J’avais entendu parler de ce film étant jeune, et il m’a toujours intéressé. Faut avouer que le thème n’est pas le plus reprit et que ça peut mener à des scénarios variés.
Seulement voilà, faut un 1er et on y est. Comme le long métrage date un peu il est de bon ton, avec Bourvil en plus on sait que le perso vicieux est à oublier, néanmoins c’est bien joué. Au lieu de sensationnel on a des comparaisons, fort à propos au demeurant, entre les occupations de toutes les sociétés. Les casses sont à peine montrés, les capacités surhumaines du héros ne sont pas vraiment expliquées ni utilisées pour des choses intéressantes, pourquoi ? On ne verse pas dans le sensationnalisme pour autant et ce serait plus intéressant. En plus, ça ne nécessitait pas forcément plus de FX. L’histoire d’amour par-dessus ça finit d’achever, surtout avec toute la timidité de l’acteur normand, qui revient à son personnage de benêt à qui la chance sourit et qui se rattrape ainsi.
Le style reste ancien, l’histoire est bonne au départ mais mal exploitée, le montage passe car on comprend tout malgré quelques coupes maladroites (surtout la fin, trop abrupte), la musique convient, les FX sont top pour l’époque, certes ce ne sont que des incrustations mais elles font mouche et sont bien exploitées, le rythme et lent mais reste égal tout au long du film malgré les nombreuses longueurs qui plombent le tout… Par contre, pour mon 2ème long métrage avec des dialogues d’Audiard, j’apprécie toujours autant. Là ça relève le niveau, c’est réaliste avec de l’argot bien utilisé, l’humour ne provient que de ça et pas des situations jouées, et signalons que ça reste correct, sans injures.
Bref, un Bourvil banal en quelque sorte, ça n’est jamais nul mais c’est rarement au top niveau sans un second acteur qui lui rend la réplique à égale mesure. Oury reste dans sa spécialité : un bon petit film français avec une star, bien réalisé mais sans prétentions, heureusement qu’il a fait mieux ensuite. Décevant quand même car j’attendais plus d’un tel synopsis, les longueurs sont venues à bout des idées et de l’humour, dommage.