Film culte des années 80, "Gremlins" représente à lui seul le modèle type des longs-métrages Amblin, produits par tonton Spielberg, visant à divertir toute la famille. Le succès croissant des productions de la firme ("ET", "Retour vers le Futur", et j'en passe) marqua le cinéma familial des années 80 à 90 avant que la mode ne se tasse. Pour revenir à "Gremlins", il s'agit ni plus ni moins d'une des plus grandes réussites commerciales de Joe Dante, réalisateur trop souvent mésestimé, encore aujourd'hui. Si, pour mon humble avis, "Gremlins" n'est pas son meilleur film, il n'en demeure par moins un excellent divertissement, symbole de la pop culture, dont le célèbre Mogwaï Gizmo et ses maléfiques compères, les Gremlins, sont à présent intégrés dans l'imaginaire populaire. Cependant, "Gremlins" n'est pas exempté de défauts. Si la première heure s'avère réussie dans le domaine du mystère, de l'humour et du fantastique, en utilisant les codes chers aux divertissements familiaux made in Amblin, les derniers quarts d'heure marquent un certain essoufflement, comme si Columbus (le scénariste du film) n'avait plus trop d'idées pour conclure son histoire. Dommage car l'ambiance générale dans lequel le film démarra était fort sympathique. Joe Dante propose ici un film mélangeant humour (noir), fantastique et épouvante qui ne manque pas de satisfaire les âmes désirant passer un agréable moment. La réalisation est correcte même si l'on peut déplorer le jeu des acteurs, et principalement celui de Zach Galligan et de Phoebe Cates, à des années-lumières d'être parfait. Heureusement que Guizmo et ses sbires sont là pour assurer le spectacle, avec une multitude de mésaventures plus ou moins inspirées. "Gremlins" est un long-métrage divertissant qui, même si il manque de punch et de grandes idées, n'en est pas moins drôle. Un film qui se suit avec plaisir, malgré, je le répète, la dernière partie qui part vraiment trop en cacahuètes.