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Norbert Sautelles
7 abonnés
548 critiques
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4,5
Publiée le 23 juin 2024
Jean Gabin est patron d'un restaurant à Paris. Il gère son équipe. Il a un fils adoptif en la personne de Gérard Blain. Il y a sa mère qui tient une guinguette sur les bords de Marne. La fille de son ex-femme apparaît ; son ex-femme est morte et sa fille ne sait que faire et vient le voir à Paris. C'est Danièle Delorme dans un rôle de femme fatale, qui revient avec des desseins que nous comprendrons petit à petit grâce au scénario qui avance à petits pas, mais sûrement avec à chaque fois des points de non-retour. Elle va chambouler tout le monde qui gravite autour de Jean Gabin. Danièle Delorme porte le film. Jean Gabin est plutôt crédible dans le personnage de patron de restaurant. Gérard Blain est plus monolithique. La vie du personnage de Jean Gabin va être chamboulée par toutes ces femmes : son ex-femme décédée, la fille de son ex-femme, sa mère. Nous pouvons même dire qu'il s'agit de femmes fatales tant leurs influences sur les différents personnages sont importantes. Nous sommes bien dans un film Noir. Il est appréciable que la musique reste peu présente et ne soit pas tartinée dans tous les sens comme beaucoup de films de cette époque. Cela rend le plus encore plus fort. Très bonne surprise.
Catherine, une jeune femme timide, se présente un jour chez un restaurateur réputé et prétend qu'elle vient d'enterrer sa mère, qui n'était autre que la femme du restaurant avant leur séparation il y a bien des années. La noirceur du film s’approfondit au fur et à mesure que Catherine se découvre telle qu'elle est. Ce terrible personnage n'est pas le seul à être antipathique : quel portrait de la mère du restaurateur ! La scène du fouet est inoubliable. Et que dire de la mère de Catherine ? Un monstre hideux déformé par la haine autant que par la drogue. Les actrices qui jouent ces vamps sont toutes talentueuses. Gabin quant à lui transpire d'une humanité bourrue avec une sincérité jamais démentie. Il lui en faut du temps, pour appréhender la situation. Le contraste avec les personnages féminins, saisissant, rend le récit captivant à suivre. La mise en scène est clairement à la hauteur. Seule critique que je ferais, le chien de Gérard ne me paraissait pas très féroce, cela est apparu à la fin. Mais tout le monde sait qu'il n'est pas aisé de filmer des animaux.
Dans ce film d’une noirceur terrible et d’un désespoir absolu, Julien Duvivier raconte l’histoire d’un restaurateur parisien connu et respecté (Jean Gabin) qui va voir débarquer dans son établissement la fille (Danièle Delorme) de son ex-femme. Cette dernière, qu’il n’avait pas vue depuis plusieurs dizaines d’années, vient de mourir, laissant sa fille orpheline. spoiler: Après des premiers temps idylliques, les masques vont tomber, et l’on va comprendre que les motivations de la jeune femme sont plus troubles que ne le laissait penser sa bouille innocente. Ce drame prend aussi la forme d’une magnifique reconstitution des anciennes Halles de Paris et des guinguettes des bords de Marne. Malgré un scénario un brin alambiqué, un film noir majeur des années 50.
Un film très sombre de femme fatale se déroulant dans le quartier des Halles dans les années 50. Jean Gabin troque ici son habit habituelle d homme fort que rien ne peut ébranler pour celui d un restaurateur qui donne tout dans son travail pour oublier qu il a été malheureux en amour. J ai trouvé très intéressant le personnage de la toxicomane rare dans un film de cette époque. Pour le reste le film est bien tenu, le décorum est soigné et nous plonge dans cette histoire en nous faisant passer outre les quelques invraisemblances.
Excellent. Paris Les Halles. Ambiance restaurant de quartier. Les scènes de "toutous" ... fameuses. Mais que mange donc le chien de la duchesse? Film noir, scénario prenant jusqu'au bout du bout. Et de superbes acteurs, toutes et tous, âgés ou moins âgés. Une belle découverte.
Superbe drame familial qui met en valeur le trou des Halles du Paris de l'époque. Gabin, énorme, est bluffant de naturel et Delorme compose une garce parfaite. Quel dommage que la fin soit ratée avec cette justice canine peu crédible ! A une étoile du chef d'œuvre.
Même si je n'ai pas vu tous les films de Jean Gabin il est l'un voir celui que je préfère avec un singe en hiver et le Chat. À côté sombre qui permet de faire tenir le spectateur en haleine et une fin qui malgré la tristesse et malheureusement inévitable.
À Paris, André Chatelin, un restaurateur au grand cœur, voit débarquer la fille de sa première épouse qu'il n'a pas vue depuis des années.
C’est une réalisation de Julien Duvivier. Il a écrit le scénario avec Charles Dorat, Maurice Bessy et Pierre-Aristide Bréal. Pour la petite anecdote, le titre est tiré du dernier vers du poème d'Arthur Rimbaud "Matinée d'ivresse".
Le Festival du Vidéo Club organisé par CinéPop continue avec ce quatrième film. Cette dose des nostalgies m'a bien plus et peut même me redonner gout aux films des années 50/60.
Rien que le côté trente glorieuses m'aspire. Être plongé dans cette France d'antan c'est génial. Les coutumes ne sont pas les mêmes, et j'aime observer ce quotidien où tout paraissait plus simple et naturel. Certes, cela reste du cinéma mais j'aime me dire qu'avant ma naissance, il existait cette belle époque. Cette atmosphère a donc grandement contribué à mon agréable expérience.
Mais cela n'aurait pas été la même chose sans le grand et l'unique Jean Gabin. Les césars auraient existé à l'époque, son armoire en aurait été blindé. Sa performance est tout simplement remarquable. J'étais subjugué par lui. Son charisme naturel donne tout son caractère à ce drame.
Pour faire sa grande prestation, il a pu compter sur une Danièle Delorme toute aussi impressionnante. La jeune actrice à l'époque assume son rôle machiavélique de cette jeune femme venant manipuler son monde. Son habileté ressort dans un jeu très juste. En rôle plus secondaire, je salue aussi Gérard Blain.
Dommage que le scénario ne soit pas aussi exaltant. En effet, même si j'aime cette idée de cette demoiselle débarquant de nulle part et voulant faire sa place, cela semble trop facile. Son plan s'applique un peu trop facilement durant le dérouler sans grande résistance durant plus de 1h40. J'aurais aimé un peu de challenge pour mettre du piment. On savoure donc l'ambiance, le jeu d'acteur, la réalisation simple mais agréable, cependant, le rythme trop doux va se retourner contre le film.
Même si certains films comme Le Petit Monde de Don Camillo peuvent contredire ce principe, le cinéma de Julien Duvivier pose souvent un regard assez sombre sur la société française. Voici le temps des assassins rentre parfaitement dans ce schéma. En effet, nous sommes sur une histoire de manipulation où un visage d’ange peut cacher une personne assez diaboliquespoiler: (même si on peut y trouver des nuances à cause de l’influence de la mère) . Cette vision très loin d’être idyllique évite au film d’être démodé (si on excepte une prise de son un peu datée où les dialogues ne sont pas toujours parfaitement compréhensibles) 65 ans après sa réalisation malgré un décor qui n’est plus d’actualité (tout francilien appréciera de voir le quartier des Halles de cette époque). L’histoire est rondement menée, la réalisation est précise, la photographie est superbe et l’interprétation (dominée par Danielle Delorme, Jean Gabin et Gérard Blain) est parfaite. Voici le temps des assassins est donc une œuvre très classique formellement mais dans le bon sens du terme et reste un excellent film plein de noirceur montrant tout le talent de Duvivier.
Aux Halles (reconstitutions en studio remarquables), un traiteur renommé épouse une garce perfide et sans scrupule. Mise en scène précise pour un scénario misogyne et gros rôle pour Danièle Delorme. Relations psychologiques intéressantes et scènes fortes (le fouet). Avec une complainte de Germaine Montero.
Voilà un bien grand drame, poussé par la vengeance et le machiavélisme, jusqu'où l'être humain peut-il aller! Ici, nous en avons un bel exemple! Ce genre d'exemple qu'on peut lire à la page des faits divers, des faits d'horreur plutôt! Le scénario est parfait, les acteurs excellents même les deux rôles de salops. A voir par les amateurs de Gabin, mais aussi de beaux drames.