Michel Gondry a commencé par concevoir un petit dessin animé lorsque Maya avait trois ans, pour son anniversaire. Le cinéaste lui demandait un titre et elle voyait le résultat quelques temps plus tard. Il se rappelle : "J’intégrais des personnages de sa vie quotidienne : ses grands-parents, son chat, sa maman. Je faisais dériver son quotidien vers le fantastique. C’était comme une histoire au coucher : sa maman lui lisait les titres et les dialogues puis elle me faisait des retours sur les réactions de Maya. Ce qu’elle avait aimé, ce qui lui faisait un petit peu peur."
Michel Gondry a fait appel à Pierre Niney, pour prêter sa voix au projet, pour trois raisons. Il confie : "C’est mon filleul et il est bourré de talent. Je l’avais sous la main et il a été très gracieux d’accepter. Cela semblait naturel car on s’est merveilleusement entendu sur le tournage du Livre des solutions. On a déjà prévu un autre fi lm dont Blanche Gardin assurera la narration."
Côté références, Michel Gondry cite certains films américains, comme ceux de Tex Avery ou certains Disney. Toutefois, sa véritable influence provient des pays de l’Est. Il précise : "Des artistes comme le Tchèque Bretislav Pojar, le Russe Youri Norchteïn et les séries Colargol ou La Petite Taupe. La République Tchèque a fourni des dessins animés pour enfants où il y a une poésie qui a fait mon bonheur."
"Il y a aussi les grands expérimentateurs comme Alexeïeff et sa femme, Len Lye qui ont inventé le futur de l’image avec des instruments de leur époque. Je me dis souvent qu’on devrait suivre leur exemple pour faire des images qui dépassent de l’écran. L’Intelligence Artificielle devrait être utilisée pour cela alors qu’on ne s’en sert que pour se simplifier la vie."