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Val_Cancun
55 abonnés
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4,5
Publiée le 4 août 2015
Drame policier signé Julien Duvivier, "Marie-Octobre" (1960) est une sorte de "Dix petits nègres" français, du moins dans son synopsis. En effet, 15 ans après la Libération, une femme réunit les membres d'un réseau de résistance qui se sont perdus de vue, au prétexte d'un dîner de retrouvailles. En réalité, elle leur annonce qu'elle vient d'apprendre que l'un d'entre eux est un traître, qui a "vendu" ses compagnons à la Gestapo, provoquant à l'époque l'assassinat de leur chef vénéré... Un climat de méfiance et de suspicion s'installe alors, chacun des membres du réseau se voyant tour à tour suspecté, au fur et à mesure que des vérités éclatent autour de cette sinistre soirée de 1944. Finalement, chacun avait de bonnes raisons de trahir, mais un seul est le véritable coupable... "Marie-Octobre" est un polar sur fond de Résistance agréable à suivre, au suspense savamment entretenu, interprété par une troupe d'acteurs prestigieux, parmi les meilleurs de l'époque (Danielle Darrieux dans le rôle-titre, entourée de Meurisse, Ventura, Reggiani, Roquevert, Blier...).
Avec "Marie-Octobre", Julien Duvivier, un des cinéastes les plus prestigieux du cinéma français signe un huis clos excellent pour ne pas dire imparable. Un huis clos se déroulant dans l'ancien quartier général d'un ancien réseau de résistance nommé Vaillance. Les membres se retrouvent dans le but de répondre à une question restée longtemps sans réponse: qui les a trahi en aout 1944? Tour à tour chacun des protagonistes se voit questionné, soupçonné voire même accusé, mais il n'y a qu'un seul traître parmi eux... Un film mettant en avant pleins de caractéristiques de l'être humain: la lâcheté, la trahison, l'appat du gain... avec pour fer de lance le chef du réseau qui fut abattu. Un véritable procès en mémoire d'un homme disparu. Un film magistral servi par des interprétations éblouissantes et réunissant quelques grands noms du cinéma français: Danielle Darieux, Paul Meurisse, Bernard Blier pour ne citer qu'eux... "Marie-Octobre" est sans conteste un de ces bijoux des années 50 qui est à découvrir au plus vite...
Les films noirs français de cette époque sont pratiquement toujours des réussites. Ce huis clos à la recherche d'un traitre est exceptionnellement lourd d'angoisse et de mélancolie. Le casting au top et la photographie noire et blanche exceptionnelle apportent une touche oppressante à une histoire déjà pesante et sans faille. Haletant malgré le peu d'action qui se déroule, jusqu'à la fin.
Un huit-clos comme beaucoup l'ont fait mais qui réunit ici une sacrée distribution. Le suspense est au rendez-vous pour une enquête bien ficellée. Méconnu à tors!!
La griffe Duvivier laisse souvent une belle empreinte ce qui est la cas ici. Palette d'acteurs de très haute qualité, scénario bien ficellé et ambiance sombre font de ce film un classique.
Julien Duvivier maitrise de bout en bout tous les éléments nécessaires à un thriller en huis-clos d’une telle intensité. Le scénario parvient à enchainer les rebondissements de manière cohérente et bien cadencée tandis que la mise en scène, appuyant sur les contre-plongées et les jeux de regard, accentue la tension dramatique partagée par chacun des personnages. L’excellent casting, réunissant quelques uns des meilleurs acteurs français des années 50, permet de donner à corps à chacun de leurs rôles et nous faire profiter pleinement du suspense allant crescendo au cours des coups de théâtre rythmant l’intrigue.
Un huit clos oppressant et passionnant. Mais ce n'est pas du théâtre filmé, sinon on n'aurait pas ces expressions de visages et ces mouvements de caméras. On pourra sans doute reprocher certains personnages trop caricaturaux (Roquevert, mais surtout Francoeur); mais l'interprétation est remarquable, dominé par Blier, Reggiani et Ventura, laissant Darrieux un tout petit peu en retrait, mais ils sont tous bons.
Superbe film en NB qui s'offre un casting impressionnant mais qui offre surtout un suspense puissant jusqu'à la fin. Histoire d'une vengeance lors d'une réunion d'ancien pote où la seule femme du lot doit débusquer le traitre. Comme dans "Johnny Guitar" ici c'est une femme qui mène la danse et qui nous ermet de voir mijoter pendant 1h30 les mâles qui se méfient des uns et des autres. Chef d'oeuvre de suspense bien dosé.
Une pièce de théâtre filmée qui rappelle "douze hommes en colère". Un huit-clos de qualité. Duvivier a rarement fait des films moyens. Des dialogues soignés et l'action qui avance avec la suspicion. L'homme qui regarde le match de boxe, clin d'œil au match tendu qui les opposent tous les uns contre les autres. Une fin tendue à l'extrême. Très réussi comme film
Un film génial de suspense qui réunit un casting époustouflant et bénéficie d'une mise en scène au cordeau. Duvivier nous offre donc un huis-clos policier tendu, une enquête menée sans relâche par une galerie de personnages tous plus savoureux les uns que les autres. Porté par Danielle Darrieux, Reggiani ou Blier, le film fait les montagnes russes émotionnelles et entraîne le spectateur dans un cluedo savoureux. La caméra de Duvivier va et vient avec grâce et la mise en scène si fine du cinéaste est parfaitement servie par une restauration sublime.
Sujet sensible s'il en fut, la question de la trahison au sein de la Résistance est abordée ici dans un huis clos de plus en plus étouffant, où une brochette de grands comédiens comme on n'en fait plus s'envoie à travers la figure répliques grinçantes et vieux relents de haine et de passion. Démonstration s'il le fallait que même la plus noble des causes n'empêche pas les arrangements douteux et les bassesses, ce Marie-Octobre est servi par des dialogues percutants et ciselés. Chaque rebondissement passe par les paroles et les silences, jusqu'à un final joliment trouvé et plein d'amertume. Le côté théâtral est sans doute un peu trop appuyé, mais Duvivier se rappelle ici à notre bon souvenir, à coup de gros plans mettant en valeur ses acteurs au jeu impeccable. Une réussite incontestable.
13 920 abonnés
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3,5
Publiée le 27 juillet 2010
"Marie Octobre" de Julien Duvivier montre une femme, l'excellente Danielle Darrieux, qui, longtemps après la guerre, rèunit les membres d'un ancien rèseau de rèsistants pour leur annoncer qu'il y avait un traitre parmi eux! On ne dèvoilera pas le coupable mais celui-ci sera recherchè tout au long du film, chacune des personnes prèsentes se voyant soupçonnèe et accusèe tour à tour! Le coupable ne sera dècouvert qu'au cours de toutes les dernières sèquences du film, dont l'action se dèroule entièrement à l'intèrieur d'un appartement! Un petit classique du cinèma français et un casting prodigieux (Bernard Blier, Robert Dalban, Paul Frankeur, Paul Meurisse, Serge Reggiani...) qui donne au spectateur un sentiment d'imprèvisible prèvisible...
Même 60 ans après cet habile hui-clôt a conservé toute son efficacité. En effet, pas d'ennui ni de répit, nous sommes pris par cette enquête où tout le monde est suspect. Seul bémol, le recours aux "rebondissements" est un peu trop utilisé.
Un huis-clos parfaitement réussi par le grand réalisateur Julien Duvivier. La traque de celui qui a trahi le réseau de Résistance Vaillance et qui abouti à la mort du chef est haletante, dévoilant les bassesses des hommes (et de la femme), grâce à d'excellents dialogues (ceux de Henri Jeanson) mais aussi une la technique de réalisation (toutes les dix ou quinze minutes vient le zoom sur la télévision retransmettant le match de catch). Mais l'on peut retenir autre chose que le pessimisme de Duvivier sur l'Homme tant la construction de "Marie-Octobre" révèle une certaine mélancolie et certaines valeurs de l'âge d'or que fut la Résistance pour certains d'entre-eux. A noter un casting prestigieux où Paul Meurisse, Noël Roquevert et Bertrand Blier se détachent assez nettement.
Un huis-clos délectable. Taillé dans la même roche que "Le repas des fauves" de Christian Jaque, "Marie-Octobre" s'avère légèrement supérieur en raison du suspense sur lequel il repose. Les coups de théâtre se concentrent certes dans la seconde moitié du film, mais loin de créer un déséquilibre cette concentration permet au contraire une montée en puissance de la tension dramatique. Les dialogues sont finement travaillés, et sont d'autant plus appréciables qu'ils sortent de la bouche de la fine-fleur du cinéma français. Les quelques nuances qu'il conviendrait d'apporter à ce tableau sont d'une part le démarrage un peu tardif d' l'histoire, et d'autre part l'usage assez maladroit du zoom. Toutes les dix minutes, Julien Duvivier recourt à cette technique avec le match de catch diffusé à la télévision afin d'établir un parallèle avec l'intrigue. C'est tellement appuyé que cela en devient presque ridicule. Mais le plaisir ne s'en trouve pas gâché.