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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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3,0
Publiée le 1 juin 2024
Pierre, éducateur social, est le fils indigne d'un capitaliste, marchand d'armes de surcroît, et naturellement excédé par les idées humanistes et gauchistes de son improbable héritier. Cela nous vaut quelques savoureux coups de sang de Bernard Blier dans le rôle de Gastié-Leroy père et, accessoirement, les meilleures séquences du film... Pierre Richard réalise une comédie tour à tour satirique et burlesque dans laquelle il tient son emploi de grand blond, pitre à force de maladresses et de candeur idéaliste. La caricature est appuyée dans la critique et la moquerie anti-capitaliste (le cynisme du marchand d'armes, la famille avec ses généraux et dignités ecclésiastiques illustrant l'alliance réac du sabre et du goupillon) mais c'est encore cette facette du film qui me parait la plus réussie. Car, indépendamment du plaisir qu'inspire ou non le comique de Pierre Richard, il est évident que son sujet est inabouti, que le scénario est trop simple. On le mesure à une mise en scène un peu foutraque, sans cohésion, et à cette façon d'intégrer de mini-sketches plus ou moins digressifs où Victor Lanoux, où Pierre Repp, où Bernard Haller se livrent à de petits numéros au demeurant amusants. Inégal, brouillon mais sympathique.
« Et qu’est-ce qu’il fait dans la vie ce grand garçon ? Il vend des armes comme son papa ? »
Après avoir étrillé le monde de la publicité (Le Distrait, 1970) et celui de la télé (Les Malheurs d’Alfred, 1972), Pierre Richard s’attaque à l’industrie de l’armement et à la haute bourgeoisie. Entretemps, il a éclaboussé l’écran dans Le Grand Blond avec une Chaussure Noire de son mentor Yves Robert (1972). Pour sa troisième réalisation, il s’adjoint le concours de Didier Kaminka, qui deviendra l’un des scénaristes attitrés de Claude Zidi.
A l’interprétation, pléthore de seconds rôles comme autant de caractères chers à Pierre Richard, on retrouve des acteurs et actrices déjà présents dans ses deux premières réalisations (Bernard Blier, Georges Beller, Danielle Minazzoli, Francis Lax, Jean Obé) et pas mal de têtes connues des comédies populaires et de la télévision (Pierre Tornade, Luis Rego, Daniel Prévost, Pierre Repp, Nicole Jamet, Hélène Duc, Bernard Haller, les Frères ennemis).
La musique, enfin, après un clin d’oeil à Ennio Morricone, est signée Michel Fugain et le Big Bazar, BO culte s’il en est.
Si certains gags sont téléphonés et d'autres devenus des classiques, tout l’intérêt réside dans l’accumulation de scènes satiriques qui démontent, parfois avec férocité, les travers de la société des années ’70… encore d’actualité aujourd’hui (la scène de l’administration est criante de réalisme!). Mieux encore, on pourrait transposer le personnage de Pierre Gastié-Leroy (Pierre Richard) à notre époque tant il fait penser à ce qu’on appelle (improprement) « woke ».
Ainsi, avec un scénario prétexte qui se résume à une phrase, Pierre Richard nous offre un film à la fois drôle et intelligent, réussissant même à ne pas en faire des caisses spoiler: (sauf tout à la fin) , ce qui lui arrive trop rarement.
Ce pamphlet antimilitariste se présente comme un ensemble de saynètes qui sont autant de charges contre le monde capitaliste assoiffé de guerres pour se remplir les poches. D’un côté, une famille de militaires, de religieux et de chefs d’entreprise ; de l’autre, le mauvais élève de la famille Pierre Richard en fils d’industriel raté car il travaille dans le social. Si le propos est grotesque à force d’être caricatural (à l’image de sa chanson avec les méchants et les gentils), le film est raté car il enfile les sketchs absolument pas drôles. On n’est pas chez Tati ou chez Charlot ici. Confronté au monde moderne, notre Pierrot rêveur fait le pitre mais ne fait jamais rire, à l’image d’une dernière scène où son fou rire idiot semble complètement forcé. S’il a conçu un personnage lunaire attachant, Pierre Richard se révèle presque toujours un piètre réalisateur car un piètre scénariste. Le scénario qu’il a imaginé ici n’avance pas. Il ne raconte rien mais enchaîne les idées collées les unes aux autres, lesquelles ne constituent jamais une péripétie. L’humour s’appuie sur des potacheries indigestes, un comique de geste dépassé, quelques grimaces, quelques gesticulations et sur une galerie de personnages qui sont autant d’archétypes. De nombreuses séquences n’ont aucun sens (les déguisements successifs de Pierre Richard pour tenter de découvrir ce que font ses « p’tits gars » dans l’usine), certains gags n’ont de pertinence que dans le cinéma muet, la voix off qu’il utilise par endroits n’apporte rien. Non, décidément, à une ou deux exceptions près, les films de Pierre Richard n’ont pas de consistance et il n’est jamais aussi drôle que lorsqu’il est mis en boîte par Francis Veber, Yves Robert ou Gérard Oury. C’est dommage car il a un talent inouï. Le souci, c’est que dans son cinéma, il est trop enfermé dans une idéologie post soixante-huitarde ringarde et lourdingue qui associe davantage son travail à celui de Jean Yanne ou des Charlots (qui font ici une apparition, c’est dire) qu’à celui d’un Jacques Tati auquel on l’a souvent, à tort à mon sens, comparé.
Ce film est une excellente dénonciation du monde des fabricants d'arme, des politiques, des relations employés-patron, de l'administration etc. En fait, tout le monde, toute cette société du début des années 70 ou presque, en prend pour son grade. C'est très bien construit, tout s'enchaine parfaitement, et pourtant cela n"a pas du être simple de mêler tout cela, et d'en construire ce film. Et tout cela sur un ton humoristique pour tenter de nous faire rire et de dédramatiser un sujet aussi grave. A voir par tous les amateurs de comédie, de film critique. N'hésitez pas, et en plus il ne dure qu'1h17!
Le scénario est louable mais la réalisation n'est franchement pas au rendez-vous. Pierre Richard est davantage performant dans un rôle d'acteur dirigé par un Weber, un Oury, ou encore un Zidi, mais pas par lui même. Le film est soporifique et les gags sont poussifs et pas drôles.
Le film a vieilli..en gros une critique de l'armement..après la Pub avec "le distrait"..et les émissions de TV et leur jeux dans "les malheurs d'alfred" La Pierre Richard directeur s'attaque à l'armement...Il y a quelque bon moments dont un sketch avec Victor Lanoux Clin d'oeuil a leurs duo de cabaret du passé mais qui n'a rien avoir avec le film...Bernard Blier en paternel directeur d'une entreprise qui fait de l'armement est super aussi ! Mais le film et l'histoire ne vont nulle part et on regarde le film de 1h17 se déroulait sans aucune empathie pour les caractères.. C'est bien dommage!
tres burlesque le film ressemble plus à une succession de sketchs certains sont très réussi comme avec Victor Lanoux d'autres beaucoup moins.Blier est excellent comme d’habitude. Le gros inconvénient c''est le scénario , il n'y a pas vraiment d'histoire et le fim est assez inégal
Une petite comédie de critique sociale réalisé par Pierre Richard en 1973. "Je sais rien mais je dirai tout" s'inscrit en droite ligne dans la comédie burlesque des années 70 au même titre que celles mettant en scène les Charlots, qui d'ailleurs y font une apparition. Cinéma burlesque post-soixante-huit, antimilitariste et opposant les jeunes générations aux valeurs de l'ancien monde. Pierre Richard y fait ici une satyre du monde militaro-industriel, met en évidence la lutte de classe et la rupture d'une jeune génération avec celle de ses parents. Si la satyre est intéressante et si la distribution est bonne, le film se perd parfois en gags un peu désuets, mais c'est aussi ce qui fait le charme des films de Pierre Richard. Une petite comédie fraîche et sympathique légère en apparence, mais qui dénonce par la caricature une réalité toujours d'actualité.
Malgré la musique de Fugain que je n'aime pas (de lui j'aime beaucoup mieux Une belle histoire), ayant vaguement essayé aujourd'hui de voir une comédie "actuelle". Je préfère donc revoir ce film qui sans être genial, me divertit et me permet de revoir plein d'acteurs que j'aime. De plus Blier est excellent en directeur de cette usine d'armement.
Dans l’ensemble assez foutraque et même parfois bêta. Mais le film a quelques scènes d’anthologie avec l’administration qui y est dépeinte par exemple « 170.514 » « Décédé » Le dialogue est extrêmement drôle, digne d’un Raymond Devos. Ou bien un hommage à De Funès dans le sketch du bazooka, numéro de haute voltige verbale.
Le film ma pas mal fait rire meme si le scénario et un peu léger. Meme si par moment jai trouver que Pierre Richard en fait trop voir beaucoup trop . Après quelque gags et dialogue drole mais c'est vraie que c'est tout . Un jolie casting aussi . a l'époque y avais moins d acteur donc on voyer les meme partout souvent
Consterné j' étais en voyant cette pellicule ! Mon Dieu ! Comme le comique français d' il y a 45 ans a mal vieilli ! Je me demandais à chaque scène ou il fallait rire ... Un scénario écrit à la va-vite, des acteurs qui cabotinent, une mise en scène déplorable : mais comment peut-on encore rire en voyant cela ?
P. Richard adopte un ton plus grave dans cette satire sociale qui aborde des thèmes forts, notamment de l'armement, les écarts d'intérêts sociaux... il nous gratifie de situations comiques de belles factures, de la présence de l'équipe des Charlots et son opposition avec B. Blier réserve de beaux moments.
De bonnes scènes, mais aussi pas mal de gags pas drôles. Ou peut-être qu'ils ne sont plus drôles à notre époque, du fait de leur côté répétitif et un peu lourds. Et on ne peut pas dire que l'histoire soit des plus développées. Ce n'est clairement pas le meilleur film de Pierre Richard. Avec un titre qui n'a aucun rapport avec le contenu.
Une satire de l'industrie militaro-industrielle, toujours d'actualité, agrémentée d'auto-dérision sur le gauchisme bobo, toujours d'actualité également...