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    Voici le temps des assassins
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    58 critiques spectateurs

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    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2020
    Waouh ! A la fin du film, j’étais sans voix. Estomaqué par ce que je venais de voir. Quel film, mes amis ! Vraiment je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi fort. Surtout pour l’époque. J’avais été pourtant intrigué au début par la petite marque « déconseillé aux moins de 10 ans ». A présent, je m’interroge sur la classification tous publics, et même si ça ne devrait pas être déconseillé aux moins de douze. Car je ne sais pas vous, mais ce film laisse des traces. Duvivier nous invite à Paris, plus précisément aux Halles (reconstituées à l’identique en studio) où la fourmilière maraîchère se met en place dans une agitation frénétique. La caméra s’attarde sur une personne à la gueule d’ange sortant d’une bouche de métro, se frayant un chemin tant bien que mal jusqu’à un restaurant nommé… « Le rendez-vous des innocents ». L’enseigne ne manque pas d’interpeller, et le spectateur a vite fait de la mettre en opposition avec le titre du film. A ce moment, c’est l’occasion de découvrir Gabin en chef cuisinier, ne tardant pas à être rejoint par le deuxième nom de la tête d’affiche : Danièle Delorme, la gueule d’ange. Rapidement, on sent qu’il y a anguille sous roche, à cause du comportement de la jeune femme. Mais quoi ? Seulement voilà : Julien Duvivier joue avec les nerfs du spectateur en prenant tout son temps pour mettre les choses en place et révéler un plan machiavélique pour lequel il va falloir improviser malgré un plan minutieusement préparé. Avant que les choses se décantent, je me suis moi-même surpris à penser que c’était un peu longuet. Et au final, on retiendra davantage la prestation de Danièle Delorme : la gueule d’ange laisse la place à une pimbêche le temps d’un reflet dans un miroir, avant de prendre l’aspect d’une folle dégénérée. Pour tout vous dire, quand elle est revenue sur ce rôle à l’occasion de ses mémoires, elle-même doutait de sa capacité à incarner « cette diabolique jeune femme […] capable de mensonge, de sournoiserie, de meurtre »,et donc s’il était vraiment possible de « manipuler Gabin, de le mener par le bout du nez, d’en faire son jouet ». C'est vrai, le défi était de taille pour elle, pourtant lancée dans le circuit des tournages depuis une dizaine d’années. Mais tourner avec Jean Gabin, qui plus est dirigé par Julien Duvivier, ça ne se refusait pas, admit-elle et c’est ainsi qu’elle accepta le rôle pourtant qualifié de à contre-emploi. Le résultat est là : elle réussit à voler la vedette à Jean Gabin. Il est loin de démériter, pourtant. Au contraire, il est une fois de plus impeccable. On pourrait même dire qu’il fait là l’inventaire de sa carrière déjà immense : Dans un premier temps le joli cœur, un peu naïf sur les bords, et dans un second temps il retrouve sa taille patron, celui qui décide, celui qui prend les choses en main. Cependant la qualité d’interprétation ne fait pas tout. Encore qu’il serait injuste de réduire le casting à la paire Gabin/Delorme. Impossible de ne pas parler de Germaine Kerjean dans la peau de la mère Châtelin. Autant elle n’a rien d’un châtelain (OoO le vilain jeu de mot bien pourri) ou plutôt d’une châtelaine, autant elle représente une autorité parentale qui va au-delà de la sévérité. A l’époque, mieux valait filer droit et ne pas moufter. La vieille école, quoi. Mais comme je viens de le préciser, le jeu d’acteurs ne fait pas tout, aussi parfait soit-il. Julien Duvivier livre ici ce qui est considéré comme son meilleur film. Si jamais vous comptiez sur moi pour confirmer ou infirmer ce qui se dit, eh bien je crains de vous décevoir car je ne connais pas l’intégralité de la filmographie du cinéaste. Cela ne m’empêche pas d’affirmer qu’on a là un grand film. Un très grand film. Et si je puis l’affirmer, c’est parce que dans un premier temps j’étais parti dans l’optique de donner un 6/10 avant de le rehausser à la note que vous connaissez tous au vu de la tournure des événements. "Voici le temps des assassins" est certes un drame, mais pas seulement. C’est un film noir, très noir, dans lequel l’atmosphère devient suffocante. La photographie remarquable d’Armand Thierry y est aussi pour quelque chose, avec en prime une très belle utilisation de la lumière excepté à une ou deux reprises. Le plus remarquable est qu’on passe d’abord de la nonchalance à quelque chose de plus convivial avant de glisser vers une ambiance de plus en plus étouffante, avec quelques touches de glauque par l’intermédiaire de Gabrielle (Lucienne Bogaert, excellente elle aussi dans son registre et qui fait froid dans le dos par sa détermination). Cependant quand on connait la genèse de ce film, qui aurait pu croire en cette formidable réussite ? Le sujet a été difficile à trouver. Plusieurs idées ont été refusées par Gabin. Voulant absolument Gabin dans son film, Duvivier a beaucoup cherché, à la poursuite d’un rôle inédit pour l’acteur. Il a fallu un dîner dans un grand restaurant de Saulieu pour la trouver : Gabin aimait la bonne bouffe, alors pourquoi pas en faire un cuisinier ? Il ne lui restait plus alors qu’à diriger ses acteurs dans une histoire dans laquelle il dépeint la cruauté humaine (destruction et autodestruction) exacerbée par la misère, la naïveté des uns et des autres, en particulier de la jeunesse qui en paye le prix fort. Des personnages dessinés avec force et précision, en somme. Aéré toutefois de quelques séquences de bon vivre (scènes d’ensemble au restau et à la guinguette), ce film livre une histoire hautement probable, et cela grâce aussi à l’intelligence de sa construction et à un final que nous sommes loin d’imaginer, bien qu'il fasse d'une certaine manière à notre imagination puisqu'il est tourné en suggestion.final
    Jrk N
    Jrk N

    39 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2020
    l y a de bons vieux films français qui tiennent la route. C'est le cas de ceux de Duvivier (La Belle Equipe, Pépé le Moko, La Fin du Jour...).
    Voici le Temps des Assassins (1956, vod Lacinetek) décrit le monde disparu des Halles, son agitation, son mélange ces belles Halles de Baltard que mon grand-père René Dardy me décrivait souvent, lui qui comme Gérard Blain dans le film fut étudiant le jour et fort des Halles la nuit (mais dans les années 1920).
    Gabin bien contrôlé par le metteur en scène joue de façon convaincante le chef d'un grand restaurant. Gabin fait partie des acteurs qui peuvent être raisonnablement bons quand ils sont tenus la bride ultra-courte sinon ils cabotinent abominablement et ridiculisent le cinéma français.
    Mais ce qui emporte le film est le rôle de la candide fleur de province Catherine qui se révèle vite plus retorse que le pire escroc parisien que tient Danièle Delorme avec une pudeur et un brio qu'on a oubliés mais qui constituaient l'extraordinaire qualité de cette actrice discrète et pourtant d'une très grande présence.
    L'intrigue est un peu tirée par les cheveux ce que lui reprochera la Nouvelle Vague, quitte à piétiner ensuite cet étrange besoin de réalisme, alors que le côté bizarre des scènes finales de chaque acte ajoute plutôt du piment à ce film pas très classique.
    alano3
    alano3

    3 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mars 2020
    Chef d'œuvre absolu de Duvivier
    Noirceur absolue
    Violence des rapports
    A voir ou revoir d'urgence
    Les seconds rôles sont dingues
    Gabin est au sommet
    Le fouet de la belle mère avec ses poulets est digne des meilleures interprétations queer de Crawford
    karpathakis y
    karpathakis y

    24 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2019
    Je voulais voir du moderne, même de la S-F, mais je suis tombé sur un Américain qui plantait des patates sur Mars ! Alors revenons à la réalité fût-elle celle de 1956, c'est finalement beaucoup mieux et bien plus réaliste. Quand Danièle Delorme vole de l'argent à un client du restaurant de Gabin on se dit que cette histoire va mal tourner. Et ça tourne mal, très mal je dirais...mais c'est oh combien plus intéressant que le navet que j'ai essayé de voir !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2019
    Parfaitement maîtrisè et d'une rare noirceur pour l'èpoque, "Voici le temps des assassins" est un incontournable du cinèma français! Jean Gabin est remarquable face à une garce inoubliable, l'impressionnante Danièle Delorme! Mais pourquoi diable est-elle aussi mèchante et mauvaise ? Duvivier dira qu'elle est nèe comme ça! Un rôle difficile à porter mais l'actrice s'y engage nèamoins avec confiance, car le personnage de Catherine lui allait comme un gant! Premier grand rôle au cinèma du jeune Gèrard Blain et reconstitution admirable des mythiques halles de Paris à tel point qu'on croirait que ce sont les vraies! Assurèment l'un des meilleurs films de Duvivier qui provoque bien des surprises où le rèalisateur renoue avec la puissance de ses plus grandes rèussites d'avant-guerre ("La bandera", "La belle èquipe"...).
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2019
    Après les errements du fantasmagorique « Marianne de ma jeunesse », le cinéaste revient dans la noirceur de son univers particulièrement pessimiste. Ainsi, « Le temps des assassins » est le deuxième grand film réalisé par Duvivier après guerre (l’autre étant « Panique » sortit en 1946). Dès le début, les Halles sont filmées de manière quasi documentaire, rendant bien l’atmosphère grouillante et les repas de l’aube qui conduisent au restaurant « Au rendez-vous des innocents », le bien nommé. Profondément misogyne, le scénario décrit une brochette de femmes odieuses, de la servante acariâtre à l’ingénue machiavélique en passant par les deux mères, l’une dictatoriale possessive et cruelle (qui se sert d’un fouet pour décapiter les poulets ou corriger ceux qui lui résistent), l’autre, ancienne prostituée, détruite par la drogue, vénale et prête à tout. Face à ce carré de monstres, un brillant chef au grand cœur et un jeune étudiant amoureux, honnête, dont la lucidité sera trop tardive. La mise en image d’Armand Thirard est comme d’habitude d’une précision et d’une justesse très supérieures aux standards de l’époque (réalisé en 1956, il semble appartenir au milieu de la décennie suivante), accompagnée par une formidable partition de Jean Wiener, au milieu de décors soignés. Toutes ces qualités techniques mettent en valeur un casting impeccable, dominé par le couple central Jean Gabin – Danièle Delorme (qui pensait qu’elle n’était pas capable d’exprimer la noirceur d’un tel rôle), jusque dans les personnages secondaires, avec d’une part les sympathiques travailleurs du marché et d’autre part les clients de Gabin, galerie de notables aux qualités morales discutables. Ces portraits donnent une respiration à la mise en scène tendue de Duvivier, rendant ainsi la fin mordante, au propre comme au figuré. Seul regret, la scène d’ « amour » entre Danièle Delorme et Gérard Blain, qui ne fonctionne pas, la faute à des dialogues mal ficelés, des acteurs qui jouent faux (normal pour elle, regrettable pour lui) et un script à l’envers. Cette scène qui ne fonctionne pas, l’une des plus importante du film, fait que le réalisateur passe tout près d’un chef d’œuvre. Une fois de plus. Néanmoins, tel quel, « Le temps des assassins » est un grand film mais aussi le chant du cygne du cinéaste car la suite de son œuvre n’offrira plus une telle qualité.
    Napoléon
    Napoléon

    142 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2018
    Un début prenant fait avec beaucoup de suspense. Ensuite le film s'éternise un peu sans montrer rien de bien spécial. Le rebondissement au milieu, inattendu redonne du souffle au film. Au final le film est assez imparfait avec un scénario plutôt simple. La scène finale est intelligente et surprenante.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Ayant rencontré des difficultés pour se réapproprier son statut de réalisateur majeur du cinéma français à son retour d'Hollywood en 1944, Julien Duvivier aura bénéficié du succès mondial des deux premiers épisodes de la saga des Don Camillo qu'il met en scène au début des années 1950 pour revenir au premier plan. Il en profite pour entreprendre un projet plus ambitieux tiré d'un roman de Peter de Mendelssohn qui lui tient à cœur. Ce sera "Marianne de ma jeunesse" tourné essentiellement en Bavière. Le film est un échec mal digéré par Duvivier qui comble de malheur perd son épouse Olga quelques mois après la sortie du film.
    C'est peut-être pour mettre un terme à cette période noire qu'il sollicite Jean Gabin avec lequel il a connu ses plus grands succès critiques ("La Bandera", "La belle équipe", "Pépé le Moko") et qui vient tout juste de sortir du tunnel de l'après-guerre avec "Touchez-pas au grisbi" de Jacques Becker (1954). Avec Maurice Bessy et Charles Dorat, Duvivier concocte un scénario original d'une noirceur absolue créant avec le personnage interprété par Danièle Delorme sans doute ce qui s'est fait de plus dérangeant dans le domaine de l'amoralité. Bernard Blier avait déjà été le jouet de manière cruelle et tragique de Simone Signoret dans "Manèges" d'Yves Allégret (1949) mais l'introduction du personnage drolatique interprété par Jane Marken déclenchait un recul qui adoucissait quelque peu le propos. Rien de tel ici où le cynisme minaudier et sans retenue de la jeune femme cornaquée par sa mère (Lucienne Bogeart) nous est imposé jusqu'au mot fin.
    Jean Gabin dit André Chatelin, restaurateur célibataire dans le quartier des Halles est sans doute voulu par Duvivier comme le Jeannot de "La belle équipe" qui ayant réussi son entreprise, aurait quitté les bords de la Marne pour Paris et laissé la gestion de sa guinguette à sa mère (Germaine Kerjean). Gabrielle (Lucienne Bogeart) de son côté serait le double de Gina (Viviane Romance), la belle garce qui se chargeait de briser le rêve communautaire des chanceux de la belle équipe, revenant d'entre les morts pour continuer de diffuser le poison de son charme mortifère via sa fille (Danièle Delorme) élevée dans ce seul but. Cette interprétation possible vient encore renforcer l'accusation de misogynie faite par une partie de la critique à l’encontre de Duvivier.
    Il est vrai que si l'on couple ces deux films magnifiques pourtant distants de près d'une vingtaine d'années, on peut voir une récurrence dans la manière dont Duvivier profondément humaniste tout autant que pessimiste propose une vision de la femme présentée comme principale source de perversion de violence et de déchéance chez l'homme. Cette inclinaison difficilement niable chez beaucoup de cinéastes de cette génération n'enlève rien à la brillante manière dont Duvivier mêle les images naturalistes d'un marché des Halles bouillonnant au tourment qui ronge les cœurs et les âmes derrière la façade du restaurant d'André (Jean Gabin) depuis que la diabolique ingénue y a posé ses griffes. On est pris à la gorge par le piège que l'on voit très rapidement se refermer sur un Gabin tout en sobriété. Mais Duviver ne relâche jamais l'étreinte, poussant toujours un peu plus loin le cynisme de la jeune femme qui quelquefois paraît agir comme un robot de chair.
    Si la photographie d'André Thirard est somptueuse, la direction d'acteurs de Duvivier est d'une efficacité redoutable, conduisant la toute jeune Danièle Delorme à camper hardiment une des plus belles garces du cinéma français. Si vous n'avez pas vu "Voici le temps des assassins", il vous faut absolument combler ce manque.
    pierrre s.
    pierrre s.

    428 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2017
    Un film noir très noir, où Jean Gabin met de côté son personnage d'homme fort et intouchable. Il campe avec conviction un restaurateur connu et apprécié qui tombe dans le piège d'une femme fatale.
    Djam A
    Djam A

    19 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2017
    magnifique film , d'une noirceur absolue avec le paris des halles ,le paris qui est mort aujourd'hui ,du grand gabin ,
    des scènes magnifique celle ou Germaine Kerjean tue les poulets au fouet et d'un autre temps .
    un film qui mêle noirceur et poésie .
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    "Voici le temps des assassins"...?! eh bien pardonnez-moi mais il y a tromperie sur la marchandise, car dans le genre polar assassin ou meurtrier (?) on reste sur sa faim. On a en effet rarement vu aussi mollasson et même la fin déçoit lorsqu'on croit que le film va enfin... se réveiller et sortir par la même occasion le spectateur de sa torpeur.

    Gabin et Delorme ne sont d'ailleurs pas au mieux, malgré leur bonne volonté, la faute à ce scénario endormi qui s'étire avec naïveté et cette réalisation en demi-teinte, cette maladresse à tous les étages pour décrire et amener le "complot" qui s'ourdit devant nos yeux déjà mi-clos.

    Etonnant de se rater comme ça mais on se consolera comme on peut avec par exemple ces vues des Halles quand les Halles étaient encore les Halles ! quel bazar c'était, bon sang de bonsoir ! Et puis Gabin est toujours en train de faire à bouffer dans son maudit restau : il m'a filé la dalle l'animal !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 novembre 2016
    Juste énorme.
    démodé ok, mais revenir dans un contexte sociale un peu différent, mon connecté avec plus de meurs permet une mise en évidence d'un sujet toujours d'actualité.

    la morale ( spoiler: qui n'est pas dite explicitement dans le film
    ) est cool.
    C'est machiavélique, sournois, jouissif...... ça donne des envies de bas instincts aussi sournois, malhonnêtes, dégradants, mensongés, en se disant " spoiler: c'est mérité pour la Catherine.....
    "

    Je suis juste un gros fan, merci Arte de l'avoir fait découvrir à des gens de ma génération.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2016
    "Voici le temps des assassins" est un film surprenant et malin, surtout au vu de son coup de théâtre qui fait basculer le personnage de Catherine, d'abord naïf et tendre, dans une dimension perverse et machiavélique. Ce changement de connotation s'inscrit dans le projet du film, qui se fait d'abord passer pour un mélodrame subtilement mis en scène où chaque regard est chargé d'une fragilité et d'un désir puissants, avant de devenir un véritable "film à scénario", ce que l'on pourrait regretter sur le coup du premier grand retournement de situation. Ainsi, il faut accepter que les promesses de mise en scène annoncées dans le premier tiers du film ne soient finalement pas la pierre angulaire de ce suspense mais que ce dernier mise principalement sur son écriture, par ailleurs excellente. Elle construit ses systèmes d'opposition et de manipulation autour de la méchanceté des femmes, qui ne laissent guère de doute sur la misogynie du film, tellement vicieuses qu'elles ne se supportent même pas entre elles (la scène du fouet) et dont l'esprit maladif semble être héréditaire, à la manière des personnages de Zola, sans que l'on comprenne précisément ce qui anime le plan de Catherine et son obstination jusqu'au-boutiste. Ce personnage est passionnant, capable de mentir avec un naturel désarmant et trompant le spectateur aussi bien que Gérard (Gérard Blain) et André (Jean Gabin), en partie grâce à la beauté aveuglante d'une Danièle Delorme aussi charmeuse que terrifiante, incarnation du diable à gueule d'ange et dont l'intelligence est si redoutable qu'on peine à deviner comment son entreprise pourra être stoppée. Julier Duvivier signe un film à la noirceur jubilatoire, politiquement incorrect et avant-gardiste dans sa représentation de l'érotisme féminin.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    On ne regarde pas ce film pour ces ballades en voiture, ou ces scènes en extérieur mais pour l'ambiance qui ressort des décors, notamment du restaurant, et des Halles: on a une petite idée de ce que pouvait être les Halles dans les années 50. C'est une ambiance feutrée et intimiste même si il y a beaucoup de monde dans ces Halles ou au restaurant de Chatelin. Le film est intense car l'intrigue se dévoile petit à petit. Les personnages ne révèlent leur véritable nature que petit à petit. C'est dans cela que le film est réussit car il réussit à capter et à garder notre attention. On est aussi happé par ces personnages dont la nature humaine est révélée au grand jour, plutôt pour le pire que le meilleur.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2016
    Pas un film transcendant, pas plus qu'une prouesse pour Jean Gabin qui nous a déjà prouvé que chef cuisinier n'est pas un rôle plus aberrant que d'autres pour lui. C'est même une création plutôt dans l'air du temps dont la seule surprise repose sur le thème de la perfidie et du mensonge qui ont trouvé des interprètes à leur hauteur, surtout parmi les femmes.
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