1,5
Publiée le 20 mars 2025
Inspiré d'un livre autobiographique, la Cache réussi le paradoxal-mais pas si étrange- exploit d'être aussi riche et foisonnant sur la forme qu'il est franchement peu emballant et engageant sur le fond. Et en celà il ne détonne finalement pas tant que ça dans le paysage cinématographique français actuel.

Commençons donc par cette forme, qui passe par une reconstitution vraiment réussie du Paris de 1968, grâce aux décors et aux costumes bien-sûr, mais aussi à toute un ensemble de petits détails réalistes (les disques vinyles, le magazine Spirou, la télé en noir et blanc, etc) qui nous font replonger dans l'époque. Mais cette réussite passe aussi par des personnages singuliers et assez hauts en couleur, incarnés avec beaucoup de talent par les comédiens, sans oublier des dialogues intelligents et plutôt bien écrits.

Mais le souci, c'est que tout ce minutieux travail esthétique et stylistique est mis au service d'une sorte de fantaisie assez gentillette et pas trés emballante. Ce que réalise Lionel Baier c'est simplement une sorte de chronique familiale retro, mi-burlesque, mi-philosophique et à mi chemin entre le drame et la comédie. La Cache fait un peu penser aux films de Wes Anderson -en plus fade- avec ses nombreux personnages et son côté un peu trivial. Tout celà fini même par nous sembler incroyablement léger et anecdotique en réalité, alors même que les événements qu'il relate en toile de fond (La poussée politique de mai 68), ne le sont absolument pas.

Sauf que le film lui n'est pas construit dramatiquement, ne résonne pas avec le monde extérieur (ni celui d'aujourd'hui ni celui de l'époque) et ne dégage finalement aucune émotion particulière. On a, une fois de plus, l'impression de quelque-chose d'assez fermé et nombriliste, voire d'un film qui a été fait pour faire plaisir à soi même ou à ses potes, davantage que pour le grand public. Reste le plaisir de voir l'immense Michel Blanc dans son dernier rôle.
Trieu Nguyen

1 critique

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5,0
Publiée le 20 mars 2025
Une comédie tout en délicatesse et en émotion, j'ai adoré ce film!
La tribu d'acteurs qui accompagne Michel Blanc pour son dernier rôle est juste formidable.
Merci Michel pour nous avoir encore une fois offert ce (dernier) moment de grâce cinématographique. Merci au réalisateur Lionel Baier de l'avoir rendu possible...
Courez voir ce film, des petites étoiles pétillerint dans vos yeux d'enfant...
5,0
Publiée le 20 mars 2025
un film bouleversant et drôle..on en sort ému...Michel blanc est magnifique...tous les comédiens sont au summum de leur talent dans une mise en scène inventive.... à voir...
2,0
Publiée le 20 mars 2025
Un peu déçu par ce film que j'ai été voir principalement pour Michel Blanc mais qui paraissait bien fatigué, je le préfèrais dans ses rôles drôles, scénario compliqué et histoire confuse
2,5
Publiée le 20 mars 2025
«-Sommes-nous vivants, sommes-nous morts ? -Nous sommes ensemble.»

Une chronique familiale à l'esprit théâtral, se déroulant rue de Grenelle en mai 68.

Doté d'une touche de fantaisie décalée et d'un casting plutôt attachant (dont le regretté Michel Blanc dans son avant-dernier rôle), un film qui a eu du mal à m'embarquer, la faute à une narration pas très passionnante et au rythme un peu redondant, ne laissant finalement que très peu s’infiltrer l'émotion en son sein. 5,5/10.
2,5
Publiée le 20 mars 2025
Adaptation au cinéma du roman autobiographique de Christophe Boltanski, « La Cache » est une sorte de comédie douce-amère, très déroutante parfois sur le fond comme dans sa forme. Le réalisateur, Lionel Baier, a quelques bonnes idées de réalisation ludique, presque façon « Michel Gondry » par moment. Quand les personnages sont en voiture, le fond du paysage défile sous l’apparence de diapositives par exemple, ou bien il joue le trompe l’œil entre la voiture familiale et la petite voiture de Christophe. Parfois c’est réussi, parfois c’est juste gratuitement bizarre, à la limite du surréalisme. Mais pourquoi pas, après tout le film se déroule en mai 68, c’est l’époque où jamais pour être surréaliste ! La musique est agréable, un peu jazzy, avec au milieu du film une séquence de comédie musicale en hommage à Jean Yanne, c’est drôle, c’est encore une fois très décalé. Le long métrage dure 90 minutes, ce qui est court selon les standards du moment. Et s’il parait durer longtemps, ce n’est pas à cause du rythme ou de la forme d’une façon générale, c’est plutôt à cause d’un scénario décousu. Le film est adapté d’un roman que je n’ai pas lu, et il ne me donne malheureusement pas envie de le lire. Le film (comme le roman aussi, j’imagine) s’éparpille façon puzzle, en voulant s’attacher à raconter plein de petites histoires il ne fait qu’effleurer la vraie dramaturgie, celle du personnage d’Etienne Boltanski, le grand père. La grand-mère est handicapée spoiler: (elle ne l’était pas en 1942, un court flash back nous le prouvera), que lui est-il arrivé ? On ne le saura pas.
Le fils n°2 et le fils n°3 vivent encore chez leurs parents : artiste maudit, universitaires verbeux et déconnecté de la réalité, leur personnage ne sera pas plus développé que cela. Tout ce petit monde vit dans le grand appartement (et dors dans la même pièce) et a visiblement érigé l’étrange en mode de vie : l’un mange au petit déjeuner des sardines à la chantilly, l’autre fait du thé dans sa voiture en branchant la bouilloire à l’allume cigare, tout est étrange. Toutes ces bizarreries masquent le vrai intérêt du scénario : la Cache. Elle donne son nom au film mais elle n’est pas réellement exploitée par le scénario. spoiler: Etienne est médecin et il a une peur panique du sang, on se doute qu’elle n’est pas innée (sinon comment faire des études de médecine ?) alors elle prend surement racine sous l’Occupation. Il se cache sous la table quand il voit de la violence, il est pétrifié quand il entend détonations ou coups de feu, tout ça n’arrive pas pour rien. Quand arrive le flash back de 1942 on se dit qu’enfin, le film va prendre corps, et ce qui se noue autour de cet escalier va se dénouer, que le film va prendre de l’épaisseur ! Sauf que non, le soufflet retombe immédiatement. L’arrivée dans la famille Boltanski d’un personnage improbable, leur demandant de l’aide pour échapper aux émeutes, là pour moi, c’est trop ! Trop bizarre, trop surréaliste, trop improbable, trop quoi…
En fait le scénario n’a pas de colonne vertébrale, il raconte quoi, au juste ? On a bien du mal à le dire clairement. Sans être toutefois un mauvais film, « La Cache » est un film qui n’aura pas fonctionné sur moi, tout simplement. C’est un peu dommage car le casting est irréprochable : Dominique Reymond, William Lebghil ou encore le jeune Ethan Chimienti incarne leur personnage avec conviction mais c’est évidemment de Michel Blanc que je veux parler. C’est l’un des derniers films qu’il a tourné, et son personnage est sans doute le plus profond, le plus prometteur du film. Quel dommage de ne pas avoir plus capitalisé sur lui, quel dommage de ne pas avoir vraiment raconté son histoire à lui. Les quelques passages où on devine son traumatisme spoiler: (dans le restaurant notamment)
sont les plus touchantes. Pas juste parce que c’est Michel Blanc et qu’il va nous manquer, mais parce que pour incarner la fragilité et l’intériorisation des sentiments, il était l’un des meilleurs. « La Cache » est une expérience de cinéma un peu foutraque qui n’a pas eu sur moi l’effet escompté. Peut-être suis-je un peu trop « terre à terre » pour ce cinéma de rêveur et de poète ?
Olistik

1 critique

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4,5
Publiée le 20 mars 2025
C’est drôle, original, rythmé tout en étant subtil, intelligent et émouvant. Michel Blanc et Dominique Reymond sont formidables. Une histoire familiale déjantée sur fonds de mai 68 et de Shoah. La mise en scène est brillante et minutieuse. Allez voir ce film, vous passerez un très bon moment !
3,5
Publiée le 19 mars 2025
Adaptée d un Roman Autobiographique , à succès , de Christophe Boltanski c'est là une réalisation intéressante de Lionel Baier pleine de fantaisie et de tendresse qui possède je trouve à charme fou !
Rapport au Roman le film se concentre là sur les évènements de Mai 68 et l'on apercevra le Général Charles De Gaulle comme jamais on ne la encore vu !
A noter que c'est là le film posthume du regretté Michel Blanc dans le rôle d'un médecin lui qui était hypocondriaque autoproclamé .
LaureS

8 critiques

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4,0
Publiée le 19 mars 2025
Un film plein de charme, de fantaisie, d'émotion. Très joliment filmé, belles interprétations, bien sûr de voir Michel Blanc dans son dernier rôle mais pas que. Un petit côté conte, un peu BD aussi, de la nostalgie, de l'humour, quelques astuces de mise en scène, pas mal d'originalité pour une histoire somme toute assez classique. J'ai été touchée, amusée et j'ai beaucoup aimé !
Yves Fasani

1 critique

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2,0
Publiée le 19 mars 2025
L'attente de ce film bénéficiant d'une promo tapages et de la dernière apparition de Michel Blanc était grande. Quelle déception! Une mise en scène brouillonne, un rythme haché. On s'y ennuie à part quelques rares moments . Même Michel Blanc m'a paru bien fatigué et absent
.
3,0
Publiée le 19 mars 2025
Dernier film tourné par Michel Blanc quu est une adaptation d'un livre qui semble être pour beaucoup un petit chef d'oeuvre mais le film l'est moins. Un peu mou même si bien réalisé, l'enjeu reste assez mince. C'est un film chorale mais Michel Blanc ressort vraiment du lot, jeu tout en nuances avec des moments aussi drôles que tendres. Quant au jeune acteur, premier film plutôt réussi.
2,0
Publiée le 19 mars 2025
Un film qui se veut ambitieux mais dans lequel rien ne fonctionne : commençons par parler de la voix off qui s'avère très embarrassante ; continuons par la mise en scène, qui se veut brillante et qui n'est que chaotique ; terminons par ce qu'il faut bien appeler humour et qui est tout du long d'une grande maladresse. Alors oui, on cherche à se rattraper en voyant une des dernières prestations de Michel Blanc à l'écran, en appréciant le jeu de Dominique Raymond et celui de Liliane Rovère mais cela ne suffit pas pour faire de "La cache" un film digne du grand écran.
1,5
Publiée le 19 mars 2025
Les cinéastes français sont souvent en manque de rébellion (de salon).
Alors dans leurs films, on a droit à chaque fois à la longue litanie des gentils grévistes, des gentilles racailles, etc.
Ici, on revisite mai 68, et sauce piquante, avec une famille juive habitant au cœur de Paris.
Pourquoi pas !
Malheureusement, tout cela est long, ennuyeux, saccadé, et en prime avec tous les clichés possibles !
Le regretté Michel Blanc tire son épingle du jeu, mais à quoi bon, le navire sombrait déjà depuis longtemps !
La seule chose réconfortante, intelligente et drôle, c'est un court extrait vocal de ce fabuleux comédien et personnage qu'était Jean Yanne.
Hélas, c'est peu, très peu, comme ce film !
3,0
Publiée le 19 mars 2025
Le cinéma du réalisateur suisse Lionel Baier ne laisse jamais indifférent, que cela soit pour le choix de ses sujets ou pour ses mises en scène, pas vraiment neutres. Avec La Cache, il s'attaque à un roman autobiographique, genre délicat, notamment vis-à-vis des lecteurs, rarement satisfaits de l'adaptation qui en est faite. Le film se déroule en mai 68, cette année erratique, dans un appartement qui constitue une sorte de refuge, et l'on comprendra seulement au fil du long métrage pourquoi il en est ainsi. Baier convoque la fantaisie et même l'absurde, avec un célèbre invité en sus, mais si La Cache exprime bien sa liberté narrative, en se focalisant sur le pittoresque de ses personnages plus que sur une intrigue peu exaltante, le film ne convainc qu'à moitié et ne touche pas autant qu'il le souhaiterait, sans doute. Œuvre de groupe, aucun acteur ne tire la couverture à soi et l'homogénéité de l'interprétation, à travers 4 générations, contribue à ne pas se sentir totalement exclu de cette famille à la fois resserrée sur elle-même et originale. Michel Blanc, pour son dernier tournage, joue avec tout son talent un rôle qui se fond dans un ensemble hétéroclite mais chaleureux. Il n'est pas interdit de trouver cet adieu touchant et plutôt à son image, d'homme bienveillant et altruiste.
Lili93

1 critique

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5,0
Publiée le 19 mars 2025
Un film émouvant, tendre et drôle (avec son côté pop), sur ce que "faire famille" signifie après le traumatisme de la guerre et dans le cadre historique de Mai 68. D'autant plus émouvant qu'il s'agit du dernier film tourné par Michel Blanc. Sans oublier la formidable Liliane Rovère, encore plus truculente dans ce rôle. Je recommande chaudement !
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