Votre avis sur Les Forbans de la nuit ?

40 critiques spectateurs

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5,0
Publiée le 23 septembre 2014
Un joyau du film noir qu'on ne se lasse pas de voir et de revoir! Si l'enquête policière de "The Naked City" se dèroule à New York, c'est en revanche à Londres que se situe l'action du superbe "Night and the City" : la capitale anglaise est dècrite par Jules Dassin avec une poèsie très authentique ; au cours d'une sèquence inoubliable, un rabatteur de boîtes de nuit (incarnè par l'admirable Richard Widmark, dans le plus beau rôle de sa carrière) qui a voulu devenir riche en organisant des matchs de boxe est poursuivi par toute la pègre de la ville jusqu'au bassin dans un final qui ètait à prèvoir! Dès les premières secondes, l'oeuvre est hantèe par le poids de la fatalitè où Harry Fabian ne fera que fuir! Gene Tierney, loin d'être une mangeuse d'homme ou une mante religieuse, apporte quant à elle, son charme et sa gentillesse à cette course frènètique où se profile l'ombre de la mort! Un sommet du film noir et le chef d'oeuvre de Jules Dassin...
5,0
Publiée le 31 mai 2009
Un des meilleurs films noirs qui ai été réalisé ! Dès la première scène on sait invariablement que tout cela va mal finir et dès celle-ci le film, en particulier dans la très haletante traque de la dernière demi-heure, est mené tambour-battant sans pour autant que la clarté du récit et des motivations des personnages en soit sacrifiée. Les acteurs, tous remarquables du premier au dixième rôle, jouent leur personnages avec beaucoup de puissances et le réalisateur Jules Dassin, qui n'a jamais été aussi inspiré, a eu l'intelligence de tourner la quasi-totalité du film en décors naturels insufflant un degré de réalisme inestimable au film. Donc en plus d'être le meilleur film de Jules Dassin, « Les Forbans de la nuit » est un incontestable chef d'oeuvre absolu.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 30 mars 2013
Bon film noir, l'histoire n'est pas d'une originalité folle mais on se passionne assez facilement par le récit. Pas mal filmé on ressent bien le suspense à la fin.
2,5
Publiée le 20 novembre 2012
Le film noir de Jules Dassin ne mérite filement sa réputation le considérant comme l’un des meilleurs du genre. Bien sûr, sa photographie pleine de contrastes ténébreux et la beauté des scènes filmées en extérieur dans les rues de Londres en font un film à voir et dont les cinéastes peuvent s’inspirer pour rendre toujours plus sinistres leurs images. Mais le scénario et le sentiment de fatalisme qui s’en dégage s’avèrent bien peu captivants. Cette plongée dans l’univers tonitruant des combats clandestins par un antihéros peu attachant ainsi que l’ensemble des personnages ne sont pas assez travaillés pour que le suspense puisse se créer de manière efficace.
2,5
Publiée le 24 mars 2011
Considéré comme le chef d'oeuvre de Jules Dassin, Les Forbans de la Nuit n'est pas sans regorger de qualités indiscutables, à commencer par la composition d'un Richard Widmack en totale exubérance. L'acteur, alors au sommet de sa gloire, campe un personnage tragique en quête de reconnaissance. La scène de lutte greco-romaine demeure un morceau de cinéma anthologique qui frappe par sa puissance réaliste et sa charge brutale. Sinon la lumière contrastée réserve quelques très beaux moments, le chef opérateur ayant été capable de jongler entre l'ombre et la clarté avec un certain panache... En revanche la manière dont Jules Dassin filme la ville demeure trop peu approfondie, pas assez exploitée, parfois à peine ébauchée : pour un long métrage accordant une telle importance aux décors extérieurs cela s'avère plutôt décevant. Quant au scénario il témoigne d'une écriture laborieuse, souvent lourde à suivre, malgré la complexité des différents personnages. Film intéressant qui n'est pas pour me déplaire, mais nous sommes loin du chef d'oeuvre annoncé...
4,0
Publiée le 13 février 2015
Je suis pas du tout fan de sports de lutte en général et au cinéma en particulier mais ici ils sont un prétexte pour un film noir très réussi. Un homme essaie de faire des combines derrière le dos d'un autre qui lui veut se venger. C'est excellent et captivant. À l'issue du seul combat du film (dans le dernier 1/3 du film) l'action s'intensifie et se resserre. Vrai film noir avec son lot de femmes trahies et de poursuite.
4,0
Publiée le 17 juillet 2020
Le film commence et se termine par une poursuite (d'anthologie la seconde). Harry est poursuivi par les victimes de ses différentes arnaques, et finalement par la réalité qui se rappelle toujours à lui et le rattrapera. Ce film noir sans police, sans détective, sans crime et (presque) sans gangster est pourtant un classique du genre. Les délits relèvent ici de l'arnaque et de la combine. Dans le monde interlope de la nuit Londonienne, un petit escroc est obsédé par la réussite, la fortune et le pouvoir ; et comme dans le monde du jour, il va se heurter au système et aux différents pouvoirs en place, infiniment plus forts que lui. C'est un film sur la perte des rêves et des illusions, magnifié par une interprétation mémorable de Richard Widmark et une superbe photographie en noir en blanc aux accents expressionnistes et baroques. Dommage que la courte partie consacrée aux difficultés et stratagèmes du montage du combat, et plus encore l'interminable corps à corps entre Gregorius et l'étrangleur ne soient pas au niveau du reste de ce grand et tragique film noir.
3,5
Publiée le 21 juillet 2010
Les Forbans de la Nuit est un très film noir de la part du metteur en scène Jules Dassin ( réalisateur du très bon Du Rififi Chez les Hommes ).
L'histoire est celle d'un aventurier du nom de Harry Fabian ( excellent Richard Widmark ) qui cherche à faire fortune en organisant des combats de luttes a Londres.
Scènario qui se trouve être vraiment intéressant de la part de Jo Eisinger ( scénariste du film Gilda ), le film se trouve être par la force des choses totalement distrayant.
La mise en scène du réalisateur est assez surprenante, notamment en ce qui concerne les prises du vue de la ville de Londres, avec ses chantiers et ses ruelles qui montrent des ombres bizzares.
Au niveau de l'interprétation nous retrouvons donc un Richard Widmark ( dejà très remarquer dans Le Carrefour de la Mort ) totalement habiter dans sa composition et ce génial acteur compose là l'un de ses meilleurs rôles sur grand écran. A ses côtés nous retrouvons dans le rôle de sa femme la délicieuse et talentueuse Gene tierney ( éblouissante dans Laura ) qui n'apparait malheureusement pas beaucoup à l'écran, mais qui se révèle à chaque apparition vraiment excellente.
Voici donc un film noir qu'il faut vraiment regarder, surtout que nous avons en plus une partition musicale vraiment juste de la part du génial compositeur Franz Waxman ( qui à écrit notamment la sublime musique du film Rebecca d'Hitchcock ).
A noter également la très belle photographie en noir et blanc de Max Green et la belle reconstitution des décors de la part de C.P Norman.
Précisons également que les costumes de Gene TIerney sont l'oeuvre du très bon costumier Oleg Cassini qui se trouvait être le mari de l'actrice à cette époque.
Voilà donc un film qui n'a pas fait beaucoup d'entrées en salle en France à l'époque ( environ 560 000 spectateurs seulement ) et qui méritait beaucoup mieux à mon avis, d'autant qu'il est vraiment très réussi, et il mérite vraiment d'être découvert en DVD pour ceux qui ne l'ont pas vu.
16/20.
5,0
Publiée le 30 janvier 2025
En 1950 quand il réalise « Les Forbans de la nuit », Jules Dassin est au sommet de sa créativité. En huit ans de 1947 à 1955, il va enchaîner ses cinq meilleurs films, autant de chefs d’œuvre du film noir. Il est à noter que « Du rififi chez les hommes » sera réalisé en France en 1955 après que Dassin inscrit sur la funeste « Liste noire » d’Hollywood ne se soit exilé en Europe. « Les Forbans de la nuit » produit par la Fox sera tourné à Londres, première étape du périple européen (Angleterre, France puis Grèce) du réalisateur qui ne retournera jamais aux États-Unis. Le scénario est écrit par Joe Eisinger d’après « Night and Day » une nouvelle de l’écrivain Gerald Kersh parue en 1938. Tourné en décors naturels comme « La cité sans voile » et « Les bas-fonds de Friscoe » le furent avant lui, « Les Forbans de la nuit » montre au spectateur un Londres bien éloigné des images de cartes postales traditionnelles. Dassin pose sa caméra le long des quais de la Tamise ou dans le quartier populaire de West End pour suivre la course vers l’abîme d’un de ces êtres qui comme les papillons s’étourdissent avant de se brûler les ailes à vouloir trop s’approcher des parois d’une lampe incandescente. Toujours en mouvement, prêts à bondir pour saisir ce qu’ils croient être l’occasion inespérée pour s’enrichir et se faire un nom sans trop d’efforts autre que celui du muscle qui active leur langue bien pendue. Il ne leur manque qu’un peu de chance pour qu’enfin leur talent indéniable et l’originalité de leur personnalité rayonnante soient enfin reconnus. La chance n’est certes pas encore là mais elle pointe le bout de son nez car leur nouvelle idée géniale va immanquablement la faire sortir de sa tanière ! Des idées qui reposent bien entendu sur la chance elle-même, ces éternels incompris n’ayant guère le goût pour les tâches obscures qu’il faut souvent exercer patiemment pour finir par acquérir le respect et la reconnaissance, menant à une place au soleil. Naturellement cette quête qui repose on l’a dit sur un infatigable bagout, ne peut prendre corps et s’entretenir sans de bonnes âmes qui se laissent attendrir par leur bonne mine. Quête se soldant en général par un retour assez brutal à la réalité ou pour les plus incorrigibles et obstinés de manière tragique. Harry Fabian est un de ceux-là qui encore jeune et plutôt beau gosse constitue presque le maître-étalon du baratineur qui finit par croire tellement à ce qu’il dit que quelques-uns se révèlent sensibles à sa mélopée trépidante. En entame, Jules Dassin le présente galopant comme un furet dans le dédale des rues étroites de West End sans aucun doute avec quelques créanciers impayés ou parieurs floués à ses trousses. Visiblement bien entraîné, Harry a d’évidence une réputation solidement établie pour détaler à cette vitesse. Encore sûr de lui, il chipe au passage une fleur avant de pénétrer dans la cour d’un immeuble où loge sa dulcinée (Gene Tierney) partie au travail, pour sauvagement dévaliser ses économies. Henry Fabian c’est Richard Widmark alors âgé de 35 ans. Son rôle de tueur psychopathe dans « Le carrefour de la mort » d’Henry Hathaway lors de sa première apparition sur un écran de cinéma lui a apporté un de ses rôles les plus marquants. En huit films pour la Fox, Widmark n’a pas ménagé sa peine pour incarner le plus souvent des personnages douteux à l’équilibre psychique précaire en opposition avec son physique plutôt avenant. Rôles dont il se saisit avec une conviction étonnante. Dans « Les forbans de la nuit » il se surpasse avec une aisance confondante, sorte de zébulon devenu hystérique et surtout incontrôlable. A cours de liquidité pour calmer ses créanciers plus qu’impatients, il décide par opportunité de s’improviser organisateur de combats de lutte gréco-romaine croyant avoir trouvé après sa rencontre avec un ancien champion (Stanilaus Zbyszko), celui qui va le propulser vers les sommets. Jules Dassin formidable directeur d’acteurs qui a déjà tiré le meilleur de Burt Lancaster, Barry Fitzgerald, Richard Conte ou Lee J. Cobb utilise avec maestria la fougue d’un Richard Widmark qu’il conduit jusqu’à la limite de la caricature, parvenant à chaque fois à le tirer par la manche juste avant la bascule. spoiler: Portrait d’un homme dont la fin est dès le départ programmée mais aussi en creux celui de tous ceux que ce genre d’individus entraînent dans leur chute. Gene Tierney sa fiancée qui rêvait bien sûr d’une autre vie, s’était illusionnée à croire que sa propre sagesse finirait par contaminer son amoureux qui ne connaît sans doute même pas le sens de ce mot. Googie Withers, entraîneuse qui s’est elle aussi enivrée à penser que Harry allait lui permettre de sortir de sa condition ou encore Francis L. Sullivan amoureux transi délaissé pour Harry, ne trouvant plus d’issue viable une fois rendu à sa triste solitude
. Jules Dassin aidé du chef opérateur allemand Max Greene (Greenbaum) parvient à l’image d’Henry Hathaway dans « Appelez-Nord 777 », à donner une tonalité tout-à-faite réaliste à cette fuite en avant sans renier pour autant l’héritage de l’expressionnisme allemand que l’on peut déceler à plusieurs reprises notamment lors des poursuites. Avant que Zanuck pressentant de gros problèmes à venir pour Dassin avec la commission du sénateur McCarthy, ne l’expédie en Europe sur l’ordre suivant : « Fous-moi le camp à Londres et vite, il y a un film à tourner là-bas », c’est Jacques Tourneur qui devait réaliser le film. Le réalisateur de « La féline » (1942) qui n’aimait rien tant que suggérer les choses pour instiller l’angoisse aurait sans doute dirigé Richard Widmark d’une autre manière. Cela aurait été un autre film, peut-être moins nerveux mais davantage introspectif. Gene Tierney alors sur la pente descendante de sa carrière aurait certainement été plus à l’honneur. Mais dans sa version Jules Dassin, « Les forbans de la nuit » est sans aucun doute une pièce majeure de cette période dorée du film noir américain. A noter enfin pour les cinéphiles, la présence au générique de Charles Farrell acteur phare de la fin de la période muette qui sous la direction de Frank Borzage tourna avec Janet Gaynor dans trois chefs d’œuvre (« L’heure suprême », « L’ange de la rue » et « Lucky star » avant d’accompagner Friedrich Willhelm Murnau pour son avant-dernier film (« L’intruse » en 1930) avant la disparition tragique du grand réalisateur sur une route californienne le 11 mars 1931.
5,0
Publiée le 13 mai 2017
Ce n’est pas le plus parfait des films noirs à cause de détails contestables mais c’en est assurément le prototype. Il contient tout ce qui est particulier au genre : plans éloignés du classicisme tout en restant pleinement cinématographiques, séquences nerveuses, décors naturel exceptionnel (ruelles sombres, cours, escaliers, bord de la Tamise et la nuit de bout en bout), une femme fatale cachée et un héros maudit générant le malheur partout ou il passe, des personnages secondaires à la limite de la caricature, de la passion égoïste avec en plus une forte histoire d’amour père/fils. C’est aussi un film fait sur un acteur Widmark qui se démarquera plus tard de ces rôles de composition exacerbés en fréquentant les plus grands réalisateurs américains. Que l’on apprécie ou pas ‘’les forbans de la nuit’’ demeure une référence incontournable pour tout cinéphile. Rien de plus évident pour comprendre facilement l’importance d’une mise en scène qui saute aux yeux ici et savoir l’apprécier ailleurs quand elle est plus subtile.
2,0
Publiée le 25 octobre 2011
Considéré comme un summum du film noir personnellement Les Forbans de la nuit m'a laissé de marbre ; oui c'est sombre mais le problème vient de l'histoire que j'ai trouvé vraiment peu passionnante, une (légère) ascension et une chute trop rapide à mon goût. Le seul instant réellement marquant de Les Forbans de la nuit c'est la séquence de la lutte gréco-romaine qui est d'une intensité remarquable. Niveau interprétation je regrette que Gene Tierney est un rôle assez effacé et qu'elle soit peu présente à l'écran quant à celle de Richard Widmark elle ne m'a nullement marqué mais il est vrai que ce n'est pas un acteur dont je suis particulièrement fan.
4,0
Publiée le 13 juillet 2024
Américain exilé à Londres, Harry Fabian est un misérable combinard, qui tente d'escroquer ceux qui ne l'ont pas encore blacklisté. Un jour, il saisit l'occasion de monter un combat de lutte professionnelle, qui pourrait lui rapporter gros.
Il est amusant de voir quelques parallèles entre l'intrigue et la genèse du film. En effet, la production de "Night and the City" fut délocalisée à Londres pour permettre à Jules Dassin d'échapper à la chasse aux sorcières anti-communiste. Avant qu'il ne soit formellement blacklisté, et qu'il ne quitte les USA...
A part ça, il s'agit d'un film noir qui n'a rien perdu de sa force, tant il est moderne. La plupart des personnages sont assez ignobles, passant leur temps à se tirer dans les pattes, ce qui visiblement n'a pas été du goût des critiques de l'époque. Et pourtant c'est ce qui est fascinant.
Avec en tête le protagoniste, incarné par un Richard Widmark parfait. Il incarne cet homme malin mais empêtré dans les plans foireux. N'hésitant pas en entuber le premier venu, mais menant ses propres opérations sans cynisme, étant persuader qu'il va finir par toucher le pactole.
Le tout dans une ambiance sombre, au propre comme au figuré. Jules Dassin exploitant très bien les ombres des décors urbains et des intérieurs peu éclairés. Le réalisateur livre quelques scènes bien marquantes. Dont un final très brutal, et une séquence de combat devenue célèbre, particulièrement crue et réaliste. J'ai peine à croire que les deux acteurs/lutteurs en sont sortis indemnes !
Pour l'anecdote, il existe deux versions du film. Une américaine de 1h36, qui correspond à la version officielle, et celle semble-t-il approuvée par Jules Dassin. Et une britannique de 1h40, avec quelques éléments en plus et une BO radicalement différente.
4,0
Publiée le 25 juin 2018
Exceptionnel film noir signé par un J. Dassin alors exilé plus ou moins de force suite aux débuts de la chasse aux sorcières à Hollywood. Son ami Zanuck lui confie tout de même un scénario en or, avec R. Widmark et G. Tierney en tête d'affiche, le tout en lui laissant les mains libres pour clore sa trilogie des bas fonds des mégalopoles. Avec ce personnage shakespearien en diable, Widmark signe une performance remarquable, peut-être l'une des plus abouties de sa carrière, avec toujours ce sourire inquiétant, couplé à un regard à la fois enfantin et carnassier. Manipulateur et marionnette à la fois, ce pauvre bougre qui poursuit une quête naïve et puérile ne trouvera rien d'autre spoiler: que la mort
, en dépit de l'amour ou de l'amitié que pourront lui porter différents personnages. La mise en scène oscille donc entre expressionnisme onirique et réalisme documentaire, marque de fabrique de son auteur, alors très en phase avec le néo-réalisme italien (et devançant ainsi la Nouvelle Vague, Dassin émigrant en France juste après ce film). On regrettera juste le tout petit rôle de G. Tierney, pas assez présente à mon goût et dans un rôle presque mineure (mais toutefois important pour le rôle de Widmark). A signaler aussi un combat entre lutteurs éprouvant, étouffant et viscéral, pour un film noir de chez noir. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
4,5
Publiée le 20 mai 2021
Film d'excellente facture à plusieurs titres. D'abord, tous les personnages sont très travaillés et recèlent une vraie profondeur, rendant leur parcours chaotique passionnant à suivre. Ensuite, un fatalisme certain se dégage : le "héros", joué avec talent par Richard Widmark, semble irrémédiablement attiré par des voies souvent hasardeuses et toujours dangereuses. Plus il se débat comme un diable, plus il s'enfonce. Ce petit escroc se voit plus grand qu'il ne l'est. Au moment où tous les éléments semblent enfin s'aligner, un accroc vient ruiner au dernier moment toute son affaire. Les rapports sociaux sont montrés dans toute leur férocité, avec d'un côté les exploitants, ici sous la forme de l'impitoyable Nosseross, de l'autre des exploités, dont on peut voir la détresse si ce n'est la misère durant tout le film. Chaque personnage perd quelque chose. spoiler: Quand à ceux qui s'accrochent trop à leurs illusions, ils perdent la vie, que ce soit Harry Fabian ou Gregorius.
Très sombre, ce film est extrêmement bien interprété et remarquablement mis en scène. Une réussite.
4,0
Publiée le 6 janvier 2015
Indéniablement un excellent film et rivalisant largement avec les classiques du genre. Sombre dans les images, mises en valeur de façon judicieuse, sombre dans son scénario mais réaliste pour sa vision de l'univers décrit, le film tient en haleine sans soucis. Les acteurs et évidemment Widmark sont excellents, le scénario habile mais peu être trop facile par moment, la réalisation poussée.
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