Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 459 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 1 novembre 2023
D'une mise en scè à l'autre, Michel Audiard ne s'améliore pas. " Comment réussir..." est-il son film le plus médiocre? Toujours est-il qu'au sortir du prologue, où l'on découvre Jean Carmet en marchand de vin effectivement pleurnichard mais pas aussi con que ça, la comédie sombre dans l'incohérence et l'insignifiance. C'est tellement sommaire qu'on peine même à dénicher le sujet. Audiard met aux prises trois hommes et trois femmes dans une sorte de version vaudevillesque de l'échangisme. Mais les péripéties de ce vaudeville, fondé davantage sur les dialogues, comme attendu, et quelques moments incongrus que sur un sujet cocasse, ne sauraient constituer une intrigue. Pour quelques bons mots, que ne faut-il supporter de scènes inconsistantes, plus vulgaires que comiques dans la trivialité. On se lasse vite de personnages aussi pauvres auxquels il manque parfois jusqu'à une raison d'être. On pense en particulier à Jean Rochefort, dans quelques apparitions dont l'utilité nous échappe, et à Jane Birkin dans un rôle de potiche sexy.
« J’aime bien parler avec ce garçon, on dit toujours des choses intéressantes. »
Septième long métrage écrit, dialogué et réalisé par Michel Audiard est avant tout porté par ses interprètes : Jean Carmet en loser poète, Jean-Pierre Marielle en patron sournois, Jean Rochefort en pianiste déglingué, Jan Birkin en danseuse piquante, Stéphane Audran en grande dame blasée et Evelyne Bouyle en standardiste suicidaire.
Tout le talent d’Audiard (en caméo infirmier à 51’) dialoguiste réside ici dans le décalage entre les envolées lyriques (Jean Carmet surtout, Jean-Pierre Marielle un peu) et les narrations interrompues. Au niveau du scénario (délié et mince comme souvent, cosigné Jean-Marie-Poiré et Fred Kassak), il y a une forme d’éloge de la platitude, de la loser attitude, quand Robinaud/Carmet déclame son petit poème ou quand il refourgue ses carillons kitsch, quand Foisnard/Rochefort cache ses talents pianistiques à Jane/Birkin insistant pour paraître mauvais, quand, enfin, M. Malempin/Marielle s’embourbe dans sa relation avec Mulot/Buyle au su de Mme Malempin/Audran qui, elle-même, est bouleversée par la poésie de Robinaud, dont les pleurnicheries le rendent attractif, sexy aux yeux des femmes.
Absurde, attachant, inversant les valeurs, cet avant-dernier long-métrage de fiction réalisé par Michel Audiard n’est pas le plus drôle mais c’est sans doute le plus tendre, le plus humain.
Michel Audiard prouve, une fois de plus, quand il s'est essayé à la réalisation, qu'il était bien meilleur dialoguiste que metteur en scène. Il aura surtout réussi à se distinguer, comme metteur en scène, en donnant aux films qu'il a réalisés des titres improbables.. Le film est surtout le prétexte pour mettre dans la bouche d'une galerie d'acteurs phares du cinéma français ( Carmet, Marielle, Rochefort, Stéphane Audran, Jane Birkin), ces répliques aux petits oignons, dont il raffolait. Mais de mise en scène, rien ou pas grand chose..
Ce film sorti durant les 30 glorieuses reflète parfaitement l’ambiance de l’époque : le cinéma servait avant toute chose à divertir et , pour les comédies, à amuser. C’est réussi ici avec une troupe d’acteurs qui s’en donnent à coeur joie, des dialogues incisifs avec plusieurs répliques hilarantes. Bien sûr, ce n’est pas du grand cinéma, mais Michel Audiard signe là une réalisation vraiment à voir. Tout de même, quel dialoguiste ! Seul défaut du film, un peu inégal.
Le premier visionnzge de cette œuvre vidéo fut soldé par une bonne tranche de rire. 1h30 de plaisir, je suis resté focus l'intégralité du long métrage. Les dialogues sont genius, l'humour tout autant.
4 693 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 juin 2021
Michel Audiard le grand scénariste de films cultes comme Les tontons flingueurs ou Les barbouzes réalise maintenant ce film. On retrouve dans ce film tous les éléments qui l'ont rendu célèbre de grands dialogues très amusants et beaucoup de situations comiques. L'histoire est celle d'un pauvre type (Jean Carmet) qui vit encore avec sa mère et qui essaie de vendre de l'alcool vraiment horrible aux barmans du coins. Le seul moyen pour lui d'y parvenir est de pleurer et de s'inventer une vie affreuse. Il rencontre alors la belle Jane Birkin qui joue le rôle d'une femme dont le but dans la vie est de coucher avec les gars les moins excitants de la Terre. Tous les acteurs sont formidables et vous apprécierez vraiment Comment réussir quand on est con et pleurnichard...
Une comédie qui ne pourrait je pense plus du tout se faire comme ça en tous cas aujourd'hui. Le ton d Audiard et son savoir-faire font mouche c est assez drôle et les comédiens en font des tonnes . Un film d une époque.
Comédie absurde de Michel Audiard sortie en 1974. Bien entendu, on sait que lorsque le célèbre dialoguiste passait derrière la caméra, cela ne donnait jamais des merveilles. Mais, là le scénario est tellement pathétique que le naufrage est proche. Finalement, le seul intérêt de ce long-métrage reste la prestation solide du trio masculin (Jean Carmet, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort) et le charme du trio féminin (Stéphane Audran, Evelyne Buyle et Jane Birkin). Bref, du grand n’importe quoi.
Comédie franchouillarde qui réunit un casting efficace ; coup de coeur pour Jean Carmet, Jean Rochefort et Jane Birkin. Quelques scènes drôles et quelques gags lourds. L'histoire est sans queue ni tête, on est vite perdu dans les péripéties de ce héros pleurnichard, mais cela reste agréable à suivre tout de même.
Michel Audiard à la réalisation c'est pas Gege il est un génie à l'écriture moins à la réalisation..dommage..Jean Carmet, Jean Rochefort et Jean Pierre Marielle accompagné d'une très belle Jane Birkin souvent nu..Ont certains moments caustiques et marrant..mais l'histoire est un peu ennuyeuse et fatigante par sa redondance..c'est dommage..À voir quand même pour le trio de compères.
"Dans des conditions que je tiendrai secrètes, une personne dont je tairai le nom m'a dit des choses que je ne peux répéter". Jean Carmet est grandiose en se lamentant sur les malheurs du monde comme sur les siens aussi. "Mais je peux pas le vendre !", "je te d'mande pas de le vendre, je te d'mande de l'acheter !" (au bar où il a vendu son alcool frelatè). Jane est sublime de beauté...et aussi avec l'une de ses "muses", Évelyne Buyle. "Qu'il s'agisse de de rasoirs, de clés de voiture ou de femmes, j'ai tous en double !" (dixit Marielle). Un excellent Audiard.
Alors qu'il est au zénith de sa gloire à la fin des années 1960, Michel Audiard qui a déjà scénarisé ou dialogué près d'une centaine de longs métrages s'engage dans une courte carrière de réalisateur qui lui aura surtout apporté railleries et quolibets de la part d'une certaine partie du milieu du cinéma qui jalousait quelque peu sa quasi mainmise sur la production populaire de l'époque. La dizaine de films de cette période qui s'étend de 1968 à 1974, affublés de titres à rallonge qui annoncent clairement la couleur ne sont certes pas des modèles de construction dramatique mais ils permettent à Audiard de s'amuser, laissant s'exprimer sans réserve le goût de la dérision et du grotesque qui constituait la marque de fabrique de ses collaborations avec le gratin des réalisateurs français. Beaucoup ont trouvé qu'il allait trop loin dans la vulgarité, s'appuyant sur des intrigues plus que relâchées et laissant exagérément la bride sur le cou aux nombreux acteurs qui se précipitaient pour le remercier des petites perles qu'il leur avait précédemment mises en bouche que ce soit dans des comédies débridées ou des drames particulièrement noirs. "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" sorti en 1974 est un petit régal qu'il ne convient malgré tout de ne pas mettre devant tous les yeux et à la portée de toutes les oreilles, le film s'adressant en priorité à ceux précédemment adeptes de l'humour grinçant du "Petit cycliste". Le surnom donné à Audiard par Jean Gabin provient de sa passion pour le vélo dont il avait rêvé jeune d'en faire son métier. Passion qu'il partageait avec Jean Carmet devenu son ami et qu'il souhaitait imposer dans un premier rôle depuis que "Le grand blond avec un chaussure noire" d'Yves Robert l'avait propulsé vedette de premier plan après avoir passé trente longues années à jouer les utilités dans plus d'une centaine de films. Il concocte donc une histoire tirée d'un roman policier de Fred Kassak ("Voulez-vous tuer avec moi", 1971) qu'il déstructure complètement pour en extirper Antoine Robinaud (Jean Carmet), voyageur de commerce qui n'a d'autre technique pour vendre les bouteilles de vermouth frelaté fabriqué par sa mère que d'apitoyer les bistrotiers en pleurnichant sur sa condition de vendeur raté. Le portrait tracé à gros traits par un Audiard qui n'y va pas avec le dos de la cuiller permet l'entrée en scène d'une galerie de personnages tout aussi improbables qu'Antoine Robinaud. Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Daniel Prévost y vont de leur numéro habituel, avantageusement épaulés par Stefan Audran, Evelyne Buyle et Jane Birkin qui n'hésitent pas à dévoiler leur charme pour le plaisir d'Audiard mais aussi du spectateur. Tout ce joli monde se bouscule pour grimper à l'échelle de la bêtise. Quelques scènes sont impayables comme celle du cabaret où Jane Birkin gratifie le spectateur d'un striptease lascif sur du Baudelaire (tout un programme!) devant un Jean-Pierre Marielle halluciné et hallucinant et une Evelyne Buyle grandiose en gourdasse jalouse. Ces moments de pure folie s'échangent contre quelques longueurs mais l'ensemble vaut largement le détour.
C'est un très grand film malgré le manque d'histoire, le film est tourné en 1974. Il y a une belle panoplie de grands acteurs de seconds rôles. Des beaux textes et une belle atmosphère parisienne, l'ambiance théâtre de boulevard des années 70. Jane Birkin au sommet de sa forme.
Un scénario lamentable pour ce film très moyen sauvé si l'on peut dire où si l'on veut être indulgent par la prestation de Jean Carmet et à un degré moindre celles de Jean Rochefort et de Jean-Pierre Marielle. Comme quoi les dialoguistes aussi brillants soient-ils ne font pas forcément de bons réalisateurs.