Jaume Balaguero, cela va du nul (« [Rec 2] ») au magistral (« Malveillance »). « Darkness » fait malheureusement plutôt partie de la première catégorie, même si le désastre n'est pas aussi grand. C'est un peu plus personnel que ce qu'on peut voir habituellement dans le genre, un peu plus soigné et surtout pas mal joué, l'émouvante Anna Paquin démontrant une fois de plus son grand talent. Mais quelle banalité... Clichés, situations éculées, grandiloquence, effets vus et revus, rebondissements peu excitants et surtout un aspect très creux sont au programme d'un récit terriblement faible, bien qu'il essaye de nous amener vers une histoire de
maison hantée qui n'en est finalement pas vraiment une
. C'est ça le pire : il y a quelques bonnes intentions, mais même celles-ci tombent à plat tant elles sont bâclées, à l'image d'un dénouement
particulièrement sombre
qui aurait eu de la gueule s'il n'était pas aussi expédié, se contentant juste de ne pas terminer comme d'habitude sans chercher à aller plus loin. Résultat : sans être insoutenable, c'est plutôt nous qui plongeons dans les ténèbres devant cette œuvre se donnant de grands airs, mais ne ressemblant finalement pas à grand-chose...