"Depuis quelque temps les mots comme "petites caméras", "numériques", semblent ouvrir une voie magique, nouvelle, merveilleuse. Je le crois. J'ai plusieurs fois pratiqué le bonheur de faire un film seule ou à deux dans l'improvisation.Il semble que le documentaire comme le jazz puisse (aussi) s'inventer, se faire à partir d'une idée d'un sentiment, d'une vision comme un morceau de musique peut s'inventer autour d'une suite d'accords, dans le présent des musiciens qui jouent", explique la réalisatrice.
La cinéaste Claire Simon filme sa fille Manon et son petit ami Greg. "Quand j'ai rencontré Greg à Claviers avec Manon, j'avais une caméra vidéo et j'ai filmé leur tablée d'adolescents, narquois, bruyants. Je voulais saisir un moment de vie sans plus, et en filmant je découvrais chez Greg un désir d'être à l'image, non pas pour s'y mirer comme un narcisse, mais pour trouver une scène où exister(...). Filmer cette histoire c'est ne pas s'en mêler, c'est la peindre à la bonne distance (...)", explique-t-elle.