Un film sans concession, et qui tend à nous donner quelques informations sur cette guerre civile qui a eu lieu dans les années 80, sous l'air Reagan, et cela à son importance, car la guerre froide est à son apogée, la peu fréquentable, est-ce CIA tire les ficelles, et la politique est parti prenante dans le conflit.
Alors le film tiré de faits réels se positionne du point de vue d'un journaliste, peu conventionnel, c'est le moins que l'on puisse dire, est-il vraiment bon, on se le demande, soit il a couvert trop de conflit, soit il a vu trop de morts, en tout cas, il est assez blasé, il va où le porte le vent, sans réel conviction, et dire que le véritable Richard Boyle a contribué au scénario, il ne s'est pas fait de cadeau. Toujours est-il qu'il est en plein conflit au Salvador, et on nous montre les meurtres, es assassinats, les exécutions, et autres atrocités, mais rien ne nous est épargné, le film que veut faire Stone, c'est un témoignage, une empreinte historique à travers la pellicule. Et c'est tant mieux, car, revoir le film nous rappelle ce qui s'est passé, le cinéma est parfois un témoin, certes, on peut y véhiculer le message que l'on veut, mais, à nous de nous montrer curieux ensuite et de trouver d'autres points de vue, et d'autres références.
James Wood tient son rôle, assez hystérique et pas toujours sympathique, mais la scène où il rapporte des photos, à un colonel et à un membre de la CIA, où il parle de l'ingérence des Etats Unis dans les conflits qu'il a couvert, au Vietnam, au Cambodge, cette scène loin du théâtre des horreurs est aussi une scène forte et importante, qui nous donne les clefs des motivations des uns et des autres.
C'est un film important car son propos est important, aujourd'hui se mène une autre guerre au Salvador, celle contre les gangs, les trafiquants de drogue. A revoir, pour le côté historique, ce qui n'empêche pas le film d'être bon.