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3,5
Publiée le 10 décembre 2019
Walt Curtis a le coeur qui bat la chamade pour un jeune immigrè mexicain clandestin de 18 ans qui parle à peine anglais! il veut lui montrer l'effet qui lui fait! Ce qu'il ressent! Tel est le pitch de dèpart du premier long-mètrage de Gus Van Sant! On arpente les rues de Boston avec des moyens très modestes et des acteurs non-professionnels! Tournage en 16 mm et noir & blanc pour cette curieuse relation en forme de dèambulation! On se croirait parfois dans un film de Jim Jarmusch! Si ce premier essai parait maladroit, il sèduit pourtant par sa modernitè, cette espèce de contemplation et de libertè qui prèsident à la rèalisation! L'oeuvre intime d'un grand du cinèma, habitè dèjà de thèmatiques profondes (l'errance, l'amour avec un grand A) et personnelles (l'homosexualitè)...
Premiere entrée en matière pour Gus Van Sant, intention louable et mise en scène intéressante sur ce petit film de 75 minutes. Il fallait bien commencer quelque part, heureusement Gus Van Sant a fait d'autre film ... !
L’histoire (filmée en noir & blanc sur pellicule de 16 mm) se déroule à Portland (dans l’Oregon et où vit Gus Van Sant). Un jeune américain, Walt, qui tient la caisse d’une épicerie, tombe amoureux d’un jeune clandestin mexicain, Johnny. spoiler: Ne pouvant rentrer dans l’hôtel où est hébergé Johnny, il invite chez lui l’autre clandestin qui l’accompagne, Roberto. Ce dernier accepte de coucher avec lui et reçoit 10 $ . Le film aurait pu s’arrêter là, avec un dernier plan de l’américain, après une mauvaise nuit (d’où le titre), se rendant au travail, spoiler: méditant sur son anus douloureux après une sodomie un peu brutale et malgré la vaseline… Et bien non ! Le film se poursuit, Walt, continuant de fréquenter les 2 mexicains et cherchant toujours à coucher avec Johnny spoiler: qui se refuse à lui et le mène par le bout du nez. Tout ça, même en 1h18, ç’est long ! Malgré une belle photographie, on sent le petit budget (22 000 $) et un scénario (ennuyeux) écrit au fur et à mesure du tournage. C’est d’abord un film sur l’homosexualité masculine (assumée par le réalisateur) et la solitude plus que sur l’émigration, évoquée surtout vers la fin. Heureusement que son talent s’est révélé plus tard [2 Oscars pour « Will Hunting » (1998) et Palme d’or et prix de la mise en scène au festival de Cannes pour « Elephant » (2003)]. .
Il me faudra certainement un certains temps pour pouvoir capter toute la poésie qu'offre Mala Noche ... Un film perturbant et distingué, une oeuvre travaillé par un orfèvre, Gus Van Sant qui signe ici son premier long métrage. J'ai très envie de revoir Éléphant, les années altéreront peut être mon premier jugement sur un film qui m'avais laisser pantois au premier essai. Pour en revenir à Mala Noche, la musique prend part à l'histoire, les chansons sont somptueuse à l'image de la " Balderama " d'une infinie tristesse. Les visages sont tout aussi emplit de cette mélancolie ambiante, les comédiens sont beaux et souffrant à l'instar de cette affiche ou Doug Cooeyate passe sa tete par la fenêtre de l'auto. Vibrant donc mais également très exigeant dans sa conception d'ou l'idée de laissé le temps aux temps et d'y revenir à l'avenir.
À première vue, on pourrait se dire que depuis son premier long-métrage, Gus Van Sant s'est bien calmé. Et pourtant non, tous les thèmes qui lui seront plus tard associés sont là : jeunesse, homosexualité, différence etc. Très certainement inspiré par l'esprit de la Beat Generation - en plus du livre original -, Mala Noche est une oeuvre qui regorge de poésie. Par ailleurs, chaque plan du long-métrage en est imprégné au plus profond. Avec une esthétique minimaliste (le long-métrage a été réalisé avec très peu de moyens financiers), Gus Van Sant réalise donc ce premier film en noir et blanc, où chaque instant est d'une pure merveille. En parallèle, la bande-originale est en parfaite harmonie avec l'image. Seules les longueurs empêchent à Mala Noche d'atteindre des sommets, faute de s'encombrer de temps morts. Un inconvénient que l'on retrouvera plus tard dans Last Days ou Gerry (que j'ai trouvé très longs).
Pour son 1er long métrage, GVS, avec le peu de sous sur son compte, montre avec ce très joli noir et blanc déjà la grande capacité de son regard pour ce petit sujet d'homosexualité, original, attachant mais peu envoûtant et auquel il manque une fin...
On ne peut pas dire que le film tienne en haleine : il n'y a presque pas de scénario, le jeu des acteurs ne casse pas trois pattes à un canard (Tim Streeter alterne entre sourire de satisfaction et mine tristounette, Doug Cooeyate a son éternelle moue boudeuse). Mais le réalisateur a l'intelligence de ne pas faire durer le film : on est loin des cent minutes « standard » d'un long métrage ordinaire. Il assume aussi le fait qu'il s'agit d'un film et non de la réalité : choix d'un format moins « naturel » que le 16/9, et d'un noir et blanc très contrasté, proche de celui de "Pi" et qui donne lieu à des clairs-obscurs qu'on ne trouve guère dans la réalité. Ce qui permet d'éviter la tonalité « cinéma social » qui pèse souvent sur les films américains mettant en scène des immigrés mexicains. Du coup, toute l'attention du spectateur se porte sur la réalisation. Gus Van Sant sait jouer sur la photographie, les cadrages et les raccords, ce qui permet de donner du rythme à un film qui en a nécessairement besoin. La scène initiale, par exemple, est un modèle du genre : grâce à sa seule technique, sans lourdeur et en quelques minutes à peine, le cinéaste absorbe le spectateur dans son film – on sait qui sont les personnages, quelles sont leurs préoccupations comment ils se considèrent les uns les autres, ce qui se passe et sans doute ce qui va se passer. L'attention du spectateur est dirigée vers ce qui est le point fort du film : son esthétique. Parce qu'en dehors de cela, le tout est plutôt convenu. On imagine mal un "happy end" – on imagine même mal une fin vraiment surprenante. On imagine mal le personnage de Johnny changer d'attitude au cours du film et céder à Walt. En fait on imagine mal qu'un quelconque personnage change au cours du film. Trop de passages illustrent (plutôt lourdement, à force) la passivité de Walt-la-fleur-bleue et l'immaturité de Johnny-à-la-gueule-d'ange pour que les personnages soient vraiment intéressants. Le spectateur admire sans s'interroger – "Mala noche" est un beau film, pas pas un film qui pose plus ou moins longtemps des questions au spectateur, comme les bons films.
Bon, soit j'ai loupé une étape, soit je suis un vieux aigris insensible au septième art (solution qui me parait peu plausible), soit ce film est pour ma part carrément surestimé. Bon, je déteste ce terme, mais là, crédidiou...
Il s'agit donc du tout premier long-métrage de Gus Van Sant, et aussi d'un excellent exercice de style, qui augure bien, esthétiquement parlant, de la future carrière du cinéaste. Là où ça pêche, c'est bien dans l'écriture... Je ne me suis jamais plu dans la bouillasse scénaristique de Mala Noche, qui empêche instamment, dès les premières images, de s'attacher à un quelconque personnage. Pour ne pas contenir mes mots : Je me suis rudement fait chier, et ce malgré une interprétation de très haut niveau !
Cependant, peut-être les personnages sont-ils trop caricaturaux pour avoir mon affection, et peut-être l'aspect poussif et sans but du film m'a-t-il rebuté... Pourtant, j'aime ces bandes qui ne nous imposent pas de morale nian-niante à la fin... M'enfin, pas convaincu.
L'un des premiers filsm de Gus Van Sant et quel film messieurs dames ! Le réalisateur explose en plein talent avec une mise en scène à fleur de peau somptueuse, des décors tranchants et des acteurs parfaits. Un chef-d'oeuvre qui ne pouvait que nous faire expérer la suite de sa carrière.
Un petit film sympathique audacieux qui marques les premiéres expériences de Gus Van Sant.Avant il savait faire des films avec moins de budget qu'aujourd'hui et pourtant supérieurs aux films pour bobo qu'il a pu faire.
Pour son premier film, Gus van Sant signe une oeuvre sans concession dans un noir et blanc très contrasté, brutal, comme la vie de ces jeunes mexicanos. Il montre une Amérique que l'on n'a pas l'habitude de voir, celle des laissés pour compte et aborde le thème de l'homosexualité avec une force qui était totalement inhabituelle à l'époque.
Etrange premier film de gus van sant, filmé comme un documentaire en noir et blanc et racontant l'histoire d'amour entre deux immigrés mexicains. Pas mal.
Premier film de Gus Van Sant, Mala Noche nous révèle pleinement les talents cachés de ce nouveau cinéaste américain ; une sensibilité artistique à fleur de peau qui s’illustre à l’écran par des plans invoquant l’intensité mais aussi la fragilité de l’univers de Johnny et de ses compagnons. Son grand mérite réside surtout dans sa capacité à faire parler les images ; ainsi même si la voix off nous éclaire, le ressenti palpable qui se dégage des images empêche tout autre moyen d’expression d’être plus éloquent. Aussi, on retrouve dans ce premier film, les thèmes qui au fil des années vont permettre à Gus Van Sant d’acquérir son propre style ; une histoire de jeunes un peu perdus, qui se cherchent entre eux et tout ceci dans une Amérique qui ne favorise pas vraiment leur épanouissement. En ce qui concerne le format (16 mm), la couleur (noir et blanc) et le peu de moyens que semble avoir eu Gus Van Sant pour tourner son film, toute cette « rusticité » nous plonge dans un univers cinématographique à la limite du docu-fiction. Cependant et malgré une pellicule finale esthétiquement intéressante et parlante , ce premier long métrage traîne en longueur. A aucun moment, le film ne semble décoller et tout ce remue ménage entre ceux qui partent, ceux qui se sauvent et ceux qui se cherchent devient assez vite lassant. Malgré un jeu d’acteur assez convaincant, le scénario paraît manquer d’épaisseur et ce manque de propos pourra finalement laisser le spectateur sur sa faim. A noter aussi la musique folk, agréable, qui accompagne gracieusement notre troupe de mexicains immigrés. Gus Van Sant signe donc avec Mala Noche une sorte d ‘ « entre vue » à ses prochains films, sans pour autant acquérir leurs saveurs envoûtantes.