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Redzing
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3,5
Publiée le 4 juin 2024
Un film noir à la française que n'aurait pas renié Jean-Pierre Melville ! Des gangsters en imperméable et costumes mus par un code de l'honneur. Un scénario tragique autour d'un braquage savamment orchestré. Des grosses voitures et des clubs à l'américaine. Il se murmure même que la réalisation de "Du rififi chez les hommes" aurait été proposée à Melville, qui se serait incliné devant Jules Dassin. En effet, celui-ci était un spécialiste du film noir américain, en exil à cause du maccarthysme. Le mélange d'ambiance française et américaine a donc totalement du sens devant sa caméra. A l'arrivée, "Du rififi chez les hommes" a une trame assez classique. Et une réalisation qui tient bien la route, sans être éclatante. Mais il possède de nombreux atouts. Des personnages bien développés. Un bon sens de la tension, surtout dans le dernier acte (la première partie manquant d'un vrai antagoniste). Et une bonne scène centrale de cambriolage, tournée sans dialogue pendant plus de 20 minutes ! Je note également un parallèle (involontaire ?) avec le maccarthysme, la loi du silence durement réprimée faisant écho à la chasse aux sorcière subie par Jules Dassin quelques années plus tôt. Sans oublier l'accent et l'argot parisien, qui apportent du charme à ce genre de production. Je me demande si le niveau de français du réalisateur qui permettait d'en saisir les nuances...
Le scénario, à défaut d'être original est extrêmement nourri et sans temps mort. La préparation et la réalisation du casse sont très bien documentées. Jean Servais est absolument fabuleux et les seconds rôles sont bien servis avec en prime, Robert Hossein jeune. La restauration magnifique offre un noir et blanc de grande classe dans le Paris des années 50 si bien filmé. Un chef d'oeuvre absolu.
Lors de son séjour à Hollywood, Jules Dassin avait porté à son actif deux films noirs de premier plan (« Les bas-fonds de Frisco » en 1949 et « Les forbans de la nuit » en 1950). Il transpose son univers en France après avoir fui le maccarthysme. S’il conserve tous les archétypes du genre, « Du rififi chez les hommes » n’atteint jamais la perfection des films américains des films précités pour ne pas parler des chefs d’œuvre de Preminger, Lang, Wilder ou Siodmak. Le manque de moyens y est certainement pour quelque chose. Notamment la distribution de second plan qui plombe un peu l’action, particulièrement Robert Manuel ou Robert Hossein qui en font des tonnes. Seul Jean Servais toujours sobre et parfait avec sa voix métallique s’impose en gangster qui à peine sorti de prison, replonge. Cette donnée est pressentie dès les premières images. Cet homme-là rongé par ce qui semble être une mauvaise tuberculose attrapée au ballon n’ira pas très loin, on en est sûr. La question est donc de savoir quand, comment et pourquoi il va replonger ? La réponse plutôt prévisible arrive assez vite. Sa dulcinée (Marie Sabouret) a dû se recaser pendant sa longue absence et cette nouvelle ne peut qu’inciter Tony le Stéphanois (Jean Servais) à accepter le gros coup qu’on lui propose pour tenter de la reconquérir. Il s’agira de cambrioler une célèbre joaillerie munie des derniers dispositifs en matière de sécurité. On assiste alors pendant un long moment aux préparatifs puis à la réalisation du hold-up. Malgré les moyens un peu dérisoires déployés par Tony et sa bande au sein de laquelle figure un Jules Dassin assez peu crédible en italien perceur de coffres-forts, cette partie sans parole est plutôt réjouissante. La fin du film dès lors peut arriver, relevant plutôt d’une veine réaliste chère à Jules Dassin. Très bon film valant surtout par son étude de caractères et sa description d’un Paris d’après-guerre encore parfois miséreux mais qui ne mérite tout de même pas le statut de film culte que certains veulent parfois lui attribuer.
Excellent film noir réalisé par Jules Dassin en 1955, l'un des meilleurs du genre, avec un très scénario. Merci à MacCarthy d'avoir mis Dassin sur sa liste noire, ce qui permet à ce film d'être l'un des meilleurs du genre gangsters en France. La scène du cambriolage de la bijouterie est grandiose et mémorable par sa durée, 27 minutes et sans aucun dialogue. A voir absolument. A noter aussi l'excellente interprétation de la chanson "Le rififi" par Magali Noël. J'aurais mis 5 étoiles si les prestations des principaux acteurs avait été plus convaincantes, notamment Jean Servais.
Premier long-métrage français de Jules Dassin, l’un des grands cinéastes américains contraints à l’exil en raison du maccarthysme, Du rififi chez les hommes est un joyau du film noir. Réalisée cinq ans après le superbe Les Forbans de la nuit (1950), tourné à Londres pour les mêmes raisons, cette adaptation d’Auguste Le Breton s’articule autour d’un projet de vol de pierres précieuses dans les beaux quartiers parisiens. L’axe central est une séquence de cambriolage d’une bijouterie, merveille de mise en scène qui inspira notamment Jean-Pierre Melville pour son magnifique Cercle rouge (1970). La dernière partie se concentre spoiler: sur la façon dont le butin sera dilapidé, dans une ambiance d’empilement exponentiel de macchabées, en raison de l’imprudence coupable d’un des membres du quatuor à l’origine du larcin. Le Paris des années 50, avec sa gouaille et son argot, ses petits commerces et ses paysages urbains en mutation y est absolument fascinant. Tenu et rythmé, ce classique du genre mérite amplement son statut de chef-d’œuvre.
Le démarrage est un peu laborieux, mais ensuite on prend un vrai plaisir à suivre cette histoire qui s'inscrit dans la grande tradition des films noirs.
Un film très ingénieux et passionnant. Dans un Paris des années 50, propre et sobre, un ex taulard condamné à mourir par la maladie accepte un dernier casse, bien préparé et minuté, le film est alors absent de tous dialogues pendant un moment. Après le casse, le long métrage tourne au drame, à cause d'une erreur commis par un des malfrats. Humour, suspense. De vraie gueule de cinéma française et italien d'antan, Jean Servais, Robert Hossein. Une bonne réalisation.
Du rififi chez les hommes réalisé par l'américain Jules Dassin (père du chanteur Joe Dassin) est pourtant bel et bien un polar français dans la mouvance des productions du genre de l'époque. Un film de gangsters qui préparent un casse d'une bijouterie, la scène en question qui se situe au milieu du film est assez impressionnante et garde encore de son impact de nos jours, pour peu que l'on soit sensible à ce genre de scènes durant de longues minutes et sans aucune parole. C'est vraiment bien mené du début à la fin, niveau acteurs c'est dans l'ensemble bien joué, le casting ne comporte par vraiment des grandes vedettes mais Jean Servais dans le rôle principal est convaincant en vétéran du vol. Un jeune Robert Hossein y apparaît en camé. Quelques personnages féminins aussi, qui sont un peu les faire-valoir des hommes, Magali Noël est dévolue à une scène chantante dans un cabaret, passage peu passionnant et manquant de sensualité. Le derniers tiers durant lequel les cambrioleurs sont à leur tour victimes de voyous plus dangereux qu'eux est prenant. C'est un polar français d'un bon niveau, d'une qualité appréciable et on retrouve l'ambiance parisienne des années 50, sans oublier l'argot qui va avec, et aussi des gangsters qui ont une certaine allure, presque tous vêtus d'un costard/cravate même lors du casse.
Un vrai polar noir. En noir et blanc pour faire plus vrai évidemment ! Un montage d'une précision de mécanique horlogère pour cambrioler une bijouterie. Et un suspens savamment maintenu jusqu'à la fin.
Juste après son excellent « Night and the city » (Les forbans de la nuit), Jules Dassin éloigné des Etats-Unis suite au maccarthisme, réalise avec « Du rififi chez les hommes » un autre film noir de valeur. Après celle du Londres nocturne dans l’opus précédent, c’est l’atmosphère du Paris des années 50 qui enveloppe l’action cette fois. Une action très classique, pour ne pas dire conventionnelle : celle du montage et du déroulement d’un casse, avec le grain de sable qui s’y insère. La mise en scène est précise, le montage efficace et les plans choisis. La scène du casse méritant une mention spéciale, presqu’une demi-heure sans dialogues ! L’intérêt du film est par conséquent constant, jusqu’à une magnifique conclusion exprimant sans affectation la valeur dérisoire de l’argent face à la vie et à la mort.
A la fin des années 1940 et de l’autre côté de l’Atlantique, Jules Dassin placé sur la « liste noire » par les promoteurs du maccarthysme sur dénonciation d’Edward Dmytryk fut poussé à l’exil. Le cinéaste américain partit s’installer à Londres et réalisa en 1950 un remarquable et remarqué film noir : Les forbans de la nuit (Cavale labyrinthique nocturne). Après cinq ans de silence, alors installé en France, il réalisa Du rififi chez les hommes. Ce film plus méconnu que son prédécesseur n’en partage pas moins de nombreuses qualités. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2021/03/22/du-rififi-chez-les-hommes/
ARTE a eu la bonne idée de rediffuser ce film que je n'avais pas revu depuis une éternité. J'avoue humblement que je croyais que J.Dassin était français. Le fait qu'il ne le soit pas n'enlève évidemment rien à la qualité de ce "Rififi" mais -chauvinisme oblige-ça me chagrine tout de même un peu. Au fait il était quoi finalement ce type ? Tantôt amerloque, tantôt rosbif, tantôt froggy, pour finir chez les colonels grecs...bizarre...vous avez dit bizarre ? Je crois qu'on peut admettre que cette œuvre n'a rien à envier aux meilleurs polars français de l'époque : "Le deuxième souffle", "Mélodie en sous-sol", "Touchez pas au grisbi", "Ascenseur pour l'échafaud" etc. À mon sens il partage une qualité primordiale avec les 2 derniers c.a.d. qu'il bénéficie d'une excellente musique. Dans un polar la bande son est en effet primordiale pour créer une ambiance, une atmosphère [pas vrai Arletty ?]. # À ce propos je signale à mes lecteurs l'excellent tube de jazz "Harlem nocturne" qui ferait une géniale bande son, surtout dans la version d' Illinois Jacquet. Pourtant il n'a été utilisé, à ma connaissance qu'une fois dans ce genre de films. # Autre avantage, il a une vraie valeur documentaire en nous replongeant dans un Paris que les plus jeunes que moi n'ont pas connu : les bagnoles, les fringues des gens, l'aspect des magasins, la manière de s'exprimer etc. Nostalgie quand tu nous tiens... À part ça, ne faut-il pas admettre que le scénario et les dialogues valent largement ceux des films récents ? Il a vieilli me direz vous...ne serait-ce que par l'utilisation du N&B, mais il me semble que dans ce cas c'est plutôt un avantage : ça évite au réalisateur de faire le choix de couleurs ternes qui manquent souvent d'esthétique. Les jeunes et les moyen-jeunes trouveront que les gangsters de cette époque étaient relativement gentillets et fort chétifs : tombant en pâmoison au moindre uppercut, au plus petit choc sur le crâne et les belles nanas un peu trop avares de leurs charmes. Avec la mode, importée d'Hollywood, des "Raspoutines" hyper violents et sans cesse plus coriaces, ça fait une moyenne. J'ajouterai que cette surenchère agrémentée de gore est non seulement moins réaliste mais souvent carrément grotesque. Quant à la nouvelle norme des scènes de cul répétitives, elles plombent plus souvent la fluidité de l'action qu'elles n'apportent une touche de charme. Ah, j'oubliais...ça fait également du bien de voir d'autres gueules que les sempiternels Gabin et Ventura entre autres acteurs surexploités. Bref, un film à revoir ou à découvrir.
C'est un bon film policier français typique de ces années-là. Je ne connais pas l'univers de J. Dassin mais on retrouve la même ambiance que dans d'autres films similaires avec J. Gabin par exemple. C'est l'apologie des truands de Paris, qui socialisent dans les clubs, on a toujours le droit à un numéro ou une chanson. Et la police est loin, elle reste cachée. Car on s'attache à décrire les truands et c'est bien. La scène du cambriolage de la bijouterie est sympa, originale. A voir.
un film de casse d'une bijouterie et de guerre entre gangsters qui date un peu, mais globalement bien ficelé, avec en arrière-plan, un Paris des années 50 qui suscite la nostalgie. La bande son de la version TV est de bien piètre qualité, notamment pour ma voix de Jean Servais, souvent inaudible.