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Un très bon film en noir et blanc de 1971 avec Jeff Bridges . Peter Bogodanovich realise un long métrage audacieux.
Nommé huit fois aux Oscars en 1972, La dernière séance de Peter Bogdanovich y remporta ceux des meilleurs actrice et acteur dans un second rôle. Deux Oscars décernés respectivement à Cloris Leachman et à Ben Johnson qui remporta aussi le même prix aux Golden Globes de 1972. Ces nominations et ces récompenses parmi tant d’autres venaient saluer un titre emblématique du Nouvel Hollywood. Aux États-Unis, elles firent de Bogdanovich un scénariste-réalisateur reconnu dès ce troisième film de fiction. En terres américaines, il devint le chef de file des réalisateurs qui tournaient des films à l’européenne. En France, alors que La dernière séance s’inscrivait dans la veine de la Nouvelle Vague dont son auteur s’inspirait pleinement, l’accueil fut moins chaleureux. Étrangement, Bogdanovich n’a jamais bénéficié sous nos latitudes d’une presse favorable. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
The Last Picture Show, c’est pour moi un film assez étrange. Le synopsis me disait bien. Mais non, ça n’a pas pris. Enfin, ça n’a pas tenu jusqu’à la fin, malheureusement. Je reproche à ce film le fait d’être inégal. Au sens où il y a des scènes magnifiques (mais genre vraiment magnifiques) avec notamment Cybill Sheperd dans le rôle de la fille dont tout le monde tombe amoureux, une ambiance Texas des années des fifties qui est délicieuse grâce une géniale bande-son qui donne envie de vivre à cette époque, ou tout simplement cette ambiance décomplexée qui règne tout le long du film. Il y a des passages où j’étais littéralement absorbé. Et entre tout ça, des longueurs. Je ressortais constamment du film, malheureusement. Attendant la prochaine scène où je serai subjugué. Petite déception donc, quoi qu’après tout j’attendais pas grand-chose de ce film quand j’y repense. Il n’en demeure ainsi pas un mauvais film, et il est également plaisant de retrouver Burstyn et surtout Bridges à une autre époque. Dommage que ce soit si long et presque trop plat.
Observation réaliste et pessimiste de la pauvreté et de la crudité de la vie sentimentale, sexuelle, et sociale de la jeunesse et des moins jeunes à Ploucville, Texas où il n'y a rien à faire. Démoralisant, d'autant plus qu'il y a surement beaucoup d'endroits où rien n'a changé...Un classique du cinéma US, avec une belle bande son country et des jeunes acteurs prometteurs.
Un des films les plus remarquables sur le thème récurrent du passage à l'âge adulte. "La dernière séance" suit le parcours d'une bande de jeunes gens d'une bourgade perdue au fin fond du Texas, dans les années 50. Un film en noir et blanc au cachet exceptionnel, des acteurs débutants promis à un bel avenir (Jeff Bridges, Cybill Shepherd, plus anecdotiquement Randy Quaid) et d'autres qu'il aurait été bon de revoir plus souvent au premier plan comme le remarquable Timothy Bottoms, chaperonnés par un abonné légendaire des seconds rôles de western : le fidèle compagnon de John Wayne, Ben Johnson. Une fois de plus, c'est l'atmosphère du film qui en fait tout le charme, Bogdanovich a su créer un univers fort et fascinant, chose qu'il peinera à reproduire dans la suite tournée une vingtaine d'années plus tard (Texasville).
Voilà un film très pessimiste! Il dresse le portrait de la jeunesse américaine, un peu à la même manière que "La fureur de vivre". Cette jeunesse s'ennuie et ne sait au final pas quoi faire de sa vie, de son avenir. L'histoire, très bien écrite se passe dans une ville perdue au fin fond du Texas. Tous les acteurs sont excellents, Bottoms, Bridges (déjà un bon acteur!), Sheperd... Le trio incarne à merveille cette jeunesse perdue, et le noir et blanc renforce parfaitement le propos sans tomber le pathos! Le dernier plan résume parfaitement le film, une ville vide, peu attachante et inintéressante!
Arthur Debussy
Quand ses contemporains du Nouvel Hollywood avaient les yeux tournés vers l'avenir, Peter Bogdanovich choisissait de rendre hommage au cinéma de ses maîtres John Ford ou Howard Hawks avec une grande nostalgie. En résulte «La Dernière Séance», un film d'un classicisme certain mais d'une maîtrise impressionnante, surtout lorsqu'on sait qu'il s'agit du second long métrage du cinéaste. L'esthétique est sublime, magnifiée par une superbe photographie en noir et blanc et des cadrages parfaits. Mais ce qui fait la force de «La Dernière Séance» c'est avant tout ses acteurs, tous incroyablement doués. Étonnant qu'on ait si peu entendu parler de Timothy Bottoms par la suite tant il crève ici l'écran! Son rôle est terriblement émouvant, et même s'il est sans doute moins fouillé que celui qui l'avait fait connaître avec «Johnny Got His Gun», difficile de l'oublier de sitôt! Le naturel et la sincérité de son jeu lui permettent de donner aisément chair à son personnage d'une ambiguité troublante, et font de lui le protagoniste central du long métrage. Vient ensuite toute une pléiade d'excellent interprètes : des plus jeunes tels que Jeff Bridges ou la jolie Cybill Shepherd (autrement plus marquante que dans «Taxi Driver») aux chevronnés Ben Johnson, Ellen Burstyn ou Cloris Leachman... Tous sont parfaits dans leurs rôles respectifs et donnent davantage de relief à une histoire certes passionnante, mais dont les enjeux sont parfois laissés de côté. J'entends par là que les relations entre les personnages sont génialement ambivalentes, mais que Peter Bogdanovitch, s'il les avait approfondi davantage, aurait donné ce qu'il manquait d'envergure à son récit pour en faire un chef-d'oeuvre absolu. Toutefois le résultat est tout sauf anecdotique : «La Dernière Séance» est bien l'un des plus grands films, à défaut d'être « le plus grand film fait par un jeune réalisateur depuis Citizen Kane » comme des critiques (Newsweek) ont pu le dire à sa sortie. Une réussite totale, à voir absolument! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
j'ai adoré ce film, d'une poésie et d'une justesse incroyable , triste et joyeux à la fois, comme la jeunesse !
Un petit bijou du cinéma de la nouvelle vague!
Le nouvel hollywood et Peter Bogdanovich dans toute sa splendeur, du grand cinéma d'auteur!
Le nouvel hollywood et Peter Bogdanovich dans toute sa splendeur, du grand cinéma d'auteur!
Alors que les films sur les teenagers américains durant les années 50 nous montrent en général une vision douce et insouciante de la vie, "The Last Picture Show" nous présente également les mêmes obsessions (sexe, rock, filles) et les mêmes thèmes (ennui, conflit des générations, aspiration à une vie meilleure) mais sous une forme esthétique et narrative complétement désillusionnée et fataliste. Si les ados tentent de vivre une autre vie que celle de leurs ainés plongés dans le regret et la nostalgie, le film nous démontre que cette volonté d'émancipation fait déjà partie d'un parcours balisé d'avance, ce qui donne une image absolument désastreuse et nihiliste de l'American Way of Life. "La Dernière Séance" n'est pas un film sympa, mais une lente et cruelle désillusion de toute une jeunesse prisonnière d'un système social étouffant et annihilant. Le Noir&Blanc du film accentue cette impression douce-amère d'un lieu où le temps s'est arrêté, où les habitants sont prisonniers d'un espace-temps figé.
J'ai beaucoup aimé ce film. J'avais d'abord mis ça sur le compte de la nostalgie : j'y ai retrouvé plus d'un aspect de ma propre jeunesse dans les années 50/60. Mais les critiques (dont j'ai pris connaissance après coup) confirment ce que je pressentais : il s'agit d'un authentique chef d'oeuvre du cinéma réaliste de la nouvelle vague américaine.
Pour moi un des plus beaux drames américains où le glauque fait parti du paysage, celui d'un bled paumé où, qu'on soit épouse dépressive, jeune femme avec le diable au corps, retardé, simple vivant ... seule transperce la solitude qui ne trouve d'issue que dans l'abandon du corps (absence de tout érotisme, départ à la guerre, pédophilie... et j'en passe tant tous ces corps désincarnés se confondent, se mélangent, se "dénaturent"). Un film cruel qui avance progressivement sans réel clash, et c'est là la force de son tragique,vers la perte de tous les rêves propres à l'humain (amour, avenir, cinéma).
Très bon film de Bodganovich qui dépeint le portrait d'une adolescence en pleine désillusion dans une petite ville du Texas, et dont le seul moyen d'échapper à l'ennui et la solitude est la fuite.
Le cinéaste parvient, grâce à une mise en scène magistrale et une photographie en noire et blanc de grande qualité, à retranscrire ce mal de vivre, ce vide que ressentent les personnages tout au long de La dernière séance. C'est d'ailleurs avec nostalgie qu'il parlent de leur passé, comme souvenir d'une époque heureuse qu'ils aimeraient bien retrouver.
On peut dire de surcroît que Bodganovich a tout compris des relations humaines puisqu'il les abordent avec justesse, dans un milieu où se côtoient des adolescents déçus par la vie et ne recherchant que l'exaltation dans un monde désanchanté. Un periode difficile de la vie où ce qu'on idéalisait étant enfant se révèle être bien moins idyllique. Et une adolescence qui ne rêve plus et qui ne croit plus au rêve, telle en témoigne la fermeture du cinéma à la fin du film. Certains essayeront tout de même de fuir, afin de trouver ailleurs un sens à leur vie.
La dernière séance est donc une oeuvre psychologique profondément réaliste et dépressive, interprêtée par des acteurs de grands talents qui incarnent à merveille cette adolescence désabusée
Le cinéaste parvient, grâce à une mise en scène magistrale et une photographie en noire et blanc de grande qualité, à retranscrire ce mal de vivre, ce vide que ressentent les personnages tout au long de La dernière séance. C'est d'ailleurs avec nostalgie qu'il parlent de leur passé, comme souvenir d'une époque heureuse qu'ils aimeraient bien retrouver.
On peut dire de surcroît que Bodganovich a tout compris des relations humaines puisqu'il les abordent avec justesse, dans un milieu où se côtoient des adolescents déçus par la vie et ne recherchant que l'exaltation dans un monde désanchanté. Un periode difficile de la vie où ce qu'on idéalisait étant enfant se révèle être bien moins idyllique. Et une adolescence qui ne rêve plus et qui ne croit plus au rêve, telle en témoigne la fermeture du cinéma à la fin du film. Certains essayeront tout de même de fuir, afin de trouver ailleurs un sens à leur vie.
La dernière séance est donc une oeuvre psychologique profondément réaliste et dépressive, interprêtée par des acteurs de grands talents qui incarnent à merveille cette adolescence désabusée
ce film est tout simplement inoubliable, je l'ai vu plusieurs fois et je le regarderai encore, c'est un des rares films qui a réussi à me faire pleurer, cette désespérance des jeunes dans les petits "bleds" de tous les pays, pas seulement en Amérique, c'est tellement triste .. et celle des adultes frustrés par leur vie, ce n'est pas gai non plus ! et puis, l'ambiance, tellement bien réalisée qu'on a l'impression d'être avec eux, la musique mélancolique, les acteurs géniaux, attention chef d'oeuvre absolu !
Cybil Sheperd est très jolie mais les vicissitudes des adolescents texans ne sont pas passionnantes. Décevant.
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