Entre deux S.O.S. Fantômes, Ivan Reitman nous a offert à la fin des années 80 un film jubilatoire qui mettait pour la première fois en scène Arnold Schwarzenegger dans une comédie. Le bodybuilder autrichien n'avait alors jusqu'ici que rempilé dans des films d'action explosifs et n'avait jamais vraiment montré ses talents de comique. Chose réparée (ou presque) avec Jumeaux où il donne la réplique à l'inénarrable Danny DeVito... Tous deux interprètent des frères jumeaux génétiquement créés qui se retrouvent 35 ans plus tard en constatant leurs différences : Schwarzy est une montagne de muscles au Q.I. de génie tandis que Danny est une petite crapule d'1m50 le nez constamment enfoui dans la merde... Le concept est poussif, certes, mais néanmoins original et finalement très drôle, cette histoire ayant été visiblement inventée pour nos deux énergumènes. Nous suivons donc ces retrouvailles mi-drôles mi-émouvantes entre ce géant blond qui ne connait rien du monde moderne et ce magouilleur de première qui mène tout le monde en bateau, y compris son propre frère naïf comme tout. Agrémenté d'une intrigue secondaire où un tueur se met à la recherche des deux frangins, Jumeaux vaut surtout pour les situations dans lesquelles se fourre malgré lui Julius (Schwarzenegger) et l'excentricité non-stop de DeVito, alors en vogue à l'époque. Notons également la présence sexy de Chloe Webb et surtout Kelly Preston en compagnes de fortune de nos héros qui vont tout faire pour retrouver leurs parents comprenant une seule et unique mère et six pères différents. Un film touchant dans le fond et férocement drôle dans la forme qui prouvait alors que le Terminator pouvait sourire.