Wisit Sasanatieng utilisa une technique de promotion en adéquation avec le style résolument rétro de son film. Pendant la postproduction la femme du réalisateur fit publier dans un magazine populaire l'adaptation du scénario sous forme de feuilleton, avant d'en compiler les épisodes dans un roman. Le feuilleton était également accompagné de photos des acteurs qui furent éditées en cartes postales. Alors que le film était déjà sorti, le réalisateur en fit également un feuilleton radiophonique qui remporta un énorme succès.
La sala est l'abri typique thaïlandais. Celle du film s'appelle Sala Raw Nang et signifie "dans l'attente de la vierge". Ce nom fait référence à une légende racontant l'histoire d'une jeune fille riche tombée amoureuse d'un pauvre bûcheron. Alors qu'ils s'étaient donnés rendez-vous au lieu même de leur rencontre, le père de la jeune femme l'empêcha de partir, entraînant son suicide. Le jeune homme, n'en sachant rien, l'attendit à jamais, ne cessant d'embellir la sala qu'il avait construite pour elle.
Mélange de film asiatique, western, tragédie, bande dessinée et roman photo, Les Larmes du Tigre Noir est à la fois une parodie et un hommage aux films thaïlandais d'après-guerre. La caractéristique la plus notable étant une pellicule saturée, aux couleurs vives et délavées. Wisit Sasanatieng a notamment été influencé par le Likay (un genre de théâtre populaire thaïlandais), les films burlesques de l'acteur Mitr Chaibancha, mais surtout les oeuvres pionnières d'un réalisateur indépendant des années 50-60 : Rattana Pestonji.