Début très original, intrigant : présentation des personnages sans qu'on sache exactement qui ils sont ou quelle place auront-ils dans le récit, introduction d'un faux film (a priori pas très bon), laissant espérer une œuvre originale, décalée sur Hollywood. Malheureusement, si « Full Frontal » se regarde et conserve un minimum d'intérêt jusqu'au bout, que ce soit par ses mises en abyme ou le réel talent de Steven Soderbergh pour créer une attente, un certain mystère autour de l'intrigue, difficile de ne pas trouver ça un peu vain. Que nous révèle ce film que l'on ne savait pas déjà ? J'imagine que c'était aussi la volonté du réalisateur de rester à la surface afin de montrer la superficialité du milieu, le mal-être de certain(e)s n'ayant pas l'impression d'être à leur place... Ce qui peut donner quelques scènes touchantes, mais aussi une impression de répétition. Heureusement, le casting est impeccable (dont quelques caméos inattendus), encore aurait-il fallu une mise en forme les mettant nettement plus en valeur, car cette photo régulièrement dégueulasse, même pour montrer le côté « coulisses », ça va bien 5 minutes : 45, 50 voire plus, c'est beaucoup trop. Non seulement cela fait mal aux yeux, mais m'a amené à confondre deux récits, ce qui n'est, évidemment, pas l'idéal. Une approche originale de l'envers du décor hollywoodien, donc, décevant par ses choix formels discutables et son manque de mordant.