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    Gatsby le magnifique
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 482 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 décembre 2024
    J'imagine mal que le fameux roman de Scott Fitzgerald se soit complu dans une description aussi superficielle de l'univers des riches américains. Jack Clayton, comme subjugué par le luxe déployé par des personnages que la fortune à rendus insouciants, artificiels ou arrogants, semble abandonner tout sens critique pour ne restituer qu'une insignifiance fastueuse.

    Blancheur des éclairages et photographie voilée entretiennent un romantisme clinquant qui élude trop souvent le sens social du propos et l'étude de moeurs. Le drame psychologique et social se transforme en un drame bourgeois, lequel, proche du roman-photos, met en scène des figures réduites à des expressions rudimentaires ou à de mièvres états d'äme.

    Il ne s'agit pas reconstituer fidèlement les Etats-Unis du début du siècle - Milos Forman le fera plus tard, pour "Ragtime", avec infiniment plus d'intelligence et d'acuité- pour justifier une telle adaptation du roman éponyme, et on peut reprocher au réalisateur de n'avoir pas su donner toute leur dimension aux personnages ni d'avoir su élever la tragédie au niveau qui était le sien. De sorte que Gatsby n'a rien de magnifique.
    fred c
    fred c

    2 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 novembre 2024
    Redford porte mieux le costume que Di caprio mais a moins d'éloquence... Pour le reste vieux frère, cette version de 74 est un énorme mélo un peu daté a réservé avant tout aux amateurs du genre...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2024
    Jack Clayton, réalisateur britannique né en 1921 à Brighton qui officia aussi comme producteur aura livré une filmographie plutôt parcimonieuse (sept longs métrages en 28 ans de carrière) mais ne contenant aucun film dispensable et même quelques films excellents comme « Les chemins de la haute ville », « Les innocents » ou encore « Gatsby le magnifique » qui nous occupe ici, produit par la Paramount qui agit pour l’occasion par l’intermédiaire de son bouillant et iconoclaste producteur des années 1960/1970, Robert Evans qui s’est entiché du roman culte de Scott Fitzgerald dont il entend confier le rôle de Daisy Buchanan à Ali MacGraw son épouse. Jack Nicholson et Warren Beatty initialement pressentis pour le rôle-titre de Gatsby ne se sentent pas très à l’aise avec l’idée de donner la réplique à Ali MacGraw. Marlon Brando qui s’est refait une santé avec son interprétation de Don Vito Corleone dans « Le Parrain » arrive alors dans le jeu pour presque aussitôt en sortir en raison de ses démêlés contractuels avec la Paramount. Robert Redford qui avait candidaté pour le rôle s’impose donc sans véritable contestation et même avec l’assentiment de Jack Clayton qui jugeait Marlon Brando trop âgé pour le rôle de Gatsby. Ali MacGraw filant le parfait amour avec Steve McQueen, c’est finalement Mia Farrow qui sera Daisy Buchanan. Le scénario initial écrit par Truman Capote en échange d’un cachet astronomique s’avère inutilisable. Francis Ford Coppola en attente du verdict du public à la suite de la sortie du « Parrain » et qui a besoin d’argent reprend le scénario en seulement trois semaines, reclus à Paris dans une chambre autrefois occupée par Oscar Wilde. Jack Clayton peut donc entamer le tournage dans la région de New York. Relativement fidèle à une intrigue ne reposant pas sur de nombreux rebondissements mais plutôt sur une atmosphère se dégageant d’une étude de caractères fouillée, Clayton secondé, par l’expérimenté Douglas Slocombe officiant à la photographie, va donc s’évertuer à rendre palpable l’ambiance des Années Folles à travers l’étude des mœurs de la haute aristocratie industrielle éclose au XIXème siècle dans le sillage de la Révolution Industrielle anglaise. Une pseudo-aristocratie oisive qui dans les somptueuses demeures qu’elle occupe au bord de l’eau à la périphérie de New York cherche à tuer l’ennui entre fêtes somptueuses et marivaudages sans conséquence concrète sur la pérennité des couples liés par un réflexe de classe indestructible. Le mystérieux Gatsby formidablement interprété par Robert Redford est certes très riche mais ses racines populaires semblent le laisser aux lisières d’un cénacle qui intègre très difficilement ceux qui n’en sont pas directement issus. Pour cette raison peut-être, Gatsby veut à toute force reconquérir Daisy Buchanan que jeune soldat il avait séduite au sortir de la Grande Guerre afin d’acquérir définitivement la légitimité qui lui fait défaut. Le pari tout aussi présomptueux que risqué se paiera très cher. Par une mise en scène épurée, Jack Clayton parvient à saisir avec sensibilité mais aussi justesse tous les enjeux qui se trament au sein d’un milieu qui derrière une désinvolture de façade sait toujours se rappeler où sont ses intérêts vitaux. Gatsby sans doute trop arrogant fonce droit dans le mur sans jamais en prendre conscience. Aux côtés de Robert Redford et Mia Farrow parfaitement raccords, les Bruce Dern, Sam Waterston, Howard da Silva, Scott Wilson et autres Kathryn Lieigh Scott sont parfaits dans des rôles secondaires dont il faut reconnaître qu’ils ne sont pas très développés. Une mention est toutefois à décerner à la toujours émouvante Karen Black qui n’a guère besoin de plus de deux scènes pour imprimer sur l’écran sa sensualité explosive si particulière teintée d’une angoisse existentielle à fleur de peau. Il a été reproché à Jack Clayton de ne pas avoir fait honneur à la musique jazz qui était alors à son apogée. La remarque est justifiée mais toute adaptation est une opération complexe qui implique des choix. Jack Clayton qui s’était montré encore plus brillant lors de l’adaptation de la nouvelle de Thomas Mann, « Le tour d’écrou », est malgré quelques possibles réserves très efficace et tout en nuances.
    Michael78420
    Michael78420

    46 abonnés 1 462 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2023
    C'est lent, mais qu'est-ce que c'est lent ! Une lenteur et une nonchalance des personnages qui sonnent comme un relent de romantisme (chiant) du XIXe siècle. Heureusement Robert Redford et Mia Farrow rayonnent. Les décors, les costumes, les voitures, la musique et la danse des années folles, donnent au film un cadre somptueux. Au milieu des fêtes quasi permanentes se glissent des scènes indolentes. On distingue aussi quelques répliques qui ont dû échapper à la critique en vogue de nos jours, renonçant à modifier l'œuvre (datant de 1974) ou ce qu'on disait au moment de l'action (les années 1920). Ainsi Tom Buchanan est incroyablement raciste et misogyne aux yeux d'un spectateur d'un siècle plus tard. Sa référence dès le début du film à L'ascension des empires de couleur, de Goddard, donne le ton. Un film à voir en s'armant de patience.
    Lacroixjean Lacroix
    Lacroixjean Lacroix

    2 abonnés 114 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2022
    J'ai lu le livre récemment et j'ai eu envie de voir le film, mais la première version avec Robert Redford et Mia Farrow.
    Je n'ai pas été déçue.
    Le film est fidèle au livre, l'époque des années folles, pour les "nantis", bien retranscrite (insouciance, argent et champagne à flot, désinvolture, cynisme et le charleston!) .
    Certes quelques longueurs
    Et de grands acteurs !
    Je conseille, après avoir lu le livre, c'est mieux !
    RED JOHN
    RED JOHN

    15 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2022
    Jack Clayton réalise ici une splendide adaptation du chef-d'œuvre de Scott Fitzgerald. Décors somptueux, images superbes, BO impeccable...L'ambiance d'abord insouciante et festive puis dramatique et cruelle de l'oeuvre est parfaitement rendue et plusieurs scènes (avec métaphores visuelles) sont empreintes d'une poésie bouleversante. Quant à Robert Redford et Sam Waterson dans les rôles respectifs de Jay Gatsby et Nick Carraway, ils livrent tous deux des performances remarquables. Et pourtant au moins deux défauts empêchent le film d'être une réussite totale : certaines scènes gâchées par un romantisme trop à l'eau de rose et surtout le jeu de Mia Farrow, que je trouve horripilante et fort peu convaincante. Mais en dépit de ces deux faiblesses il s'agit d'un très beau film et j'ai beaucoup de mal à comprendre les critiques négatives qui lui sont parfois adressées.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 713 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 avril 2021
    Par où commencer Mia Farrow a complètement raté le personnage de Daisy. Elle est normalement une grande actrice mais elle est apparue trop superficielle et n'a pas montré la vraie personnalité de Daisy mais c'est juste mon opinion. Nick était bien trop vieux et Tom n'avait pas du tout l'aspect qu'il aurait du avoir dans de la pièce. Bon passons maintenant à l'intrigue. Tous ceux qui ont lu le roman savent que F. Scott Fitzgerald n'avait pas du tout l'intention d'en faire une histoire d'amour. Le thème principal du roman était l'attitude insouciante et arrogante des années 20 et non une relation amoureuse. De plus pourquoi ont-ils changé la façon dont Gatsby et Nick se sont rencontrés. Cette façon était trop ringarde et incroyable car le roman fait un excellent travail en montrant comment ils se sont rencontrés. J'ai apprécié la façon dont ce film a dépeint la plupart du symbolisme qui était dans le livre. C'est à peu près son seul aspect positif. J'ai aimé la musique pendant les danses mais la musique pendant les moments dramatiques était absolument terrible. Si vous cherchez une histoire d'amour sans intérêt celle-ci est faite pour vous...
    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 février 2021
    Sur un scénario de Coppola, une adaptation assez fidèle au roman de Fitzgerald, aux décors somptueux, mais qui manque cruellement d'âme et d'intensité, portée par un couple auquel on ne croit pas du tout, avec notamment une Mia Farrow insupportable.
    bobmorane63
    bobmorane63

    197 abonnés 1 981 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2020
    Un très beau film à la fois romantique et intriguanteréalisé par le cinéaste Jack Clayton !! Datant de 1974, "Gatsby le magnifique" possède un scénario écrit pas par n'importe qui, monsieur Francis Ford Coppola à l'époque très occupé par la saga "Le parrain", d'ou ma curiosité. Cette oeuvre aura droit aussi à un Remake réalisé en 2014 par Baz Lhurmann avec Léonardo DiCaprio dont on peux faire la comparaison en étant à égalité en terme de qualités. L'histoire d'un homme qui a comme voisin Jay Gatsby, un personnage discret au milieu des fètes mondaines qu'il organise qui demande a le rencontrer et sympathiser. Tout bascule quand Gatsby retrouve son amour d'autrefois, aujourd'hui mariée à un homme qui a une maitresse de son coté (la femme d'un garagiste), faisant plusieurs rencontres pour la reconquérir mais pas facile. J'ai beaucoup aimé ce film qui bénéficie d'une très bonne mise en scène, d'un scénario passionnant et de remarquables comédiens comme Robert Redford tout en élégance, la belle Mia Farrow, de Sam Waterston en vieux frère excellent ou dans un second role la présence de Bruce Dern. La deuxième partie est captivante, je ne la raconte pas. Une superbe adaptation du roman de Fitzgerald.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Troisième adaptation du roman de Francis Scott Fitzgerald, la version de Gatsby le magnifique réalisée par Jack Clayton en 1974 est visuellement très belle. Hélas, elle manque également de rythme et d’alchimie entre les personnages (qui, au passage, ne sont pas spécialement aimables) pendant sa très longue première partie. On peut donc parfois s’ennuyer un peu malgré une belle photographie de Douglas Slocombe. La mise en scène de Jack Clayton et le scénario de Francis Ford Coppola traînent effectivement trop en longueur, malgré la présence d’acteurs du calibre de Robert Redford, Mia Farrow et Bruce Dern. Heureusement, dans sa seconde partie (dès que Tom Buchanan devient réellement jaloux) et surtout dans sa dernière demi-heure (en particulier à partir de l’accident de voiture) l’intérêt remonte très fortement. Gatsby le magnifique est donc un livre d’images hélas trop académique pour être vraiment passionnant.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 066 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2020
    Beau comme une fleur à la veuille de l'automne. La mise en scène est suave, ouatée velouté. Elle caresse les visages, compatit avec eux, témoigne de leurs états. C'est une peinture acerbe de la haute bourgeoisie, de la richesse qui protège de si peu. Hemingway aurait apprécié, je pense. Robert Redford est d'une beauté renversante et Mia Farrow est pas mal non plus. Leur histoire d'amour est belle, l'acidité de la morale n'en est plus que douloureuse. Les critiques allociné, sont assez dure, je trouve avec ce très beau film, au rythme quelquefois trop lent j'en conviens, mais un beau voyage, sincère et lucide sur la condition humaine.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 janvier 2020
    Je viens de revoir ce film à la télévision. Ce qui semble curieux aujourd'hui est l'attirance physique pour Mia Farrow. On se demande ce qu'on lui trouve ? Qui plus est, le personnage apparaît tellement inconsistant et superficiel. Il est vrai, le vide attire. Comme quoi les codes de la séduction ont bien changé. Mais sacrifier sa vie pour ce personnage, c'est incroyable. Cela semble si disproportionné. Et on se dit, si Gatsby perd son temps et sa vie pour cette péronnelle, c'est que son personnage est nul, qu'il ne comprend rien. Finalement c'est un imbécile qui ne mérite pas qu'on s'intéresse à lui. Pendant ce temps, les personnages masculins ne voient pas un joyau: Lois Chiles. C'est absurde ! D'autres aspects étonnent dans le film. D'abord les personnages masculins transpirent tout le long du film. Leur front est trempé de sueur pratiquement à chaque plan. C'est un peu gênant par rapport au personnage de Gatsby, censé être l'idéal masculin, expert en séduction. De voir la suinte des pores de sa peau sous forme de gouttes va à l'encontre du message du roman de F. Scott Fitzgerald. Cela dessert le film. Un autre détail tout autant exaspérant, ce sont les danseurs professionnels qui sont dans pratiquement tous les plans des soirées de Gatsby. On se croirait dans Danse avec les stars, tant leurs danses semblent trop calculées, trop techniques et pas du tout naturelles. C'est comme si dans un film de notre époque, dans une séquence dans une discothèque, le réalisateur ferait appel à des danseurs professionnels. Vraiment ça ne va pas. Ça sonne faux.
    Laurent A.
    Laurent A.

    40 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2020
    L'histoire est vraiment très fidèle au roman, et les scènes de fêtes filmées sont très convaincantes, avec des démonstrations de danse charleston magistralement interprétées, on a une réelle idée de ce qu'a pu être cette époque des années folles qui au final n'a touché qu'une certaine caste de notre société dans les années d'après la grande guerre. Robert Redford jeune fait vraiment penser à Léonardo di Caprio, et on n'a pas de mal à imaginer que ce dernier ait été appréhendé quelques décennies plus tard pour tourner le remake de ce film adapté de l'un des chefs-d’œuvres de Francis Scott Fitzgerald.
    lilyzab
    lilyzab

    24 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2020
    le lendemain d'un jour de l'an faut être en forme pour suivre ce film interminable aussi j'ai un peu dormi au milieu, mais ce ne m'a absolument pas manqué pour la compréhension de l'histoire et je n'ai pas raté le dénouement, la fin du film est un peu plus "vive".
    La version de 2013 est totalement à l'identique mais dans l'ensemble le film est mieux joué que dans la version de 1974 ( je n'ai pas vu la version de 1949) Mia Farrow n'a pas de charisme ! et à mon sens joue super mal ce qui est quand même gênant . la mise en scène est assez plate ..
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 059 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 janvier 2020
    Lorsque la caméra de Jack Clayton capte le journaliste Nick Carraway après la mort du protagoniste principal, c’est esseulé qu’il apparaît, figé dans une pièce centrale aux tonalités blanches et grisâtres : lui est en noir, immobile parmi les colonnes de marbre, regarde par la fenêtre aux nombreuses découpures un paysage qu’il comprend enfin, ce phare au loin et la lumière verte dont il colore, le soir venu, l’horizon. La voix off redouble efficacement l’amer constat : une vie devant soi pourtant gâchée par le passé, par cette ombre au tableau qui raccorde le journaliste à son milieu d’origine, modeste, tout comme Gatsby d’ailleurs. Le réalisateur a parfaitement compris la relation d’interdépendance qui unit ces deux personnages : l’un apparaît comme le regard critique de l’autre, disposant du recul nécessaire et surtout de la capacité à juger ce qu’il perçoit depuis un point de vue presque omniscient, le point de vue de l’écrivain, celui de l’auteur de fiction, à la fois engagé dans l’action et suffisamment en retrait pour la raconter. La mise en scène de Clayton réussit à mêler l’effervescence d’une époque avec le classicisme aristocratique de la caste investie, si bien qu’il donne vie à une œuvre magistralement composée et équilibrée dont le scénario, signé Francis Ford Coppola, respecte point par point le roman original de Fitzgerald. Au plus près du clinquant, la caméra s’avance, colle à la peau, saisit la sueur qui perle au front des protagonistes ; la lumière accentue jusqu’à leur paroxysme les contrastes entre clarté et obscurité, de sorte à produire une image aux allures suspectes, à la fausseté révélatrices de la calcification à l’œuvre dans ce microcosme anxiogène et détestable. Ce faisant, Clayton adapte véritablement la révolte inhérente au roman en la pensant par le prisme de l’esthétique : comme dans l’adaptation qu’en fera Baz Luhrmann, l’individualisme se pare de mille et une couleurs, saute, vibre au son du jazz, glisse d’un espace (confiné) à un autre espace (confiné lui aussi). Rien ne tient en place, et pourtant les échanges romantiques entre les amants sont interminables, la preuve avant l’heure que l’échange est biaisé d’avance. Et le beau Robert, perdu parmi ses rêves ternis et les reflets de ceux-ci dans le miroir de l’océan, adopte l’attitude d’un jeune premier que rien, en apparence, ne touche ; ce jeu ténébreux parvient à divulguer l’incertitude d’un cœur qui ne bat pas à l’unisson du milieu qu’il visite, à l’instar de ce regard lancé derrière lui avant que lui et son matelas pneumatique ne gagnent le fond de la piscine. Un coup d’œil sur ses arrières, comme confrontation inévitable avec ce que l’on est, avec son moi profond et immuable, et qu’un père endeuillé explicitera sur sa tombe. S’il souffre du manque d’alchimie entre les membres de son duo romantique central, s’il rend Daisy Buchanan plus insupportable que fragile et impitoyable, Gatsby le magnifique cuvée 1974 s’affirme telle une adaptation magnifique de Fitzgerald qu’il convient de reconsidérer aujourd’hui.
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