Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
frederic T.
17 abonnés
169 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 6 avril 2024
A vouloir mêler histoires intimes et destin collectif, Nicolas Guillou ne traite vraiment ni l’un, ni l’autre…. Et les très beaux plans sur les paysages de la côte bretonne ne suffisent pas à apporter le souffle nécessaire à cette fiction pour restituer la réalité de la lutte des habitants de Plogoff pour préserver leur environnement contre un état aussi sûr de son fait que sourd aux aspirations de ces concitoyens.
Un film qui remet en place la démocratie utopique dans laquelle nous survivons et l'idée qu'un peuple peut, s'il le veut, dire non à l'État. Les paysages de la Bretagne sont époustouflants, alliés à une musique qui mêle émotions et frissons, je suis rentrée dans la lutte avec ses habitants. Le jeu des acteurs est plus vrai que nature. Mention spéciale à cette petite fille qui crève l'écran. Belle vie au film. C'est un plaisir de suivre ce réalisateur breton qui sait parler de son histoire avec amour et authenticité.
Un film fort et émouvant sur ces événements qui ont marqué une génération comme ceux du Larzac. Au-delà du sujet du nucléaire, c'est peut-être plus d'une réflexion sur notre modèle de démocratie qu'il s'agit, au travers d'histoires personnelles auxquelles on s'attache progressivement dans le film. Et puis, de superbes images de la Bretagne, dans tous ces états. À voir
Le film, qui raconte les 6 semaines (31 janvier-14 mars 1980) de l’enquête d’utilité publique sur le projet de centrale nucléaire à Plogoff (Finistère), présente 4 qualités : 1. Il rappelle un évènement pas forcément connu des jeunes de moins de 40 ans et/ou n’ayant pas vu le documentaire « Plogoff, des pierres contre des fusils » (1980) de Nicole Le Garrec, sur le même sujet. 2. Il montre l’importance des femmes, de toutes générations, dans la lutte à Plogoff. 3. Il n’est pas manichéen. 4. Il rappelle la beauté de la Bretagne (par des vues aériennes prises par des drones, au-dessus de la pointe du Raz, de la baie des Trépassés et de la pointe du Van) et l’ineptie d’installer un complexe industriel dans un des plus beaux sites naturels de France. Il s’agit d’une lutte, avant tout, contre la décision unilatérale d’un pouvoir central autoritaire (le maire de Plogoff de l’époque n’avait pas été informé), plus qu’un combat anti-nucléaire. C’est d’ailleurs ce qu’a compris François Mitterrand qui avait promis, avant son élection en 1981, de ne pas donner suite au projet de Plogoff, tout en initiant les projets de 13 autres sites nucléaires. Déjà, la mobilisation (1971-1981) contre l’extension du camp militaire du Larzac (Lozère), décidée par le ministre de la Défense, Michel Debré, sous la présidence de Georges Pompidou, avait été annonciatrice. Projet qui lui aussi, a été annulé par François Mitterrand. Le film a, néanmoins, un défaut, le scénario (écrit par le réalisateur Costarmoricain) ; il est, effectivement, difficile de réaliser une fiction, à partir, d’un événement où le collectif prime. D’où une histoire tiède, faussement dramatique, avec des personnages mal caractérisés : Jeanne, jeune veuve (Alexandra ROBERT, épouse du réalisateur) qui élève sa fille Marie (Louison, fille du réalisateur) muette, Gabriel, un marin de retour (Jean KENSELLA), une boulangère à fleur de peau (Sophie NEVEU) et Marc (Eric SIMONIN), spoiler: un agent des Renseignements Généraux (R.G.) infiltré sous couvert d’être un militant contre le camp du Larzac . N’est pas Paul Laverty, scénariste de Ken Loach, qui veut !
Nous ne sommes pas sur un film à vocation historique, que ce soit des manifestions, la montée en puissance la répercussion nationale, ni un biopic des figures historiques de Plogoff qui ont mobilisé et animer la lutte contre la centrale. C’est un film qui a pour fond les 6 semaines de l’enquête publique. Nous y croisons des femmes qui vivent à Plogoff avec le siège de leur commune, les dissensions entre les familles, la solidarité. Le film est truffé de petites anecdotes qui ont vraiment eu lieu. Un huis clos entre habitants qui s’engagent, avec un petit suspens et quelques histoires de cœur. Tout cela au rythme des « messes ». C’est une belle production "made in Bretagne". L'absence de moyens a du freiner certaines ambitions possible du film, de choix de scénario. Un exemple simple pas de musiques de l'époque même si les compositions proposées sont vraiment top. (J’aurai bien aimé entendre » Beg ar van » d’Alan Stivell avec les superbes images des cotes qui auraient dû être dynamité par l’arrivée de la centrale) J’ai découvert une époque, un lieu, j’ai passé un très bon moment de cinéma, ce qui était sympa ce sont les discussions après. Ce n’est pas un film clivant ce qui a permis de beaux échanges, et je n’ai pas vu le film pays Breton. N’allez pas voir ce film il suscite trop la curiosité, depuis j’ai vu pleins de documentaires sur Plogoff, assister à une conférence sur les luttes écologiques et j’écoute Alan Stivell, est-ce bien raisonnable ? Bref s’il repasse près de chez moi j’y retourne pour le plaisir d’écouter Françoise chanter et je chante avec elle !
Très beau film,des images sublimes de la Bretagne ,des personnages attachants,authentiques. Mention spéciale aux acteurs pour leur justesse.La magnifique musique porte haut ce film qui transmet beaucoup d'émotion.Pendant 1h30 on se retrouve dans cette période de 1980.Merci au réalisateur Nicolas Guillou d'avoir su décrire avec beaucoup de réalisme ce moment décisif de l'histoire de la Bretagne, ce qui a permis de préserver un site d'une beauté exceptionnelle. "NOUS SERONS TOUJOURS LÀ ",film à voir absolument pour tout public.
Film très intéressant. Retrace parfaitement le combat contre l'installation d'une centrale nucléaire à Plogoff en 1980. De beaux portraits de femmes combattantes et, en prime, les paysages sublimes du cap Sizun.
Un film a ne pas manquer ! qui retrace une lutte bretonne dans un petit village de 2000 habitants, on retrouve le caractère entiers des bretons. Pas question de se laisser faire tout au bout du finistère ! Se battre contre l'implantation d'une centrale nucléaire , ils ne baisseront pas les bras... Les acteurs sont attachants et justes, la ravissante petite Marie a compris la gravité de la situation, elle ne dit rien, mais elle voit tout. Une belle reconstitution des années 80, des paysages magnifiques qu'il est important de préserver. ( film vu à La Malouine , en présence du réalisateur Nicolas Guillou et d'un acteur principal ) une très belle soirée... VIVE PLOGOFF et La POINTE DU RAZ !
A voir par tous ceux qui ne connaissent pas cette histoire...et par les autres aussi...
Ce film, visionné en avant première, évoque à travers une fiction la lutte, à la fin des années 70, des habitants de Plogoff, petit village breton de la pointe du Raz, contre le projet de centrale nucléaire mené par EDF et l'état français. La petite histoire de ce film est le prétexte pour relater de manière très honnête la grande histoire de cette lutte du petit poucet contre l'ogre étatique. Les habitants, et les femmes en première ligne, ripostent en effet avec de piètres armes contre le déploiement de gendarmes mobiles dans leur petit bourg, gendarmes chargés de protéger l'enquête d'utilité publique au sujet de la centrale nucléaire. Mais la mobilisation des habitants, des anti nucléaires et des mouvements régionalistes prendra une grande ampleur et François Mitterand mettra finalement un point final au projet en 1981.
J'ai trouvé convainquante l'interprétation de l'actrice principale , mention spéciale à sa petite fille, impressionnante d'expressivité malgré son mutisme. Le site de Plogoff est mis en valeur par les prises de vues esthétiques de la côte et de la lande sous un soleil couchant hivernal.
Étonnant, voire choquant, que ce film n'aie bénéficié d'aucune aide de la région Bretagne, alors qu'il en met en valeur l'histoire, les habitants et les paysages et qu'il est produit par la seule société de production bretonne, Vent d'ouest.
Une belle histoire humaine , celle de la fragile Jeanne , au milieu d’une belle histoire collective qui puise sa force dans le magnifique territoire breton de la pointe du raz -cap sizun. Un retour sur les années 70 -80 très juste et émouvant. .