Pour obtenir des images de ville déserte, le film a été tourné à Tokyo, très tôt les matins de jours fériés. Quelques moyens numériques ont été utilisés (en faible quantité) pour parfaire le résultat. Ainsi, si quelques feux de circulation ont été effacé, aucun passant ou véhicule ne l'ont été.
Kaïro fait référence à une tradition et à un genre, connus sous le nom de « yurei eiga » ou « bake-mono eiga », particulièrement à l'honneur au Japon dans les films des années 56-60.
Les histoires racontées s'inspiraient de contes fantastiques chinois, connus au Japon sous le nom de « Kwaidan ». Masaki Kobayashi réalisa d'ailleurs en 1964, Kwaidan, un film articulé autour de quatre contes fantastiques.
Ring de Hideo Nakata, appartient également à cette tradition.
Kaïro a été découvert en Europe au Festival de Locarno (Suisse, août 2000), puis au Festival de Rotterdam (janvier 2001)
Dans le dictionnaire, le sens commun de « kaïro » est circuit, circuit électrique, comme dispositif se mettant en marche sans l'intervention de l'homme.
Pour Kiyoshi Kurosawa : «(…) cela fait référence à internet dans le sens où cela véhicule des informations. Cette idée peut aussi s'étendre au système économique où Kaïro peut signifier la circulation d'argent. Mais le sens le plus fort du titre pour le film est lié au fait que les fantômes reviennent sur terre grâce à un système qui marche en circuit fermé. » (extrait d'un entretien accordé au magazine « Cinéastes » – mai 2001)
Même s'il ne fait ici qu'une brève apparition, Koji Yakusho est l'un des acteurs fétiches de Kiyoshi Kurosawa. On a ainsi pu le voir dans Charisma, et Cure.
Il a tourné également avec Shohei Imamura dans L'anguille, Palme d'or du Festival de Cannes 1997.
Kaïro a obtenu le Prix de la Critique internationale (Fipresci) pour la sélection Un Certain Regard 2001.Le Jury a souligné la "vision originale du danger "virtuel" des ordianteurs."
Le film a été présenté dans la sélection officielle, Un Certain Regard, du 54e Festival de Cannes (2001).