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brianpatrick
83 abonnés
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4,0
Publiée le 4 novembre 2024
Il faut remettre ce film dans con contexte. Il a cinquante ans. Des très grands acteurs français. Une très grande Annie Girardot. Une belle comédie parisienne.
Toujours un bonheur de voir cette brochette incroyable d'acteurs pour la grande majorité disparus. Des dialogues truculents et une histoire drôle. Du bonheur franchouillard à l'état pur. Toujours un grand plaisir à voir et revoir.
Par ses indiscrétions, une femme de ménage compromet ses trois employeurs. Le rôle d'Annie Girardot est mineur et finalement pas le plus amusant. Mireille Darc, dans un traditionnel numéro de charme, et surtout Bernard Blier, en employé de banque obsédé et libidineux, sauvent le film, l'une par sa sensualité fantaisiste, l'autre par son invariable talent à dire les textes d'Audiard, d'une médiocrité générale. Comme attendu, la mise en scène d'Audiard est inexistante et illustre la liberté sans contrainte artistique ou technique avec laquelle il raconte son histoire. Constamment loufoque, scabreuse et vulgaire, la comédie consiste en un cocasse chantage en chaîne où chacun rançonne son voisin jusqu'à l'absurde. On l'aura compris, plus qu'un récit structuré, ce sont de petits numéros d'acteurs qui entretiennent l'intérêt. Ils ne fonctionnent réellement que lorsque le dialoguiste Audiard est inspiré.
«Pis d’abord je vous ai interdit cent fois de me causer pendant que je me rase, ça m’embrouille les psychomoteurs. »
Après le cartoonesque « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » et l’insupportable « Une veuve en or », Michel Audiard s’associe à nouveau à Jean-Marie Poiré. Au casting, quelques têtes habituées des audiardises (l’exceptionnel Bernard Blier, une Mireille Darc toujours réduite à un rôle de sex bomb, Dominique Zardi et Robert Dalban en apparitions) mais aussi d’autres : une Annie Girardot qui incarne la gouaille parisienne chère au réalisateur, scénariste et dialoguiste, Sim (étonnant de précision), Jean-Pierre Darras toujours un peu trop théâtral et Jean Le Poulain, lui aussi plus en verve sur scène mais dont la présence au cinéma est un régal. Comme souvent, ce sont les interprètes qui donnent vie au récit et aux tirades de Michel Audiard, assez en forme sur ce « Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais elle cause » (alorts qu’en vrai, elle boit et elle fume un peu quand même).
L’histoire se déroule dans un Paris en pleine métamorphose (thème récurrent chez Audiard en caméo ingé son à la demi-heure) mais le scénario et les dialogues sont uniquement burlesques, sans références méprisantes voire même avec quelques considérations éthiques. Là où « Les enfants du bon Dieu » peinait dans sa dernière demi-heure, là où la « Veuve » sombrait dans le n’importe quoi dès la première minute, ce « Elle cause » est à la fois drôle, fin, équilibré bien qu’un peu théâtral.
Une comédie légère et incontournable portée par une interprétation soignée.
(En revanche, ne lisez pas le résumé sur ce même site, il a été rédigé par quelqu'un qui n'a pas vu le film.)
Réalisée par Michel Audiard, une comédie sympathique mais laborieuse, qui brille plus par ses dialogues et son casting (mention spéciale à Annie Girardot), que pour son scénario bien mince.
Avec Audiard je m'attendais à rire régulièrement dans ce film déjà vu il y a longtemps. Hélas j'ai trouvé l'ensemble très daté et démodé, et on rit très peu. La libellule de Sim a pris un sacré coup de vieux. Je pense qu'Audiard était nettement plus en verve comme dialoguiste (Tontons flingueurs, 20.000 dollars au soleil...) que comme réalisateur.
Je n'ai pas mis 5 étoiles par ce que le terme chef d'oeuvre est quand- même un peu excessif mais franchement on n'est pas loin. Une histoire marrante, bien imaginée, des situations hautement comiques, une mise en scène à crever de rire, des acteurs "prodigieusement prodigieux ", j'ai dû le voir 5 fois et à chaque fois, je marche à fond. Ah et puis j'allais oublier: les dialogues du maître Audiard que je pourrais entendre à longueur de temps sans jamais m'en lasser. Finalement, même dans la mise en scène et la direction d'acteurs, Audiard excelle. A voir et à revoir inlassablement.
Le troisième long-métrage de Michel Audiard, en tant que réalisateur, est un film complètement farfelu. Sorti en 1970, le scénario est celui d’une femme de ménage (Annie Girardot) qui fait chanter ses différents clients pour obtenir un magot. Les dialogues sont riches avec quelques scènes assez croustillantes. Malheureusement, sur la durée, le contenu manque de consistance. On retiendra une fois de plus l’excellente prestation de Bernard Blier en pervers lubrique, aux côtés de Mireille Darc et Sim. Bref, un délire absolu comme on n’en voit plus.
Audiard réalisateur, c’est Audiard qui met en scène ses mots. Or les mots ne peuvent à eux seuls faire un film. C’est le principal reproche qu’on peut faire à ce film qui essaie d’aller à l’essentiel dans son déroulement (1h16 au total) mais qui est trop souvent noyé dans son incessant verbiage même si celui-ci sait être parfois efficace (on est chez Audiard quand même !). Cependant, il ne fait pas toujours mouche et on sent, bien souvent, la recherche absolue du bon mot au-delà du simple dialogue utile dans l’intrigue. L’intrigue est, par ailleurs, plutôt mal fagotée. Longue à se mettre en place, elle est ensuite redondante et simpliste jusqu’à une résolution plutôt décevante. Le problème est que tout ici est un prétexte à servir les textes. Le film est plutôt sauvé par sa formidable brochette d’acteurs (Blier est toujours aussi impayable) que par ses dialogues et ses situations saugrenues (même si les acteurs sont parfois sous-exploités, à l’image d’une Annie Girardot qu’on finalement assez peu). Cela n’empêche pas quelques sourires mais c’est bien paresseux. On reconnaitra cependant le côté libertaire de l’ensemble, l’esprit anar et contestataire de l’ensemble. Pas mal de filles à poil au motif que Blier est un obsédé, la mise en scène de plusieurs Paris, une promenade sociale et une vision somme toute pessimiste de l’être humain qui est toujours, peu importe son rang, un potentiel « salopard » en puissance. Témoignage aussi d’une époque en pleine évolution, le film fait passer un moment mais il déçoit à la vue des noms sur l’affiche.
Film écrit et réalisé par Michel Audiard, avec à l'affiche Annie Girardot, Bernard Blier, Sim et Mireille d'Arc, "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... Elle cause!" fait partie de ces comédies françaises ayant pour unique objectif de vous divertir du début à la fin sans prise de tête, grâce à un scénario original et un humour typique de Michel Audiard. On y suit 3 personnages, tous différents et sans point commun apparent, si ce n'est qu'ils ont chacun embauché Germaine comme femme de chambre. Cette dernière, comme le titre l'indique, a la parole facile, et se débrouille pour s'enrichir en s'amusant...
Le film ne prétend pas être la comédie du siècle, mais saura vous divertir pendant 1h20. Nul besoin de réfléchir, il vous suffira de vous laisser porter par le scénario, rempli de surprises que l'on saura apprécier. Certes pas parfait, l'humour étant mieux construit à certains moments qu'à d'autres, ce film ne deviendra probablement pas votre film préféré, mais vous passerez un agréable moment que vous ne regretterez pas! A voir
Je pense qu'Audiart, avant le scénario, avait surtout, pleins de dialogues dans la tete. Blier et Darc pour les sortir. C'est jouissif pour les dialogues. Pour le reste, bof. Mais ça fait vraiment passer un bon moment dans ce Paris des années 60
A part le plaisir de contempler les tenues mémorables de Mireille d’Arc et de se replonger dans une pure ambiance années 70 le film n’a guère d’intérêt malgré les bons acteurs. Grosse déception.
Réalisé par un Michel Audiard inspiré qui en écrivit aussi les dialogues, ce film sorti en 1970 est un petit bijou d’humour qui multiplie les bons mots (« J’ai déjà vu des faux-culs. Mais vous, vous êtes une synthèse ! ») et les situations loufoques et irrévérencieuses. Plein d’inventivité, de retournement de situations et de séquences absurdes, cette comédie est portée par une flopée d’acteurs tous plus géniaux les uns que les autres : Bernard Blier, Annie Girardot, Mireille Darc et Sim en tête. Un film aussi court que son titre est long (1h15), qui nous fait simplement passer un excellent moment.
2 étoiles - Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !
Il y a de bons acteurs (Blier et Sim sont superbes) et il y a un scénario original. Mais, pour autant, cela ne suffit pas ... et quelques bons moments ne font pas un bon film. On est dans un vaudeville de comptoir, où l'on déguste du pinard qui tache. Ce film est une farce trop artificielle. J'ai vu, j'ai trouvé cela un peu long et je ne reverrai pas.
Un film avec un titre comme on n'oserait plus en faire de nos jours et des dialogues concoctés sur mesure par le maître Michel Audiard pour une pléiade d'acteurs qui cabotinent joyeusement. Une énorme farce, du pur cinéma burlesque qui dépasse les frontières du crédible et de l'absurde avec cette histoire de chantage à trois qui finit par se mordre la queue nous emportant dans un mouvement surréaliste comique. Le tout avec la fausse naïveté et la gouaille d'Annie Girardot, femme de ménage de son état, qui met tous les protagonistes en relation et leur fournit et distille les éléments à charge pour mieux les faire aller dans le mur. Des numéros d'acteurs savoureux, de l'étonnant Sim, au monument et irremplaçable Bernard Blier, avec le plaisir d'admirer une fois de plus le talent et la beauté de Mireille Darc sans compter tous les seconds rôles en parfaite harmonie dans ce film inclassable où la logique et la cohérence n'ont pas leur place. Un pur moment de détente et de plaisir.