Désolé, mais je vais faire baisser la moyenne. Je viens de voir un gros mélo américain avec des personnages fantoches sans épaisseur psychologique. Le scénario est hyper prévisible, les dialogues patauds, la mise en scène lourdingue. J'ai regardé jusqu'au bout, malgré tout. Pourquoi ? Deux raisons. Un, le personnage joué par Robert Stack est fascinant au second degré tellement il fait penser à un fils à papa actuel, alcoolique, drogué, pervers sexuel, vivant d'expédients lucratifs paternels, mais qui a la fâcheuse tendance d'oublier son ordinateur chez le réparateur. Deux, ces acteurs me rappellent plein de souvenirs. Rock Hudson, viril, macho, moralement irréprochable ici, a, dans la vie, fini mochement à l'hôpital américain de Neuilly. Robert Stack est à l'opposé de son personnage connu d'Elliot Ness, qui était froid, sobre, impassible. Il s'en tire ici fort bien. Dorothy Malone, qui en fait des tonnes comme nymphomane, est nettement meilleure en femme amoureuse. Et elle a de beaux yeux, tu sais. Lauren Bacall a le tort d'avoir pris quelques années depuis ses débuts avec Humphrey Bogart. Son jeu n'en apparaît que plus figé. Et il y a des têtes d'acteurs secondaires mémorables. Le père milliardaire déçu par sa fille, ou le barman pourvoyeur de tord boyaux vu ailleurs dans des rôles de méchants de western. Souvenirs, souvenirs.