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    L'Eclipse
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juillet 2015
    Le Prix du Jury de Cannes 1962 qui a divisé les critiques de l’époque.
    Vittoria, dont on découvrira plus tard les origines modestes, se sépare de Ricardo, jeune attaché d’ambassade. Elle rencontre ensuite un courtier avec qui elle engage une histoire d’amour.
    Sophistiqué, Antonioni a un sens du cadre et de la mise en scène très fines. Il utilise aussi une grande variété de plans et renouvelle sans cesse la communication non verbale simplement par son talent cinématographique. La scène initiale de la rupture est mon sens d’une très grande réussite dans le malaise bien palpable et tellement réaliste des dernières heures de la vie d’un couple. L’utilisation aussi des mouvements des comédiens et de l’architecture des intérieurs est un prétexte pour faire disparaitre et réapparaitre les personnages dans le cadre. Dans la première partie, par exemple, Monica Vitti, celle qui rompt, s’éclipse sans cesse du cadre pour y revenir. Une belle mise en image du titre du film. Mais la limite cruelle du film est que l’on ne ressent pas grand-chose durant 2 heures. On passe son temps à se poser des questions et à intellectualiser la mise en scène de l’auteur pour comprendre ce qu’il compte dire à travers sa caméra. Pourquoi tel plan ? Pourquoi tel mouvement ? …
    Aucune émotion ressenti avec ce film… juste une leçon d’analyse filmique durant laquelle je ne suis même pas sûr d’avoir trouvé toujours la justification des choix esthétiques.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2008
    Un homme à l'air boudeur, avachi sur son fauteuil, vaguement bercé par le ronronnement d'un ventilateur : Riccardo. Sa femme, sur la réserve, se tenant droite comme un piquet à l'autre bout du salon, presque hors la vie : Vittoria. Enfin, un jeune boursier gagné par la fièvre de la société italienne, de l'argent plein la tête : Piero. De ces trois personnages, Michelangelo Antonioni étudiera les comportements et les rapports : amours contrariés, matérialisme ou encore incapacité à trouver les mots justes...L'éclipse est un chef d'oeuvre incontestable dans le paysage cinématographique des années 60. Tout d'abord parce qu'il est plastiquement parfait : maîtrise de la profondeur de champ ou encore lumière contrastée ( voire agressive ) illustrant pertinemment l'idée d'une crise, d'une fissure inexprimable. Ensuite, les silences y sont plus éloquent que les dialogues ( ces derniers véhiculent la plupart du temps des banalités : " Je ne sais pas ", répète timidement Vittoria ): on ne peut qu'admirer le courage d'un tel choix de mise en scène de la part d'Antonioni, qui privilégie la suggestion et le mystère au détriment d'une intrigue plus classique. Enfin, l'interprétation d'Alain Delon et celle de Monica Vitti sont assez extraordinaires. La relation de leur personnage me fait penser à ce refrain populaire : " Le soleil a rendez-vous avec la lune ". Ainsi, Piero serait le soleil ( plein d'énergie, de fougue et de jeunesse ) et Vittoria la lune ( opaque et mystérieuse, d'une insondable beauté ). Quand les dernières minutes du film arrivent, le spectateur assiste à un moment de poésie pure, confirmant l'hypothèse évoquée ci-dessus. L'éclipse est un film magnifique, une sorte de mirage qui apparaît...et disparaît. Unique.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2017
    A la fois oeuvre charnière et de transition, achevant la trilogie constituée de «L'Avventura» et de «La Notte» tout en préparant «Le Désert Rouge», «L'Eclipse» est sans nul doute l'une des plus grandes réussites d'Antonioni. Véritablement au sommet de son art, il allie une maîtrise formelle incomparable et une audace narrative sans précédent. En effet, «L'Eclipse» annonce «Le Désert Rouge» dans ce refus de la dramatisation, dans l'abstraction de la narration : pas de trame linéaire mais une sorte d'apperçu du monde tel qu'il était dans les années 60, s'évanouissant ensuite dans un écho angoissé (fameuses 8 minutes finales!). Avec «L'Eclipse» Antonioni atteint une pureté cinématographique sans égale : avec les images, les sons, mais aussi leurs contraires le vide et le silence, il parvient à rendre compte des sentiments et des pensées qui le traversent. Il n'y a qu'à se laisser porter par ses cadrages inouïs, sa virtuosité du montage... Et par ses magnifiques interprètes : Monica Vitti et Alain Delon sans doute dans leurs meilleurs rôles, en même temps terriblement vivants et tristement égarés dans ce monde qu'ils ne reconnaissent plus (mouvementée séquence de la Bourse!) et qui continue sans eux (la séquence finale, vide de toute présence humaine). On pourrait disserter sur ce long métrage pendant des heures tant il s'avère riche et complexe, tout en paraissant simple et vide. Car le plus fort, c'est que toute la réflexion d'Antonioni réside dans les nons-dits! Un chef-d'oeuvre absolu. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 juin 2019
    La première séquence mettant en scène les derniers instants d’un couple sur le point de se séparer nous conquis sur le champ. Nous sommes le matin, tout s’est dit durant la nuit, lourds silences, le son et le va-et-vient du ventilateur prend toute la place. Pour Vittoria, il ne reste plus qu’à poser le geste fatal : partir. Belle femme aux traits uniques que lui prête Monica Vitti. Mystérieuse, incomprise, désemparée, rêveuse. La caméra tente de la percer, mais sa beauté créée comme une sorte d’écran qui nous empêche de voir. On a l’impression parfois que la comédienne pose, mais comment pourrait-il en être autrement quand la caméra vous scrute et que le réalisateur est en pâmoison devant vous. Cela n’enlève rien à la force du film. Antonioni bâtit ses personnages sur des contradictions, des passions qui les rendent fragiles, souvent déchirés quand ce n’est pas sur le bord du gouffre. Aux côtés de la muse, Alain Delon est à la fois d’une intensité et d’une vérité étonnante. À l’image, le film est extrêmement soigné. Les cadrages sont minutieusement construits et l’action qui s’y passe également. Les longues séquences se déroulant sur les planchers de la Bourse sont époustouflantes. De voir tout ce beau monde s’agiter dans l’hystérie à l’idée de s’enrichir ou de s’appauvrir est terriblement dérangeant. Ce l’est encore plus pour Vittoria qui souffre du manque d’attention de sa mère noyée dans ses préoccupations financières. Comment pourrait-elle s’abandonner dans les bras d’un courtier. Une seule avenue possible : s’éclipser.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2018
    Un couple qui s'observe, qui ne communique pas (ou mal) et c'est la rupture. "L'Eclipse" commence ainsi, en nous montrant un homme maladroit et une femme évasive qui semblent perdus dans un monde où les objets paraissent plus vivants qu'eux, comme ce ventilateur qui souffle sur la chevelure de la superbe Monica Vitti. Le film raconte l'histoire d'une illusion, celle d'être heureux, un bonheur le plus souvent exprimable à travers un amour durable. Mais peut-on atteindre ce but quand tant d'oppositions sont réunies ? Antonioni tente de répondre à cette question en mettant en scène la relation complexe entre Vittoria (Monica Vitti) et Piero (Alain Delon). Quand l'un est plus direct, plus matériel, plus concret, l'autre est plus indéterminée, plus mélancolique, plus pessimiste. Dès leur première rencontre, on sent bien que ça ne collera pas entre ces deux-là car, même si le glamour et le charme envahissent l'écran, ils semblent trop différents pour se comprendre. Chez Antonioni, et de façon logique, l'illusion entraîne la désillusion. Si le cinéaste italien filme avec un désir et une sensualité rares les visages et les corps de ses acteurs, il filme aussi les silhouettes, les rues vides qui n’appellent pas forcément de visiteurs, un lampadaire qui s'allume faiblement, symboles d'une fragilité affirmée, d'une chance qui est passée et qui n'a pas su (ou voulue) être saisie. Il y aurait encore tant à dire de ce chef-d'oeuvre du septième art, comme ces scènes fascinantes à la Bourse qui durent un quart d'heure, mais qui pourraient très bien durer deux heures. "L'Eclipse" est un grand film de mise en scène, constamment surprenant et génialement construit: un des plus beaux films au monde.
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 juillet 2014
    Certains de plus fervents détracteurs d'Antonioni tiennent ce film comme réussissant à être le plus chiant de son auteur, moi j'aurais tendance à décerner la médaille d'or au "Désert rouge"... Mais c'est quand même du lourd...
    Alors certes Alain Delon est beau et photogénique, certes Monica Vitti est belle et photogénique, certes techniquement le film est irréprochable, et certes les séquences de frénésie boursière sont parfaitement dirigées ; mais tout cela se noie dans le vide le plus abyssal.
    Qu'est que le film raconte ??? Rien... Qu'est qu'on a au niveau de la profondeur des personnages ??? Rien... A ce qu'il paraît Antonioni voulait montrer l'incommutabilité entre les êtres. Si c'est le cas, contrairement à Orson Welles qui a juste besoin d'un plan pour le faire ou Ernst Lubitsch d'un simple geste, le réalisateur lui a besoin de deux heures de vide.
    Certains pensent certainement que si le film est vide c'est pour mieux justement symboliser la vacuité de l'existence, etc, etc... Pour moi c'est juste du vide, avec un bel emballage certes, mais du vide quand même.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2007
    Injustement sous-estimé, "L'élipse" est pourtant l'un des plus grands chefs d'oeuvre d'Antonioni. Alors que dans "Le désert rouge" le réalisateur italien utilisera la couleur plutôt que les mots pour dresser le portrait psychologique des personnages, il fait preuve ici, pour son dernier film en noir et blanc, d'une intelligence inouïe de la mise scène afin d'illustrer ses thèmes de prédilection: solitude, incommunicabilité et déshumanisation dans la société moderne. La manière dont les plans sont construits a ainsi pour effet de "chosifier" les personnages, la plupart du temps réduits au silence, vidés de toute étincelle de vie. Cette réification des personnages s'accompagne parallèlement d'une insistance de la caméra sur les objets. La façon dont les objets sont cadrés les dissocie de leur fonction et ils semblent alors dotés d'une existence propre, débarrassés de leur appartenance aux hommes, désormais eux-mêmes objets. On assiste ainsi un double mouvement: déshumanisation et chosification des humains en parallèle à une humanisation des objets qui va progressivement devenir dominante. Dès la sublime première scène du film, personnages et objets sont mélangés dans le cadre avec une importance égale. Le ventilateur et son souffle continu constitue même certainement le personnage principal de la séquence. Toute la mise en scène du film illustrera ainsi génialement cette phrase de Vittoria: "Parfois un morceau de tissu, une aiguille, du fil, un livre ou un homme, c'est la même chose". La conclusion en sera cette extraordinaire scène finale, une des plus grandes séquences jamais tournées par Antonioni, et qui donne son titre au film. Scène d'apocalypse, il s'agit d'une éclipse totale d'humains. Ceux-ci restent figés, muets, filmés en plan fixe avant de totalement disparaître et déserter le monde tandis que les objets prennent vie, s'animent et imposent leur règne. "L'éclipse" reste l'un de ces chefs d'oeuvre rares et inestimables du 7ème art.
    kermalec
    kermalec

    8 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2015
    Le thème central pour moi n'est pas l'amour, mais la déperdition des êtres dans une société qu'ils ont créé mais ne maîtrisent plus. Vittoria "ne sait pas", elle est constamment perdue ne sachant plus ni ce qu'elle veut ni même ce qu'elle ressent. Elle semble penser que dans un monde plus primitif (ici au Kenya), la vie est plus simple, la vie étant un but en soi. Elle déteste le monde dans lequel elle vit et peine à y trouver un sens et même à aimer ses congénères.
    Riccardo et Piero, ses deux prétendants s'opposent : le premier semble nonchalant, passif, un artiste qui observe plus qu'il n'agit ; le second est obsédé par l'argent et a une vue extrêmement matérialiste de la vie. Nous observons ces différentes philosophies de vie se rencontrer, se heurter, fusionner, dans le contexte des années 1960. L'annonce du mal-être moderne.
    La qualité de la réalisation, de la photographie et du casting rend ce film éminemment romantique. Et délicieux.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 avril 2015
    « Je voudrais ne pas t’aimer, ou t’aimer beaucoup mieux ». Monica Vitti promène sa beauté et son spleen tout au long de ce film dont l’abstraction pèse sur la compréhension attendue d’un récit où des souvenirs d’Afrique se mêlent à l’activité boursière qu’Antonioni filme avec une réelle délectation. Il n’y a que dans cet antre financière que j’ai trouvé le vrai regard d’un cinéaste peu enclin à faire du cinéma abordable. Il y est surtout question d’absence de communication, là où Antonioni est passé maître. Alain Delon lui donne la réplique avec un peu plus d’humanité, mais la fragilité du scénario ne lui permet pas d’aller plus loin. Alors « L’éclipse » d’accord, mais pour qui ?
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 mai 2010
    Film magnifique, notamment dans la façon dont Antonioni filme les silences (les 15 premières minutes sont sublimes) et les espaces extérieurs urbains, quasiment vides qui contrastent complètement avec les scènes qui se passent à la bourse : ce qui s'y passe nous paraît fou, presque absurde. Et Delon est excellent aussi.
    overlook2
    overlook2

    23 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2016
    Œuvre charnière, « L’Eclipse » marque la bascule du cinéma d’Antonioni dans une certaine forme d’abstraction. Cette transition se fait de manière progressive au cours du film, ce qui créé un léger déséquilibre, l’impression d’une forme qui se cherche encore. Mais aussi l’invitation à une magnifique exploration cinématographique. Le traitement narratif est, en effet, peu à peu abandonné au profit d’un geste cinématographique qui se concentre sur le motif plutôt que sur le récit. S’il n’atteint pas encore la puissance de « Blow up » ou de « Profession reporter », Antonioni s’approche ici d’un cinéma total, détaché des contingences narratives, qui reste aujourd’hui d’une modernité absolue. La longue séquence d’ouverture, exemplaire de cette transition, semble poursuivre le récit de « La Notte » (un couple en crise qui bute sur ses empêchements), mais prend vite la forme d’une expérience purement visuelle décomposant ce motif de la rupture amoureuse (opposition violente du noir et du blanc, décadrages qui racontent la distance qui s’instaure dans le couple, perte du point de vue de l’un au profit de l’autre). Le film s’ouvre ainsi très vite à une voie nouvelle, en accompagnant l’héroïne dans son errance et sa confrontation au monde moderne, dont le sens lui échappe et dont elle subit la violence. Cette voie sera celle des prochains films du cinéaste. Loin de répéter une réflexion sur l’incommutabilité, « L’Eclipse » s’ouvre au contraire sur un geste radical de créer une cosmogonie cinématographique autour des motifs de la béance métaphysique d’un monde vidé de toute spiritualité où l’homme est réifié par le consumérisme. De façon encore très explicite, Antonioni montre ici une Italie en plein essor économique, que le capitalisme sauvage bouleverse profondément. Les scènes à la bourse sont ainsi orchestrées comme des irruptions de violence venant bousculer l’ordonnance du récit : mise en scène nerveuse, voir chaotique, qui impose au film un nouveau tempo, parfaitement incarné dans le rythme bondissant du personnage d’Alain Delon. Antonioni dévoile ici tout le projet du film : montrer le passage d’un temps « moral » à un autre. D’un monde à l’ordonnance précise et aux valeurs immuables à un monde nouveau, celui du consumérisme, où l’immédiateté (des informations, des désirs, des pulsions) déconstruit le réel. Ces deux mondes s’incarnent à travers les deux personnages : un Delon parfait en jouisseur frénétique et finalement désincarné (qu’à-t-il à offrir d’autre que l’illusion du moment, aussi abstrait que les millions qu’il fait gagner puis perdre à ses clients ?) et une Monica Vitti rescapée du monde d’avant, celui de valeurs immuables (l’amour), irréductible à cet impératif consumérisme, qui n’a d’autre issue que de se mettre en vacance d’elle-même pour tenir encore un moment en équilibre devant le néant que promet ce monde capitaliste où tout s’égalise dans la consommation frénétique. Et Antonioni de pousser cette logique jusqu’au constat de réification final, avec ces dix dernières minutes vertigineuses où le monde semble brusquement déserté (même les protagonistes ont disparus, abandonnés dans leur quête d’unité impossible) et où les hommes sont réduits à des ombres inquiètes et fugaces. Cette séquence inoubliable marque à la fois le passage définitif vers l’abstraction d’Antonioni, mais aussi la bascule de son cinéma vers le politique. Un politique dont la force première est de se faire poétique. Bref, même si ce film de transition accuse quelques faiblesses (étirement inutile des séquences à la bourse, hésitation formelle de la deuxième partie, où le cinéaste semble tirer vers l’abstraction un récit encore marqué par la psychologie), il nous emmène dans une recherche passionnante qui va aboutir aux chefs d’œuvre à venir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 15 août 2010
    Quand je vois un film d'Antonioni j'ai toujours l'impression d'avoir à lui adresser la même critique : il dirige et choisit ses acteurs avec maestria, arrive a placer des plans et des scènes magnifiques mais le reste semble toujours un peu creux...Qu'est-ce qu'on retient du film 1 an après, rarement grand chose. Antonioni, c'est rarement un bon investissement long terme, c'est plutôt un plaisir de l'instant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 mars 2012
    Les acteurs jouent très bien, les décors sont très beaux, la photographie aussi, mais le scénario est d'un ennuis! Dommage...
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    «L'éclipse» est le troisième volet, et le point d'aboutissement, d'une trilogie comprenant aussi «L'Avventura» et «La Notte». Antonioni y mène jusqu'à ses conséquences ultimes l'esthétique du vide mise en oeuvre dans «L'Avventura». Il y met en scène un monde déshumanisé où les choses se substituent peu à peu aux personnes et où les relations humaines, en particulier l'amour, deviennent de plus en plus difficiles, voire impossibles. La scène finale, terrifiante, est à cet égard un véritable morceau d'anthologie. Pendant 8 minutes, dans un silence oppressant, quasi-absolu, elle dépeint un monde d'objets, glacé, momifié, d'où la vie semble totalement exclue. Et le film qui s'était ouvert sur la curieuse mise en valeur, tant visuelle qu'auditive, d'un ventilateur se conclut par un gros plan sur un lampadaire. Comme pour suggérer que les humains ne sont plus que des pions dans un monde livré aux seules forces matérielles. Antonioni pousse ici à son comble son art prodigieux de la suggestion. Il n'a pas son pareil pour évoquer l'ennui, la langueur, l'oppression, le vide de l'âme, l'absence... Film déroutant et étonnement abstrait, «L'éclipse» est bien sûr aussi une splendeur sur le plan visuel, d'une beauté non plus lyrique, comme dans les volets précédents de la trilogie, mais strictement constructiviste. Comme «L'Avventura», c'est pour moi un chef-d'oeuvre absolu. Inoubliable!
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 juillet 2008
    Silence, vacarme, silence, vacarme... la réalisation n'aide vraiment pas M.Vitti, pourtant particulièrement convaincante. En résulte une oeuvre sourde, peu claire, faible.
    Les meilleurs films de tous les temps
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