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Yoloyouraz
34 abonnés
566 critiques
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1,0
Publiée le 19 octobre 2006
Assez plaisant sur la forme, jouissant d'un travail remarquable sur les lumières, notamment, Mala Noche est un petit film sympathique tourné avec sincérité et talent. Seulement, malgré sa plaisance, le film ne décolle véritablement jamais de son narrateur froid, sans jamais particulièrement émouvoir. C'est un peu juste.
"Le grand cinéma indépendant américain" : on est dans une veine de cinéma direct, impro, brouillon, tournage à l'économie, dans la tradition des débuts de Cassavettes, avec un petit parfum en plus de désoeuvrement social, plus proche de notre époque actuelle (dans la représentation). Images en noir en blanc (plus de noir que de blanc) et montage très libre pour une grande expressivité. Mais pour exprimer quoi à la longue ? Ce que l'on veut peut-être. Personnellement, je pense que le jeune étudiant modèle Gus Van Sant a bien eu raison de déserter cette voie stylistique maniériste au fil de sa carrière, afin de mieux se concentrer avec une approche plus personnelle sur ses grands sujets de prédilection qui sont tous présents dans cette oeuvre matrice. (prenomjulien.canalblog.com)
Demi déception pour ce premier film inédit de Gus von Sant. Ce n'est malheureusement pas la petite merveille cachée jusqu'alors que nous avait promis MK2, le distributeur. Filmé au format 1,37, prédilection du réalisateur mais extrèmement réducteur en salle (pourquoi ne pas utiliser le 1,66?), ce film contient l'aperçu du talent que von Sant montrera quelques années plus tard avec My Own Private Idaho sans être exclu de nombreuses imperfections de mise en scène, de raccords souvent fois brutaux et d'un découpage que l'on sent souvent improvisé au montage. Quant au scénario, il manque surement d'un peu d'apaisseur pour en faire une adaption long métrage, bien que le film ne fasse qu'une heure et dix huit minutes. Un film distribué en salles pour amateurs avertis du cinéaste, donc.
Le premier film de Gus van Sant.... A voir surtout par curiosité. On y trouve déjà certains lieux (les bas-fonds de Portland), certains thèmes (lhomosexualité, les paumés...), et certains tics (le ciel filmé en accéléré...) de ses films suivants. On voit bien que ce film à été tourné avec un budget microscopique, mais cela le rend dautant plus attachant. Le noir et blanc et limage en général sont magnifiques (il suffit de regarder laffiche pour sen convaincre). Le manque de lumière lors des scènes nocturnes est contourné, voire utilisé, avec une grande maestria. Mais le scénario est assez faible, et on peut difficilement se défaire de lidée que Mala Noche est en réalité le brouillon de « My own private Idaho » .
La France découvre enfin la première uvre dun réalisateur hors du commun qui revendique depuis toujours « son attirance pour les gens sauvages ». Il est tourné en 16 mm, images de noir et de blanc dont la grain parfois à la limite de la saturation trahit tant la fulgurance poétique de lunivers marginal que lépure de personnages ô combien fragiles et radieux.
Il est difficile toutefois de ne pas établir un parallèle avec « My own private Idaho », plus lyrique, plus construit, jusquà la troublante ressemblance de Tim Streeter avec River Phoenix. Et cest normal, puisque à lépoque les deux scénarios étaient écrits, mais Mala Noche coûtait moins cher à mettre en uvre. Mieux vaut appréhender les deux uvres séparément.
Car ici, si lhomosexualité et la marginalité sont aussi le moteur du film, le traitement en est différent. Il sy dégage une sensation extraordinaire de liberté, une désinvolture effrénée qui vient plomber la noire fatalité de leurs existences respectives.
Le récit autobiographique de Walt Curtis est posé comme une évidence, sous la forme dun docu fiction profond, cru mais tellement pudique. Gus Van Sant filme ici lAmériques des battus, de ceux qui hantent les petites villes dans lanonymat (émigrés, drogués, homos ), mais qui savent nous révéler les vraies valeurs humaines, empreintes de passion, de solidarité, dinnocence et de légèreté malgré la désespérance.
Mala noche se pose également comme une ouverture à lOpéra de Quatsous que Van Sant ne cesse dapprofondir à travers son uvre. Il contient un peu de la fulgurance dElephant, de lintroversion de Gerry, de la tendresse de My own private Idaho et de la noirceur de Drugstore cowboy. Un premier film certes, mais tellement révélateur du grand cinéaste que lon connaît aujourdhui.
Jusqu'au bout du film j'ai attendu un reboudissement, qui n'est jamais venu. L'histoire entre ces deux hommes ne provoque aucun sentiment. La seule chose appréciable c'est la manière de filmer qui est vraiment remarquable.
J'avoue que je n'ai pas tout compris au film et que j'ai souvent confondu les personnages. J'attendais de voir Mala Noche depuis longtemps, j'avais placé la barre très haut et je n'ai absolument pas été déçue! Mala Noche est un film absolument magnifique, en particulier grâce au N&B qui donne une image sublime. L'histoire est simple mais belle, en fait il n'y a pas grand-chose à dire sur Mala Noche. C'est un film bien différent de tout ce qu'on peut voir à la télé, et tant mieux d'ailleurs. Je le conseille à tout le monde, et pas qu'aux fans de Gus Van Sant.
A l'époque, Gus Van Sat était moins prétentieux et c'était mieux. Il y a une bonne ambiance, pas de jugements, pas de morale, voilà, c'est juste très léger et très agréable à regarder!
Franchement déçu. Je suis allé voir ce film parce que la critique presse était assez élogieuse, je l'ai regretté. Même s'il est vrai que certains plans sont réussis le film est ennuyeux. Il manque d'action et le noir et blanc en rajoute au côté poussif. Peut-être que ce film trouvera son public chez les inconditionnels de Gus Van Sant mais apparement je n'en suis pas un.
Ce film m'a légèrement déçue car je m'attendais à voir un grand film... Mais ça n'a pas vraiment été le cas. Cependant je ne me suis pas ennuyée à le regarder. Si on aime Gus Van Sant et son style, je pense qu'on doit regarder ce film. C'est une histoire totalement plausible, l'action aussi. C'est un film qui pourrait paraître très modeste mais on se rend vite compte qu'il est très recherché, Mala Noche a son propre univers et est très bien interprété.
Et dire que j'étais totalement passé à côté de ce bijou au premier visionnage ! Mala Noche, le premier essai de Gus Van Sant, est du côté de la poésie brute , de cette poésie trouvant sa source d'inspiration dans la vie elle-même. L'esthétique atypique du chef de file du cinéma américain est déjà présente : images baignées dans un noir et blanc saturé, longueurs hypnotiques, plans sur les nuages, etc...On retrouve également les thèmes chers au cinéaste : la marginalité et l'homosexualité, l'errance tragique des trois personnages. Mala Noche est l'adaptation d'un roman de Walt Curtis ( le livre est certainement autobiographique, puisque le personnage principal s'appelle Walt ), qui s'inspire également de toute une contre-culture américaine et du Shadows de John Cassavetes ( mêmes choix de mise en scène : photographie noir et blanc, nombreux gros plans, thème du racisme et de l'intégration ). Un film très simple et pourtant brillant, qui n'a pas mal vieilli, mais qu'il faut s'approprier afin d'en comprendre sa beauté.