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Caine78
6 849 abonnés
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3,0
Publiée le 4 octobre 2010
Du bon cinéma à la française. Cet étouffant huit-clos est bien rendue, grace à la solide mise en scène de Christian-Jaque et à une excellente interprétation générale, dominé peut-être par Francis Blanche et Claude Rich (on exclura néanmoins France Anglade, affligeante). De montrer de manière aussi acide la moralité des francais sous le danger était un projet difficile : pari réussi. Il sont tous aussi médiocrissimes, et cela nous offre des dialogues acides et particulièrement intelligents, tout comme les différentes situations uqe connaient ce film, et qui nous donnent une idée de l'état d'esprit qui régnaient à l'époque. C'est une belle surprise que ce "repas des fauves".
Quel délice ! Je me suis régalé. Un bonheur pour les oreilles toutes ces répliques cinglantes. J'adore aussi la peinture pessimiste de la nature humaine qu'esquisse Christian-Jaque, c'est à la fois réaliste et touchant. Les acteurs sont excellents, qualité indispensable pour un huis-clos : Francis Blanche en opportuniste, Boy Gobert avec son tic inquiétant, Antonella Lualdi la provocatrice, Claude Nicot le couard mythomane, Claude Rich mon préféré en philosophe je m'en foutiste, Dominique Paturel le donneur de leçons. Seule France Anglade se démarque par son rôle : un pot de fleurs, certes beau, mais pot de fleurs quand même. Il ne se passe quasiment rien, et pourtant ce film est passionnant. Encore merci !
Sous l'Occupation, sept amis se retrouvent réunis pour un repas d'anniversaire. Deux officiers allemands sont abattus sous leurs fenêtres. Un capitaine de la Gestapo demande aux invités de désigner eux-mêmes deux d'entre eux comme otages. Un huis-clos pendant lequel les masques tombent et où les rancoeurs et la peur révèlent la bassesse des uns et des autres, qu'ils soient collaborateurs ou faux résistants. Le film doit tout aux dialogues de Henri Jeanson, acérés et cruels au possible, qui transforment le psychodrame en comédie de moeurs impitoyable. Grand numéro de Francis Blanche, Claude Rich et Claude Nicot.
Ce film est une métaphore du comportement des français durant l’occupation. Que faire face à l’occupant ? Faire jouer ses relations ? S’enfuir ? Mentir ? L’amadouer ? Trahir ses amis ? Des dialogues réussis, un suspense maintenu, de l’humour, de l’ironie, une satire sévère de la France occupée puis libérée. Un film passionnant.
Entre les interactions entre les personnages et ce côté huis clos, "Le repas des fauves" a des allures de pièce de théâtre. A raison puisque c'est effectivement une adaptation d'une pièce du scénariste Vahé Katcha. Heureusement, le cinéma apporte une plus-value comme cette sensation, pour le spectateur, de se tenir dans la même pièce que les protagonistes et de partager ainsi leur sort. Sacré film que ce "Repas des fauves" qui part d'un concept tordu pour développer une intrigue faite de suspens et d'humour. Les forces principales de ce long métrage viennent de l'écriture de ses dialogues, croustillants à souhait, et de sa gallerie de de personnages, échantillon de personnalités que 'lon pouvait croiser sous l'occupation allemande (collabos, anciens combattants, profiteurs, résistants ou pseudo-résistants,...). Toute cette clique va se trouver un point commun : la lâcheté et une certaine hypocrisie. Il s'ensuit donc des échanges savoureux et des situations cocasses. "Le repas des fauves" est une véritable pépite du cinéma français; jouissive et intelligente.
A n'en pas douter, l'un des meilleurs films de Christian-Jacque ! Il est vrai que le scénario de ce repas des fauves est tout simplement génial avec une idée de départ qui reste comme un fil rouge pendant tout le film. Une interprétation sans faille dominée par Francis Blanche et Claude Rich. Un grand film.
Je découvre ce film rarement diffusé à la télé et il a fallu un concours de circonstance chez un ami pour voir cette petite merveille. Ayant eu l'accord de l'auteur de la pièce de théâtre, Vahé Katcha, juste avant sa mort, Christian-Jaque a pu porter à l'écran ce huis-clos qui se déroule sous l'occupation allemande en 1942. Au prétexte qu'un officier allemand a été abattu au pied d'un immeuble, un capitaine SS fait irruption dans un appartement ou sept personnes, couple et amis intimes, fêtent un anniversaire. Le SS exige de prendre deux otages par appartement de l'immeuble si l'auteur de l'attentat n'est pas retrouvé immédiatement. Sur un sujet extrêmement délicat, Christian-Jaque s'attache à nous décrire l'attitude et la réaction différente de certaines personnes face à un danger immédiat dans le climat très incertain de la domination allemande en 39-45. Lâcheté, flagornerie, flatterie, complicité, bassesse et médiocrité, tout est bon pour éviter le pire. L'acteur allemand qui incarne Kaubach, l'officier SS, manie le cynisme subversif avec un plaisir non dissimulé et une audace monstrueuse. On retrouve dans la distribution, des acteurs qui, s'ils n'ont principalement tenu que des rôles secondaires dans leur carrière, nous ont souvent divertis grâce à leur talent. Francis Blanche et ses bons mots, Claude Rich et sa désinvolture, Dominique Paturel en aveugle libertin, France Anglade en épouse charmante etc; tous ces personnages avec leur faconde naturelle et leur apparente indéfectible amitié, vont se déchirer, et leur belle entente préalable va progressivement se déliter. Jouant sur la panique des uns et la colère des autres, Christian-Jaque nous montre jusqu'à quel point la veulerie peut conduire à l'ignominie. La seule qui reste lucide est Françoise, incarnée par Antonella Lualdi. Comment une petite réunion de bourgeois affables peut dégénérer en soirée haineuse ? Ce petit bijou de film mérite une attention toute particulière car une telle situation pourrait arriver à chacun d'entre nous dans d'autres circonstances et incite à la réflexion. A noter que l'acteur allemand est remarquable dans son rôle ignoble et un tantinet sadique et Francis Blanche remporte la palme de l'indignité et de la pusillanimité. Outre l'intelligent scénario, les savoureux dialogues d'Henri Jeanson sont à délecter. Dommage que la fin soit moins percutante.
"Ce n'est pas une histoire que nous raconterons à nos enfants" conclut l'un des protagonistes de ce palpitant huis clos. En effet, aucun des sept participants à cette sinistre expérience, où deux d'entre eux doivent se porter volontaire pour être otages des SS (et donc exécuté si le véritable meurtrier de deux officier allemands n'est pas retrouvé), ne peut être fier, tant chacun étale toute sa petitesse. Une fois passé le temps des solutions collectives, vient l'heure d'affirmer en quoi sa vie vaut plus que celles des autres, sur des critères que la situation démolira plus ou moins explicitement un à un (amour idyllique, résistance héroique ou utilité public). Ce qui fait du de Christian-Jaque l'un des premiers à remettre en cause le "bon comportement" des Français sous l'Occupation, à travers ces sept amis qui dévoilent leur véritable personnalités face à une mort imminente. Dans cette exercice, Claude Rich et Francis Blanche crèvent l'écran au cour d'excellentes répliques, qui font ressortir toute l'intelligence du scénario. Sitôt close, l'expérience est d'ors et déjà nié, comme s'il n'y avait jamais eu d'alerte ni de tension parmi eux, à la manière des films laudatifs et partisans d'après guerre, et la fête reprend de plus belle, dans une hypocrite fraternité, sans connaitre l'avenir des tristes vérités qui la situation fit jaillir. A voir, le film non plus ne mérite pas de tomber aux oubliettes, et les vérités sur la nature humaine qu'il met en scène sont éternels.
Un film qui donne envie de s'interésser au "vieux" cinéma français ! Car contrairement à ce que pense les jeunes en général, le cinéma français n'as pas toujours était aussi "naze" qu'ils peuvent le pensé ! Il était même excellent ! Ce film est un d'ailleurs un bon exemple, et il ne mérite pas de tombé aux oublittes dans les generations à venir ! Un film au scénario profond et interessant qui débute avec un air de comédie trompeur qui laisseras place à une situation plus qu'ambarrassante ! Ce film explore les dessous de la nature humaine(Précisément celle des français sous l'occupation de l'Allemagne Nazi dans ce cas) et s'en suivras comme vous l'avez deviné le lot de réfléxions (Loin d'être inutiles !) qu'il apportera. Les acteurs offrent des prestations de grandes qualités en total accord avec leurs personnages complexes et uniques (Du mythomane jusqu'au donneur de leçons, en passant par la provocatrice). Boy Gobert interpréte un Capitaine Allemand froid et inquiétant (J'ai encore son tic en tête) ! Bien-sûr les autres acteurs ne déméritent pas ! Un film passionnant porté par d'excellents acteurs ,qui souléveras des questions et des refléxions en nous trés interessantes ! [18/20]
Les jeux d'acteurs (Rich et Blanche sont parfaits!) ainsi que les excellents dialogues font de ce huis clos une vision intelligente de la lâcheté et de la bassesse humaine face à la mort, soit une parfaite allégorie de la collaboration sous l'occupation. Si, toutefois, un reproche devait être fait à cette œuvre culte c'est le caractère des protagonistes, en effet si ils nous avaient été présenter comme davantage sympathiques dès le début de la trame, leur monstruosité naturelle liée à leur instinct de survie n'en aurait été que bien plus choquante.
Un excellent film, aujourd'hui malheureusement tombé dans l'oubli, sur la lâcheté ordinaire. Sous l'Occupation allemande, Christian-Jaque nous invite à la table d'un groupe d' « amis » dont la petite sauterie va être perturbée par la visite d'un SS sadique demandant, sur des fondements totalement arbitraires, la désignation de deux otages à fusiller en représailles d'un attentat. A mesure que les diverses solutions d'échappatoire s'épuisent, et que l'horloge tourne, chacun va révéler sa vraie personnalité au grand jour. Et ce n'est pas bien glorieux... mais très croustillant. Entre collaborationnisme franchement avoué et résistance (très) sommeillante, rarement la couardise n'aura été si bien retranscrite. Les dialogues, signés Henri Jeanson, sont du caviar et le ton très théâtrale de la mise en scène de ce huis-clos cinglant permet une immersion parfaite au cœur de l'action (ou plutôt de la non action). Côté casting, Francis Blanche incarne à merveille la petitesse à travers ce personnage de « Tonton », un monstre d'égoïsme et de lâcheté, prêt à vendre père et mère (et nièce) pour sauver sa peau. Le reste de la tablée est également à la hauteur, mention pour Claude Rich, en philosophe nihiliste, et Claude Nicot, Résistant de foire frappé de sévères crises de mythomanie. Un film qui dissèque les comportements de cette période sans aucun complexe et place astucieusement le dilemme au cœur de l'intrigue. En fouillant un peu, on arrive à retrouver quelques pépites de ce genre dans le grenier du cinéma français.
Filmé comme une pièce de théâtre. Des français, à la suite d'un attentat, sont sélectionnés par les allemands en guise de représailles. Ils doivent sélectionner parmi eux 2 otages qui seront fusillés. Je n'ai pas trouvé les dialogues très bons. Situation intéressante et dramatique qui m'a semblé mal exploité. Je n'ai pas réellement trouvé d'humour. Il y a des caractères humains, des lâches, une courageuse et un officier allemand plus qu'agaçant qui prend et laisse beaucoup trop de temps dans sa mission.
Un huis clos durant l’occupation qui n’est pas sans rappeler le Marie-Octobre de Duvivier, avec une bonne idée de départ. Sept personnes, réunies pour une soirée d’anniversaire, se voient sommer par un lieutenant SS sadique de choisir deux d’entre eux pour figurer sur une liste d’otages suite à un attentat de la Résistance. Les personnalités de chacun avec leurs faiblesses et leurs petites lâchetés se révèlent peu à peu jusqu’au dénouement inattendu. On passe certes quelques bons moments avec des acteurs qui jouent leur partition, connue et déjà vue (Francis Blanche franchouillard et pleutre, Claude Rich cynique, Claude Nicot naïf…), la seule bonne surprise à ce niveau venant d’Antonella Lualdi, presque débutante et déjà pleine de charme et de talent. Mais le scénario manque de punch et la fin a tout de la montagne accouchant d’une souris. La mise en scène est classique, façon théâtre filmé, sans grande inspiration. On peut noter enfin que l’étude de caractère est d'une fadeur consternante : ces personnages ne sont pas des héros, ils ne sont pas des monstres non plus… la belle affaire ! Un film banal et assez convenu, d’un niveau cinématographique bien moyen.
Pendant l'Occupation, une poignée de convives se met à table en toute insouciance pour fêter l'anniversaire de l'une d'entre eux. Mais la tragédie du temps, qu'ils ignorent et avec laquelle ils s'accommodent les uns et les autres, va se rappeler à eux.
Je ne connais pas la pièce de théâtre de Vahé Katcha dont est tiré le film mais elle semble cruelle pour le genre humain. Au-delà de quelques considérations sur des comportements franchouillards de l'époque, relativement à la complaisance avec l'occupant, à l'adhésion pétainiste ou au marché noir, le sujet place les sept convives dans une posture morale intenable qui révèle, pour certains, l'ambivalence au minimum, et pour d'autres la veulerie la plus abjecte. La nature humaine, ni plus ni moins. Pour autant, plus on avance dans le film de Christian-Jaque et dans ce huis-clos théâtral, plus se dessine une caricature épaisse et redondante, notamment à travers le personnage particulièrement gratiné de Francis Blanche ou celui du médecin, lesquels accumulent les attitudes odieuses. Je préfère à ces portraits outranciers la belle métaphore du réprouvé -le fourreur juif à peine entrevu- qui parait donner du sujet de Vahé Katcha une idée plus subtile.
Se peut-il que Christian-Jaque et son dialoguiste Henri Jeanson aient forcé la trait? Se peut-il qu'ils aient affubler l'officier allemand, ce nazi dont la cruauté gratuite introduit la question morale qui hante le film, de ce rictus inutile et grotesque? Le film devient trop évident et lisible. On y trouve une vraie noirceur concernant la nature humaine mais j'aurais bien aimé voir ce qu'un Clouzot en aurait fait. Et en y ajoutant l'espèce sociale des personnages, qui sait ce qu'aurait imaginer un Luis Bunuel? Simple extrapolation. En l'état, l'adaptation de Christian-Jaque et le casting pas très homogène sont par moments indigestes.