Bien que le film soit remarquablement fidèle au texte original (à quelques exceptions près), il s'éloigne des interprétations théâtrales habituelles. Ici, Macbeth n'est pas la figure majestueuse du meneur d'hommes à l'âge mûr qu'on a pu voir ailleurs, mais plutôt un jeune homme prisonnier d'une position inextricable sur laquelle il n'a même pas prise.
De toutes les adaptations de Macbeth, celle de Roman Polanski est bien la plus dérangeante par l'atmosphère délétère qui baigne son film. Ce dernier vient après l'assassinat sans motif de la femme du cinéaste par des proches de Charles Manson. Comment dès lors ne pas opérer un rapprochement entre ce traumatisme personnel et la violence furieusement crue du film ?!...