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    Adieu Philippine
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    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2015
    Dans la Nouvelle Vague, au milieu des Godard, Truffaut et Rivette, il y a eu Jacques Rozier. Souvent oublié, celui-ci distilla pourtant avec son premier long-métrage "Adieu Philippine" une des premières évocations de la guerre d'Algérie au cinéma. Tourné en 1960, le film ne sera d'ailleurs montré qu'en 1963 à cause de la censure. Souvent de façon subtile, le conflit et sa gravité peuple en filigrane les aventures de Liliane et Juliette, deux inséparables qui tentent par tous les moyens d'empêcher Michel de partir faire son service. À travers leur relation, Rozier déballe déjà les règles du triangle amoureux, bien avant "Jules et Jim". Sans technicité particulière, le cinéaste passe des mouvements parisiens aux côtes corses, cernant avec justesse la musicalité d'une époque. La bande originale alterne ainsi entre Elvis Presley et quelques-un des classiques du standard insulaire. Film maudit, une chronique tragicomique tissée entre Paris, la Corse et l'Algérie. À découvrir.
    Loskof
    Loskof

    392 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 février 2015
    J'ai l'impression d'avoir vu un sous A bout de Souffle. On retrouve la même volonté de casser les codes,de faire différent frais, sauf qu'ici ça fonctionne moins. Et c'est dommage car il y a des moments vraiment forts, la relation entre les 3 personnes est très bien menées. On pourrait rétorquer que les personnages sont clichés mais moi j'y vois des portraits on ne peut plus vrais, avec le garçon qui ne voit pas les sentiments des filles, les séduits puis ne sait plus qui choisir. Et ces filles qui sont des filles, qui sont complices, se jouent du mec mais au final elles le veulent toutes les deux, en plus sont dans le bon ton tout le long, pétillantes. Mais à côté de ça j'ai vu certains effets qui m'ont complètement fait sortir du film. Là où Godard avait des personnages instables, en parfait accord avec sa réalisation, ici on a vraiment deux extrêmes. D'un côté une histoire sobre, simple, avec des personnages vrais. De l'autre une réalisation qui essaye tout, qui est hachée, multiplie les effets. et là ça me fait sortir du film car je ne vois pas l'intérêt. On a une belle histoire, pourquoi faire du superflus? Ce qui m'a vraiment achevé c'est l'enregistrement a posteriori des voix, car c'est (volontairement?) mal maîtrisé ici. Du coup on a des dialogues vrais, mais l'enregistrement est faux, c'est horrible, ça casse tout... C'est là qu'on voit que la nouvelle vague n'avait pas tout juste, tu ne peux pas faire un film expérimental avec une histoire si belle et si simple, car c'est la gâcher...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    Je suppose que je n'ai pas besoin de décrire la nouvelle vague, ni d'expliquer ce qu'est un film de la nouvelle vague. " Pierrot le fou ", " Le mépris ", " A bout de souffle " (pas l'horrible film avec Richard Gerbe, non non), ce sont des films de la nouvelle vague, tout comme " Adieu Philippine ". Et même si on a eu des chef d'œuvre de la nouvelle vague, on a eu des beaux navets aussi, et entre les deux, on a eu des films qui auraient pu être marquant et qui valent quand même d'être vu, et c'est le cas du premier long métrage de Jacques Rozier qui n'a pas fait une grosse connerie avec son premier film, mais qui n'a fait que titiller de prêt tout ce qui aurait pu être intéressant et exploitable dans son film.

    C'est l'histoire d'un mec nommé Michel. Michel est un parisien, et comme tous les parisiens, il habite à Paris (pas bête). Il lui prend de partir prendre ses vacances militaires en Algérie pour rejoindre le front pour quitter son boulot confortable à la télévision. Il s'amuse à draguer des filles (deux en même temps, tu parles d'une morale !), il achète une voiture, il dîne avec Borat, il tourne des pubs pour Berlusconi, il ne danse pas le techa techa techa, il part en vacance, il jette les auto-stoppeurs de sa voiture, il part en Corse, il prend son bateau FIIIIIN ! Jetons nous rapidement dans le contexte important pour le film : 1960, guerre d'Algérie, indépendance du Tongo, du Mali, du Sénégal, et de tout pleins d'autres, Khrouchtchev président, naissance de Hugh Grant et décès de Clark Gable ( dans quel monde vit-on ), on a " Psychose " en Amérique et " La Vérité " en France.

    Et que vient faire " Adieu Philippine " là dedans ? Bonne question ami philosophe. Là où le film est très fort, c'est ce quasi paradoxe d'un sujet fort et important pour le film qui n'est pourtant jamais réellement évoqué. Le début du film impose le sujet : La guerre d'Algérie (qui à l'époque du tournage n'était pas finie). Du début jusqu'à la fin du film, la guerre d'Algérie n'est que très peu évoqué alors qu'elle est le point culminant de la vie de notre Michou qui s'en va en guerre. Que ce soit par le personnage lui-même par exemple dans la scène du spectacle aérien où il lui est prévu un grand voyage où il ne s'attarde pas dessus, ou alors entre les deux filles de son cœur en pleine discussion (Il va avoir de grosses chaussures pendant son service, c'est moche, les chaussures fines c'est mieux et bla bla bla on dévie sur la mode) et le passage le plus frappant c'est la scène du dîner où "Dédé" revient justement d'Algérie, et on s'en intéresse comme s'il était parti à Melun.

    La guerre d'Algérie est ancrée de façon omniprésente dans l'esprit des gens, mais personne ne semble y penser réellement si ce n'est Michel. (Sachant aussi qu'on était en pleine guerre, difficile de s'étendre sur le sujet de la guerre en elle-même aussi). Seul Michel est concerné par son départ en Algérie, c'est lui qui s'en rappelle et le rappelle aux autres, même si on peut compter quelques allusions comme la guerre de sécession, ou bien la mise à mort filmée dans laquelle Michel s'implique lui-même en passant devant la caméra. Le comportement de Michel change tout au long du film, de plus en plus atteint par ce qui est inéluctable : son départ. Et cela peut aussi être son départ au sens dramatique du terme, après tout le film s'appelle " Adieu Philippine ", Philippine représentant les deux nanas (presque supportables) avec lequel il aura tenté de s'évader quelques instants avant son service.

    Mais si le film peut paraître tout bien pensé, tout propre et tout bien comme ça, ça n'est pas le cas. Rozier n'est fait que planer à la surface de ses sujets tout au long du film. Alors certes, on a les taxis parisiens, on a les bistrots, les accordéons, les voitures achetées entre copains, les nanas avec les chapeaux de paille et les robes à fleurs, la ville et la campagne, oui on est bien au Paris des années 60, ça c'est beau, mais là où il y a erreur dans l'authenticité et la simplicité que veut donner le réalisateur à son film, c'est la qualité de ses acteurs qui n'en sont pas. Certains jeux sont tout simplement mauvais. On a même un peu de mal à s'attacher à Michel. Et outre le fait que Renaud semble doubler tous les personnages, certaines scènes sont mal coupées, certains doublages sont mal fait. Je ne doute pas qu'il y ait des choses remarquables dans ce film, mais il y en a aussi de très mauvaise, et ça jusqu'à la fin (nous jeter en pleine tronche à 300 Km/h le mot "FIN", est-ce bien raisonnable ?). Bref, sur la guerre d'Algérie, avec des personnages attrayants et attachants, on trouve mieux. Là on s'amuse, on voyage un peu, mais rien de bien prenant dans le fond, si bien qu'aussitôt fini, on ne se rappelle pas vraiment du film, rien n'est marquant, rien n'est traité, et on a un léger goût de vide en travers de la gorge.

    Bon Film :)
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2013
    Très Nouvelle Vague ce film donc possédant un ton très libre mais revers de la médaille une technique d'amateur, un scénario qui va souvent à vau-l'eau et parfois une direction d'acteurs hasardeuse. Reste une fraîcheur incontestable qui doit beaucoup aux deux jeunes et jolies comédiennes (avec qui on ferait bien un plan à trois !!!), des séquences drôles avec Vittorio Caprioli (l'acteur qui jouera par la suite le "méchant" dans "Le Magnifique" !!!) et un petit fond de gravité quand le conflit en Algérie est évoqué en filigrane. Donc une oeuvre faussement insouciante qui aurait pu être une réussite avec plus de rigueur.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 octobre 2012
    "Adieu Philippine" n'est ni plus ni moins qu'une histoire à l'eau de rose entre un jeune homme des minettes durant les années 60. Cette histoire d'amour est totalement inintéressante et dénué de tout intérêt. Il ne s'y passe absolument rien ! Le pire reste néanmoins les acteurs qui battent des records de nullité. Piètre consolation: la photographie reste jolie et rend le visuel agréable.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Si les mots « spontanéité » et « sensualité » ont encore un sens pour vous, alors «Adieu Philippine» vous comblera certainement! De la belle photographie en passant par l'excellente interprétation, le montage instinctif ou encore la magnifique bande-son, tout participe de l'état d'émerveillement dans lequel baigne ce film du début à la fin. Rarement les années 60 n'auront été autant sublimées, et «Adieu Philippine» mérite largement son titre de film-phare de la Nouvelle Vague (c'est un peu le petit frère d'«À Bout de Souffle»)! Certes le long métrage a un petit peu vieilli et peut parfois prêter à sourire, surtout dans sa tentative naïve et touchante de redonner au cinéma une fougue et une jeunesse perdues (quelques expressions de l'époque n'ont pas aussi bien traversé le temps que les fabuleuses images). Mais jamais l'on en vient à éprouver du mépris : la recherche de spontanéité de Rozier n'est pas superficielle comme c'est le cas de nos jours, elle s'ancrait dans un désir de renouveau du 7e art et non dans un pâle imitation d'oeuvres passées. L'état de grâce dans lequel évolue le film, le talent tellement évident, incroyable d'aisance de Rozier nous procurent au contraire une félicité totale durant tout le long métrage. Et s'il peut apparaître excessivement léger en apparence, il s'avère en réalité bien plus subtil que ça : Rozier a tenu à retranscrire une époque, les mentalités, les comportements et les préoccupations des différentes générations de son temps. Les enjeux tels que la société de consommation ou la guerre d'Algérie ne sont pas abordés frontalement ou grossièrement, discours didactique à l'appui, il préfère montrer leurs conséquences réelles, sur la vie des gens, pour en signifier tout le poids : jamais on ne parle de la guerre mais tout le film tend vers ce moment où le héros devra quitter les siens pour une cause dont il ne comprend guère les implications. À ranger à côté des films-manifestes que sont les premiers Godard, Rohmer, Malle, Truffaut, etc.! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Eldacar
    Eldacar

    50 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2012
    "Adieu Philippine" peut se voir à la fois comme le prototype du film estampillé Nouvelle Vague et comme la preuve de ses limites. En effet, on retrouve ici la liberté de ton de la Nouvelle Vague, une chronique de la jeunesse des sixties avec les flirts et l'insouciance de ses années-là, bien que la menace de la guerre d'Algérie se profile à l'horizon... Pourtant, force est de constater que ses thèmes sont bien mieux traités dans d'autres films de la même époque et que le film de Rozier souffre de la comparaison. On pense bien sûr aux premiers Godard, à "Jules et Jim" de Truffaut, voir aux "Parapluies de Cherbourg" de Demy pour se qui est de l'Algérie. C'est au final avec un désintérêt poli que l'on suit les pérégrinations extrêmement répétitives d'un ersatz de James Dean et de ses deux amies dont l'amitié sera mise à mal par leur triangle amoureux. Tout cela reste bien vide, on cherche en vain une vraie réflexion sur la société française comme le faisait par exemple Chabrol. Ou encore un traitement un peu plus conséquent du sujet de l'Algérie. Ici, on se contente de voir un ami du héros revenir de la guerre et déclarant n'avoir rien à dire sur le sujet. Alors certes, l'anecdote est révélatrice du malaise et du traumatisme des combattants mais le sujet est immédiatement abandonné alors que le réalisateur aurait pu persévérer dans cette voie encore un peu. Reste seulement une critique de la médiocrité des la télévision et de la publicité pas inintéressante mais finalement peu traitée. Alors certes, Rozier n'avait probablement pas l'intention d'insuffler trop de gravité à son film puisqu'il lui préfère la légèreté mais cela aurait densifié le film. A la place de quoi Adieu Philippine se révèle terriblement limité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 février 2012
    Chef d'oeuvre d'une fraicheur et d'une originalité exemplaires. Un très beau film qui marque.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    C'est l'exemple parfait du film qui ne vieillira jamais contrairement à nous spectateurs car il est filmé sans la moindre intention autre que celle de rendre le plus exactement possible le temps du moment. Aucun souci de spectacle ce qui évidemment peut faire naître l'ennui; Aucun dialogue autre que le langage commun de l'époque que cela soit celui des parents dans l'admirable repas de famille avec le retour de ''l'algérien'' ou en toutes circonstances de celui des enfants ayant 20 ans en 1960. La mise en scène est toujours simple, classique avec un réalisateur qui s'attarde selon ses choix sans jamais s'occuper d'un éventuel public. Peu de films savent rendre avec autant de justesse une ambiance du temps passé. Que cela soit les rues de Paris ou les routes et les ports de Corse, la priorité se porte sur les gens. Aucune démonstration de technique ni de mise en valeur des extérieurs qui sont pourtant si beaux...Du cinéma rare qui force le respect. Nous sommes en plein dans la guerre d'Algérie dont nous ressentirons l'angoisse lors de l'interminable départ du bateau, ce sera sur ce déchirement le seul jugement porté sur la guerre mais n'est ce pas l'essentiel? Parmi les jeunes cinéastes de la nouvelle vague Jacques Rozier est à part, il ne revendique rien, il se contente d'être authentique.
    Frederic Bessiere
    Frederic Bessiere

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2011
    Un film lumineux, parfois très drôle, mais aussi touchant et grave. La guerre d'Algérie n'est pas très loin mais on retient l'image d'un pays et d'une jeunesse plutôt insouciants.
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2011
    Un des films mythiques de la Nouvelle Vague qui m’a, je dois le dire, un peu déçu…C’est bien sûr quasiment parfait techniquement et le propos apparaît clairement dès le début : c’est un film sur le cinéma, même et surtout à travers sa petite cousine, la télévision. C’est un film sur l’image, sur le son, sur la vie… C’est tout d’abord de la part de l’auteur une recherche incessante pour casser le rythme, pour surprendre et innover, pour être là où on ne l’attend pas. Mais Rozier est encore balbutiant dans cet art, loin de la maîtrise future qu’il aura dans Maine Océan. Ses effets sont parfois maladroits et puérils, à l’image de cette bande de gamins attardés que l’on suit sur les routes de Corse ou d’ailleurs… Il y a quand même de très bons moments de cinéma qui font que ce film garde une réelle valeur, même s’il a pris un solide coup de vieux en traversant les époques.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2011
    Excellent ! Le décor le jeu des acteurs. On se place en 1960 et le film est meilleur que ceux d'aujourd'hui. Le noir et blanc donne encore plus de plaisir, je suis tout simplement content d'être aller le voir !
    Magnifique !!!! <3333
    Cinemartrem18
    Cinemartrem18

    26 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 mars 2011
    Merci Nouvelle Vague, tu as tué, assassiné les Ventura, Bernier... Tout cela pour quoi ? Ça !? Ce "film" !? Scénario mauvais, acteur mauvais, réalisation mauvaise... Je sais bien que c'est le principe de la Nouvelle Vague, mais alors il est ridicule d'apprécier "cela" !
    Serge Riaboukine
    Serge Riaboukine

    52 abonnés 946 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 septembre 2010
    La vague arrivait sur le cinéma français, cette vague à qui on doit tant mais qui nous a tant enlevé... Moi je ne suis pas particulièrement fan de ce genre qui me semble souvent vouloir péter plus haut que le trou de son ...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2013
    C'est en feuilletant les pages de Télérama que je suis tombé par hasard sur ce film, l'image et le résumé m'ont immédiatement séduits, c'était peut-être le film dont j'avais besoin pour revoir enfin un chef d'oeuvre après quelques déceptions de films dont j'attendais beaucoup, comme le 3° homme par exemple.
    Et je dois dire que je ne me suis pas trompé, la première impression a été la bonne. Il faut déjà parler de la beauté brute de ce film qui a une photographie des plus somptueuses, un noir et blanc d'une beauté éclatante.
    Ce film transpire la nouvelle vague et ce n'est pas pour me déplaire, on y sent une impression rare de liberté, tout peut arriver, et pourtant on est dans un contexte social réel avec la guerre d'Algérie au loin, en toile de fond. Et ces personnages vont faire ce que tous les jeunes de leur âge aiment faire : séduire le sexe opposé. Et là c'est juste génial parce que tout ça sonne vrai on n'est jamais dans le chiqué, dans le faux. Et c'est plutôt rigolo de voir les occupations de la génération de mes grands-parents. Elles n'ont pas tant changé que cela.

    On a donc ce Michel qui dans la scène d'introduction va rencontrer deux charmantes créatures, et comment dire ? C'est des filles, des vrais, elles gloussent, elles sont un peu naïves, elles font semblant de mépriser les hommes. Tout ce qui les rend horripilantes et attirantes en même temps. Et elles vont se laisser séduire petit à petit à Michel, Michel qui va comme tous les mecs se rendre compte de rien, il ne sait pas laquelle choisir. Et ces filles vont tout faire pour l'empêcher de partir en Algérie. Sans succès. On a donc cette épée de Damocles sur eux pendant tout le film, cet idylle ne pourra pas durer, elle prendra fin avec le début du service militaire. Et vient la ma comparaison avec les vacances et donc avec Rohmer (oui on me parle de vacances, je pense ému à Rohmer, à conte d'été, l'ami de mon ami, Pauline à la plage, le genou de Claire… tout ça…).

    On a donc ces personnages qui vont en Corse et qui vont vivre ensemble sachant qu'à un moment il faudra se quitter et que ça sera dur. Et c'est le moment que j'attends, j'attendais à ressentir de la mélancolie, de la tristesse, parce que ces personnages ne se reverront sans doute plus. C'est ça qui est beau avec cette époque sans portable, sans téléphone partout, sans internet. On n'est jamais sûr de revoir quelqu'un. Du coup un au revoir peut vite se transformer en adieu. Ici pas de faux mensonges avec des "on s'appellera ?" "tu as mon facebook (qu'est ce que c'est moche de dire ça ?)" alors que de toute façon on s'oubliera. La séparation est nette, précise et tellement belle.

    Et pour une fois, moi spectateur suis comme un personnage, je ne pourrai pas choisir entre ces deux filles. Mignonnes, boudeuses… des filles quoi…

    Le film ne répond à aucune question et nous laisse perdant dans ce qui pourrait se passer par la suite, sans doute rien… Ce qui rend le temps encore plus triste.

    Toute la partie en Corse est réellement magnifique, des paysages magnifiques, des scènes plus belles les unes que les autres… Des ellipses bien pensées. Vraiment un excellent film servit par une excellente musique, quelques scènes plutôt drôles, d'autres vraiment touchantes et belles…

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