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    Le fantôme de la liberté
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Du sens il ne faut point en chercher.
    Le film est drôle par l’absurdité et intéressant par les acteurs (nombreux) qu’on est ravi de retrouver.
    Les liens fragiles entre les scènes sont de petites ficelles habiles et souvent bien trouvées.
    Mais il faut prendre le film comme une pochade.
    gabdias
    gabdias

    90 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2021
    Films à sketchs avec de très grands noms du cinéma français des années 70, beaucoup de scènes surréalistes qui critiquent selon les points de vue à tour de rôle la religion, les élites bourgeoises, la liberté. Avec une certaine audace et même une certaine folie, Buñuel passe ces messages avec force. Pour son avant-dernier film, il n’a rien perdu de son génie.
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2017
    « Le Fantôme de la liberté » tourné en 1974 par Luis Buñuel est un chef d’œuvre du maître du cinéma surréaliste depuis son court métrage « Un chien andalou » co-écrit avec Salvador Dali en 1929. Ce film co-écrit avec Jean-Claude Carrière, en est typique avec - après une ouverture sur le tableau Tres de mayo de Goya (de 1814 donc sous Napoléon 1er) – une série de plusieurs sketchs qui peuvent paraître à certains loufoques mais sont très représentatifs d’un Buñuel anticlérical (bien que ou plutôt parce qu’élevé par des Jésuites ?), anti-bourgeois et antisocial voire anarchique. Dans ce film il joue à merveille du choc entre la réalité et l’imaginaire. En vrac, on assiste ainsi
    1) A une scène évoquant un pédophile (forcément un peu bouffi et à petites lunettes rondes) qui présente à des jeunes filles des photos … qui se révèlent être les photos des grands monuments du monde que Jean-Claude Brialy s’empresse de trouver odieux allant jusqu’à déchirer la photo de la basilique du Sacré Cœur de Montmartre car « c’est dégoutant » … alors que lui-même et sa fille se passionnent pour les araignées, allant même regretter qu’il n’y ait pas de mygales en France.
    2) Un rêve onirique de Brialy qui insomniaque voit déambuler dans sa chambre un coq, une femme avec une montre et une bougie, un facteur distribuant ses lettres, un émeu …
    3) Une femme qui est arrêtée sur une route par un char d’assaut à la recherche d’un renard (sic) et étant bloquée, va débarquer dans une auberge « espagnole » c’est le cas de le dire. On y assistera à une veillée de prières de 4 pères Carmes (« heureusement pas des Franciscains ») devant une représentation de St Joseph pour essayer d’hâter la guérison de son père … mais il va s’en suivre une partie de poker arrosée où on mise « des vierges, des rosaires … ». Dans cette même auberge, un jeune homme et une dame âgée qui se révélera être sa tante vierge follement amoureuse de son neveu depuis qu’il a osé posé sa main sur la sienne lors d’une messe un Jeudi Saint … et en dehors de cette tante pudique, tout le monde de se retrouver dans une chambre où le porto et le whisky coulent à flots avant que Michaël Lonsdale montre devant tout le monde (prêtres compris) qu’il est adepte du masochisme ... sur un air de flamenco et sous l’œil d’un renard empaillé (celui que l’armée cherchait ?)!
    4) Un cours de classe dans une gendarmerie où sur le tableau est noté « Le colonel est cocu et le capitaine un tapette » avec un prof qui parle de la variabilité des lois et des mœurs y compris sexuelles (polygamie en Indonésie … et qui conseille d’aller lire le livre qui est dans la bibliothèque de l’école) pendant que les élèves gendarmes sont appelés pour ci ou ça, seuls restant en cours Pierre Tornade qui a osé afficher un clown dans le dos du prof et ce prof d’aller chercher le Colonel et la Capitane pour maintenir l’ordre !
    5) Une réception bourgeoise où chacun s’assied sur des WC autour d’une table pour lire des revues et parler du développement trop rapide de l’humanité quoi va ainsi produire plus de 6 milliards de déchets par jour (Buñuel écolo avant l’heure ?) … et pour assouvir ses besoins alimentaires, il faut aller s’enfermer à clef dans une petite pièce et là quelqu’un de frapper à la porte avec la réponse « c’est occupé » ! Pour mémoire, le très controversé film « La grande bouffe » a été tourné par Marco Ferreri en 1973 donc un an avant.
    6) Jean Rochefort victime d’une consultation médicale totalement ubuesque où il apprend qu’il a « un néoplasme, une prolifération ... bref un cancer du foie au stade terminal ». Il ne dira mot à son épouse car elle lui apprend que sa fille a disparu de l’école bien catholique où elle est inscrite. Nouvelle scène ubuesque avec la Directrice de l’école qui fait l’appel confirmant la disparation de Mariette qui a pourtant répondu présente … Le le couple d’aller avec leur fille voir un commissaire de police – un Claude Pieplu superbe dans ce rôle – qui sous une reproduction du tableau de Goya va ouvrir un dossier de recherche d’enfant disparu en demandant à la petite Mariette son âge, sa taille … et Pieplu de lancer toute la police pour fouiller tout Parsi après cette disparation bien mystérieuse. Au passage, note anti-bourgeoise, le couple a bien sûr illico licencié la nurse qui avait conduit Mariette à l’école.
    7) Un tireur qui du haut de tour Montparnasse fait un carnage au hasard dans la foule … repéré par la police, la police vient s’occuper des morts mais le tireur sera quand même jugé – un jugement qui dure 9 mois présidé par Jacques Debary (un ancien instituer amiénois) – pour au final une condamnation à mort : le tireur va sortir libre du palais de justice, être félicité avec des demandes d’autographes.
    8) Un préfet de Police ( ?? pourtant acteur fétiche de Buñuel) qui dans un café où il va incognito jouer aux dominos, reçoit une appel téléphonique de sa sœur morte il y a plusieurs années et après contrôle d’identité (la sœur jouait bien la Rapsodie de Brahms au piano toute nue devant son frère pour le détendre), notre Préfet d’aller au caveau familial à minuit … et d’y être arrêté par la Police puis emmené devant Claude Pieplu qui est horrifié par ce scandale et téléphone au Ministre de l’intérieur - Michel Piccoli - pour une confrontation au cours de la laquelle le préfet de Police et le Ministre vont se serrer la main … avant d’aller tous les 2 à une manifestation au zoo de Vincennes où des jeunes manifestent au cri « A bas la Liberté » ce qui déclenche une fusillade rappelant la fusillade du Tres de mayo mais on ne voit rien de la manifestation/fusillade ... que l’œil inquiet d’un émeu (pour s’émouvoir ?).
    Toutes ces scènes sont rythmées par l’alcool et le don d’une cigarette (Ex : le médecin en donne une à Jean Rochefort après lui avoir donner son diagnostic alors qu’avant il lui avait dit que fumer était mortel) et des effets subtils (les portes des chambres de l’hôtel sont plus petites que la norme, symbolique à plusieurs reprises de la clef et du miroir) … Bref du Buñuel typiquement surréaliste où chacun est libre de prendre ce qu’il veut et de juger de la sagesse/folie des hommes et donc d’aimer ou de détester. Pour moi, peut-être trop influencé (déformé … comme le font toutes les sociétés et us) par l’esprit 68, ce « à bas la liberté = mort aux convenances sociales » est une merveille du genre et le film n’a pas quasiment pas vieilli depuis sa sortie lorsque je l’avais vu.
    Fabien B
    Fabien B

    1 abonné 51 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2012
    Une comédie illarante, avec chaque sketch aussi drôle que les autres. Bref du Bunuel pur jus !
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    70 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2011
    Bizarrement, je vois les Buñuel à reculons. Après Cet Obscur Objet du Désir, je passe au Fantôme de La Liberté (en vérité, son premier court-métrage, qu'il a réalisé avec Salvador Dali, est la première oeuvre que j'ai vu de lui mais passons). Une chose est sûr, le surréalisme de Buñuel, et en particulier celui de ce film, me parle énormément. J'ai regardé ce film avec en moi un mélange d'hilarité et d'émerveillement tant tout ce qui se passait sous mes yeux me semblait génial. Le film pourrait s'apparenter à une succession de sketch sans queue ni tête s'il n'avait pris le soin de les relier par un fil narratif grossier mais drôle. En allant à fond dans l'incohérence et l'impertinence, le génie espagnol remporte mon suffrage, ainsi que sa troupe de comédiens français (Brialy, Rocheford, Lonsdale...) qui se retrouvent dans des anecdotes hallucinantes.
    oranous
    oranous

    144 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2008
    Un excellent Buñuel critiquant la religion, la police, la gendarmerie, la justice et comme a son habitude la bourgeoisie. Les scènes se suivent sans pour autant avoir de lien logique et pourtant cela ne fait perdre aucune saveur au film. Les situations cocasses et burlesques s’enchainent et le spectateur ne peut s’empêcher de rire face a ces situations tout a fait surréalistes. Aussi drôle et « engagé » que "Le Charme discret de la bourgeoisie" autre film absolument génial de Luis Buñuel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mars 2008
    le film de bunuel que je préfère en ce qui concerne sa dernière période: le personnage principal change à chaque séquence, le scénario délire mais jamais gratuitement, mon passage préféré étant cette petite réunion bourgeoise où les invités se posent sur des toilettes en toute décontraction et vont, gênés, manger en cachette dans des sortes de wc clos.
    bref, le film est d'une liberté de ton et de propos jubilatoires
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film est terriblement drôle et corrosif. La finesse côtoie un humour plus graveleux, mais le rire est le même à chaque fois...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 août 2015
    après "le charme discret de la bourgeoisie" réalisé deux ans plus tôt, "le fantôme de la liberté" apparaît un peu comme une suite où l'absurde, le non-sens et l'humour décalé se cotoyent pendant tout le film.
    Bunuel est fidèle aux acteurs qu'il emploie souvent dans ses films. Il faut dire que le scénario de ce film est écrit en collaboration avec Jean-Claude Carrière qui travaillait avec lui depuis le début des années 60.
    Les thèmes chers et récurrents de Bunuel sont présents encore ici: la bourgeoisie, l'armée/ordre publique, le clergé, ces moteurs qui régissent la vie d'un pays et que Bunuel se plait à tourner en ridicule.
    Tout au long de sa carrière il n'aura de cesse que de montrer la religion (catholique) comme quelque chose de ridicule voire inutile aux besoins des êtres humains; pour preuve déjà dans "Viridiana" ou "L'ange extérminateur" ou encore "La voie Lactée" qui traite de l'hérésie et des débordments religieux.
    On le voit encore dans "Belle de jour" où là il s'en prend à la haute bourgeoisie qui sous une façade honnête cache un monde de turpitudes et garde une mentalité bien-pensante.
    Bunuel était un visionnaire qui déjà avec "le chien andalou" dérangeait l'ordre établi et tout au long de sa carrière, mis à part ses oeuvres méxicaines" il a toujours voulu démontrer les travers de la société bourgeoise qu'il destait un peu. Fuyant l'Espagne franquiste il s'éxila au Mexique; puis il revint en Europe et s'installe en France où il réalisa, à mon avis, ses meilleurs films.
    Ici dans ce film tout est absurde du début à la fin.Dans son film précédent, le rêve et la réalité se confondaient à tel point qu'on s'y perdait un peu. Il continue à manier l'absurde en poussant parfois ce genre jusqu'à l'extrême: pour preuve la scène des gens à table assis sur des cuvettes de wc! cette scène est le summum du ridicule, mais attention avec Bunuel rien n'est jamais vulgaire. Ses détournements de la bonne morale tentent à prouver combien le monde est absurde en lui-même à sa base,il traitait déjà de l'écologie 40 ans avant tout le monde. Cette petite fille qui "aurait" disparu et que tout le monde cherche alors qu'elle est présente et que tout le monde semble ignorer est, à mon sens, la négation de l'existance de l'autre, sa "supposée" disparition est plus importante que sa présence réelle, ou encore ce vieux qui donne des photos que l'on croit scabreuses à des petites filles alors que ce ne sont que des photos d'édifices publiques dont certains apparaissent scandaleux alors que ce ne sont que des églises ou bâtiements religieux et on pourrait citer encore d'autres exemples....Bref en un mot: chef-d'-oeuvre
    Gonnard
    Gonnard

    248 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 mai 2009
    Absurde sans être drôle. Une suite de petites histoires et pourtant assez ennuyeux. Je suis bien déçu. Enfin, j'ai pu découvrir le royal postérieur de Michael Lonsdale, je n'aurais pas tout perdu.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juin 2021
    Un film fantaisiste et déconcertant avec un scénario gigogne où les personnages se succèdent sans intrigue apparente ni construction raisonnée. Pas désagréable à suivre, notamment pour son casting séduisant, mais vraiment peu captivant.
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 818 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2024
    Comme un film à sketches. Donc forcément inégal. Mais quand même, par tous les Saints, quel panard que ce "Fantôme de la liberté". Dans le genre complètement surréaliste, jamais Bunuel n'a fait mieux que ça. Une fois achevé le passage avec Jean-Claude Brialy et Monica Vitti, on a la certitude que l'on va assister à du grand délire, doublé d'une maîtrise à en faire trembler tous les murs. Et je n'ose même pas parler du passage à l'hôtel avec les Frères. Ça se passe de mots tant c'est hallucinant. Tous films confondus, j'ai rarement vu des séquences aussi timbrées que celles-ci. Il faut y voir pour y croire. Pas de critiques de la bourgeoisie ici (il n'y en a jamais eu chez Bunuel, contrairement à la croyance nettement répandue), mais juste de l'absurde. Rien d'autre que de l'absurde. Ainsi que des comédiens grandioses qui se prêtent volontiers au jeu. Un régal.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 238 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 mars 2021
    LA VOIE LACTEE. Bunuel brise les chaines. Une hallucination de scènes absurdes et provocantes. j'ai beau analysé ses pensées et accepter ses fantasmes, ce désordre étrange ne m'a pas fait rire. Drôles de pensées.
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2021
    « Le fantôme de la liberté » reprend le principe développé dans « La ronde » par Max Ophüls, un personnage d’une scène mène à la scène suivante, amenant de facto une construction de films à sketchs. Ainsi, comme « La voie lactée », « Le fantôme » souffre du même problème de cohérence, même s’il bénéficie d’un discours plus clair et d’une mise en scène nettement plus inspirée. La première séquence qui s’ouvre sur une tableau de Goya (« 3 mais 1808 ») est un réquisitoire contre le franquisme et les dictatures d’Amérique du Sud qui à cette époque étaient considérés comme bien pire que Staline, Mao où les Khmers rouges, dont le cinéma dit de gôche à l’humanisme orienté, accompagné par les critiques cinématographiques du même tabac, n’ont jamais fait la moindre allusion. Ainsi, d’emblée le film a bénéficié d’un a priori très favorable qui perdure de nos jours. Mais en tout état de cause, deux sketchs sont très brillants. Celui des moines joueurs de poker avec Michael Lonsdale génial, et celui de la petite fille, le satyre et le double préfet (Julien Bertheau et Michel Piccoli). Ils déclenchent à la fois l’hilarité et une profonde réflexion dans l’absurde et une tendance à la paranoïa, qui n’a fait qu’empirer de nos jours avec le développement des médias et réseaux sociaux. Malheureusement quelques dénonciations ont la légèreté d’un diplodocus dans un champ de pâquerettes. Par exemple, celle de la société de consommation et ses toilettes en guise de siège dans la salle à manger, semble plus proche de la dénonciation outrancière selon Bertrand Blier avec le très moyen « Calmos », que celle tout en finesse et pertinence d’un Jacques Tati dans des chef d’œuvres tel que « Mon Oncle », « Playtime » ou « Trafic ». Et c’est bien tout le problème de ce film inégal. En se voulant plus mordant « Que le charme discret de la bourgeoisie », le réalisateur en a perdu son liant et sa magie. Avec la volonté d’améliorer la sauce habituelle (critique de la bourgeoisie, de l’ordre, des convenances et de l’église) au sein de son schéma favori : la répétition, le réalisateur semble avoir trié le résultat et, par là, perdu son velouté si particulier. C’est bien connu, le mieux est souvent l’ennemi du bien.
    pierrre s.
    pierrre s.

    441 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 novembre 2020
    Surréaliste dans tous les sens du terme, le film de Buňuel peine à nous intéresser, malgré une distribution impressionnante.
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