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Estonius
3 470 abonnés
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5,0
Publiée le 27 juin 2013
On peut bien sûr le regarder au premier degré et se régaler des situations farfelues qui s'enchaînent. Mais le film pisse bien plus loin que ça car chez Bunuel, le surréalisme des situations n'est jamais gratuit. Commençons par évacuer ce que le film n'est pas : une critique de la bourgeoisie (elle serait où ? Dans le licenciement abusif de la bonne ? Un peu léger quand même !) Une critique de la religion ? Juste en passant alors, mais de façon très subtile (des culs bénis sans gênes qui gobent toutes les décisions du Vatican, qui se laissent aller à jouer, boire et fumer, mais qui n'acceptent pas d'être collectivement confronté au sexe !). ---- En fait, le film est une réflexion sur au moins trois thèmes : Les convenances qu'on peut interpréter (les cartes postales), relativiser (pourquoi ne pas aller au cimetière la nuit ?) inverser (les chiottes) sans que cela ne change en profondeur l'ordre établi, sauf que les limites de la méthode existent bel et bien (le condamné à mort). Le pouvoir, brillamment illustré par cette séquence (un peu lourde) où des gendarmes frappés d'infantilisme retrouvent tout leur sérieux pour tancer un automobiliste roulant trop vite. L'aveuglement de ceux qui refusent de regarder une réalité qui est pourtant sous leurs yeux (la petite fille disparue). ---- Alors pourquoi ce titre qui paraphrase Marx ? Et pourquoi ce cri de l'un des fusillés dans le prologue qui hurle "A bas la liberté !" ? Et bien parce que Bunuel nous dit que nous ne sommes pas libres mais prisonniers des convenances, (les chiottes) du rôle que la société nous fait jouer (les gendarmes), de nos préjugés (les cartes postales), de notre destin (scène du docteur) et même de notre perception des choses (la petite fille). Les seuls essayant de se libérer étant Michel Lonsdale et sa maîtresse, fabuleux couple S.M. et exhibitionniste rejeté par tous les autres, mais offrant un fabuleux pied de nez à la morale bourgeoise (et non pas à la bourgeoisie, ce n'est pas la même chose). ----- Coté mise en scène c'est très riche avec des plans étonnants (les portes qui s'ouvrent (métaphore sur le sens du film et ses clés) et qui se ferment à l'hôtel ou encore cette sublime partie de piano jouée nue par Adriana Asti. Un certain nombre de choses ne sont hélas pas perceptibles à la première vision et c'est dommage. On regrettera éventuellement les victimes du tueur qui s'écroulent comme dans une cour de récrée (mais peut-être est-ce volontaire ? allez savoir avec ce réalisateur !) quelques liaisons inter-scènes pas trop foulantes et la fin assez obscure. Malgré quelques imperfections nous tenons là un très grand film... Et un grand Bunuel (même s'il ne vaut ni Viridiana, ni Belle de Jour)... Et une belle affiche aussi !
"Le fantôme de la liberté" est le dernier film du triptyque surréaliste de Buñuel écrit en étroite collaboration avec Jean-Claude Carrière. Sans doute le plus foisonnant des trois, mais aussi le plus amer. Dans la forme, on constate que le cinéaste commence un peu à se répéter, faisant plusieurs fois allusion explicitement à ses meilleurs films espagnol ou mexicain ("Viridiana", "El"). Il partagea sans doute cet avis car juste derrière il décida que "Cet obscur objet du désir" réalisé en 1977 serait son dernier film. "Le fantôme de la liberté" s'ouvre sur le "3 mai 1808", tableau de Francisco Goya qui décrit les insurrections du peuple espagnol face aux troupes napoléoniennes. Buñuel reproduit le massacre en se mettant lui-même en scène avec son producteur Serge Silberman au sein des fusillés dont l'un paradoxalement crie "A bas la liberté !". Napoléon qui se réclamait comme l'héritier de la Révolution en fut en réalité le fossoyeur. A propos de la liberté, Buñuel disait : "Pour ma part, je vois la liberté comme un fantôme que nous essayons d'attraper et…nous étreignons une forme brumeuse qui ne nous laisse qu'un peu d'humidité dans les mains". Selon Buñuel, la liberté ne pourra jamais être qu'illusoire. Le film traite de ce constat qui résume assez bien l'œuvre du réalisateur. Cette introduction du film qui n'est en réalité que la transcription imagée de la lecture d'un livre sur l'épopée napoléonienne par une nourrice dans un parc et dont l'inattention a conduit la jeune enfant du couple Foucaud à recevoir une série de photos de la part d'un homme aux allures de satyre. Malgré les cris d'orfraie des parents Foucauld au retour de la nourrice, ces images que l'on pensait pornographiques ne sont en réalité que des photos de bâtiments prestigieux de Paris. Sans ménagement la nourrice est renvoyée. Buñuel en bon surréaliste comme toujours nous montre d'entrée que les choses n'ont que le sens donné par les conventions. Il va en faire la démonstration pendant tout le film. Par exemple, les toilettes pourraient fort bien se trouver dans ce que l'on nomme habituellement la salle à manger et l'on se rendrait alors au petit coin pour y prendre son repas. Il suffisait d'y penser ! Sur la même tonalité et en partie avec les mêmes acteurs que dans "Le charme discret de la bourgeoisie", le cinéaste joue à saute mouton entre les scènes drolatiques et bizarres selon le jeu cher aux surréalistes du cadavre exquis. Le fond de sauce est toujours le même avec mise au pilori des institutions de référence de Buñuel que sont l'armée, la police et l'église. La nécrophilie déjà évoquée dans "Viridiana" (1961) scande cette fois de manière obsessionnelle le récit. On s'amuse souvent à la vue de certaines saynètes qui tiennent parfois du sketch à la Dino Risi comme celle où Michael Lonsdale impayable en VRP adepte du sadomasochisme se fait fouetter les fesses par sa secrétaire devant un quarteron d'ecclésiastiques éberlués. Mais le grain de sable est que la mécanique à laquelle obéit le scénario semble pouvoir tourner sans fin selon une démarche répétitive à laquelle Buñuel était très, voire trop attaché. L'unité avec les deux films précédents est telle que l'on est bien incapable après les avoir vus tous les trois de rendre à chacun ses petits. C'était certainement le souhait du réalisateur qui semblait à ce stade de sa carrière bien décidé à refuser toute forme de structuration. Tout ceci affadit quelque peu un ensemble malgré tout fort réjouissant et avec le recul il faut bien admettre que des œuvres comme "L'ange exterminateur" ou "Viridiana" beaucoup plus violentes et déstabilisantes constituent sans doute le sommet de l'œuvre d'un grand réalisateur dont l'inspiration a paradoxalement souffert d'un manque d'hétéroclisme. L'autruche (un émeu en vérité) qui nous regarde dans le dernier plan du film et qui visiblement ne comprend rien à ces curieux animaux que nous sommes est peut-être l'image de Buñuel qui au soir de sa vie se désespère de n'avoir pu détricoter la complexité de l'âme humaine. Ce ne sera pas faute d'avoir essayé.
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1,5
Publiée le 23 octobre 2010
Un condamnè à mort quitte tranquillement le tribunal après le verdict, Michael Lonsdale se fait fouetter, les convives d'un dîner sont assis sur des toilettes...A soixante-douze balais, Luis Bunuel, surrèaliste, impènitent, s'offre un film ludique, iconoclaste, irrèsistible mais aussi très ennuyeux! Ici la camèra s'attache à un personnage avant d'en suivre un autre que le hasard lui fait rencontrer! De non-sens en fausse piste, il signe, avec la complicitè de Jean-Claude Carrière, une satire fèroce de la bourgeoisie des annèes 70, sorte de jeu de massacre interprètè par quelques grands noms du cinèma français tels que Michel Piccoli, Jean Rochefort, Claude Pièplu ou Jean-Claude Brialy! On n'aime ou on n'aime pas...
Luis Buñuel déchaîné avec "Le fantôme de la liberté", film à sketchs où s’enchaînent des situations toutes aussi improbables les unes que les autres. Un comique qui illustre le mouvement surréaliste auquel appartient le cinéaste, et qui repose essentiellement sur des inversions, des paradoxes et des contradictions entre l'image et les dialogues. Certaines situations sont moins marquantes que d'autres (comme l'épisode des policiers), mais la plupart sont d'une drôlerie jubilatoire et mettent en évidence une critique des classes aisées, de l'église et autres institutions dont les codes sont moqués avec une inventivité hors du commun. Une comédie mordante et radicale au casting de choix.
Pas bon ce Buñuel, des images à peine digne d'un épisode de Derrick et un ennui profond plombe le tout. Les petites histoires étaient pourtant prometteuse entre surréalisme et satire sociale mais c'est mal jouer et souvent pesant et distant. Très déçu par ce film.
On le pensait assagi, toujours aussi vivace dans ses critiques mais plus raisonnable sur la forme du récit. Mais non ! Pour son avant-dernier film, Luis Bunuel livre un film totalement surréaliste comme lui seul aime les faire. D'où une impression sacrément décousue devant le film au fur et à mesure que le récit avance, sans aucun fil rouge, faisant se croiser des personnages, s'attardant sur l'un puis sur l'autre, allant de saynètes en saynètes. Car c'est bien de cela dont il s'agit sans que l'on soit vraiment capable de tout saisir. Qu'importe, "Le fantôme de la liberté" vaut le détour pour quelques scènes fortes, assez tordantes : un couple vire leur baby-sitter car elle a laissé un pervers donner à leur fille des photos de... monuments, un chapelier se fait fouetter par une femme devant des moines, des gens dans une salle à manger sont assis sur des toilettes autour d'une table et se cachent pour manger, un couple signale la disparition de leur fille alors qu'elle est avec eux, un condamné à mort signe des autographes... Autant de scènes fortes que Bunuel convoque sans pour autant parvenir à nous embarquer totalement dans son récit. et ce malgré le casting réuni (Jean-Claude Brialy, Monica Vitti, Paul Frankeur, Jean Rochefort, Julien Berthaud, François Maistre, Claude Piéplu, Michael Londasle). Reste bien évidemment une œuvre tout à fait singulière, secouant les mœurs avec audace.
Dès son arrivée en France (au milieu des années 60), L. Bunuel a laissé évoluer son style vers un surréalisme différent de celui qui le caractérisait précédemment. Recherchant moins le choc visuel et les images frappantes, il avait décidé de laisser sa mise en scène se poser (quitte à paraître théâtral), abandonnant les mouvements de caméra complexes et gratuits pour mieux se concentrer sur les situations décrites. Son regard devenait alors plus reculé et plus malicieux ; les erreurs de jeunesse (notamment en matière de rythme) se corrigeaient petit à petit, si bien que le Bunuel des années 70 était un cinéaste sûr de son style, calme et serein, évoluant en grande confiance grâce notamment à maîtrise technique de très haut vol qui pouvait alors lui permettre de ne plus se soucier de futilités comme par le passé et cibler son imagination débordante sur les éléments réels de son film. Même s'il est toujours clairement resté à l'écart de ce mouvement, il m'est avis que la Nouvelle Vague ne l'a non pas influencé (loin de là) mais plutôt libéré, décoincé, lui permettant de rompre (enfin) avec les quelques résidus de conventions esthétiques héritées de son apprentissage daté (premier essai en 1928) du cinéma. Lorsque survient 1974 et "Le Fantôme de la Liberté", Bunuel est au sommet de son art. La systématisation du fantasme et la justification de situations folles par le rêve du "Charme discret de la bourgeoisie" avaient là encore disparues. Que dire, si ce n'est que la fluidité de l'oeuvre de L.B. a de quoi ici laisser bouche bée ? Ses incomparables qualités de narration servent un scénario raffiné admirablement écrit même si on pourra relever une contradiction (que certains trouveront ridicule, d'autres peut-être plus importante) dans le ton bourgeois employé (ce qui n'était pas voulu) pour critiquer justement cette même bourgeoisie. Bunuel face à ses démons, personne n'est parfait... "Le fantôme de la liberté" n'en demeure pas moins un de ses films les plus inspirés.
Quand il s'empare d'une intrigue, Bunuel s'en éloigne pour en créer une autre, créant une file de sketchs très amusants et dans un esprit absurde. Il n y a pratiquement pas d'histoire, puisqu'un personnage secondaire d'une intrigue devient le héros d'une autre, et le personnage secondaire de cette autre intrigue devient le héros de la suivante et etc ... le jeu de dominos présent dans le film montre bien cette effet, celui du cadavre exquis des surréalistes dont fait partie le cinéaste. Le film, pourtant décousu à première vue, contient tout de même des liens qui rassemblent les sketchs en un ensemble ( les différents animaux ). Les dialogues sont prononcés comme des discours mondains, ce qui accentue encore plus le délire complet qu'est l'univers de Bunuel. Un film pas parfait mais représentatif du mouvement du surréalisme, où le n'importe quoi peut créer du sens.
Plus qu'un film à sketches, ce film de Luis Bunuel (son avant-dernier) est une réflexion passionnante sur la liberté et toute l'ambiguité de ce mot. Fil conducteur des films, elle constitue un lien parfait entre chaque histoire, coupe et recoupe les trajectoires d'hommes et de femmes ayant tous un comportement surréaliste et poétique, en même temps que tout à fait logique. Il est impressionnant de voir à quel point Bunuel met en scène une comédie humaine dans laquelle toutes les classes sont représentées comme enfermées, aveugles et déconnectées de la simple réalité. Par un très grand travail de montage et de rythme, Bunuel tisse ces différentes petites histoires en même temps qu'une représentation lucide et drolatique du monde qui l'entoure. La liberté prend alors différents chemins, le cinéaste n'hésitant pas à accentuer sa nature insaisissable et castratrice. C'est cruel et drôle, beau et inquiétant, comme un poème surréaliste.
Dans Le fantôme de la liberté, Luis Buñuel s’appuie sur un large et prestigieux casting en partie identique à celui du Charme discret de la bourgeoisie, son précédent long-métrage. Au-delà d’une distribution en partie commune, les deux films partagent aussi une même tonalité marquée d’une liberté certaine. Le réalisateur et son coscénariste, Jean-Claude Carrière, ont tissé de subtils liens scénaristiques dans la succession de vignettes qui composent le film. La bascule d’une histoire à l’autre est matérialisée par un quasi imperceptible passage de témoin entre le personnage principal de l’histoire finissante qui s’éclipsera à un personnage secondaire promu protagoniste principal de l’histoire à venir. Le fantôme de la liberté prend les allures d’un cadavre exquis où le surréalisme, l’humour et le non-sens finissent par faire sens. Luis Buñuel maintient le cap sur ses thématiques favorites. Au fil des récits, il s’adonne à nouveau à un portrait sarcastique de ses cibles privilégiées : la petite bourgeoise urbaine, les détenteurs des fonctions régaliennes de l’État ou encore les représentants de l’Église catholique. En tournant au ridicule ces agents sociétaux, le cinéaste souligne leur inutilité pour mieux mettre en relief sa critique d’un conformisme qu’il se plait à prendre à rebrousse-poil. Les vignettes proposées sont ainsi autant de féroces pieds-de-nez à la morale bien-pensante de la société, entre autre de consommation, des années 70.
Un couple à la recherche de leur petite fille disparue qui est pourtant toujours avec eux, deux préfets de police qui se rendent dans un zoo pour réprimer une agitation révolutionnaire, un chapelier masochiste qui se fait fouetter par sa collaboratrice devant des moines, un fusillé qui lance comme dernier cri "A bas la liberté", des parents qui s'offusquent qu'un inconnu ait donner à leur fille dans un parc des images obscènes représentant (pour le savoir il faudra regarder le film !!!)... Voilà quelques-unes des histoires auxquelles aura le droit le spectateur pour cet avant-dernier film du réalisateur de "L'Ange exterminateur". Le plus surréaliste des cinéastes surréalistes ne se pose ici absolument pas la moindre limite. Et comme le plus surréaliste des cinéastes surréalistes était aussi un satiriste féroce de la société, on est pas mal servi aussi dans ce domaine à l'instar de la scène du dîner, où les invités défèquent autour d'une table avant d'aller assouvir leurs besoins alimentaires au cabinet, qui est une critique de la Société de consommation. On ne peut pas parler de film à sketchs classique, non seulement à cause du contenu bien sûr, mais aussi par le moyen utilisé par Buñuel qui passe d'une histoire à une autre à travers un personnage. L'ensemble est inégal, certaines histoires étant prenantes, d'autres moins, mais l'étrangeté absolue de cette OFNI d'un cinéaste qui nous a pourtant habitués aux OFNI suffit à rendre ce pénultième film intéressant.
Débutant par la célèbre peinture «La fucilazione del 3 maggio 1808» de Francisco Goya, «Le Fantôme de la Liberté» (France, 1975) de Luis Bunuel s'active tout son long à dénoncer les bornes de la liberté. Tantôt richesse éphémère réservé aux adultes, tantôt véritable peine de mort, etc. Luis Bunuel fait de la liberté un simulacre. La narration est construite par un enchâssement des récits, multiples exemples variés des frustrations quotidiennes, des barrages à la liberté. Comme chaque scène nous échappe pour fuir outre, vers une autre destinée tout aussi fuyante, la liberté selon Bunuel n'est qu'une poignée de fumée aussitôt perdue qu'elle est acquise. Plaidoirie pour la face fantomatique et fantasmatique de la liberté, «Le Fantôme de la Liberté» possède la charme abstrait du surréalisme, peut-être l'un des véritables films surréalistes bunuelien depuis «Subida al cielo» (Mexique, 1951). «Le Fantôme de la Liberté» brille aussi par son ironie perpétuelle, découlant du surréalisme et de son exploitation anti-libérale (cf. l'affiche du film illustre la Statut de la liberté en forme de cul, à la torche molle). Avant-dernier long-métrage d'un immense cinéaste, le film explose de toute les revendications du réalisateur, tant politique qu'anti-clérical (marque de fabrique de Bunuel) qu'artistique que social. Bref, «Le Fantôme de la Liberté» dans sa singularité narrative, sa folie ambiante, sa dynamique multiple est un chef d'oeuvre, encore une fois, signée Luis Bunuel.
Quand Bunuel jongle avec le loufoque, le resultat est un film d'un comique delirant des scenes farfelues, Bunuel ne cesse de nous surprendre dans ce tourbillon loufoque, il retombe toujours sus ses pieds, chapeau monsieur Bunuel.
Dans la lignée de ses grands films surréalistes, Buñuel met remarquablement en image le pouvoir qu'a le cinéma de nous captiver au-delà de tout récit traditionnel. Et, bien sûr, sans le moindre didactisme, il titille nos neurones sur pas moins que la liberté, le hasard, le réel, les valeurs. On rit, on est aussi parfois mal à l'aise, choqué. Avec,en prime quelques scènes d'anthologie, comme celle de la réception défécation.