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Estonius
3 335 abonnés
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4,5
Publiée le 17 octobre 2016
On est très proche du chef d'œuvre : L'ambiance des Halles, celle du restaurant sont rendues magistralement. Gabin est impérial, Delorme bluffante et superbe, les vielles sont toutes plus méchantes les unes que les autres C'est très noir mais sans manichéisme, la mère de Gabin est loin d'être épargnée dans l'affaire spoiler: (une cinglée sadique qui tue ses poulets à coup de fouet !). La progression dramatique est parfaite, mi mélodrame, mi thriller avec quelques pointes d'humour. Ajoutons-y une réalisation aux petits oignons, des cadrages et une photographie sans reproches. Il y a juste un problème : la fin : certes ça devait se terminer un peu comme ça, mais cette surenchère dans le rocambolesque n'était vraiment pas de mise.
Un suspens sans faille construit une intrigue passionnante autour d'une Danièle Delorme mystérieuse et froide. Jusqu'à la fin inattendue on ne s'ennuie pas en regardant ce film qui est non seulement un bon film noir mais qui, avec le temps, est aussi un tableau historique des anciennes halles de Paris aujourd'hui disparues.
"Voici le temps des assassins" est un mélodrame aux multiples qualités. Qualité visuelle avec une réalisation parfaite sans parler du travail sur les décors (un beau témoignage du quartier des Halles de Paris des années 1950 dans le premier plan séquence du film). Qualité des acteurs avec une très bonne direction de Julien Duvivier, notamment des rôles féminins tel celui incarné par Geneviève Kerjean, la mère d'André Chatelain (joué par Jean Gabin) impressionnante en femme sadique (voir la scène où elle fouette Catherine). Qualité du scénario où l'intrigue est implacablement mise en scène par Duvivier. Bref, "Voici le temps des assassins" est un film qui symbolise bien a qualité française qu'incarne Duvivier. Au-delà, un film instructif sur la vision des femmes de Duvivier ou son pessimisme sur les hommes amoureux.
J'ai beaucoup de mal à comprendre comment ce film peut être aussi bien noté. Le scénario ne fait pas preuve d'une grande originalité, les personnages ne font pas dans la dentelle et sont très caricaturaux et l'histoire met un certain temps à démarrer. De plus à aucun moment le personnage de Danièle Delorme est crédible et elle n'est absolument pas convaincante; de ce fait, on a beaucoup de difficulté à croire à cette histoire, déjà peu vraisemblable.
Dans Voici le temps des assassins, Julien Duvivier continue à régler ses comptes avec la gent féminine. A un Jean Gabin sympathique, paternaliste et très avenant, il oppose une mère et une fille comploteuses. Les deux femmes rivalisent sur le terrain des mensonges et autres manipulations. La perfidie est leur quotidien jusqu’à la folie. Ce mélodrame noir en noir et blanc jouit d’indéniables qualités à commencer par une réalisation que nous sentons extrêmement maîtrisée. L’intrigue développée est bien écrite et servie par une mise en scène classique mais efficace. Tourné en décors naturels, le film navigue dans les Halles de Paris du milieu des années 50, ce qui, 60 ans après, en fait un beau témoignage historique, réaliste, quasi documentaire.
Une femme aussi glaciale.... Comment a-t-il pu tomber dans le piège?? Une machination autour de l'amour et du remords. Cette femme est un monstre de froideur et d'insensibilité et il n'y a que lui qui ne s'en rend pas compte. Excellent film réalisé avec un scénario formidable et un suspense très présent. Les acteurs sont également superbes. Une réussite qui est également un témoignage magnifique du Paris des Halles.
Film noir et non dénué d'humour pour autant, Voici le temps des assassins fustige le pouvoir des femmes comme la naïveté des hommes amoureux. Le scénario fouillé se voit souligné par une mise en scène qui accentue le cynisme ambiant, porté par Jean Gabin en homme fort et indépendant qui fond comme neige au soleil face à la beauté de Danièle Delorme, dont l'apparence frêle et fragile ne masque que mieux l'immensité de son mauvais fond. Le rôle de Gérard Blain n'est pas en reste non plus, se posant comme le pilier caché sur lequel repose toute l'intrigue. Reposant sur des méthodes et des contrastes qu'on n'a pas l'habitude de voir dans le cinéma d'aujourd'hui, Voici le temps des assassins est un film captivant car surprenant.
Un film noir de Duvivier à l’ambiance lourde, situé dans l'atmosphère nocturne des halles de Paris, qui montre jusqu'où peut aller le machiavélisme dû à la misère… Dommage que le scénario soit assez improbable.
Julien Duvivier, c’est quand même quelqu’un dans l’histoire du cinéma français. Un cinéaste à qui l’on doit certains classiques comme « Marie-Octobre » (1957), « Le Petit monde de Don Camillo » (1952) ou encore « Pépé le Moko » (1937). Autrement dit, Duvivier, c’est un calibre. Jean Gabin, pareil, c’est un calibre, un monstre sacré de notre cinoche qui lui aussi est tributaire d’une bonne palanquée de classiques cinématographiques, dont un cité juste au dessus. Rien que ça, ça m’a suffit pour m’intéresser à « Voici le temps des assassins… », et je dois bien admettre que j’attendais beaucoup de ce film. Mais au final, c’est la déception qui m’anime. Je n’ai pas été emballé plus que ça. Pourtant le style de Duvivier, caractérisé par un pessimisme continu et des personnages évoluant constamment dans une atmosphère sombre, ça me branche vachement, mais sur ce coup là non, ça ne m’a pas fait d’effet particulier. Pendant les trois quarts du film, l’histoire, enfin plus précisément le déroulement de l’histoire est tout de même vachement linéaire et convenu. Et le rythme n’est pas des plus enlevés. On s’ennuie donc pas mal. Pour que l’ensemble se décante et que la machine démarre vraiment, il faut attendre le moment durant lequel le personnage joué par Jean Gabin découvre la machination dont il est la victime. Vraiment, pour moi, en ce qui concerne le contenu de ce film noir, c’est mi-figue, mi-raisin. En ce qui concerne le jeu des acteurs, c’est la même chose. Grande surprise: Gabin n’est pas dans une grande forme, n’est donc pas aussi impérial que d’habitude et n’est pas très convaincant. C’est quand même rare. Gérard Blain est à baffer. Celle qui fait la meilleure impression, c’est Danièle Delorme. « Voici le temps des assassins… » était sans aucun doute un film puissant pour l’époque, mais le temps en décide autrement. Aucun film, même majeur n’est à l’abri.
Voilà un grand film de Julien Duvivier avec Monsieur Gabin dans le rôle d'un restaurateur intègre, honnête, ayant (peut-être un peu trop) le coeur sur la main mais loin d'être naif et crédule. Danièle Delorme incarne Catherine, une jeune femme machiavélique et sournoise, prête à tout pour se procurer de l'argent, allant même jusqu'à causer de sérieux soucis au restaurateur et au meilleur ami de celui-ci. Ce film, empreint d'une atmosphère lourde et noire, est un classique du cinéma français. Les décors du quartier des Halles de Paris, le restaurant qui sert presque de décor principal, le froid de l'hiver, la pluie, la brume, des personnages sombres et déchus (comme la mère de Catherine), l'hôtel au bord du lac, l'appartement poisseux et délabré où vit la mère de Catherine, bref tous ces détails rendent ce film immersif, envoûtant et prenant. Du vrai bon cinéma d'antan.
Voici le temps pour Gabin d'être face à deux femmes machiavéliques. Sans vous dévoiler la seconde, la première est jouer par l'actrice Danièle Delorme, tout simplement prête à tout pour berner son monde. Gabin quand lui joue un brave restaurateur, prestance solide, il nous dessert une fois de plus tout son statut d'un grand acteur. Film français de haute qualité qui monte en brutalité ainsi qu'en fatalité.
certes Jean Gabin dope le film comme d'habitude, mais on ne retrouve pas l'étincelle du film culte de lépoque !!! classique et prenant tout de même !!!
Cela commence comme un reportage sur les halles d'autrefois. Des parisiens typiques et un peu caricaturaux (le restaurateur, l'étudiant en médecine, le politique.... Et puis ELLE arrive, l'innocente , la modeste...et tout bascule. La violence, la haine, sans excuse socio culturelle. Le mal à ll'état pur, mis à nu sans explication, sans remède. Sociologues! passez! vous ne pouvez rien comprendre à ce film!