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chrischambers86
13 686 abonnés
12 415 critiques
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5,0
Publiée le 13 novembre 2011
Un film superbe pour une oeuvre nostalgique sur une Amèrique à la jeunesse perdue et dèçue signè par Peter Bogdanovich, ancien critique et ardent cinèphile, qui dècrit ici les moeurs de la jeunesse amèricaine des annèes 50! La difficultè de l'adolescence trainant un ennui - de l'unique cafè ou cinèma de quartier - entre sexe et alcool, ne palliant que bien mal leur vide existentiel ne tende qu'à ressusciter par nostalgie ou opportunisme commercial les sources d'un cinèma disparu: celui qui nourrit le spectateur amèricain dans les annèes 30 à 50, d'où les exercices de style, par rèfèrence à l'Amèrique de John Ford. "The Last Picture Show" est un film unique en son genre et n'aura pas volè son statut de film culte avec son noir et blanc magnifique, sa brochette d'acteur prometteur (Timothy Bottoms, Jeff Bridges, Cybill Shepherd, beautè fracassante qui continue à hanter encore les nuits de quelques cinèphiles) et sa petite bourgade perdue d'Anarene! Une rèfèrence des annèes 70 et de loin le meilleur mètrage de Peter Bogdanovich! Inoubliable...
Chef d'oeuvre que tous devraient découvrir sans tarder,"La dernière séance"(1971),qui fait beaucoup penser à "American Graffiti",mais en plus austère et véridique,raconte le quotiden d'habitants d'une petite bourgade du Texas dans les années 50.Le noir et blanc sans fard est un personnage à part entière du film,car il démontre qu'il est impossible de s'échapper de Aranene,à moins d'une rupture radicale avec son passé.D'ailleurs,Peter Bogdanovitch verse dans la nostalgie,mais pas celle des regrets,plutôt celle de la tristesse ineffable et de la mélancolie prégnante,celle de l'hommage à John Ford ou Howard Hawks,celle des rapports humains plus profonds.On y suit les trajectoires de deux jeunes oisifs,qui défient l'ennui comme ils peuvent,entre la salle de billard,le cinéma de quartier,le football américain,les petits boulots et bien sûr les filles.Timothy Bottoms et Jeff Bridges sont très attachants,mais ce sont surtout les femmes qui marquent les esprits.Cybill Sheperd,beauté incandescente et garce aguicheuse.Cloris Leachman en épouse au foyer délaissée,qui s'amourache du jeune Jack.Ellen Burstyn,sensible et libérée.L'ambiance marque la fin d'une époque,avec un style d'une sobriété qui allait à l'encontre des critères du Nouvel Hollywood.Magnifique découverte.
Avec "La dernière séance", portrait mélancolique d'une jeunesse américaine totalement perdue, Peter Bogdanovich entrait dans la cour des grands. Avec peu de moyens mais un scénario impeccablement écrit, le réalisateur parvient à s'insinuer au cœur d'une petite ville du Texas pour y montrer le mal de vivre de ses habitants. Entre les adultes qui ruminent leurs erreurs du passé et les jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur avenir, c'est un portrait peu optimiste mais subtil que brosse Bogdanovich, s'attardant sur des personnages superbes (comment oublier Timothy Bottoms et sa bouille innocente, Cybill Sheperd et sa beauté froide ou encore Ben Johnson en vieux lion fatigué mais source de vie ?). Déprimant mais infiniment beau par les thèmes qu'il aborde, "La dernière séance" mérite sa place au rang des classiques des années 70, filmé dans un noir et blanc renforçant l'impression d'étouffement qui règne dans le film.
Surement le meilleur film de Bogdanovich. Le grand cinéphile nous offre ici une oeuvre très personnelle, un peu démoralisant peut être mais au combien magistral. Le noir et blanc est superbement rendue par une photo d'une très grande qualité, et la manière de nous montrer la solitude, la réelle rage de ces jeunes, prêts a tout pour s'en sortir, est bouleversante. Ce film est une impasse, un endroit ou l'on ne peut s'en sortir qu'a travers une autr voie aussi peu évidente à prendre. De plus, les rapports entre filles et garcons est montré avec une réelle intelligence, sans misérabilisme ou pleurnicherie. Les acteurs sont quant à eux inoublaibles, notamment Timothy Bottoms et Jeff Bridges, épatants. Un grand film.
Classique sur une jeunesse désenchantée, "La dernière séance" pèche par une écriture et une intensité qui manquent de variations. Une fois ses personnages présentés, le film peine à les creuser et à dépasser le portrait d'une génération apeurée par son propre avenir mais semble répéter les mêmes scènes en boucle – moments de séduction, d'appréhension et de rejet, en schématisant à peine. Chacun traîne sa peine comme un chien battu mais, au milieu de ce beau monde déprimé et déprimant, surnage la superbe Cybill Shepherd qui apporte une certaine sensualité dans cet ensemble bien gris. Que la jeunesse dépeinte par Bogdanovic ne soit pas heureuse peut se concevoir mais le film traite ce mal-être avec une uniformité de ton qui ne peut convaincre sur deux heures. Sans humour ou presque, ni distance, le film laisse ainsi une impression très mitigée, quand bien même il réussit certaines scènes sexuelles importantes, mises en scène avec tendresse et une véritable puissance érotique. Film sans aucun doute maîtrisé mais qui peine à se réinventer, "La dernière séance" intéresse mais procure également un certain harassement.
La Dernière séance brosse un portrait de la jeunesse texane des années 50, déchirée entre envies de vivre sa vie à fond, de découvrir le plaisir sexuel et entre les mœurs austères de l’époque où l’Amérique était encore plus puritaine. C’est une chronique assez rude où l’on y suit un adolescent, interprété par Timothy Bottoms, en quête de repères, qui erre avec tristesse et ennui dans une ville parsemée de drames tout aussi différents les uns que les autres. On retrouve dans ce film de bons acteurs, le tout jeune Jeff Bridges, la sublime Cybil Shepperd et les confirmés Ellen Burstyn ou encore Ben Johnson. Un film sur une époque à laquelle je trouve un charme fou, surtout que c’est un film bercé par les musiques d’époque, des musiques savamment choisies et qui contribuent à l’ambiance unique de The Last Picture Show. La photographie du film est juste sublime, l’image est superbe avec son petit grain savoureux, l’esthétique est vraiment fabuleuse. Œuvre poignante, d’un érotisme contenu et qui prend le temps de s’intéresser aux personnages, leurs motivations, leurs émotions et les relations entre eux. Un grand film réellement où les drames se révèlent intenses mais ponctués de quelques moments de tendresse. Magistral!
"La dernière séance" commence bien : le ton est pertinent (une ironie pleine de tendresse et d'amertume et un sens du décalage assez réjouissant) et le geste est assuré (un travail assez saisissant sur l'espace, le rythme et le montage). Les comédiens, enfin, sont tous excellents et campent des personnages à la fois bien ancrés dans leur environnement et très attachants. Mais peu à peu, le récit trahit un systématisme qui finit par poser problème : tous les personnages sont frustrés, tous vivent des désillusions ou en portent les stigmates, que ce soit chez les jeunes (dont la quête sexuelle tourne irrémédiablement à l'échec - ici le sexe est triste) ou chez les adultes (qui vivent un permanent constat d'échec existentiel). Ce qui faisait d'abord la pertinence et l'originalité du film, à savoir cette vision désenchantée d'une Amérique enlisée dans la vacuité de la libération sexuelle et le ressentiment d'un Eden perdu (car sans doute fantasmé) tourne alors à la mécanique un peu artificielle. Bogdanovich se pose finalement d'avantage en moralisateur et en grand ordonnateur de son récit, et, alors qu'il se voudrait proche d'un certain cinéma en prise avec le réel (à la manière d'un Bob Rafelson), il ne laisse en fait guère de latitude à ses pauvres personnages. Si elle ne manque pas d'atouts (qualité de l'interprétation, sens de la mise en scène), cette "Dernière séance" est un peu trop manipulatrice pour être honnête.
Je ne sais pas si c'est volontaire mais on ressent le même sentiment que celui qu'eprouve les protagonistes dans ce film : l'ennnui...et ce dés les premières minutes. Ce film est un retour en arrière,en témoigne l'usage du noir et blanc qui n'est pas audacieux (contrairement à psychose par exemple) avec toutefois un seul atout, le fait d'être porté par des acteurs assez talentueux
Le film raconte la vie d'un village perdu dans les confins du désert texan. Il ne s'y passe pas grands choses, et Bogdanovich filme des petits riens de l'existence, à l'aide d'une panoplie de personnages à la fois atypiques et très communs. On a très souvent l'impression de regarder une vieille série américaine un peu kitch avec tout les clichés possibles, et la force du film est justement qu'il en est conscient et qu'il s'en amuse. La Dernière Séance est emprunt d'une nostalgie incroyable, qui en devient bouleversante au fur et à mesure que le film avance (le sublime noir et blanc photographié par Robert Surtees en est pour quelque chose). Bogdanovich parle presque avec amertume du Cinéma, de sa mort (et paradoxalement le film fait partie des pierres angulaires du Nouvel Hollywood) et donne l'impression que chaque scène est un cadeau envers le 7e art. Le film parle de l'envie de grandir, de s'affranchir, du désir, de l'amour, de l'amitié, de l'aspect éphémère de l'existence, du regret, de la culpabilité, du remord, des illusions perdues, de l'espoir ... On a l'impression que La Dernière Séance arbore ces thèmes de façon presque insouciante, naïve, sans grande ambition derrière. Mais c'est parce que l'intérêt est ailleurs : il réside principalement dans l'ambiance rétro qu'installe Bogdanovich, apportant ainsi au film un lyrisme sans égal. La Dernière Séance est une grande oeuvre nostalgique et magnifique.
Les amourettes et premières fois d'une bande de jeunes dans un bled paumé aux Etats-Unis des années 50. Je comprends qu'ils cherchent à fuir la ville, c'est d'un ennui… Peu de distraction et peu d'émotion sur le visage des acteurs. Le film est plein de banalité. Football, soirées, discussions amoureuses... On a même droit à une réplique sur le papier peint ! Fade malgré quelques stars jeunes à l'époque.
Je vais plomber l'ambiance...des critiques quasi unanimement favorables !!! Tourner en noir et blanc pour accentuer l'ennui de quelques ouvriers Texan qui s'emmerde toute la sainte journée, voilà l'ambition du réalisateur...ça a tellement bien marché, que moi aussi je me suis ennuyé à mourir devant ce film lent, sans rythme, sans histoire, long, très long et sans enjeux...heureusement qu'il n'y a pas eu d'autres séances ! Un soit disant classique (ouh la la, le sacrilège si on le malheur de ne pas adhérer en criant au génie !!!) largement surestimé pour ma part, et ayant très mal vieillit ! Sorry... ...Soit dit en passant, heureusement que Peter Bogdanovich n'a finalement pas réalisé, comme ce devait être le cas, le cultissime "Il était une fois la révolution"...je me serais probablement emmerdé !
Chronique désenchantée d’une bourgade perdue au fin fond du Texas, le deuxième film de Peter Bogdanovich est aussi réussi que le premier (La Cible) était raté. On entend tout d’abord le vent qui hurle, on ressent l’ennui qui pèse et l’hypocrisie qui règne. On a ensuite une satire féroce de la société américaine des années cinquante avec son cortège de clichés (la salle de billard, l’équipe de football, la guerre de Corée, l’idiot du village…) Mais il s’agit enfin et surtout d’une superbe réflexion sur la fin de l’adolescence, une de plus certes, mais peut-être la meilleure que le cinéma nous ait jamais donnée. Le scénario, très habilement construit, pose de façon pertinente des problèmes éternels et les acteurs, servis par une mise en scène discrète mais efficace, sont magnifiques : Jeff Bridges débutant, Timothy Bottoms que l’on n’a pas revu à ma connaissance à ce niveau par la suite, Ellen Burstyn, superbe en quadragénaire désabusée et Ben Johnson, le vieux complice de John Ford (Wagon Master, She Wore a Yellow Ribbon), en « Sam le Lion », ressortent d’un lot très homogène. La nostalgie est au rendez-vous à travers une foule de clins d’œil et de références, dont l’ultime, l’hommage à Howard Hawks (Red River) au cours de la « dernière séance »… si proche de celle qu’a chantée Eddy Mitchell quelques années après la sortie du film. À signaler à ce propos que l’original d’un de ses morceaux récents (Jambalaya) figure dans la bande son. En conclusion, la recette est vieille mais on se laisse prendre, de façon presque magique… Et pour ne rien gâcher, la fin est superbe, qui clôt le film en ouvrant sur un avenir forcément incertain, déchirant d’humanité… Un chef-d’œuvre !
Film qui raconte les drames et amours ainsi que les petits faits divers d'une petite ville du Texas durant les fifties. Les personnages sont extrêmement attachants (même la garce joué par Cybill Sheperd) ont découvrent leurs tristesses et l'ennui dans leurs vies. Très touchant, en plus de tous cela l'image est splendide, mise en scène subtil et intense et photographie parfaite.
La Dernière Séance représente plus ou moins la fin d'une période dans le septième art et s'apparente un peu à un hommage au cinéma des années 40 et 50. Noir et blanc, effets minimalistes : on ne dirait pas un film des années 70. C'est également le portrait brut, réaliste, à la fois sombre et nostalgique d'une Amérique rurale, attachée à ses valeurs, ou encore du village où tout le monde se connaît et où les couples s'interchangent.
Attention,on est en présence d'un chef d'oeuvre du cinéma américain.Grâce à ce film Bogdanovich accède au rang de réalisateur culte et rejoint les Hawks,Welles et autres pour qui il avait tant d'admiration.Film avant-gardiste (bains de minuit,amourettes entre ados et femmes mûres),il a surtout pour ambition de montrer l'ennui et la solitude dans une pauvre ville du Texas,une ville dont chaque personnage essaye à sa manière de s'enfuir loin de tout.Le film évoque également la difficulté d'être adolescent à l'âge des premiers émois et d'être confronté aux premières responsabilités.Casting très réussi (Cybill Shepherd étincelante pour ses débuts devant la caméra),The Last Picture Show est un teenage movie avant l'heure,et ses thèmes seront repris 30 ans plus tard par Sofia Coppola dans Virgin Suicides,preuve de l'impact considérable de ce film.Seul aspect négatif: ce film fut le sommet mais précipita aussi la chute de Bogdanovich qui ne parviendra pas à réitérer un film de ce niveau.