Marrant! Le réalisateur Nicolas Benamou, qui a toujours eu des difficultés à convaincre le public par ses comédies médiocres (si on met de côté les « Babysitting » qu’il a coréalisé avec Philippe Lacheau bien sûr), revient ici avec son sixième long métrage. Vu en avant-première, « On aurait dû aller en Grèce » est divertissant, sympathique, mais pas ambitieux, ni mémorable. La façon de faire ressemble clairement aux opus de la bande à Fifi. Cependant, on n’a pas une qualité similaire au final.
Avec sa durée d’à peine 90 minutes et ses péripéties infatigables, le film passe très vite. Ça s’arrête jamais pour cette histoire de famille qui va venir prendre des vacances dans un très bel endroit mais qui n’est pas celui qu’ils auraient souhaité et où naturellement il va leur arriver des bricoles. Le synopsis de base peut légèrement faire penser à celui du bon « Nous, les Leroy » sorti également en 2024, mais le ton est radicalement différent et le but de « On aurait dû aller en Grèce » est juste d’enchainer les gags. L’histoire doit se dérouler sur une journée je pense. Le casting présente des acteurs peu connus (comme ceux interprétant les enfants) et d’un autre côté des gros noms de la comédie française comme Jugnot ou Semoun. Ces derniers viennent d’ailleurs ici jouer des rôles déjà vus pour eux mais qui leur convient bien.
Avec une utilisation flagrante des clichés liés à l’île de beauté, il y a des rebondissements parfois prévisibles, parfois inattendues et bien pensés. On peut aussi ajouter que, sans surprise, le film est vide cinématographiquement. On a le droit à quelques paysages et des plans aériens mais c’est rapide et la grosse majeure partie du métrage correspond à des gros plans de personnages face à face qui essayent de régler leurs comptes et qui cherchent à laisser place à de l’humour.
Bref, on a pas le temps de s’ennuyer mais il n’y a rien à en tirer, c’est souvent drôle et amusant mais souvent maladroit et pas forcément fin et bien foutu. Ça se laisse regarder mais ça reste difficile à recommander.