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bobmorane63
189 abonnés
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5,0
Publiée le 14 juillet 2019
Un chef d'oeuvre du film à suspense (je ne dis pas mélodrame souvent cher au réalisateur) signé d'un coup de maitre par Douglas Sirk !! Ce long métrage présente au générique les quatre comédiens phares de "Ecrit sur du vent", Rock Hudson excellent en alter égo du metteur en scène qui y trouve ses meilleurs roles et films, Robert Stack en homme souffrant qui est le meilleur acteur ici, Lauren Bacall avec son mythique regard de panthère qui a un role plus fragile et la belle Dorothy Malone impériale en garce. Des comédiens qui servent l'histoire autour de l'impuissance sexuelle qui va ronger le personnage de Stack, de la jalousie, des mensonges et autres événements. Un film qui m'a captivé du début à la fin que j'ai adoré du grand cinéaste Douglas Sirk avec une très bonne mise en scène, une superbe musique, les lumières en Technicolor magnifiques. Tout y est dans ce film pour nous faire passer un grand moment de cinéma.
C’est par l’intermédiaire de l’acteur à la taille mannequin que je découvre ce cinéaste d’origine allemande exilé aux États-Unis qui m’était inconnu, j’ai apprécié ce cruel méli-mélo sentimental à la mise en scène radieuse et au décor maison orchestrale, le paravent est délicat comme une peinture avec statuette œuvre d’art. Le scénario parfait s’incruste de la contrariété dès le début de scène, un drame passionnel que l’on apprendra par la suite des enchaînements de violente passion, une tristesse toute en douceur. L’époux issue d’une famille bourgeoise est mélancolique, ivrogne malgré une tendre épouse à lui faire revenir à la raison par le bonheur, la nouvelle vitale dans un couple heureux. Malheureusement, les vieux démons ressurgissent sous d’autres formes mélancoliques, d’aspect personnel médical, la conscience de trop de ne pouvoir être à la hauteur de son devoir conjugal. Une intrigue de plus avec sa vilaine fraternelle, folle amoureuse d’un homme qui ne le lui rendra son amour, mais pour une autre, fidèle à son mariage miné par les problèmes d’alcool et son impulsivité effrontée, un triangulaire voir carré amoureux. Le retour à la source des événements, ce qui devait arrivé arrivera jusqu’au drame, une réaction par pulsion spontanée, le témoignage final jure devant la justice d’en dessous et haut dessus que les mensonges ne rendront cohérents. L’influente richesse de « Texas Dallas, univers impitoyable chez les pétroliers rois » s’entredéchire au tribunal, elle ne triomphera de l’injuste parjure heureusement, la réalisation rendra son verdict juste.
Pas vraiment adhéré à ce qui passait comme la plus grande réussite de Douglas Sirk et qui me semble très inférieur à "Tout ce que le ciel permet", mon Sirk préféré jusqu'alors . Le début est vraiment sans intérêt, sans vie, sclérosé par le style de Sirk, l'absence de décors naturels, de second rôles qui apporteraient de la densité, c'est dur de tenir. Ensuite, l'histoire prend son tour, dessine quatres personnages pris dans la tragédie et pièges de la vie que ne protègent pas les status sociaux, (l'alcoolisme, le sexe, la jalousie). Le technicolor devient flamboyant, les violons sont de sortie, mais l'ensemble demeure une déception
Quand on connait un peu le cinéma de Douglas Sirk, on est très vite surpris par la tournure que prend "Ecrit sur du vent", mélodrame brûlant imprégné des codes de film noir. La trame initiale est pourtant classique : deux hommes aiment une femme, et c'est en quelque sorte le moins irréprochable moralement qui épouse la belle. Sauf qu'à partir de cet état des lieux, Sirk va petit à petit annuler les stéréotypes mélodramatiques pour construire une intrigue enlevée faite de micro-actions qui déplacent continuellement les enjeux. Alors que l'on croit avoir affaire à une histoire d'hommes jaloux, le film fait finalement le portrait du mari alcoolique, désespéré après avoir appris qu'il ne pourrait pas avoir d'enfants, avant de dévier sur la sœur Marylee, figure de femme fatale par excellence, prête à tout pour séduire Mitch, lequel demeure pourtant amoureux de Lucy. Par son écriture dense et sa mise en scène digne d'un suspense, "Ecrit sur du vent" captive par une indécision qui provient des relations mêmes entre ses personnages, mouvantes et complexes.
Le drame de l'amour qui semble triompher de tout mais qui est si fragile. En vérité il n'arrive jamais à se révéler et reste enfoui au coeur des personnages. Malgré un récit plutôt concis, Sirk travaille en profondeur l'évolution du drame qui va toucher cet homme malheureux. C'est pour cette raison que tout devient plus fort dans la dernière partie du film. Toujours superbe dans la forme c'est indéniable.
Quintessence du mélodrame ce film est signé du réalisateur qui a donné ses lettres de noblesse au genre, en nous montrant notamment la face cachée l'American Way of Life. L'intelligence de Sirk est d'éviter toute censure dans un style coloré façon carte postale dans la forme tout en contraste avec la vacuité humaine. Les acteurs sont sublimes pour un scénario qui offre souvent des scènes sous tension (sexuelle ou non !) avec quelques unes qui nous hantent encore comme le danse frénétiques et funestes de Marylee Hadley (Malone). Un grand film assurémment.
Par une mise en scène extrêmement soignée et complexe, reposant en grande partie sur un habile jeu de miroirs (les personnages hors cadres qui apparaissent dans un reflet de miroir ou sur une photographie, ou encore, la dernière scène où Marylee se retrouve prisonnière de sa condition, dans la même posture que le portrait de son père qui trône derrière elle), ainsi que sur un quatuor d’acteurs formidables (Robert Stack et Dorothy Malone notamment), le cinéaste porte une fois encore un regard très critique et sans concession sur l’American Way of life. Et finit sur un constat amer et rare dans le cinéma de cette époque : non seulement l’argent ne fait pas le bonheur, mais la cupidité conduit les hommes à leur propre perte. Assurément l’un des plus grands films de Douglas Dirk.
La filmothèque du Quartier Latin ressort un vieux film de Douglas Sirk, pour les aficionados de Todd Haynes dont l’œuvre, notamment son Carol, est inspirée du grand maître. Écrit sur du vent n’est pas le meilleur film de Douglas Sirk, mais il n’en est pas moins représentatif de son œuvre.
Un riche magnat, fils à papa (Robert Stack qui n’avait pas encore joué Eliot Ness). Une sœur nymphomane (Dorothy Malone qui remporta pour ce rôle l’Oscar de la Meilleure Actrice dans un second rôle ). Une épouse vertueuse qui réussit à le guérir de son alcoolisme (Lauren Bacall majestueuse évidemment). Un ami d’enfance protecteur amoureux de l’épouse – mais s’interdisant par loyauté de lui déclarer sa flamme – et adulé par la sœur (Rock Hudson qu’on ne regarde plus sans penser à sa fin tragique).
C’est Dallas vingt ans avant l’heure.
Avec ce goût qu’avaient les drames américains des années 50 pour les situations paroxystiques. Qu’on pense à Un tramway nommé Désir, Tant qu’il y aura des hommes, La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier, Géant ou À l’est d’Eden, ces films ont leur lot de personnages alcooliques, nymphomanes, impuissants ou franchement cinglés qui entretiennent avec le sexe une relation passablement compliquée. Était-ce une caractéristique de l’Amérique de Eisenhower ? Ou plutôt une forme de transgression par rapport à la morale sévère de cette époque ? Robert Stack et Dorothy Malone incarnent de tels personnages. Leur jeu outrancier est à la fois terriblement démodé et absolument jubilatoire. Par comparaison Ruck Hudson et Lauren Bacall sont bien fades.
Un Sirk en petite forme : sans doute le moins bon de ses mélos flamboyants des années 50. Il faut dire que les personnages sont assez peu intéressants, en dehors du Rock Hudson en amoureux transi. Très au-dessus quand même du "Carol" de Todd Haynes sur un sujet presque voisin (amour entre gens de conditions sociales différentes)...
Un scénario impeccable (trop parfait d'ailleurs donc en devient prévisible) avec une efficacité redoutable à donner de la profondeur à ses personnages et à poser des relations complexes et intéressantes entre eux (beaucoup de dualité). Aucun ennui durant le film, des acteurs impeccables, de belles scènes travaillées. Sirk impose une nouvelle fois sa maîtrise du cinéma à travers ce film.
Les mélo de Sirk sont uniques, ils portent sa griffe indélébile. La première demie heure est peu intéressante, la deuxième commence à s'animer et la troisième emporte toutes les réserves. Il ne reste qu'un cinéma magnifique qui nous comble de plaisir. Sa mise en scène est constamment belle avec des moments de grâce. A cet égard la séquence qui a été imaginée pour décrire les circonstance de la crise cardiaque du vieux chef du clan est exemplaire, elle est cent pour cent imaginaire mais qui d'autre que Sirk justement aurait pu la créer telle qu'elle nous est montrée? C'est là une des occasions les plus évidentes pour expliquer ce qu'est un grand réalisateur aux personnes qui n'arrivent pas à en parler. Pour tout le reste, comme souvent chez Sirk mais pas toujours, la forme l'emporte tellement sur le fond qu'il faut en faire abstraction. Dans '' Ecrit sur du vent'' Dorothy Malone nous y aide beaucoup par son jeu souvent aux limites du paroxysme. Cette actrice doit aimer se faire détester du public mais ici elle est bien punie. Qui peut oublier le plan final qui la laisse brisée devant un derrick dont Sirk n'a pas cherché bien au contraire à dissimuler le coté freudien?
Written on the Wind est un mélodrame efficace prenant place au sein d'une richissime famille de pétroliers dans laquelle l'équilibre est menacé par l'alcool, la dépression et les peines de coeur. Si Rock Hudson impose impeccablement sa carrure et son calme, son vis-à-vis Robert Stack, dans un rôle certes plus difficile, manque à plusieurs reprises de naturel, peu aidé par des situations et des dialogues parfois médiocres. Coté féminin, impossible de manquer la performance extravagante de Dorothy Malone en soeur tentatrice, qui lui permettra d'ailleurs de remporter un Oscar. Le scénario, assez simpliste, converge vers un final à double détente... doublement réussi ! Un film plutôt plaisant dans l'ensemble, bien que ce ne soit sans doute pas la meilleure oeuvre de Douglas Sirk.
Maitre incontesté du mélodrame pendant l’âge d’or hollywoodien, Douglas Sirk signe avec Ecrit sur du vent son long-métrage le plus passionnant et une splendide fresque sur les dessous tabous du rêve américain en caractérisant ses deux principaux personnages, un fils et une fille de magnat texan du pétrole, par leur addiction, respectivement à l’alcool et au sexe. D’ailleurs ses deux antihéros sont si brillamment interprétés par Robert Stack et Dorothy Malone qu’ils en viennent à voler la vedette à la splendide Lauren Bacall et à Rock Hudson. L‘usage outrancier du technicolor fait certes mal vieillir le film mais il en accentue les caractères lyrique et romanesque. Certaines scènes (à commencer par celle de la mort du père) sont tout simplement mémorables, et forment un ensemble d’une intensité émotionnelle remarquable même si on peut regretter qu’il s’achève par un happy-end en totale rupture de ton avec tout ce qui a pu le précéder.