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    Adieu Philippine
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 441 abonnés 4 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2024
    Adieu Philippine est un film typique Nouvelle Vague, moment du cinéma français dont je ne suis pas du tout fan en général, mais qui passe plutôt bien avec ce film, le premier, de Jacques Rozier, réalisateur assez rare du cinéma français. Avec ce premier film, il signe une œuvre rafraichissante, bénéficiant d’abord d’excellents interprètes. Tous plus ou moins débutants, sauf Marco Perrin dans un petit rôle, le trio de tête, Jean-Claude Aimini, Yveline Céry et Stefania Sabatini est réellement au top. Il porte le métrage sur ses épaules, chacun faisant preuve d’un naturel déconcertant. Leurs répliques sont ciselées mais parfaitement naturelles, il y a la petite touche d’humour qui va bien, les familiarités de l’oral, le reflet d’un réel qui tourne ici volontiers vers quelque chose de gentiment burlesque, et c’est ce qui fait le charme de ce film Nouvelle Vague par rapport à d’autres.
    Alors certes, il n’y a pas d’intrigue. On suit les tribulations de notre trio de héros dans des aventures quotidiennes, puis dans des vacances en Corse. Il s’agit de tranches de vie que pourraient partager finalement n’importe quel français avec eux. L’ensemble reste très sympathique et divertissant, en particulier car il y a de l’humour, une petite touche sexy, un côté rocambolesque dans la dernière partie. Maintenant, je dois reconnaître que le film est un peu trop long, que la deuxième partie n’a pas la saveur d’observation de la première qui a une dimension plus satirique, notamment du monde de la télé et de la pub. Rozier essaye d’équilibrer en tirant la deuxième partie en longueur, dommage, son film aurait fait 90 mn au lieu de 105 et je pense que l’ensemble aurait vraiment gagné en saveur.
    Formellement, Adieu Philippine est plutôt propre. Rozier filme les paysages de Corse avec un plaisir évident et on retrouve déjà son intérêt porté à la mer, très présente dans son cinéma. On plonge bien dans les années 1960 et il y a de belles idées de réalisation, notamment une séquence dans la rue que j’ai trouvé hyper maline. Tout paraît naturel mais est en réalité extrêmement travaillé, et ça se sent. A noter que la bande son est particulièrement remarquable et soutient carrément la mise en scène.
    Pour ma part Rozier signe un premier film emballant, malgré ses longueurs et son manque d’intrigue qui finit quand même, à la longue, par produire une petite lassitude. Maintenant, dur de ne pas aimer la fraîcheur du métrage, plein de légèreté et piqueté d’humour. Ok, la dernière partie est un peu plus aléatoire en terme de qualité, mais pour ma part l’ensemble mérite un bon 3.5.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2024
    Cinéaste de la nouvelle vague, soutenu par la critique mais délaissé par le public, Jacques Rozier est à la tête d'une filmographie de quatre titres.

    Les hasards des rééditions permettent de les revoir en salles en copie rééditée. Le premier d'entre eux " Adieu Philippine" (1962) est celui dont la renommée est restée la plus grande.

    Le scénario relâché constitue sans doute la faiblesse du titre. Mais l'intérêt est ailleurs. On est ici dans la description d'une époque, au moment de la guerre d'Algérie.

    C'est à l'aune de cet événement tragique pour la jeunesse métropolitaine qui va devoir quitter un monde d'insouciance ( les conditions matérielles et les relations H/F sont certes composées de frustrations) pour se confronter à la tragédie cruelle de la vie.

    Il y a de la fraîcheur, de la liberté dans cette histoire d'une rencontre entre un ouvrier employé par la télévision et deux copines.

    L'univers de Rohmer, voire celui de jean Eustache sont sans doute ( en tout cas, de mon point de vue) ceux qui se rapprochent le plus de celui de Rozier.

    Il faut se laisser porter par le film qui utilise sans limite l'ellipse et où le cinéaste affiche sa liberté créatrice au même titre que ses personnages.

    Parallèlement " Adieu Philippine" est rétrospectivement un document sur un moment des trente glorieuses dont on verra qu'elles n'étaient pas rose pour beaucoup.

    On notera enfin que le titre fait référence à un jeu entre les copines qui essayent de lire dans le futur pour savoir laquelle des deux deviendra la petite amie du personnage masculin.

    L'amateur de cinéma du patrimoine ne le manquera pas
    Opera R
    Opera R

    14 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 septembre 2024
    Le film repasse en ce moment dans les MK2, ce qui lui donne incontestablement le label "intello", donc chef-d'oeuvre inoubliable. J'avoue que j'ai été déçu. On s'ennuie ferme durant ces presque deux heures d'échanges entre deux midinettes et un ersatz de James Dean, chacun jouant une partition attendue dans un jeu de séduction pour adolescents à peine pubères. L'arrière-plan de la guerre d'Algérie, au demeurant fort discret, la peinture sociologique (le repas de famille chez des Français moyens), les débuts de la télévision, tout cela masque mal une grande indigence du scénario. Et les trois comédiens principaux sont déplorables : aucun d'entre eux n'a d'ailleurs fait carrière après ce film. On ne sait pas même ce qu'ils sont devenus. Bref, encore un film encensé par l'intelligentsia des six premiers arrondissements parisiens, sans que l'on sache vraiment pourquoi !
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mai 2024
    Chronique nouvelle vague pleine de charme mais trop en roue libre d’une jeunesse insouciante avant la fin de l’innocence et le départ pour la guerre d’Algérie. 1,75
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2023
    Premier long-métrage de Jacques Rozier, Adieu Philippine est l’une des œuvres emblématiques de la Nouvelle vague. Elle coche en effet beaucoup de cases caractéristiques de cette petite révolution cinématographique : équipe de tournage légère, décors naturels, acteurs non-professionnels, dialogues inspirés de la vraie vie, célébration de la jeunesse et des corps,… À travers cette histoire de trio amoureux, Rozier raconte sans détour l’atmosphère et les mutations de la société française des années 60 – guerre d’Algérie, naissance de la société médiatique, conflit de générations, émergence des loisirs de masse – tout en célébrant le voyage, la mer et les vacances : toute une partie du film se déroule dans une Corse aux paysages sublimes. Drôle, léger, mais avec une petite musique de fond tragique.
    ferdinand75
    ferdinand75

    564 abonnés 3 898 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2023
    Un film phare de la nouvelle vague, qui en reprend tous les standards , la jeunesses des 60's qui veut s'affirmer , la guerre d' Algérie en toile de fond, des jeunes filles qui veulent s'émanciper des carcans post guerre. Beaucoup de prise de vue dans rues, en extérieur, le style " nouvelle vague" . Mais le film a beaucoup vieillit , et la poésie n'est pas toujours au RDV. Quelques souvenirs intéressant de l' ORTF de cette époque ( où travaille le jeune homme). La dernière partie du tournage en Corse et est la meilleure , et tout particulièrement le passage au "Club Med" de PortoVecchio ( le 1er club en case ) ,avec des prises de vue " live " avec de vrais vacanciers , ambiance épicurienne et festive ,avec les vrais colliers de billes de plastique . Un témoignage énorme, "historique", nostalgie quand tu nous tiens. Faiblesse aussi des acteurs qui transmettent très peu , ce qui manque . Ils ne feront d'ailleurs pas grandes carrières
    marc sillard
    marc sillard

    8 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 juin 2023
    Ce film a dû être tourné en 1961. La guerre d'Algérie tendait vers sa fin. D'ailleurs ce n'est pas le thème principal du scénario, plutôt un prétexte à le conclure. Rozier, le metteur en scène, vient de mourir à un âge très avancé. Il a réalisé quelques films classés nouvelle vague. J'ai vu en outre son Maine Océan, drôle, bien observé, plus fignolé que celui-ci. Adieu Philippine annonce Rohmer, mais sans la finesse et la subtilité des dialogues. Les acteurs sont des amateurs, recrutés comme expliqué dans une interview de Truffaut, un maître de cette école. Il se trouve qu'au milieu des années soixante j'ai croisé Yveline Céry, une des deux Philippines. Elle nous montre ses talents de danseuse. On peut la comparer à la Brigitte Bardot de Dieu Créa la Femme. Pourtant on ne l'a jamais revue dans des films de cinéma, à ma connaissance. Ce qui m'a le mieux plu c'est la musique. Pas de yéyé pourtant en pleine expansion à cette époque, mais cha cha cha, mammbô, et même un authentique tango argentin, peut-être joué par l'orchestre de d'Arienzo, el rey del compas.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2023
    Plus de soixante ans après sa sortie, ce cinèma vèritè a toujours ce charme unique! Une des toutes premières « comèdies » de la nouvelle vague, avec un esprit de libertè total, d'èconomie et du regard sur le rèel! Les amours d'un jeune machiniste de la tèlèvision et ses dernières vacances avant son dèpart pour la guerre d'Algèrie! Un auteur s'est affirmè, dès ce premier long-mètrage, avec sa fraicheur de ton, son insolence, sa modernitè! Très tèmoin de son temps sur la politique et les jeunes de l'èpoque, on sent, dèjà, que Jacques Rozier n'accepte pas de se soumettre à quelques règles qui soient! La jeunesse y est dècrite avec un souci constant d'autenthicité, ce qui - hormis chez Pascal Thomas - est rare pour que ce film emblèmatique de la nouvelle vague mèrite votre attention! D'autant plus que l'acteur principal (avec ses faux airs de Horst Buchholz) est d'un naturel confondant! Le duo « d'amandes » lui rèsonnera longtemps dans nos mèmoires! Comme un accord parfait d'insouciance et de jeunesse...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 septembre 2022
    Voilà un film qui a pris un coup de vieux terrible. L'avantage c'est qu'on peut revivre ses années 60 si on y a vécu, sinon c'est naïf, ridicule et long. Ennuyeux et rébarbatif dans cette histoire d'amour où l'on a envie de dire: amusez-vous tous les trois mais laissez le spectateur tranquille.....
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    18 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Sous prétexte de filmer l'atmosphère des années 60, Rozier en oublie le scénario. Les personnages vides et sans aucun intérêt produisent un ennui incommensurable. On se fout de cette histoire et des états d'âme de tout ce joli monde. Comme il faut que ça soit profond, la guerre d'Algérie vient en filigrane annoncer la gravité de l'entreprise. Pitoyable !
    DaftCold
    DaftCold

    21 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Si le film commence bien, on fini par se rendre compte qu'il est rempli de défauts. Le début est prenant, les personnages bien introduits, et on profite d'une belle vue d'ensemble sur les années 60. Plus le film avance, plus le rythme ralenti. Passé la moitié, ça devient presque n'importe quoi. Le film part dans la direction la moins intéressante possible, et les scènes se ralongent de plus en plus sur des détails peu importants avec des musiques assourdissantes. Enfin, toute la scène final démontre par elle même que ce film n'a pas vraiment d'intérêt... Une liste des défauts n'est pas utile, ne perdez pas votre temps sur ce film, ça vaut mieux.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2018
    Cinéaste discret de la Nouvelle vague, Jacques Rozier signe avec "Adieu Philippine" un film léger qui rappelle les débuts de Godard mais avec un humour nettement plus accessible et une narration plus audacieuse. Dans son enchaînement de situations souvent banales, le film parait naviguer à vue alors qu'il est en fait d'une rigueur simple : deux grandes parties séparées par deux zones géographiques bien distinctes, un même trio gagné par des tensions sentimentales et un fil conducteur avec ce personnage de producteur risible joué par l'impeccable Vittorio Caprioli, qui finira par s'empêtrer dans les montagnes corses dans une scène d'une grande loufoquerie. Car c'est bien l'humour qui rend le film singulier, qui le distingue des autres cinéastes du mouvement, avec une extravagance qui ne fonctionne pas toujours – c'est le risque de ne pas miser sur un humour imparable – mais capable de nous faire franchement rire, que ce soit par exemple lors de la scène de la publicité de l'igloo répétée un nombre incalculable de fois ou bien suite au rire inimitable de Michel (Jean-Claude Aimini), qui fonctionne comme un running gag. Légèrement trop long et donc imparfait, "Adieu Philippine" fait néanmoins souffler un vrai vent de liberté, à la drôlerie décalée et à la sensualité émouvante.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    65 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2018
    Un bon petit film bien représentatif de son époque et du courant de la nouvelle vague. Un "Free Cinéma" que Godard et quelques autres ne renieraient pas. Les acteurs jouent un peu comme des pieds mais les dialogues fait d'expressions révolue "si j'avais su j'aurai pas venu", la beauté de la photographie et l'odeur presque palpable de la mer méditerranée l'emporte largement sur le reste. Michel comme les 2 filles sont un peu caricaturaux du ciné de cette époque mais on s'y attache assez facilement. Je ne connaissais Jacques Rozier qu'à travers "les naufragés de l'ile de la tortue", plus moderne toujours aussi libre, en couleur cette fois avec un Pierre Richard hilarant. Son cinéma se résume peut être comme ça, des acteurs à l'aise qui respire la joie de vivre dans des paysages plus nature que béton. Si vous voulez lâcher prise, "Adieu Philippine" est fait pour vous
    Matthias T.
    Matthias T.

    46 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2018
    Un film d'une grâce désarmante, un vrai bijou de liberté, d'une admirable légèreté, très frais et sucré puis, en fin de course, un peu grave et amer. Un chef-d'oeuvre.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2017
    Le premier long-métrage d'un cinéaste qui aura, hélas, trop peu tourné ; un des plus beaux films de la "nouvelle vague" naissante, où la liberté et la spontanéité l'emportent sur des scénarios sans saveur, ceux de la "qualité française" de l'époque. C'est du côté de Leenhardt que l'on peut tenter de trouver une filiation à ce cinéma pris sur le vif. Les scènes situées en Corse, notamment, sont un témoignage précieux d'une ambiance insouciante des vacances durant les 30 glorieuses, où la guerre d'Algérie ne représente ici qu'un danger lointain.
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