Tourné en 2000, Latitude Zéro, drame brésilien, ne sort sur les écrans français qu'en 2006 après avoir été présenté dans de multiples festivals à travers le monde : Etats-Unis, Allemagne ou encore Pologne.
Latitude Zéro de Toni Venturi a rencontré un franc succès lors de sa présentation dans divers festivals. Le scénariste Di Moretti a obtenu le trophée Candango au Brésil du meilleur scénario. Lors du festival du film brésilien se déroulant à Miami en 2001, la jeune Debora Duboc ainsi que Toni Venturi sont repartis respectivement avec le prix de la meilleur actrice et celui du meilleur réalisateur. Les deux acteurs (Debora Duboc et Claudio Jaborandy) ont aussi été récompensés en 2001 lors du Festival International de Kiev.
Pour son deuxième long-métrage, Toni Venturi ne s'est entouré que de deux acteurs. C'est ainsi l'occasion pour Debora Duboc de faire sa première apparition sur grand écran, après un bref passage à la télévision brésilienne.
Latitude Zéro est l'adaptation cinématographique d'un texte théâtral de Bonassi : "Nous [Toni Venturi, le réalisateur, et Di Moretti, le scénariste] avons éliminé une tonne de répliques et ancré tous les dialogues dans des situations concrètes. La mise en scène est absolument réaliste malgré la création de ce lieu mythique, de cette fin du monde. Le son direct est toujours présent, accentuant l'isolement dans lequel se trouvent les personnages. Il y a de la tension du début à la fin mais elle est chargée de lyrisme. Il n'y a pas d'espace pour le naturalisme vide que l'on retrouve à la télévision."
Latitude Zéro est un film intimiste et psychologique. Il a pour sujet la femme brésilienne, qui devient ainsi une métaphore du pays en lui-même, comme l'explique Toni Venturi : "(...) un Brésil violent, injuste, aux fortes inégalités. Le film évite tout type de psychologisme inhérent au mélodrame traditionnel ; cela reste à la charge du spectateur. La narration est directe, continue, presque en temps réel et riche en péripéties. Mes personnages, d'origine modeste, n'ont pas le temps de se poser des questions existentielles, ils n'alimentent pas de fantaisies romantiques, ils luttent simplement pour survivre."