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Un visiteur
5,0
Publiée le 16 octobre 2008
Le genre de film qui au départ ne semble pas spécialement sortir du lot, erreur ! C'est un grand film jubilatoire, où chaque personnage est un suspect potentiel jusqu'au bout et où les petits secrets de chacun sont passés au crible. L'ensemble servit par des grands acteurs et un scénario qui ne laisse pas le temps de s'ennuyer. Un film qui permet aussi de comprendre la difficulté de résoudre certaines affaires.
Voici un film magnifique avec des comédiens vraiments excellents et une réalisation simple mais tellement efficace. L'histoire est passionnante et au fur et à mesure que les personnages se dévoilent, le spectateur recréé dans sa tête la fameuse soirée ou tout a basculer pour les protagonistes. La fin est surprenante également. Bref un véritable chef d'oeuvre pour ma part.
C'est plus du théâtre filmé que du cinéma mais qu'importe. Chacun des acteurs est à son meilleur. Imaginez un Robert Dalban d'une grande sobriété! Danielle Darrieux éclabousse le film de sa grâce mais, une nouvelle fois, c'est Paul Meurisse qui écrase les Ventura, Blier et Reggiani pourtant excellents. On en dira jamais assez combien combien Meurisse était le meilleur de sa génération. Paul Guers est le moins connu et pourtant, grâce à un rôle en or, il tire très bien son épingle du jeu. Scénario impeccable si l'on occulte la scène un peu faiblarde où l'on apprend qui est le coupable. Dialogues d'Henri Jeanson, ciselés dans le diamant. Un film qui tient parfaitement la route 50 ans après sa sortie.
Quinze ans après la guerre, un groupe de résistants se réunit dans le manoir où la Gestapo a failli les arrêter. L’unique femme du groupe leur apprend qu’ils ont été trahis par l’un des leurs. La soirée aura pour objet de déterminer qui. Huis clos donc, filmé de manière classique, et dont l’intérêt repose sur les péripéties, la qualité des dialogues, et je jeu des acteurs. Le scénario est bien balancé, produisant des coupables possibles avant de les innocenter de façon vraisemblable, dévoilant progressivement les relations entre les membres du groupe à l’époque, jusqu’à faire éclater la vérité ; on regrettera le parallèle fait entre le drame qui se joue dans la pièce et un match de catch montré à la télévision. Les dialogues de Henri Jeanson sont ne détonnent pas, et participent bien à la montée en tension. Quelques acteurs sont excellents : Meurisse, Roquevert, Blier ; d’autres sont bons : Danielle Darrieux, Reggiani, Dalban ; deux ne méritent aucun satisfecit : Frankeur qui sur-joue dans un rôle stupide et inutile, et Ventura, assez exécrable, à qui on fait endosser le costume de la brute primitive, alors qu’il est capable de tellement mieux. Mais malgré les défauts signalés, Duvivier produit un drame très prenant, dans lequel l’intérêt ne faiblit pas, ce qui n’était pas aisé vu les contraintes formelles choisies.
Un huis-clos captivant signé Julien Duvivier !!! Dans une maison connue par une dizaine d'hommes étant de la résistance Française pendant la seconde guerre mondiale, 15 ans aprés les faits ou un ancien des leurs fut tué par les Allemands, ils ne savent pourquoi ils sont là mais celle qui les a réunit, Marie Octobre, explique que l'un d'eux a tout balancé leurs plans aux Nazis. Les faits interpellent les hommes pour trouver qui est le coupable en élaborant leurs souvenirs. A quelle lieu se trouvait l'un? Et l'autre alors? La pièce ressemble à un jeu de "Cluedo" qu'on jouait tout gamin, la paranoia et les soupçons montent d'un cran, des hommes qui s'interpellent un par un et le final est surprenant. Quand on tient unj scénario solide et malicieux, mieux vaut etre une laupette pour ne pas faire un grand film et Julien Duvivier, co-scénariste et réalisateur, obtient toutes les louanges de bravoures pour un long métrage fait en un unique lieu. La distribution est grandiose comprenant quelques acteurs célèbres comme Danielle Darrieux, Bernard Blier, Lino Ventura, Robert Dalban, Serge Reggiani ou Paul Meurisse entre autres. Un sommet du cinéma Français.
Un huis-clos magistral, servi par une floppée d'acteurs exceptionnels. "Marie-Octobre" est un film prenant, avec un scénario bien ficelé. Les arguments fusent de part et d'autres, chacun s'accuse, tout le monde est suspect, bref tout est parfait. Tout se dénoue qu'à la toute fin du film, donc un peu de patience!
Bien que le film est en noir et blanc et qu'il se détoule intégralement en huis-clos, le suspens nous captive jusqu'à la dernière minute. Comme dans les romans d'Agatha Christie, tout les présents, y compris Marie Octobre, sont soupçonnés d'être le responsable du détournement de fonds destinés à la résistance, de la dénonciation du reseau Vaillance à la Gestapo et de la mort de leur chef. Même quand le 1er suspens prend fin par la découverte du coupable, un 2ème prend la suite jusqu'à sa punition (suicide, exécution ou... ?).
Un tres bon huit clos (meme s'il n egale pas le chef d'oeuvre de Lumet , 12 hommes en colere) avec un bon scenario. On se questionne en meme temps qu'eux pour savoir qui est le coupable!
Un excellent film, intelligemment construit avec un scenario en béton et des retournements de situation intelligent. Le tout est livré avec des casting énorme et des super dialogues. Et malgré quelques temps morts, qui plombent le rythme du film, on est tenu en haleine tout le long du film. L'un des meilleurs huis-clos que j'ai vu avec l'énorme "garde à vue"!!!
Avec une telle distribution, on était en droit d'attendre un huis-clos fort et spectaculaire; celui-ci se révèle assez décevant, non pas à cause d'acteurs qui prennent un certain plaisir à camper des personnages s'accusant à tour de rôle, mais plutôt à cause d'une écriture qui bégaye et qui donne l'impression que le film tourne en rond. Ce ne sont pas les dialogues qui posent problème mais un scénario finalement peu progressif, au point que les nombreux indices dévoilés paraissent interchangeables sur la durée. Ce problème de disposition des éléments amoindrit logiquement la tension dramatique qui, au lieu de monter en puissance, n'agit que par intermittence, dans ces moments où la mise en scène se fait plus inventive et filme les visages avec une réelle intensité. Sans se foutre totalement de savoir qui est le traître, on suit cette histoire avec un certain détachement en se disant, au bout du compte, qu'elle était bien ficelée mais que le film, lui, était peu habité.
Vu sur Arte dans le cadre d'une semaine dédiée à Julien Duvivier, "Marie-Octobre" continue l'exploration de l'univers du cinéaste que je ne connaissais pas.
Entre ce film et "Voici le temps des assassins" diffusé quelques jours auparavant, je dois dire que je suis très agréablement surpris par le réalisateur ! Les thématiques sont originales et exploitées en profondeur. J'entends par là que Duvivier ne se contente pas juste d'avoir un sujet intéressant, il va jusqu'au bout du concept, développe ses idées.
Dans "Marie-Octobre", le spectateur plonge dans un huis-clos mettant en scène des anciens résistants. Leur réunion tourne au règlement de compte lorsqu’il s’agit de démasquer le traître qui les avait dénoncés. L'enquête est des plus passionnantes : l'originalité et l'intelligence des rebondissements font qu'à aucun moment le rythme s'essouffle. Le tout est porté par un casting monumental ! Ventura, Blier et j'en passe, ça joue bien et ça sonne juste ! Un régal !
Au niveau de l'atmosphère, c'est juste super ! Extrêmement pesante, elle colle parfaitement à la paranoïa générale qui gagne peu à peu toutes les personnes présentes. Le huis-clos rajoute un effet "étouffant" qui donne l'impression qu'aucune échappatoire n'est possible.
Quelques petits regrets quand même sur la personnalité des protagonistes qui semble un poil stéréotypée. Dommage aussi que nous assistons à trop de dialogues sans qu'aucune action notable vienne accompagner l'image.
Au final, le film capte à merveille le spectateur. L'œuvre est maîtrisée en tout point et donne énormément envie de voir d'autres films de Duvivier !
Un huis-clos en guise de pièce de théâtre déguisée, c'est assez casse-gueule a priori et pourtant lorsque la maîtrise est là, lorsque l'écriture est là, lorsque les acteurs sont là... alors ensemble tout devient possible (dit comme ça, on dirait un discours de politicard en instance de placard mais tel n'est pas le but, l'auteur vous en prie).
Le sujet cela dit est presque politique et tout-à-fait polémique... il donne matière à réflexion sur la chasse aux sorcières et la recherche de la vérité. Il est aussi moral et se pose les questions que tout un chacun se pose dans une telle situation, à tel point que l'on se demande ce que l'on ferait à leur place. On hésite comme eux, tiraillé par le doute et le soupçon !
Mise en scène en béton armé, tension qui va crescendo, rebondissements et fausses pistes, comédiens qui donnent le meilleur d'eux-mêmes... nous voilà happés dans un tourbillon et en présence d'un sans-faute ou presque. La fin peut-être, la toute fin est sans doute discutable mais quel brio pendant 1h30 qu'on ne voit vraiment pas passer !
Je viens de le revisonner et quel plaisir !!! C'est sans conteste un chef d'oeuvre du cinéma français . Quel film et surtout quelle atmosphère !!!... D'une noirceur et d'une intensité grandissante . Duvivier joue avec nos nerfs dans ce huis-clos haletant nous présentant tour à tour le traitre potentiel .Il se joue de nous , nous faisant languir au rhytme des "tirades" perspicaces des acteurs , jusqu'au dénouement final . Un suspense donc , à la Agatha Christie qui , servi par une distribution prestigieuse (tout le monde est excellent) et une maitrise parfaite de la realisation sans (re)parler du climat plus qu'oppressant , tient toutes ses promesses . On peut regretter qu'il n'ai pas bénéficié d'une meilleure notoriété car , en matière de suspense il rivalise hautement avec le cinéma américain
"Marie-Octobre (1959) Arte le 12.10.2016. Version restaurée par Pathé en 2016.
Drôle de performance que réaliser un film en noir et blanc entièrement en huis clos et réussir à nous captiver pendant 95 minutes ! Et pourtant, on ne s'imagine pas cette pièce jouée au théâtre ! Les onze personnages de cette histoire auraient en effet manqué d'espace sur une scène normale ! Beaucoup de scénaristes de polars d'aujourd'hui devraient prendre de la graine sur la sobriété de ce récit : la victime d'un assassinat ? On ne la voit même pas ! Toute l'aventure est émaillée de suspense, de l'avancement de l'enquête menée, des dialogues, des retournements de situations.... Du grand art ! Avec des moments d'angoisse auxquels le lillois Duvivier n'était probablement pas étranger : on lui prêtait une réputation de despote sur les plateaux ! Le grand réalisateur n'avait pas lésiné sur le casting ! Onze comédiens parmi les plus connus à l'époque ou en passe de le devenir ! Parmi ceux-ci, deux seuls sont toujours vivants en 2016 : Danielle Darrieux, bientôt centenaire (Marie-Octobre) et Paul Guers (l'abbé) Le film joue à vous faire résoudre l'énigme : trouverez-vous l'assassin avant les autres ? Une réussite commerciale : en 1959, il a attiré en salles 2,5 millions de spectateurs à une époque où la fée télévision était en plein essor et allait concurrencer durement le cinéma... Sans elle, qui se souviendrait aujourd'hui de cette oeuvre ? willycopresto