De nationalité américaine, William Rose travailla pour l'industrie du cinéma britannique à partir de 1948, pendant une dizaine d'années. On lui doit notamment le scénario de Genevieve (1953). Il écrivit cinq scénarios pour le compte des studios britanniques Ealing Green, entre 1954 et 1957, dont le plus célèbre d'entre tous est sans doute Tueurs de dames. Il fut d'ailleurs récompensé en 1956 par l'Oscar du meilleur scénario pour ce film. William Rose retourna ensuite aux Etats-Unis, et collabora entre-autre avec le réalisateur Stanley Kramer, dont il écrivit les scénarios des classiques Un monde fou fou fou fou et de Devine qui vient dîner ?.
Alec Guinness apparaît dans ce film avec un visage rappelant celui de Lon Chaney dans Le Fantôme de l'Opéra. On songe aussi à l'acteur Raymond Massey dans Arsenic et Vieilles Dentelles, qui s'était grimé en Frankenstein, la créature incarnée par le légendaire Boris Karloff.
L'actrice Katie Johnson, alors âgée de 67 ans, vola la vedette du film, de l'avis unanime de la critique, s'offrant ainsi le luxe d'éclipser le grand Alec Guinness. Actrice à 18 ans, elle ne fit cependant ses débuts au cinéma qu'en 1941. Elle connut sa seule et sans doute unique heure de gloire avec le rôle de Ms. Wilberforce, entourée de ses perroquets. Elle mourut deux ans plus tard, le 4 mai 1957, après avoir obtenu le prix de la Meilleure actrice de l'année, décerné par la British Film Academy.
Les frères Coen (O'Brother, Intolérable cruauté) reviennent à l'écran avec leur dernier film, Ladykillers, remake homonyme du classique d'Alexander Mackendrick. C'est Tom Hanks qui reprend le rôle du professeur, incarné par Alec Guinness dans la version originale.