hitchcock pour moi mais du cinéma de belle facture.
Sans être le meilleur Hitchcock, ça reste un très bon film même si l'histoire est assez prévisible. Le film se défend par la réalisation et le jeu des acteurs. Les effets spéciaux datent un peu sont très visibles. J'y ajouterai une petit lenteur dans le rythme..