Avis : Quelques jours avec moi - Page 3

Ce film, que j’avais vu il y longtemps, a un peu vieilli, notamment à cause de quelques scènes un poil caricaturales qu’on ne verrait plus aujourd’hui. Néanmoins, on est séduit par le scénario qui se déroule avec une grande fluidité, les acteurs (irrésistible Jean Pierre Marielle en directeur d’hypermarché de province, couard à souhait et excellent Daniel Auteuil, en sombre introverti étranger à son milieu d’origine), les actrices , avec les lumineuses Sandrine Bonnaire et, dans un plus petit rôle, Elisa Servier. J’apprécie aussi la pudeur, où le récit de Claude Sautet n’est jamais émaillé de scènes graveleuses. Bref un bon, voire très bon film qui fait un peu regretter une époque où l’histoire prédominait toujours sur tout le reste.

Une histoire peu enrichissante, un peu trop étalé sur le sujet, qui se laisse voir, par de tres bon comédiens qu'on ne présentent plus.

Drôle, cynique et émouvant, le drame de Claude Sautet mélange les genres et marie très bien les émotions.

Auteuil n'est donc pas un mauvais acteur ! La preuve ! Pour une fois, il excelle ! Bonnaire illumine également le film par sa juvénilté où tout est bon à prendre, tout de suite, sans se soucier du lendemain. Les seconds rôles sont plus que des seconds rôles, disons plutôt de vrais seconds rôles, comme le cinéma français savait le faire, il n'y a pas si longtemps, à commencer par Marielle, suivi par Lavanant et Lindon, sans oublier Darrieux ! De magnifiques acteurs donc, sur un scenario efficace, peut-être un peu trop long, s'étiolant au fur et à mesure que le film avance, il dure quand même 2h18, mais on sort néanmoins ravi de ce film ou Martial va donner un coup de pied aux convenances, à la bourgeoisie parisienne et provinciale, aux idées reçues ! La seule chose qui a peut-être un peu vieilli et qui se voit clairement : les costumes de cette fin des années 80 ! Too much ! Ah quelle merveilleuse soirée déguisée, Joyce, qui aurais-tu voulu être, le peignoir de bain ou Robin Wood ?

Il y a quelque chose de jouissif dans ce film- un coeur endormi qui lentement se réveille, Martial-Auteuil (meilleur que partout ailleurs) face à face avec Bonnaire. "Vous êtes la première personne à qui j'ai envie de parler depuis des années"- et on le comprend. Le couple Marielle-Lavanant est tout à fait dans la note.
Et puis non. Il y a quelque chose de déprimant dans ce film. La façon qu'a de Sautet de nous indiquer, souvent sans finesse qu'il ne sert à rien de tenter de sortir de sa caste sociale (personne n'a égalé Pialat sur ce sujet). Que l'on devient si on tente ce risque inféodé au regard de l'autre. Les personnages prolétaires sont singés. Les bourgeois sentent la caricature. Le ton de comédie amère du film mitige un peu cette impression, en faisant surgir l'impression que Sautet cherche à boucler son histoire en se fichant de ses personnages comme de l'an 40. Pas le film qui me fera aimer Sautet.

Très joli conte dont la tête d'affiche brille. Le portrait de cet homme perdu est le plus souvent touchant, bien qu'il souffre d'une certaine longueur. S.Bonnaire y est comme à son habitude superbe, et l'esprit qu'il émane de l'oeuvre marque par sa sincérité. Joli.

Sorti d'une maison de repos, le patron et riche héritier des supermarchés Pasquier (D.Auteuil) entame une visite de ses magasins, à commencer par celui de Limoges, tenu par un couple de bourgeois de province caricaturaux.
Laconique et l'air absent, comme détaché des valeurs supposées de son milieu fortuné, Martial Pasquier présente le profil d'un homme plus modeste et plus intéressant, sans doute, qu'il ne l'était avant sa dépression. Mais cette impression ne dure pas. Claude Sautet dévoile ce que le caractère de Pasquier contient d'égoisme et d'arrogance, et stigmatise ses caprices, comme celui de s'attacher la présence à demeure d'une jeune femme, Francine, dans l'appartement qu'il a loué. Son mépris des notables de province, certes pas brillants, qu'il prend plaisir à fréquenter et à humilier sans raison est de la même nature que l'indifférence distante que lui inspirent les copains prolos de Francine.
La comédie amère de Sautet tourne autour du portrait de Pasquier et de son évolution au contact d'une petite communauté disparate, plus vivante que lui et surtout plus généreuse, et dont Pasquier se rendra peut-être compte qu'elle est, par ses qualités de coeur, sa simplicité, sa nouvelle famille.

Film de Claude Sautet sorti en 88,entre comédie et drame,brillamment interprété par Daniel Auteuil avec d'épatants seconds rôles(Marielle,Bonnaire...).Satire sociale qui égratigne la bourgeoisie provinciale qui débute sur le ton de la comédie pour au fil des minutes adopter un ton plus grave.J'ai passé un bon moment devant ma télé!

" Quelques jours avec moi " est le genre de film qu ' il au moins avoir vu une fois . On y retrouve Daniel Auteuil dans un personnage de PDG dépressif . Névrotique et inapte a une vie normale , il demande a Sandrine Bonnaire de passer quelques jours avec lui , en echange de quoi elle pourra se voir offrir tout ce quelle veut . Hormis les excellents Auteuil et Bonnaire , on retrouve Jean Pierre Marielle , irrésistible , Dominique Lavanant , Danielle Darrieux .... Subtil , cette comédie dramatique est l' un des meilleur films du grand Claude Sautet . A voir !

Un bon film, dans lequel un petit groupe d'hommes et de femmes de toutes conditions sociales, réunis par hasard, apprennent à se connaître et finissent par s'apprécier. Les années 80 ont donné au cinéma français des films que l'on a plaisir à voir et à revoir. Ce film de Claude Sautet fait partie des réussites incontestables.

Un très bon film de Claude Sautet, très bien écrit et à l’interprétation remarquable. Daniel Auteuil et Sandrine Bonnaire sont parfaits. Le reste du casting est à la hauteur, avec notamment Jean-Pierre Marielle et Dominique Lavanant en couple bourgeois assez hypocrite. Grâce à des dialogues bien ciselés et à un humour savamment distillé, Claude Sautet se moque gentiment de la bourgeoisie provinciale dans ce long métrage qui dans sa dernière partie adopte un ton plus grave et bascule dans le drame. Bien que marqué années 80 par ses décors et sa musique, « Quelques jours avec moi » a plutôt bien vieilli grâce à sa qualité d’écriture et une belle interprétation d’ensemble.

Le film le plus accessible d'un Claude Sautet alors en parfaite maitrise de ses sujets de prédilection :le mal-être, l'amour impossible et les relations entre les gens qui ne sont pas d'un même milieu. Le film que je conseillerais à tous ceux qui n'ont encore jamais vu de films de Sautet.

Un film intéressant de part le travail des divers protagonistes. Les comédiens sont investis et la réalisation soignée. L'histoire s'attire notre curiosité et nous plonge dans le film. Dommage qu'il soit trop et s'essouffle vers la fin. Quelques grands moments comme D. Auteuil recevant ses invités !

D'habitude, je n'aime pas beaucoup ce genre de film. Trop lent, trop bavare, trop longuet parfois. Mais ici le talent des acteurs est tel qu'on se laisse prendre facilement et gentiment par l'ensemble.

Quelques jours avec moi, mon film préféré de tous les temps (avec beaucoup d'autres) !! Mon idole Claude Sautet dans sa dernière période, signe un film fantastique, aux scènes emplies d'un esthétisme foudroyant, tout comme les acteurs immenses qui intensifient la force simple de ce chef d'oeuvre (Daniel Auteuil, Vincent Lindon et Jean-Pierre Marielle livrent des interprétations extraordinaires, trop belles pour mériter un César !!), accompagné d'une superbe musique, d'une prestigieuse distribution, un film à voir ABSOLUMENT !!!!!!