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Léa H.
34 abonnés
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3,5
Publiée le 13 février 2014
A quoi peut bien ressembler un film de Saul Bass ? Evidemment à rien de connu. A mi-chemin entre SF, fable écologique et film expérimental, « Phase IV » raconte l’affrontement entre deux scientifiques et… des fourmis. La grande réussite du film est de parvenir à donner une dimension cosmique à ce conflit (la place de l’homme dans l’univers est aussi relative que celle des fourmis sur terre) et à charger les petites bestioles d’une vraie dangerosité (les prises de vue macro de la fourmilière sont toujours aussi hallucinantes et donnent au film un étrange climat anxiogène). Phase IV n’est certes pas parfait (des problèmes de rythme et un personnage féminin complètement improbable), mais il reste une vraie proposition de SF adulte, une étrange et troublante parabole sur la vanité de l’homme à vouloir contrôler la nature, alors qu’il n’en est qu’un maillon.
Phase IV contient nombre de défauts... Criant manque de moyens, atmosphère psychédélique forcément datée, mais il faut le voir ou l'avoir vu. D'abord parce qu'il est le seul film de son auteur Saul Bass, génial créateur de génériques pour Hitchcock. Ensuite parce qu'il tire sa substance et son génie de son minimalisme. Des survivants d'un monde post-apocalyptique doivent affronter maintenant le plus grand des dangers... Des dragons capables d'ouvrir les portes ? Des zombies courant le 100 mètres en moins de 5 secondes ? Mais pas du tout, de simples fourmis tout simplement. 2 séquences mythiques parmi d'autres : une scène torride, érotique, dans laquelle une fourmi éclaireuse se glisse sous le chandail de l'héroïne, parcourt son ventre chaud, ses seins, pour achever sa course sur son épaule. Elle ouvre les yeux. Echange de regard. Elle est effrayée comme si venait d'apparaître sous ses yeux Michael Myers en personne. Autre scène qui résume le génie du film : au terme d'une séquence magistrale, la reine des fourmis finit par pondre un oeuf de la couleur du produit censé détruire sa colonie. Preuve qu'à l'instar des rats, bien des espèces animales, plus adaptables, nous survivront. De quoi repenser notre ethnocentrisme tellement humain...
Toujours inconnu (hélas !!!) de nos jours, ce chef d'œuvre se doit d'être vu et reconnu au plus vite par le public français. Réalisé par l'homme responsable entre autres des génériques de "Psychose", "La mort aux trousses" et j'en passe, ce film montre comment deux scientifiques isolés dans un laboratoire en plein désert étudient l'avènement d'une menace grandissante pour l'humanité : les fourmis. Avec ses couleurs saturées, son rythme quasi documentaire et son ambiance pessimiste, "Phase IV" est un oublié des années 70 à découvrir au plus vite si vous le trouvez (bonne chance !!!).
Un film sympa, bien psyché et bien barré comme les 70's savaient si bien en faire, qui arrive à nous captiver avec pas grand chose, ce n'est pas le chef d'œuvre comme j'ai pu le lire ici ou là, mais il vaut vraiment le coup d'œil
Film génial, réalisé par Saul Bass (Son unique film) et malheureusement méconnu en France, "Phase IV" est un chef-d'œuvre qui se doit d'être vu par tout cinéphile qui se respecte. Il montre comment deux scientifiques isolés dans un laboratoire en plein désert étudient l'avènement d'une menace grandissante pour l'humanité : les fourmis. Avec ses couleurs saturées, sa musique psychédélique (Pink Floyd), son style quasi documentaire et son ambiance pessimiste, "Phase IV" est une véritable perle. Un film aussi excellent que rare.
Au cinéma, il y a eu de véritables OVNI, des oeuvres rares et uniques qui sont tombées progressivement dans l'oubli. Ce film fait parti de ces oeuvres oubliées. Réalisé en 1974, «Phase IV» qui est d'ailleurs la seule mise en scène de Saul Bass est un film impossible à classer. Contrairement à ce que pourrait laisser penser l'affiche, ce n'est pas un film d'épouvante, ni un film d'horreur bien que certaines scènes réussissent à créer une tension bien palpable. Il y a effectivement un peu de science-fiction, mais seulement durant les premières minutes. Expérimental serait le terme le plus exact pour qualifier ce film. On y suit 2 scientifiques dans le désert de l'Arizona effectuer de nombreux tests et expériences sur des fourmis équatoriales rendues tueuses par un signal venant de l'espace. A noter qu'il n'y a pas de générique de début: la première chose que l'on voit c'est un ciel étoilé avec un bourdonnement comme fond sonore. «Phase IV» est un film qui mise tout sur son ambiance oppressante, sur ses couleurs rougeoyantes. L'observation du comportement et des agissements des fourmis est si réaliste que l'on en vient à appréhender leurs moindres faits et gestes. Une oeuvre étrange à découvrir d'urgence.
Un film très lent qu'il en devient vite inintéressant malgré un sujet qui aurait pu être mieux exploité. On s'ennuie même si on est fans de fourmis ( pas mal de plans à la microcosmos sont présents ), dommage.
Premier et seul film du genial saul bass (createur des generiques d'hitchcock entre autres). Des fourmis attaquent les humains et ca fait flipper. Bravo.
Dommage que le titre et l'affiche ne soit pas les bons sur allocine .
Un bon film pas prise de tete, on va de surprise en suprise, légérement psychédélique . J'ai bien rigolé ( c'est pas un film d'humour ) mais j'ai aussi trouvé les réflections intérréssantes et que pour un film de sf ( car c'est de la sf ) on est loin des habituelles gros caca .
L’affiche de Phase IV laissait présager une série B lambda sur une attaque de fourmis tueuses ; preuve que l’habit ne fait pas le moine. Sorti la même année que Soleil Vert, le long métrage de Saul Bass dynamite les modalités de représentations des créatures monstrueuses en épousant leur point de vue : la caméra suit les fourmis dans les tunnels qu’elles creusent, capte des communications que nous ne comprenons pas, met en place un réseau stratégique et hiérarchique qui détonne avec le désordre des méthodes mises en œuvre par les hommes pour les combattre. D’entrée de jeu, la menace dépasse le cadre territorial – le désert de l’Arizona – pour prendre une ampleur interstellaire selon laquelle les insectes sont en réalité une espèce venue coloniser la Terre. Les gros plans sur la tête des fourmis évoquent des extraterrestres, leurs antennes transmettent des messages aussi brouillés que la friture des ondes dans le laboratoire ; ce choix esthétique place sur le même plan les êtres humains et les insectes, deux ennemis s’affrontant dans une apparente égalité des forces. Apparente seulement, puisque l’avancée de la propagation, le passage d’une phase à l’autre, produisent un sentiment de fatalité : l’invasion se répand telle une pandémie, les efforts déployés par les scientifiques n’y font rien, de même que les mensonges qu’ils diffusent dans les médias. Phase IV recourt donc à la science-fiction pour mieux traiter, comme dans un conte, un sujet hautement politique : réalisé en pleine Guerre Froide, il met en scène une guerre bactériologique et convoque une imagerie apocalyptique tout droit sortie des photographies prises lors des catastrophes nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki – pensons à ces corps qui s’enfuient désespérément sur une route isolée – ou pendant la guerre du Vietnam – la couleur jaunâtre tirant sur le vert, à l’instar de ce corps de femme recroquevillé sur lui-même. Contre la triomphe de l’impérialisme américain et du mensonge d’État, le long métrage déconstruit l’idéologie dominante alors en vogue au moment de sa réalisation pour mieux illustrer la faiblesse congénitale de l’homme, aussi fragile qu’un insecte, voire davantage. Parce qu’il renvoie au spectateur une impression d’étrangeté connue, de bizarrerie accessible, à mi-chemin entre le documentaire capté sur le vif et l’anticipation volontairement kitsch, le film se regarde comme un miroir dans lequel se réfléchissent les angoisses d’une humanité à l’agonie, persuadée de la victoire de ses valeurs mais pourtant incapable d’écraser une simple fourmi. Un très grand film sur notre petitesse.
L'unique film du graphiste Saul Bass est un chef d'oeuvre : créateur de formes aux talents inouïs, l'auteur des célèbres génériques hitchcockiens reste avec Phase IV fidèle à ses figures abstraites, ses couleurs ambrées et autres explorations géométriques d'un univers mathématique, angoissant et proprement mental, projeté, tel un désert assassin tenant lieu d'échiquier fatal. Ne serait-ce que pour ses images, techniquement parfaites en plus de servir un excellent scénario ( Saul Bass lorgne beaucoup sur la science-fiction du cinéma de série B des années 50 ) Phase IV mérite le détour, accompagné d'une bande-son anxiogène et remarquablement élaborée. Le trio de comédiens est impeccable quant à lui, installant ce film méconnu au rang des incontournables du genre. On retiendra d'ores et déjà la magnifique introduction s'attardant sur les colonies de fourmis, évoquant inéluctablement la peur primale d'une mort rampante, grouillante et putréfiée. L'un de mes derniers grands chocs personnels...
Au vu des critiques dithyrambiques lus ici et là sur Phase IV je m'attendais à un oeuvre des plus singulière ; certes elle l'est d'une certaine façon mais Phase IV donne parfois plus l'impression d'être un documentaire sur les fourmis que d'un film de SF/fantastique. Si l'ensemble du film garde constamment une atmosphère qu'on pourrait qualifier d'inquiétante Phase IV bien que durant seulement 1h22 contient quelques longueurs. Film intéressant mais pas réellement passionnant, son côté expérimental en fait une curiosité à découvrir néanmoins.
Premier et unique long-métrage pour le génie créateur & visionnaire de célèbres génériques de films. Saul Bass n’a clairement pas cherché la facilité en se lançant dans cette aventure, réaliser un film de science-fiction expérimental sur… des fourmis qui semblent réagir à un mystérieux signal extra-terrestre, leur permettant de développer une intelligence collective & organisée afin d’attaquer l’Homme.
Dans la droite lignée des films catastrophes des années 50, tels que Them! (1954) ou Tarantula (1955), le film de Saul Bass oscille entre la Sci-Fi horrifique et le film d’anticipation.
A mi-chemin entre l’entomologie et le cinéma documentaire, Phase IV (1974) ne laisse pas indifférent, tant il s’avère atypique dans sa narration & sa conception. On peine clairement à rentrer dans le vif du sujet et pire, à y rester ! Et malgré tout, le film n’en reste pas moins fascinant.
Indéniablement magnifique, des décors en passant par les cadrages (superbe plan de la main dont sortent une nuée de fourmis), le film n’est pas seulement de la Sci-Fi, c’est aussi une œuvre à la portée philosophique, métaphysique, voir même écologique. Mais si difficile d’accès, qu’il fut un échec commercial cuisant, interrompant aussitôt la carrière de réalisateur de Saul Bass.
Et comble de l’ironie, ce ne sera pas Saul Bass (pourtant un génie du graphisme) qui signera l’affiche du film, les producteurs ayant préférés miser sur une affiche tape à l’œil, aux relents de Série B grotesque.
Hé bien c'est un drôle de film, que je ne suis pas mécontent d'avoir vu, mais pour lequel je me demande quand même pourquoi j'ai voulu le voir malgré certaines critiques qui auraient dû servir de mise en garde. C'est inclassable, bizarre, comme sa fin. Il est sans nul doute original.