Molinaro, encore une fois nous sert l’adaptation d’une pièce de théâtre, et en respecte globalement le style. Peu de scènes extérieures, et une mise en scène, qui, il faut le dire, est quand même ici un peu faible, un peu plate, et n’est pas toujours vraiment enthousiasmante. Molinaro ne se force pas beaucoup, et son film aurait pu avoir la verve d’un Oscar, mais reste en dessous, porté, essentiellement par l’entrain des acteurs.
Là-dessus rien à redire, A gauche en sortant de l’ascenseur bénéficie indéniablement d’une équipe d’acteurs plein d’entrain, dynamique à souhait, et dont on sent la complicité. D’un côté Pierre Richard s’empare d’un rôle des plus classiques pour lui, mais qu’il emporte avec toujours une belle maitrise, Bohringer est un voisin envahissant particulièrement crédible, il arrive à ne pas en faire trop, et puis que dire du duo de charme Béart-Cottençon. Toutes deux magnifiques, elles sont très douées dans leurs rôles respectifs, avec une petite mention spéciale pour Béart en termes de prestation, alors que Cottençon est d’une exubérance moindre quand même.
Le scénario reste moyen. C’est du vaudeville typique. Assez dynamique, avec une durée courte, plutôt drôle, mais avec des rebondissements parfois trop forcés, des gags un peu trop prévisibles et pour certains qui s’étirent un peu en longueur. Bon rien de méchant, loin de là, mais c’est vrai que ça ne roule pas totalement parfaitement, jusqu’à une conclusion abrupte qui ne m’a pas pleinement convaincu pour le coup.
Pour les autres aspects que je n’ai pas évoqué, il ne faudra pas s’attendre à des décors spécialement variés puisqu’on tient là un quasi-huis clos, mais par contre on pourra apprécier une musique étonnante signée Murray Head, qu’on aurait d’ailleurs pu écouter davantage dans le fil du film.
Globalement A gauche en sortant de l’ascenseur n’est pas une comédie déterminante, et qui même dans la filmographie de Molinaro n’est pas mirobolante. Reste que c’est une comédie populaire sympathique, assez attachante, profitant de sa bonne galerie d’acteurs. Rien de très marquant, mais un petit moment un poil nostalgique sympathique. 3.