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    Adieu Philippine
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    33 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2013
    C'est en feuilletant les pages de Télérama que je suis tombé par hasard sur ce film, l'image et le résumé m'ont immédiatement séduits, c'était peut-être le film dont j'avais besoin pour revoir enfin un chef d'oeuvre après quelques déceptions de films dont j'attendais beaucoup, comme le 3° homme par exemple.
    Et je dois dire que je ne me suis pas trompé, la première impression a été la bonne. Il faut déjà parler de la beauté brute de ce film qui a une photographie des plus somptueuses, un noir et blanc d'une beauté éclatante.
    Ce film transpire la nouvelle vague et ce n'est pas pour me déplaire, on y sent une impression rare de liberté, tout peut arriver, et pourtant on est dans un contexte social réel avec la guerre d'Algérie au loin, en toile de fond. Et ces personnages vont faire ce que tous les jeunes de leur âge aiment faire : séduire le sexe opposé. Et là c'est juste génial parce que tout ça sonne vrai on n'est jamais dans le chiqué, dans le faux. Et c'est plutôt rigolo de voir les occupations de la génération de mes grands-parents. Elles n'ont pas tant changé que cela.

    On a donc ce Michel qui dans la scène d'introduction va rencontrer deux charmantes créatures, et comment dire ? C'est des filles, des vrais, elles gloussent, elles sont un peu naïves, elles font semblant de mépriser les hommes. Tout ce qui les rend horripilantes et attirantes en même temps. Et elles vont se laisser séduire petit à petit à Michel, Michel qui va comme tous les mecs se rendre compte de rien, il ne sait pas laquelle choisir. Et ces filles vont tout faire pour l'empêcher de partir en Algérie. Sans succès. On a donc cette épée de Damocles sur eux pendant tout le film, cet idylle ne pourra pas durer, elle prendra fin avec le début du service militaire. Et vient la ma comparaison avec les vacances et donc avec Rohmer (oui on me parle de vacances, je pense ému à Rohmer, à conte d'été, l'ami de mon ami, Pauline à la plage, le genou de Claire… tout ça…).

    On a donc ces personnages qui vont en Corse et qui vont vivre ensemble sachant qu'à un moment il faudra se quitter et que ça sera dur. Et c'est le moment que j'attends, j'attendais à ressentir de la mélancolie, de la tristesse, parce que ces personnages ne se reverront sans doute plus. C'est ça qui est beau avec cette époque sans portable, sans téléphone partout, sans internet. On n'est jamais sûr de revoir quelqu'un. Du coup un au revoir peut vite se transformer en adieu. Ici pas de faux mensonges avec des "on s'appellera ?" "tu as mon facebook (qu'est ce que c'est moche de dire ça ?)" alors que de toute façon on s'oubliera. La séparation est nette, précise et tellement belle.

    Et pour une fois, moi spectateur suis comme un personnage, je ne pourrai pas choisir entre ces deux filles. Mignonnes, boudeuses… des filles quoi…

    Le film ne répond à aucune question et nous laisse perdant dans ce qui pourrait se passer par la suite, sans doute rien… Ce qui rend le temps encore plus triste.

    Toute la partie en Corse est réellement magnifique, des paysages magnifiques, des scènes plus belles les unes que les autres… Des ellipses bien pensées. Vraiment un excellent film servit par une excellente musique, quelques scènes plutôt drôles, d'autres vraiment touchantes et belles…

    Du grand cinéma.
    Eldacar
    Eldacar

    50 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2012
    "Adieu Philippine" peut se voir à la fois comme le prototype du film estampillé Nouvelle Vague et comme la preuve de ses limites. En effet, on retrouve ici la liberté de ton de la Nouvelle Vague, une chronique de la jeunesse des sixties avec les flirts et l'insouciance de ses années-là, bien que la menace de la guerre d'Algérie se profile à l'horizon... Pourtant, force est de constater que ses thèmes sont bien mieux traités dans d'autres films de la même époque et que le film de Rozier souffre de la comparaison. On pense bien sûr aux premiers Godard, à "Jules et Jim" de Truffaut, voir aux "Parapluies de Cherbourg" de Demy pour se qui est de l'Algérie. C'est au final avec un désintérêt poli que l'on suit les pérégrinations extrêmement répétitives d'un ersatz de James Dean et de ses deux amies dont l'amitié sera mise à mal par leur triangle amoureux. Tout cela reste bien vide, on cherche en vain une vraie réflexion sur la société française comme le faisait par exemple Chabrol. Ou encore un traitement un peu plus conséquent du sujet de l'Algérie. Ici, on se contente de voir un ami du héros revenir de la guerre et déclarant n'avoir rien à dire sur le sujet. Alors certes, l'anecdote est révélatrice du malaise et du traumatisme des combattants mais le sujet est immédiatement abandonné alors que le réalisateur aurait pu persévérer dans cette voie encore un peu. Reste seulement une critique de la médiocrité des la télévision et de la publicité pas inintéressante mais finalement peu traitée. Alors certes, Rozier n'avait probablement pas l'intention d'insuffler trop de gravité à son film puisqu'il lui préfère la légèreté mais cela aurait densifié le film. A la place de quoi Adieu Philippine se révèle terriblement limité.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 octobre 2012
    "Adieu Philippine" n'est ni plus ni moins qu'une histoire à l'eau de rose entre un jeune homme des minettes durant les années 60. Cette histoire d'amour est totalement inintéressante et dénué de tout intérêt. Il ne s'y passe absolument rien ! Le pire reste néanmoins les acteurs qui battent des records de nullité. Piètre consolation: la photographie reste jolie et rend le visuel agréable.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2012
    C'est l'exemple parfait du film qui ne vieillira jamais contrairement à nous spectateurs car il est filmé sans la moindre intention autre que celle de rendre le plus exactement possible le temps du moment. Aucun souci de spectacle ce qui évidemment peut faire naître l'ennui; Aucun dialogue autre que le langage commun de l'époque que cela soit celui des parents dans l'admirable repas de famille avec le retour de ''l'algérien'' ou en toutes circonstances de celui des enfants ayant 20 ans en 1960. La mise en scène est toujours simple, classique avec un réalisateur qui s'attarde selon ses choix sans jamais s'occuper d'un éventuel public. Peu de films savent rendre avec autant de justesse une ambiance du temps passé. Que cela soit les rues de Paris ou les routes et les ports de Corse, la priorité se porte sur les gens. Aucune démonstration de technique ni de mise en valeur des extérieurs qui sont pourtant si beaux...Du cinéma rare qui force le respect. Nous sommes en plein dans la guerre d'Algérie dont nous ressentirons l'angoisse lors de l'interminable départ du bateau, ce sera sur ce déchirement le seul jugement porté sur la guerre mais n'est ce pas l'essentiel? Parmi les jeunes cinéastes de la nouvelle vague Jacques Rozier est à part, il ne revendique rien, il se contente d'être authentique.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2017
    Le premier long-métrage d'un cinéaste qui aura, hélas, trop peu tourné ; un des plus beaux films de la "nouvelle vague" naissante, où la liberté et la spontanéité l'emportent sur des scénarios sans saveur, ceux de la "qualité française" de l'époque. C'est du côté de Leenhardt que l'on peut tenter de trouver une filiation à ce cinéma pris sur le vif. Les scènes situées en Corse, notamment, sont un témoignage précieux d'une ambiance insouciante des vacances durant les 30 glorieuses, où la guerre d'Algérie ne représente ici qu'un danger lointain.
    Serge Riaboukine
    Serge Riaboukine

    52 abonnés 946 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 septembre 2010
    La vague arrivait sur le cinéma français, cette vague à qui on doit tant mais qui nous a tant enlevé... Moi je ne suis pas particulièrement fan de ce genre qui me semble souvent vouloir péter plus haut que le trou de son ...
    Autrui
    Autrui

    19 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2009
    En apparente légèreté, la datation volontaire du film (évocation de la guerre d'Algérie dès le premier plan), le film finit brutalement, sur un départ qui peut être sans fin...
    Rozier nous filme les années 60 (le film vaut surtout pour l'envie de retrouver cette époque...)autour d'une histoire de "minettes" qui fait autant rire qu'elle agace. D'un point de vue scénaristique, bien sûr, il y a certains improbabilités, mais la fluidité du montage, et le naturel des acteurs nous le font oublier...
    On passe un bon moment, entre les plateaux télé et le cha cha cha au club med. Le montage est dément.
    Néanmoins, quelques longueurs ne font pas passer le film comme il le faudrait...
    Matthias T.
    Matthias T.

    46 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2018
    Un film d'une grâce désarmante, un vrai bijou de liberté, d'une admirable légèreté, très frais et sucré puis, en fin de course, un peu grave et amer. Un chef-d'oeuvre.
    Cinemartrem18
    Cinemartrem18

    26 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 mars 2011
    Merci Nouvelle Vague, tu as tué, assassiné les Ventura, Bernier... Tout cela pour quoi ? Ça !? Ce "film" !? Scénario mauvais, acteur mauvais, réalisation mauvaise... Je sais bien que c'est le principe de la Nouvelle Vague, mais alors il est ridicule d'apprécier "cela" !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Si les mots « spontanéité » et « sensualité » ont encore un sens pour vous, alors «Adieu Philippine» vous comblera certainement! De la belle photographie en passant par l'excellente interprétation, le montage instinctif ou encore la magnifique bande-son, tout participe de l'état d'émerveillement dans lequel baigne ce film du début à la fin. Rarement les années 60 n'auront été autant sublimées, et «Adieu Philippine» mérite largement son titre de film-phare de la Nouvelle Vague (c'est un peu le petit frère d'«À Bout de Souffle»)! Certes le long métrage a un petit peu vieilli et peut parfois prêter à sourire, surtout dans sa tentative naïve et touchante de redonner au cinéma une fougue et une jeunesse perdues (quelques expressions de l'époque n'ont pas aussi bien traversé le temps que les fabuleuses images). Mais jamais l'on en vient à éprouver du mépris : la recherche de spontanéité de Rozier n'est pas superficielle comme c'est le cas de nos jours, elle s'ancrait dans un désir de renouveau du 7e art et non dans un pâle imitation d'oeuvres passées. L'état de grâce dans lequel évolue le film, le talent tellement évident, incroyable d'aisance de Rozier nous procurent au contraire une félicité totale durant tout le long métrage. Et s'il peut apparaître excessivement léger en apparence, il s'avère en réalité bien plus subtil que ça : Rozier a tenu à retranscrire une époque, les mentalités, les comportements et les préoccupations des différentes générations de son temps. Les enjeux tels que la société de consommation ou la guerre d'Algérie ne sont pas abordés frontalement ou grossièrement, discours didactique à l'appui, il préfère montrer leurs conséquences réelles, sur la vie des gens, pour en signifier tout le poids : jamais on ne parle de la guerre mais tout le film tend vers ce moment où le héros devra quitter les siens pour une cause dont il ne comprend guère les implications. À ranger à côté des films-manifestes que sont les premiers Godard, Rohmer, Malle, Truffaut, etc.! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 février 2012
    Chef d'oeuvre d'une fraicheur et d'une originalité exemplaires. Un très beau film qui marque.
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2013
    Très Nouvelle Vague ce film donc possédant un ton très libre mais revers de la médaille une technique d'amateur, un scénario qui va souvent à vau-l'eau et parfois une direction d'acteurs hasardeuse. Reste une fraîcheur incontestable qui doit beaucoup aux deux jeunes et jolies comédiennes (avec qui on ferait bien un plan à trois !!!), des séquences drôles avec Vittorio Caprioli (l'acteur qui jouera par la suite le "méchant" dans "Le Magnifique" !!!) et un petit fond de gravité quand le conflit en Algérie est évoqué en filigrane. Donc une oeuvre faussement insouciante qui aurait pu être une réussite avec plus de rigueur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 août 2007
    Parfois drôle, parfois touchant, parfois barbant. Le film alterne entre le très très bon, notamment les plans avec Yveline Cery, qui sont pour moi très réussis, Jacques Rozier parvient à capter toute la beauté de cette actrice talentueuse (on ressent bien les sentiments du personnage contrairement aux deux autres qui sont moins flagrants), et le moins bon, c'est loin d'être mauvais, mais je ne sais pas, peut-être le manque de rythme, ou certains plans en trop, en tout cas ce sont quelques détails qui font que ce film mérite 2 étoiles pour moi.
    Bref, j'ai passé un bon moment. Ce film mérite au moins 2 étoiles.
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    18 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Sous prétexte de filmer l'atmosphère des années 60, Rozier en oublie le scénario. Les personnages vides et sans aucun intérêt produisent un ennui incommensurable. On se fout de cette histoire et des états d'âme de tout ce joli monde. Comme il faut que ça soit profond, la guerre d'Algérie vient en filigrane annoncer la gravité de l'entreprise. Pitoyable !
    Frederic Bessiere
    Frederic Bessiere

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2011
    Un film lumineux, parfois très drôle, mais aussi touchant et grave. La guerre d'Algérie n'est pas très loin mais on retient l'image d'un pays et d'une jeunesse plutôt insouciants.
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