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Nicolas V
87 abonnés
1 283 critiques
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2,5
Publiée le 12 février 2018
Prenez notre cher Bourvil avec son jeu d'éternel maladroit et ajoutez lui le pouvoir de traverser les murs. En premier temps, ce dernier s'amusera de ce pouvoir pour se divertir , mais ayant vite fait le tour, son personnage utilisera ce "don" surnaturel pour se faire passer pour un voleur et impressionner une belle voleuse. Peu importe que l'histoire soit simpliste et tirée par les cheveux, elle respecte la logique humaine de vouloir profiter d'un pouvoir en s'amusant égoïstement. Bourvil ne joue pas le héro mais juste un homme banal, voulant jouir des bienfaits que lui permet de passer à travers les murs.
Dans ce sens, on peut s'identifier et apprécier les facéties du personnage, mais le film reste cependant plat....très plat. La réalisation est minimaliste, pas du tout personnelle. Ce qui plombe le rythme du film et rend le tout assez ennuyeux au bout d'un quart d'heure.
On notera cependant les petits effets spéciaux assez réussis pour l'époque et un Bourvil toujours aussi plaisant à voir jouer.
Le passe-muraille n'est peut être qu'une version édulcorée, paraît-il sans la charge poétique du livre de Marcel Aimé, loin de la valeur du téléfilm de Pierre Tchernia avec Michel Serrault servi par une fin pessimiste, mais ce film se laisse voir sans déplaisir aucun. Des longueurs certes, un film très (trop?) inscrit dans son époque, celle de la reconstitution de la France en recomposition de l'après guerre (il est mention de la drôle de guerre par le plan Marshall) mais Le passe-muraille est une très agréable comédie, consciente de ses propres limites. Le film vaut principalement par la galerie pittoresque de tous ses personnages, caricatures d'une époque révolue, tels ces fonctionnaires très petits chefs, ces flics naïfs, ces naïfs très artistes assumés (le personnage joué par Raymond Souplex) ou artistes frustrés (le jeune voleuse et Bourvil himself). Bourvil, en personnage martyrisé par son entourage familial et son patron se donne à fond, Raymond Souplex, acteur à la carrière décevante et sous estimée est remarquable avec sa voix bourrue et théâtrale et Joan Greenwood, sexy en diable à la voix matinée british qui dit "Garou Garou" avec un élan sexuel incroyable. Les scènes où Bourvil traverse les murs avec sa trompette et fait peur sont irrésistibles (quelques bons effets spéciaux pour l’époque).
En une scène d’introduction zoom monumental typique du tourisme parisien, cette excellente réalisation comme elle se fait rare actuellement. Une comédie qui fait rire avec Bourvil, un bourru passe-muraille qui joue dans la finesse du fantastique, à surprendre le cinéma français et les dames s’évanouissent devant son apparition miroir à travers les murs appartements. C’est un avant-gardiste surhomme, l’anti-héros « Vision » devenant le Robin des bois romantique rien que pour les yeux d’une voleuse anglaise. Son esprit léger n’a pas de prison qui lui convient à sa juste cause comique, le petit fonctionnaire exploité par sa hiérarchie stressée, en ses temps gagne bien au vu du coût de leur vie en francs, il s’échappe du commun des codétenus et ensuite moralité de l’histoire. L’entourage péte le feu sous tension burlesque, accompagné de réalisateur acteur collègue du protagoniste poète après le plan Marshall juxtaposition de notre époque. Ce sera toujours la sécurité de l’emploi administratif, confiant le nouveau pouvoir vicieux transmis à la malice découvrira.
Une adaptation d'une nouvelle de Marcel Aymé amusante par sa dimension fantastique au sein d'un univers tout à fait commun avec cet homme ordinaire, modeste fonctionnaire, qui se découvre cette capacité hors du commun. Pour l'un de ses premiers rôles en tant que tête d'affiche, Bourvil est très bon et fait montre déjà de son énorme potentiel comique à travers des scènes réussies. A noter aussi l'appariton de Gérard Oury en tant qu'acteur. Les effets spéciaux semblent bons pour l'épôque. L'ensemble, bien dialogué, est gentiment fantaisiste et se suit avec plaisir. La morale, subtile, est bien vue.
Ou comment vider de sa substance l'une des nouvelles les plus originales de la littéraire française. Ici Dutilleul devient redresseur de tort, vole l'argent mais le rend et ses amours restent platoniques. On y a ajouté des personnages secondaires peu intéressants (pauvre Raymond Souplex) et la fin, qui n'est pas celle de la nouvelle, est mauvaise. Alors que reste-t-il de cette trahison ? Paradoxalement un film qui se regarde sans déplaisir dans lequel Bourvil est tout simplement exceptionnel et puis il y a le charme de Joan Greenwood.
Fantaisie, romance et poésie sont les trois ingrédients de cette adaptation cinématographique du livre de Marcel Aymé. Si le volet comédie est rondement mené par un excellent Bourvil, l'histoire d'amour et l'atmosphère poétique sont un peu moins maîtrisées. "Le Passe-Muraille" reste malgré tout un divertissement réjouissant.
Bonne comédie fort divertissante avec un grand Bourvil entouré par de bons acteurs,on passe un bon moment bien divertissant ou on rit bien. Je mettrais à ce film un 16,25/20.
Un film qui s'inspire assez librement de l'oeuvre de Marcel Aymé. Même si Bourvil ne correspond pas vraiment à Dutilleuil et ces allures de dandy, il apporte beaucoup de drôlerie dans ce film. Je l'ai beaucoup vu et toujours apprécié avec des effets spéciaux vraiment bien fait.
La nouvelle dont le film est adapté étant plutôt courte les scénaristes ont du rallonger la sauce mais hélas sans talent. A vrai dire le film tournerai à vide sans le talent de Bourvil malgré de bons acteurs. L'intérêt du film réside notamment dans sa capacité à changer ses expressions tout le long du film, certaines déjà connues mais d'autres plus rarement vues.
Jean Boyer réussit un petit exploit à l'époque avec les trucages visuels qu'il introduit à maintes reprises dans ce petit film comique qui ne manque pas d'intérêt. Il se dégage un certain charme poétique notamment grâce à l'interprétation de Bourvil qui amène une bouffée de légèreté tendre et naïve. Voilà une sympathique transposition de l'œuvre de Marcel Aymé.
J'ai vu ce film lors de ma cinquième , en français suite à l'étude de la nouvelle . Malgré les années passées , je me souviens toujours de l'histoire étonnante . Malgré les effets médiocres , nous avions bien rigolés avec le talentueux Bourvil , et la qualité de l'image ne nous génait pas le moins du monde . ;)
Fonctionnaire modeste, méprisé par ses collègues de bureau, honni par sa brute de beau-frère, l'effacé Léon Dutilleul se découvre un matin le pouvoir de traverser les murs. Sur cet argument fantastique de Marcel Aymé, Jean Boyer construit une comédie bien de son temps, volontiers puérile et bien peu corrosive, aseptisant sans doute l''humour et les intentions qu'on imagine plus acerbes de Marcel Aymé. Dans son registre de doux dadais, Bourvil fait le numéro qu'on attend de lui mais on n'est pas sûr que la nature et la composition de l'acteur soient les plus appropriées (il faudrait revoir Serrault dans le Téléfilm de Pierre Tchernia pour se faire une idée). Il manque à ce Léon Dutilleul une ambivalence, un caractère, de la roublardise, voire un soupçon de méchanceté. Dans un premier temps, Dutilleul exploite aimablement son nouveau pouvoir en s'amusant de son entourage médiocre et en suggérant quelque fantasme voyeuriste. Plus tard ,spoiler: il entreprend de séduire une ravissante cambrioleuse (Joan Greenwood et son accent charmant) en devenant le dévaliseur génial Garou-Garou et simultanément l'ennemi public n°1. Mais, parce que les gags du passe-muraille sont élémentaires et l'esprit du film pas si subversif que ça, l'insolite sujet de Marcel Aymé produit ici une comédie bien fade.
Bourvil fait un numéro sympathique, mais l'exploitation scénaristique de son pouvoir de passe-muraille aurait pu être plus réussie (et donner lieu à plus de scènes drolatiques). Un passe-temps agréable, sans plus.