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    Riverboom
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    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2024
    Un an après les attentats contre le World Trade Center, trois jeunes Suisses visitent l’Afghanistan.

    "Riverboom" est un documentaire hors normes dont les images nous parviennent plus de vingt ans après avoir été filmées. Il est l’oeuvre de Claude Baechtold, un jeune Suisse dont la route croise celle du journaliste Serge Michel, missionné par le Figaro pour réaliser un reportage sur l’Afghanistan occupé et celle du photographe Paolo Woods. Les trois Pieds nickelés, en violation de toutes les règles de sécurité, quittent la zone verte sécurisée de Kaboul. Entassés dans une Toyota Corolla, cornaqués par un guide local, ils font le tour du pays passant des zones contrôlées par les talibans à celles sous la coupe des seigneurs de la guerre.

    Riverboom est un documentaire hilarant porté par l’humour cabotin de son réalisateur. Tout lui est prétexte à blagues, même si son propos devient plus grave quand il évoque la mort prématurée de ses parents. "Riverboom" m’a fait penser à "Nothingwood" et à "Kabullywood", deux documentaires qui se déroulaient également en Afghanistan et qui prenaient le parti de rire des situations absurdes créées par la succession quasi-interrompue des guerres dans ce pays exsangue. La nationalité de ses protagonistes m’a fait penser aussi à Nicolas Bouvier dont L’Usage du monde est pour beaucoup de globe-trotters le livre-culte revendiqué.

    Nos trois héros ne se départent jamais de leur bonne humeur durant leur long voyage. Ils prennent le parti de rire des situations les plus dramatiques sans pour autant verser dans le cynisme : un pays infesté de mines antipersonnel, la culture endémique du pavot comme seule ressource rentable, des seigneurs de la guerre corrompus et sanguinaires. Cette bonne humeur est communicative. Le réalisateur et ses deux compagnons de voyage, qui présentaient le film avant-hier à l’UGC Ciné Cité Les Halles en avant-première, ont été ovationnés par une salle comble qui en redemandait.
    arichy
    arichy

    5 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2024
    De l humour,de la folie ,du talent,des couilles..👍. Instructif également sur cette tragédie permanente qu'est l'Afghanistan
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2024
    Un an après les attentats du 11 septembre 2001, le photographe Claude Baechtold se laisse embarquer par deux reporters de guerre dans un road-trip à travers l’Afghanistan…

    C’est l’histoire de trois doux-dingues qui décident de faire un périple à travers l’Afghanistan en guerre, un reporter de guerre (Serge Michel, journaliste pour Le Figaro), un photographe de guerre (Paolo Woods) et un... faux journaliste (Claude Baechtold). Sur place, ils vont aller de surprise en surprise et frôler la mort à chaque tournant.

    Riverboom (2024) est un improbable road-trip, imaginez l’émission “Strip-Tease” délocalisée en pleine zone de guerre où sur place, les 3 compères vont rapidement découvrir que la coalition internationale menée par les États-Unis est totalement déconnectée de la réalité. Tout y est tellement surréaliste et pourtant tout est vrai.

    C’est armé d’une fausse carte de presse et d’une caméra DV bas de gamme achetée dans un bazar à Kaboul que Claude Baechtold va filmer leur incroyable voyage. C’est la première fois qu’il utilise cette caméra, les premières prises sont mémorables (il oublie d’activer le son) et les plans sont hasardeux. C’est bel et bien l’amateurisme qui se dégage du film qui viendra faire toute la différence et rendre cette histoire encore plus loufoque qu’elle ne l’était déjà (d’ailleurs, toutes les rushs seront perdus et ne réapparaîtront que 2 décennies plus tard).

    Un found-footage délirant qui vient casser la morosité d’un voyage en Afghanistan, grâce à un savant mélange d’humour noir, d’autodérision et d’absurdité. Claude Baechtold parvient habilement à nous retranscrire l’étrange atmosphère qui régnait lors de ce voyage, tout en nous faisant un rappel historique du pays (notamment l’invasion de l’URSS, la confrontation avec les moudjahidines et ce clin d’oeil à Rambo III - 1988).

    Un documentaire subversif, drôle et décomplexé (malgré le contexte). Un voyage qui sort des sentiers battus et devrait, à coup sûr, en départager plus d’un.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2024
    Le documentaire est fait de deux matériaux : les images filmées (ou photographiées en couleur) par Claude Baechtold, et les photos noir et blanc de Paolo Woods. Le troisième larron, le journaliste suisse Serge Michel dirige plus ou moins l’expédition, c’est lui qui produit les articles publiés tous les jeudis dans le journal français. « Riverboom » est donc un documentaire de 1h40 environ qui prends immédiatement et jusqu’à la dernière image, le pari de la forme ludique, presque cartoonesque. Son montage, son ironie, son humour décalé et son ton iconoclaste ne sont pas sans faire penser au cinéma de Jean-Pierre Jeunet. Les images sont filmées à l’arrache, le montage est hyper speed. Le film alterne les photos et les passages filmés, entrecoupés de reconstitutions ludiques, d’animations le tout avec la voix off permanente de Claude Baechtold. On dirait un film de Michael Moore par moment ! Si le fond du sujet est évidemment sérieux, et même grave, le ton est toujours drôle, plein d’humour potache, d’autodérision et n’est pas dénué même, d’une certaine poésie. Pourquoi proposer ce film aujourd’hui, en 2024 ? spoiler: Cela n’a rien à voir avec la géopolitique, le fin du film l’explique : Claude Baechtold avait confié ses images à un ami pour les numériser, un ami qui les a immédiatement perdues et retrouvées au bout de 20 ans dans une vieille boite. Un tel coup du sort ne pouvait pas ne pas donner lieu à autre chose qu’un documentaire rempli d’ironie, de la première à la dernière minute.
    C’est d’abord la forme qui fait de « Riverboom » un film réussi, qui passe tout seul, qui passe même trop vite. Plus le sujet de fond est grave, plus il faut le déminer par l’humour. Et quand je dis déminer, ce n’est pas un terme choisi par hasard : l’Afghanistan est couverte par des millions de mines. Oui, des millions… Sous cette forme ludique, le film de Claude Baechtold raconte deux choses. D’abord le métier de journaliste en terrain de guerre. Ces trois là n’accompagnent pas les opérations armées, ils font avec ce voyage un autre genre de journalisme de guerre, en free lance, sur des routes où ils ne croisent aucun autre occidentaux. Sont-ils inconscients ? Surement un peu. Le referaient-ils aujourd’hui dans l’Afghanistan des nouveaux talibans : probablement pas. Mais en 2002 ils sont jeunes, sans charge de famille, idéalistes et oui, c’est vrai, un peu inconscients. Pourtant l’Afghanistan ne semble pas leur vouloir de mal. C’est l’autre axe fort du film, ce pays qui avait tout pour lui jusque dans les années 70, au carrefour de l’occident et de l’Orient, avec un passé culturel prestigieux, et qui a tout perdu. Une brève histoire du pays sous forme d’animation explique bien la situation de 2002 : l’invasion de l’URSS, les Moudjahidines, les guerres tribales, les Talibans, Ben Laden, l’arrivée des occidentaux. La suite on la connait, elle est aujourd’hui encore pire qu’elle n’est présentée dans « Riverboom ». Alors que dans la « zone verte », les militaires recréent un semblant de modernité, dans le reste du pays que parcourent les trois journalistes c’est l’inverse : champs d’opium et de cannabis, racket, guerres de petits chefs, infrastructures inexistantes, armes à feu, barrages installés par on ne sait trop qui… La religion est sans doute la chose la moins évoquée dans « Riverboom », à part celle des trois journalistes (un catholique et deux protestants). Est-ce que parce que l’Islam n’est qu’un problème parmi d’autres en 2002 ? Il est vrai qu’en 2002 les Talibans ne sont plus au pouvoir, mais ils dominent encore tout le sud du pays. Et on sait ce qu’il adviendra. Reste l’impression d’un pays magnifique saccagé et fragmenté, un pays à l’avenir déjà plombé, un pays insaisissable que les trois journalistes tentent d’appréhender sans a priori. C’est l’absence d’idées préconçues qui donne à ce film sa force sur le fond. C’est un documentaire fort, drôle et sincère que « Riverboom », une séance de cinéma pas comme les autres, un voyage dans un pays qui ressemble beaucoup à un paradis perdu.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2024
    Quel film épatant.
    Sur une thématique pas franchement drôle ( la situation de l'Afghanistan sous tutelle américaine ) le réalisateur tire un documentaire plein d'humour et d'autodérision.
    C'est bricolé ( niveau images) très bien écrit ( côté voix off) et superbement monté.
    On en sort émerveillé des images fixes et vidéos et on est jaloux de ne pas avoir eu un petit strapontin sur cette expédition!!!
    Baatoou
    Baatoou

    10 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2024
    Joli documentaire qui nous montre un autre visage de l'Afghanistan un an seulement après les attentats du WTC et l'intervention américaine. On découvre une population étonnamment sereine, souriante et avenante avec nos aventuriers, perdue au milieu des conflits entre factions rivales afganes, talibans et soldats de la coalition. Certains paysages sont exceptionnels, la culture afgane est présentée sous de nombreux aspects, on vit l'aventure avec eux. La narration est un peu naïve et planplan à mon goût mais le second degré aidé à apprécier au mieux les scènes. Une belle surprise
    Nitnelav
    Nitnelav

    7 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2024
    Un an après les événements tragiques du 11 septembre, trois jeunes Suisses entreprennent une aventure inédite en Afghanistan, marquant le début de ce qui deviendra le documentaire “Riverboom”. Ce reportage, réalisé par Claude Baechthold, nous emmène dans un périple inoubliable, où l’absurdité du contexte et les risques pris par l’équipe se mêlent à un humour inattendu. Le réalisateur, accompagné du journaliste Serge Michel et du photographe Paolo Woods, enfreint toutes les règles de sécurité en quittant Kaboul pour explorer un Afghanistan sous occupation et divisé entre zones talibanes et territoires dominés par les seigneurs de guerre.

    Entassés dans une Toyota Corolla, sous la protection d’un guide local, ils sillonnent un pays déchiré par la guerre, capturant des images qui, bien que tournées il y a plus de deux décennies, résonnent encore aujourd’hui avec une intensité saisissante. Ce qui rend “Riverboom” unique, c’est l’équilibre délicat entre la gravité des situations et l’humour léger de Baechthold, qui utilise chaque situation dramatique comme prétexte pour une plaisanterie. Pourtant, derrière ce ton enjoué, le film aborde également des thèmes plus sombres, notamment la perte des parents du réalisateur, ce qui ajoute une touche personnelle et émotive à cette odyssée.

    Ce qui est admirable, c’est la capacité des trois aventuriers à conserver une attitude optimiste face aux dangers omniprésents. Leur bonne humeur contagieuse traverse l’écran, offrant un contrepoint rafraîchissant à la dureté du contexte.

    Ainsi, “Riverboom” est bien plus qu’un simple documentaire sur l’Afghanistan ; c’est une réflexion sur la résilience humaine et sur la manière dont on peut encore trouver de l’humour au milieu du chaos.
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 387 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2024
    Riverboom est un aussi bon documentaire qu’il est un film médiocre. Instructif et surprenant, voir émouvant parfois. Mais d’une laideur incompatible du cinéma.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    94 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2024
    À partir de documents de 2002 récemment et fortuitement retrouvés, le journaliste suisse romand Claude Baechtold réalise en 2024 un documentaire Riverboom qui a tout d’une blague de potaches fomentée par trois gars partis en Afghanistan un après les attentats du 11 septembre faire le tour du pays et écrire des reportages pour le Figaro. Sous ses dehors volontiers comiques et légers, Riverboom réussit la double gageure de rendre compte de la complexité politique du pays entre guerre froide et occupations des Russes et des Américains dans une compétition entre différentes factions ethniques et religieuses et de devenir une sorte de thérapie personnelle pour le réalisateur en herbe, hypocondriaque et timoré, qui ne s’est toujours pas remis de la disparition soudaine de ses parents dans un accident de voiture. Le résultat consiste en un film fait de bric et de broc avec un trio attachant de pieds nickelés dans une suite de situations rocambolesques entre vrai danger et fausses trouilles.
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 octobre 2024
    Il y a une longue tradition anglo-saxonne de relater de façon légère et le plus souvent avec la finesse de l'humour britannique, un voyage, souvent dangereux, dans des contrées lointaines. La surprise vient ici que ce trio de "reporters" est filmé par une sorte de Tintin helvétique. Bien sûr, la Suisse est aussi le pays d'Anne-Marie Schwarzenbach et d'Ella Maillart, mais on ne savait pas que ce pays pouvait produire aussi des explorateurs déjantés.
    On rit à l'évocation de ces trompe-la-mort inconscients, de ces reporters impertinents qui n'hésitent pas à poser des questions embarrassantes à des seigneurs de la guerre afghans mal aimables, armés comme des porte-avions et entourés d'une nuée de gardes du corps peu avenants.
    Les qualités cinématographiques d'un film tourné avec une caméra vidéo amateur par un apprenti photographe sont parfois surprenantes, mais elles ont la fraicheur du film de vacances de votre meilleur ami. L'évocation des coulisses du reportage très sérieux d'un envoyé du Figaro et d'un photoreporter professionnel reste savoureuse et devrait servir d'introduction à la formation des futurs journalistes. Certainement, un des meilleurs documentaires que l'on peut voir au cinéma
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    184 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2024
    J'ai bien aimé ce documentaire qui sort vraiment des sentiers battus. Le ton humoristique, ironique voire sarcastique fonctionne merveilleusement et fait même le charme de ce film. La bande des 3 "journalistes-reporter" nous apparait très rapidement sympathique et attachant, bien que folle et déconcertante. Le documentaire ne plonge pas dans une longue contextualisation historique qui aurait pu nous paraitre difficile à appréhender tellement la compréhension des enjeux qui se jouent en Afghanistan est complexe et multiple. Mais la contextualisation posée est juste suffisante pour comprendre les enjeux dessinés par le contour du film. On apprend des choses mais surtout on ressent les choses. On rigole, on stresse et avons peur avec eux. Et au final, je suis sortis de la salle avec un regard encore plus admiratif sur les reporters et journalistes internationales de guerre, qui prenne un risque fou et jongle entre la vie et la mort pour aller au coeur de la vérité des conflits. On regrette presque que la parole ne soit pas plus donné aux "habitants locaux", mais on comprend vite qu'il est difficile de faire confiance à tout à chacun, et de démêler le vrai et le faux entre talibans et bandits. J'ai été encore plus admiratif de leur courage lorsqu'on voit que leur vie et leur confiance ne tient qu'à une seule personne : le traducteur et fixeur qui les accompagne.
    Bravo en tout cas pour la démarche, et l'histoire loufoque autour de l'existence de ce documentaire (filmé par une caméra DV et dont les rushs n'ont été retrouvés que 20 ans plus tard !!)
    Cathpout14
    Cathpout14

    31 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2024
    A voir absolument, pour l'intelligence et l'humour, pour le montage très original et la beauté mise en avant, surtout - mise en avant : toute l'humanité qui ressort de chaque situation et expérience, et qui met un grand coup de pied dans la fourmilière des médias mainstream qui entretiennent la peur et la violence. Voilà c'est dit. Bravo pour ce très chouette film.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    146 abonnés 571 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2024
    Claude part en Afghanistan avec deux compères, Serge et Paolo, un an après l'invasion américaine. Après la perte de ses parents, il a du mal à faire son deuil. Décidés à faire le tour du pays pour envoyer au Figaro des chroniques hebdomadaires, ils rencontrent les populations locales mais aussi des notables impliqués dans les jeux de pouvoir dans le pays. En salle le 25 septembre.

    spoiler: "Riverboom" a été une séance très inégale pour moi. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le film à cause des images d'archive d'une qualité médiocre et du concept documentaire autobiographique assez particulier. La première partie a été soporifique et j'ai eu la bonne surprise d'entrer soudainement dans le récit et d'aimer le spectacle. Le ton humoristique employé par le narrateur est d'une fraîcheur très agréable, piquant à souhait ! J'ai été touché par l'histoire personnelle du réalisateur, la relation à ses parents et au deuil, que le voyage et l'aventure dangereuse fait évoluer. Les personnages sont attachants.
    takeshi29
    takeshi29

    11 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juillet 2024
    Faire un documentaire drôlatique sur l'Afghanistan post 11 septembre, le pari pouvait paraitre osé, et pourtant le résultat est tout simplement formidable. Il y a un côté feel good dans l'escapade de ces têtes brûlées et de ce froussard qui tient la caméra, où tout parait trop surréaliste pour être vrai. Et historiquement ce film est assez précieux, tant il montre en quelques images l'impréparation américaine.

    Vu en festival (FEMA 2024)
    PLR
    PLR

    471 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2024
    Un documentaire certes, façon road-movie (« film de route » qu’il faut dire), sur un pays successivement ravagé par la guerre tout court et la guerre civile ensuite. Mais pas seulement : une leçon de géopolitique aussi. Avec un regard caustique de reporters suisses à l’éducation protestante, tantôt luthérienne, tantôt calviniste. Toute la Suisse, quoi ! Ils arrivent à nous faire sourire d’allusions empreintes à leurs propres histoires sociales et familiales. Sur la fin, le sujet change un peu de registre pour évoquer plus précisément des souvenirs douloureux d’un membre du groupe, sur un mode narratif onirique. Sur le plan technique, on pardonne en raison des conditions de tournage sur le vif. Le son du caméscope est particulièrement médiocre. Il faut dire que le support a vingt ans d’âge. Présenté comme ayant été, à l’époque du retour de l’équipe en Suisse, perdu par le technicien qui devait les numériser. Des pépites finalement retrouvées qui ont permis ce montage. Il n’est pas dit que ce soit la vérité. Mais peu importe, le documentaire est là avec son originalité propre. Les festivals qui l’ont favorablement accueilli et primé parfois ne s’y sont pas trompés.
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