Avec Rien que du bonheur, sa première réalisation pour le grand écran, Denis Parent s'est largement inspiré de sa propre expérience en tant que critique de cinéma (il a notamment travaillé pour le magazine Studio). "J'ai choisi un thème relativement autobiographique, proche de ce que j'étais ou de ce que j'avais vécu ces dernières années dans le but de faire quelque chose qui soit un peu personnel et proche du cinéma que j'admire et qui m'a bercé. C'est à dire la comédie américaine bien noire et bien acide genre Billy Wilder ou Blake Edwards, ou la grande comédie italienne des années 70 à la Luigi Comencini."
Denis Parent décrit son film comme l'aventure d'un homme "qui a l'habitude d'écrire et de commenter le cinéma. D'une certaine manière, il n'est que le spectateur du monde. Il se reconstruit dans l'attente d'une éventuelle rencontre qui finit par se produire mais pas exactement comme prévu."
Comment Denis Parent, journaliste de formation, a-t-il abordé la réalisation de son premier long-métrage ? "A l'instinct", répond l'intéressé. "Je me suis fait plaisir come un môme, mais je sais que le vrai plaisir n'est pas dans la forme. Il est dans le fait de regarder les acteurs créer le film sous vos yeux. C'est quelque chose de fascinant."
Avec Rien que du bonheur, Bruno Solo porte pour la première fois un long métrage sur ses seules épaules. Le réalisateur Denis Parent ne tarit pas d'éloge sur l'ancien animateur télé révélé sur grand écran en 1997 avec La Vérité si je mens! : "J'ai été convaincu et par l'acteur et par l'homme. Bruno est un type cultivé, hyper rapide, super généreux, et surtout c'est un acteur qui bosse. Et, à l'arrivée, on ne voit pas le travail. On voit juste l'émotion, la stature du personnage qui s'impose sans crier gare. Ca c'est fort."
Denis Parent a souhaiter conférer un humour bien particulier à son long métrage, "britannique, froid, détaché, marqué par l'ironie. C'est une école du rire qui est assez proche de ce que je pratique moi-même. C'est-à-dire un humour un peu noir et grinçant."