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    One plus one / Sympathy for the devil
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    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 février 2024
    Un des plus grand groupe rock du monde en train d'enregistrer une de ses plus fameuses chansons. Voilà la promesse d'un bon moment de nostalgie.
    Sauf que derrière la caméra, c'est Jean Luc Godard. On peut donc s'attendre à voir quelque chose d'atypique, voire de déconcertant. Et c'est le cas.
    Les scènes de répétitions sont très intéressantes, et on assiste, captivé, à la création épisodique d'un tube. Travail du texte et de la voix, ajout d'instruments, cigarettes et boissons à gogo, et Keith Richards jouant de la basse. Mais un Brian Jones effacé, confiné dans un petit box, peu filmé, comme un prélude à sa disparition. Ajoutons quelques plans séquences d'un bel effet, et nous avons un bon document.
    Et le reste alors? Le reste, c'est du Godard pur jus. La satire du fascisme dans la librairie, c'est pas mal. Les graffitis sur les murs, ça passe. Les moments avec les blacks panthers,ça devient vite pesant. La longue scène de la jeune femme batifolant dans une clairière en répondant à une série de questions carabinées seulement par oui ou par non, c'est épuisant. L'insoutenable atteignant son paroxysme lors des nombreux passages de la lecture d'un texte insipide et débile, qui implique les grands de ce monde à cette époque. Une envie irrésistible de hurler à la torture cérébrale m'envahit à chacune de ces séquences. On devrait accorder une prime de pénibilité aux spectateurs qui ont réussi à se farcir certains Godard de bout en bout.
    Donc, au final, et grâce aux Rolling Stones, j'attribue one +one = bien deux étoiles à ce film.
    VOSTTL
    VOSTTL

    97 abonnés 1 940 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    One + One = Les Rolling Stones + Jean-Luc Godard.
    Ceux qui aiment les Rolling Stones et Jean-Luc Godard seront gâtés.
    Ceux qui n’aiment ni les Rolling Stones ni Jean-Luc Godard, passez votre chemin.
    Par contre, ceux qui aiment l’un ou l’autre seront frustrés ou s’en contenteront.
    Toutefois, il y a plus de Godard que de Rolling Stones, entendez le délire verbal et verbeux de Godard.
    Ceux qui aiment les Rolling Stones en seront pour leur frais car ils apparaissent peu et ceux qui n’aiment pas Godard subiront ses contorsions orales assommantes.

    Godard filme les Rolling Stones lors d’une session d’enregistrement. Le tout en plan-séquences. Nous assistons à la création d’un de leur titre mythique « Sympathy For The Devil ».
    En ce qui me concerne, j’ai trouvé les séquences intéressantes car j’adore suivre le processus de création. Je comprends que les amoureux du groupe soient frustrés car non seulement on le voit peu mais le processus de création peut fatiguer.
    Pour pratiquer le théâtre, je sais que ceux qui se disent intéressés par le processus de création ou répétitions finissent par se lasser. Moi jamais.
    N’aimant pas Godard, je me suis consolé avec le peu de séquences consacrées aux Rolling Stones que j’adore. Comme je l’ai écrit plus haut, je m’en contente.
    Les délires pseudo philosophiques de Godard filmés aussi en plan-séquences qui alimentent l’essentiel de son film me sont indigestes !
    Même s’il y a de la substance à réflexion, ce flot de paroles trop lourd, trop long, trop appuyé a fini par me noyer d’ennui.

    Moi, je n’aime pas Godard, je ne crie pas au génie et ne culpabilise surtout pas.
    Il s’est fait plaisir, tant mieux pour lui, il se sait génie et profite de sa renommée pour distiller ses messages à caractère révolutionnaire, insurrectionnel et soi-disant progressiste.
    Je peux capter le parallèle -opposition entre la session de création et déconstruction, parallèle pas si opposé que ça dans la provocation.
    Les Beatles auraient été le premier choix de Godard. Il s’est rabattu sur les Rolling Stones.
    Quelle chanson des Beatles aurait illustré la proposition de Godard ?
    On ne le saura jamais et peu importe ; pour ceux qui comme moi n’apprécient pas Godard, ça n’aurait rien changé.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    195 abonnés 2 513 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 octobre 2020
    One + One / Sympathy for the Devil est un film à côté duquel je suis passé.
    Je ne suis par nature pas un grand amateur de documentaire et je suis totalement insensible à la filmographie de Jean-Luc Godard (fort heureusement, j'aime tout de même bien la musique des Rolling Stones) ; et malheureusement, ce n'est pas ce long-métrage qui m'a rabiboché avec le réalisateur.
    J'ai trouvé ce documentaire extrêmement décousu. Si ce n'est que quelques critiques fades relativement consensuelles (le nazisme, l'anarchisme), le film devient très ennuyeux et il n'y a pas grand chose à retenir. Même la chanson des Stones se retrouve étalée sur plus d'une heure et demie et devient lassante.
    Rien d'extraordinaire, encore un film creux et sans intérêt portée aux nues parce qu'il est signé Godard.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2020
    Rolling Luc, Jean Stone, One Godard. Soyons clair. Je n'aime pas les films de Godard, ça m'ennuie. Non pas que je souhaite passé pour quelqu'un qui sait quel est le bon cinéma. Je ne me permettrais pas.
    Bizarrement il me semble avoir apprécié relativement ce film de Godard. Je le trouva assez juste, (ses autres films le sont surement mais là ça m'est apparue). Pour une première raison, il n'interview pas il film. Ce qui est très clair.
    Je ne me suis pas informé sur le film pour être honnête mais j'ai l'impression que Godard a voulu remettre en question le concept du documentaire plus généralement. Pourquoi demander aux gens qu'est ce qu'ils font et quand on peut regarder leur travail. Puis viens, selon moi, l'idée qu'un journaliste demande plus de choses qui n'ont qu'une fonction tabloïde en fin de compte. Le cœur de ce que font les gens n'a pas besoin d'être chercher ailleurs que là où on le voit déjà.
    Après il y a la volonté de filmé la dite culture dite Underground Aleister Crowley. Du coup je ne pense pas pouvoir rentrer dans les détails mais la citation suivante permet de situer l'influence du gars sur le rock, la culture populaire de manière plus générale(ce qui comprend la politique), "Fais ce que tu veux est la loi." Bon je pense que cette influence est assez malsaine sachant que le personnage était un gourou très controversé.
    Par conséquent il est intéressant de voir le côté très posé de la musique lié à cette culture nouvelle basé sur des choses plus que douteuse en termes de bienveillance.

    Je ne pense pas être très clair. Mais je n'ai pas spécialement trouvé le film fou, je trouve simplement qu'il fait pensé à bien des égards à une présentation du milieu Rock pop des années 70. Et ça, ça m'intéresse.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 154 abonnés 5 140 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 février 2016
    De la musique ennuyeuse, des images ennuyeuses, des textes volontairement décousus mais un thème commun: la révolution. Certes tourner un film pareil est aussi un acte de révolution mais on est aux limites du plaisir de cinéphile. C'est pesant et si laid qu'on s'en passe franchement.
    zhurricane
    zhurricane

    83 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 juin 2017
    Il faut vraiment être un fan des Stones ou des films de bourgeois pour aimer ce film. Dans le premier cas on voit l'évolution de la création du tube: "Sympathy for the devil", cela a quelque chose de jubilatoire de voir se morceaux se construire devant nous. Sans compter que Godard film le groupe en plan séquence, ce qui a pour effet de nous attacher au groupe et de mettre sur un même pied d'égalité tout les musiciens, du joueur de bongo à Keith Richard. Hormis Mick Jagger, qui est mis en avant, car c'est lui qui prend les décisions concernant la chanson. Alors au final, ça en devient forcément répétitif et à force on ne s'intéresse plus aux versions finales, ce qui est un comble. Dans le deuxième cas on est dans la déconstruction avec ces scènes qui n'ont rien à voir avec le groupe. J'ai ma préférence pour celle des Black Panther assez drôle parce que totalement décalé, et encore ça ne dure pas longtemps. Mais celle sur le vendeur de magazine pornographique, ou celle sur l'actrice qui ne répond que par "oui" ou par "non" sont vraiment inutiles, on sent une préoccupation de cinéma pour bobos Au final un film éreintant et long, dont on peut se passer uniquement les passages de construction du morceaux.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Je ne m'attendais pas du tout à ça avant de voir ce film ! Je m'attendais à plus de Rolling Stones et moins de Godard ! Mais ce n'est pas tant important que ça au final, les parties documentaire de Godard, sur son époque, sur la politique, la pop- culture ou l'évolution sociale s'avèrent assez intéréssante. Les parties Stones sont bien (uniquement si on est adore le groupe), on suit l'élaboration de la chanson Sympathie For The Devil. Malheureusement dans les deux cas c'est un peu trop long, les parties de Godard sont assez inégales, plus ou moins captivante et en même temps, ca tourne parfois en rond avec les Rolling Stones, par le fait qu'on ne s’intéresse qu'à une seule chanson (pourtant excellent, mais l'album d'où la chanson est tirée regorge d'autres superbes compositions tels que "Stray Cat Blues", "Jigsaw Puzzle" ou "Parachute Woman). Dans l'ensemble c'est intéréssant et le montage est ingénieux mais on reste quand même un peu sur notre faim.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2014
    La première moitié est un documentaire sur la genèse du morceau culte des Rolling Stones Sympathy for the devil, avec un regard détaché. L’autre moitié du film est un flot d’image à but idéologique. Les deux parties, aussi intéressantes soient-elles, ne forment pas un tout.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 072 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2013
    Avant de commencer, est-ce-que vous vous rendez compte que pour voir un truc correct à la télévision publique il faut attendre le lundi soir à minuit trente ? (enfin techniquement le mardi matin). Si la télé est payée par nos impôts c'est peut-être pour que lorsqu'il y a un truc correct que l'on puisse le regarder ! Bon heureusement c'est les vacances !

    Voici un Godard assez connu que je n'avais pas encore vu, d'ailleurs France 2 a l'intelligence de diffuser la version de Godard (One + One) et pas la version des producteurs : Sympathy for de the Devil.
    Alors pour être honnête j'en ai rien à foutre des Stones, je ne les écoute pas, je me fiche d'eux ! Et tant mieux, parce que Godard aussi. Il voulait faire un film sur les Beatles, ils ont refusé, qu'à cela ne tienne, on se rabat sur les Stones.

    Je saluais la semaine passée comment Marker pouvait se faire petit pour rendre hommage à Signoret tout en restant très personnel. Ben là Godard fait l'inverse, il montre ce qu'il a envie de montrer avec les Stones et je vais faire son éloge pour les raisons opposées à ce qui m'avait fait aimer le Marker.

    Non seulement Godard filme les séquences de répétitions du groupe, mais il va rajouter autre chose, quelque chose typiquement dans la veine du Godard de la fin des années 60 (la chinoise, Week End, Vladimir et Rosa, Vent d'est...). Des discussions politiques (d'un côté avec les faux Black Panther et de l'autre avec Anne Wiazemsky) et je trouve qu'il y a un équilibre génial entre les deux. C'est à dire que l'on a cette conception d'un morceau (que je ne connais pas, jamais entendu, je l'écouterai peut-être une fois pour voir ce que ça donne terminé), c'est lent, fascinant et de l'autre on a cette puissance politique.

    J'aime beaucoup la façon avec laquelle Godard va vraiment donner vie à ces révolutionnaires, le discours des Black Panther, on s'y croirait. Et puis cette façon de tout faire en plan séquence, durant parfois plus d'une dizaine de minutes, de dire des choses pertinentes sur la société, sur le monde. C'est fascinant.

    Après j'avoue avoir une préférence pour les scènes de répétition où là on a juste la caméra qui passe de l'un à l'autre (avec leurs têtes d'anglais, c'est affreux) qui répètent, qui recommencent, qui continuent, etc. C'est envoûtant. Et quelque part ça rend le film de Godard moins dense que ses autres films, ça permet de se poser, de respirer un peu, sans pour autant que ça soit moins beau ou moins intéressant.

    Il y a un graffiti que j'ai beaucoup aimé il disait : "cinemarx". Comme si taguer "cinema" était déjà un acte révolutionnaire, j'aime beaucoup cette idée.

    D'ailleurs c'est intéressant de voir Godard qui fait l'éloge du montage opter pour des plans séquences. C'est la seule fois où je l'ai vu composer un film avec uniquement des plans séquences. On a bien ce plan de Week End, quelques essais ici et là, mais globalement Godard excellent au montage, mais là pour filmer une répétition il a compris qu'il fallait l'inscrire dans la durée. On essaye, on recommence, on s'arrête.

    Certains trouvent le film intéressant sur les Stones et révélateur de certaines choses. Perso je ne l'ai pas vu, mais en même temps je ne sais pas qui est qui. Mais tant mieux si ça peut faire regarder un Godard aux fans du groupe, ça leur changera.

    En somme c'est vraiment bien, pas l'un des meilleurs, je l'ai connu plus inspiré dans les dialogues politiques (vent d'est pour ne citer que lui) mais c'est à voir !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 février 2013
    Un foutoir comme aime Godard, mélange de documentaire musical et d'un essai politique. La mise en scène est lente mais fait d'agréable mouvements de caméras mais guère enthousiasmante au final. Des scènes de fictions avec des "révolutionnaire" lisant des théories et autres idées, des extraits sonores érotiques mettant en scène des politiciens ou vedettes.
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2013
    Pour commencer, je tiens a préciser qu'il s'agit de la critique de "one one", le film que Godard a voulu et non la version massacrée par les producteurs. Ce film, qui suit l'enregistrement du morceau "Sympathy for the devil" des stones nous offre a voir le groupe au travail comme jamais un film ne l'avez fait. En effet, les plans en studios sont tout simplement superbe, a base de travelling magnifique. En parallèle de ces images, Godard filme la révolution des black panthers, associant la création (musicale) a la destruction de la révolution. Ces séquences sont particulièrement réussi et s'impose comme le haut du panier de Godard Politique. Autre point important de cette version : l'absence du morceau fini, donnent une impression étrange qui conclut a merveille ce film. Au final, "one one" est a film à conseiller aussi bien au fan des stones, qui y découvriront des images magnifiques du groupe, et au fan de Godard, qui verront l'un de ses meilleurs films et la fin des 60's en beauté pour un homme qui aura profiter de la décennie pour révolutionner purement et simplement le cinéma.
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    110 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2012
    Même si je suis un peu hermétique au cinéma de Godard, ce film semi-documentaire est intéressant d'un point de vue historico-sociologique, et il permet de découvrir les Stones au travail, qui semblent assez humbles et naturels (loin des artifices mégalos du showbiz) sous la caméra de Godard tentant de cerner le processus créatif. Les travellings de cette dernière semblent correspondre aux hésitations des musiciens, inhérentes à la création, et à leurs expérimentations. Godard tente aussi de cerner l'esprit contestataire d'une époque, à sa manière libre et bordélique, et là je suis moins convaincu. On a droit aux Black Panthers, au marxisme et à "Mein kampf", lors d'une suite de collages sonores et visuels qui laisse au spectateur une marge d'interprétation. Bref, j'ai décroché par moments mais cette oeuvre expérimentale reste un témoignage curieux sur les années 60, un bricolage poétique et politique.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    156 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 mai 2012
    A tous les fans purs et durs des Rolling Stones, si jamais vous aviez pris «One One» pour un documentaire sur votre groupe favori, mieux vaut passer votre chemin. Car en lieu et place, vous vous retrouverez avec une sorte de film manifeste, singulier mélange de pop culture et d'activisme politico-révolutionnaire comme seul Godard osa le faire (avec plus ou moins de réussite), où nos amis anglais, sans toutefois faire de la figuration, ne constituent qu'un aspect de cette mosaïque cinématographique. «One One» marque en effet avec insistance la nouvelle orientation que prend l'art de Godard à la fin des années 60 : son cinéma est de plus en plus « déconstruit » (intellectuel en fait), difficile d'accès, et surtout politique. Si le spectateur risque de frôler l'indigestion, ce serait faire preuve de mauvaise foi que de nier l'intérêt de ce long métrage. Tout d'abord il constitue un témoignage fascinant de la société de 1968 et des divers courants culturels et politiques alors à la mode (au moins chez certains intellectuels) : sur fond de rock music, d'écrits des Black Panthers ou de récit pornographique parodique, Godard mèle des thématiques sociales et révolutionnaires à propos de la société de consommation et du communisme. De plus il s'intéresse conjointement aux thèmes de la création et de la destruction, d'un côté nous avons donc les Stones en plein enregistrement de leur célèbre Sympathy For The Devil, de l'autre nous nous retrouvons avec un simulacre de groupuscule armé dans une casse de voiture... Le tout forme un ensemble très hétérogène, Godard ayant décidé de mettre simultanément les idées et les formes les plus diverses puis de « voir ce que ça donne ». Le résultat est certes déconcertant, mais il donne à voir une vision éclatée et multiple de son époque, par petites touches, comme il avait pu le faire par exemple avec «Masculin Féminin». L'intérêt de "One One" est peut-être plus sociologique qu'artistique, néanmoins le travail de Godard, notamment sur la bande-son, est remarquable. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 septembre 2011
    Bon film de Jean-Luc Godard, qui essaye de capter, en sons et en images, l'époque, l'esprit du temps, et tout cela à l'aune d'une révolte collective (1968) contre le fascisme et les normes déclinantes (d'où la célébrissime chanson des Stones, envoûtante, hypnotique, dans laquelle Mick Jagger s'identifie au diable, qui tente au sens strict l'auditeur). La construction du film, sa "forme", n'est pas inintéressante, Godard choisissant de construire son "reportage" sur les Rolling Stones en filmant l'enregistrement, répété, évolutif, de la chanson éponyme (Sympathy for the devil, pour ceux qui n'ont pas suivi). C'est plutôt très bien joué : on saisit un peu du caractère des quatre loustics (principaux), de l'autorité de Jagger et de Richards (surtout de Jagger, en fait) sur les autres, de la passivité (et de l'approximation musicale : il faudra un jour parler de cette grande arnaque musicale) de l'étonnant Charlie Watts à la batterie et, dans une moindre mesure, de la chute de Brian Jones. La chanson est filmée successivement à ses balbutiements (accords folks voix), puis avec plusieurs accompagnements différents, essayés, abandonnés, avant que le choix définitif ne se porte sur un accompagnement surprenant rock-samba. Rien à reprocher en tous les cas à Godard : une bonne idée, c'est-à-dire s'effacer complètement pour laisser tout ce bouillonnement s'émanciper seul à la caméra.

    Parallèlement, Godard interrompt les multiples "phases" d'élaboration de la chanson phare des Stones par le truchement de quatre séries de "digressions" : d'abord avec des séquences de pseudo-reconstitution sur le mouvement des Black Panthers entre gueulements de textes engagés et massacre de jeunes blanches innocentes... Seconde digression ressassante, la lecture d'un roman étrange, mettant en scène les personnalités politiques de l'époque et les tournant en ridicule... Troisième digression : une séquence dans un vidéclub porno avec lecture en direct de passages de Mein Kampf, avec saluts nazis (en cadeau provoc') effectués par les clients. Enfin dernière digression : mise en abyme d'une équipe de tournage qui filme Eve, censée représenter une sorte de muse artiste/politique. Sous forme d'interview (permettant au passage à Godard de se foutre cordialement du milieu journalistique), Eve ne répond que par "oui" ou "non" à des questions de café-philo du type "Pensez-vous que la révolution nécessite un engagement absolu des artistes ? " ou d'autres sucreries du genre... Pas mal d'ironie dans tout ça, bien vue et bien placée, si - espérons-le tout de même - il s'agit bien d'ironie...

    Malgré l'anarchie dans la forme et la volonté évidente de Godard pour perdre et déstabiliser son spectateur au niveau du fond, ce Sympathy for the devil laisse une bonne impression, et quelque chose passe, quand même, à travers les multiples discontinuités du film, quant à l'intention de l'auteur qu'on pourrait synthétiser sous ce leitmotiv emprunté au film lui-même : "Under the stones, the beach"... A la frontière de la provocation, de l'essai caricatural, de l'absurde parfois ou encore du porte-voix pour la conception d'un art révolutionnaire, Sympathy for the devil demeure une oeuvre ouverte, simpliste parfois, mais certainement pas dénuée d'intérêt. Zou, 14/20.
    Toutes les critiques sur le Tching's Ciné bien sûr :
    http://tchingscine.over-blog.com/
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 août 2011
    Des images planantes pour un fan des Stones plus les commentaire de Godart sur la situation politique de l'époque. Parfait. Mon premier Godart et sûrement pas le dernier !
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