Saviez - vous que les peintres juifs étaient considérés comme des dégénérés par le gang des nazis? Les tableaux en somme juifs étaient donnés comme " pourboire" aux français collaborateurs de la lourde nuit des nazis et du régime de Vichy !
Ici , le film suit, en parallèle, une famille ouvrière près de Mulhouse qui semble posséder un grand tableau original et nous découvrons les spécialistes des arts peints et autres commissaires priseurs qui brassent des millions de dollars ou d' euros lors des ventes aux enchères..
Ainsi un tableau, volé et retrouvé, est vendu 25 millions d'euros alors que des gens sont à la rue ...........
Le film de Pascal Bonitzer oscille entre narration classique et pointe d ' ironie avec des bons travellings et divers plans séquences réussis.
Léa Drucker et Alex Lutz sont justes dans la peau de deux spécialistes de tableaux coûteux car célèbres..
Pascal Bonitzer propose une pertinente analyse sociologique et sociale entre la famille ouvrière, qui a reçu un tableau rare et authentique d' Egon Schiele ,et, le milieu cossu et convenu des gens du marché des tableaux de valeur.
Et vous , si vous étiez multi- milliardaire , accepteriez - vous d' acheter des tableaux, hors de prix, pour votre collection personnelle ?
Lorsqu'un tableau d’Egon Schiele est découvert, la vie de toutes les personnes impliquées de près ou de loin est chamboulée. Du commissaire-priseur aux ayants droit en passant par les propriétaires actuels et les intermédiaires, Pascal Bonitzer s'intéresse à cette galerie de personnages au sein d'une histoire chorale qui n'accorde pas suffisamment de temps à chacun pour développer correctement chaque sous-intrigue. C'est un peu le point noir du film, mais c'est aussi ce qui le rend dynamique avec toutes ces relations qui se font et se défont. Le plus intéressant reste cette immersion dans les coulisses du marché de l’art et ces questions sur la valeur d'une œuvre et le poids de l'histoire dans la transaction. Si tout est vu par le prisme de l'argent, il y a quand même une bonne part d'humain et c'est ce qui fait le charme de cette petite comédie agréable à suivre.
Réalisation sage et classique, belle photographie, acteurs épatants, BO discrète, soit un bon film français soigné... La relation tendue entre LUTZ Commissaire-priseur intéressé et CHEVILLOTTE sa stagiaire coincée est remarquablement rendue. Il aime les belles voitures, les belles montres et le whisky tourbé. DRUCKER est aussi impeccable étonnamment coopérante dans la vie de son ex. La star du film : "Les tournesols" d'Egon SCHIELE, dont l'histoire est réellespoiler: (tableau volé par les Nazis, puis offert à un collabo) . A voir...
Pascal Bonitzer est ce que l’on peut appeler un vieux de la veille dans le cinéma hexagonal même s’il a signé son premier film en tant que réalisateur à un âge avancé (le remarqué « Rien sur Robert » en 1998 avec Fabrice Luchini) il a arpenté les plateaux de cinéma sous d’autres chapeaux comme celui d’acteur ou de scénariste. Pas toujours convaincantes, ses œuvres ont néanmoins le mérite de la continuité dans l’analyse des rapports humains et l’écriture de ses personnages sont toujours très perspicaces et nobles. Avec « Le tableau volé », il signe d’ailleurs peut-être là son meilleur long-métrage dans une carrière pourtant bien riche. Simplement mais intelligemment et sûrement, il nous convie à une plongée dans le monde du commerce de l’art avec les salles d’enchères et les cabinets et agences spécialisées dans ce domaine. Sans rentrer dans le détail, il nous instruit avec ce microcosme singulier et élitiste, en nous montrant un bon aperçu de son fonctionnement et de ses magouilles. Mais, avant tout, il se sert de ce contexte pour croquer une mosaïque de personnages passionnants et merveilleusement écrits.
Si la toile de fond est l’art, le fond du film est surtout une nouvelle dissection des rapports humains (homme-femme, parent-enfant, ...) et des dynamiques sociales (riches-pauvres, cadres-ouvriers, ...) dans une valse délicieuse qui nous happe durant une heure et demie montre en main. Un récit qui s’avère donc parfaitement ramassé mais aussi chorégraphié. « La tableau volé » se positionne également comme une œuvre pleine de sens et d’acuité sur la société. Par petites touches et sans jamais forcer le trait, il nous dessine une demi-douzaine de personnages terriblement vrais et humains aux contours bien dessinés et aux développements parfois joyeusement étonnants. Il leur met en bouche des dialogues succulents immergés au sein de situations tantôt truculentes et amusantes, tantôt cruelles et plus amères. Des protagonistes nuancés qui animent cette valse autour d’un tableau de maître retrouvé par hasard chez un monsieur-tout-le-monde issu des classes pauvres. Jamais médisant ou déplacé, son petit choc des classes est empli de justesse. C’est un véritable régal d’écriture!
Pour que la réussite soit complète il fallait une distribution qui soit de la même trempe. Et avec le génial Alex Lutz en première ligne (dans un rôle hautain et nonchalant qui lui va comme un gant) et Léa Drucker (impériale et qu’on adore redécouvrir encore et encore depuis « Jusqu’à la garde ») il fait le choix d’un casting très à propos. Mais les seconds rôles ne sont pas en reste de la géniale Louis Chevillotte dans une prestation de mythomane rageuse qui dévoile ses atouts petit à petit est géniale tout comme Nora Hamzawi en avocate pleine de surprises et dont le naturel fait mouche. C’est le genre de film, un peu magique, dont on n’attendait pas forcément beaucoup mais qui marque des points au fur et à mesure qu’il se déflore. Alors oui, et c’est le seul petit défaut du film, la forme est quelque peu classique voire un peu terne et illustrative, mais le cinéaste se concentre sur son histoire et ses personnages et ce n’est pas dérangeant outre mesure. Toutes les petites choses qui ressortent des quiproquos, d’une phrase, d’un regard ou d’une réaction enrichissent « Le tableau volé » pour en faire un film précieux et vraiment passionnant. Un petit bijou de cinéma d’auteur, efficace et terriblement objectif en plus d’être fondu dans un cadre rare sur les écrans.
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J'ai été captivée par ce film, qui n'est pas un chef-d'oeuvre certes, mais qui est doux à visionner, sensible et touchant. Belle brochette d'acteurs/d'actrices, les grands comme les petits rôles.
Le tableau volé. Un scénario quelque peu alambiqué, le monde des comissaires priseurs bien retranscrit, y'a que la commission qui compte. Trois étoiles et demie.
J'ai toujours trouvé que cet auteur réalisateur était interessant. Il y a toujours un brin de "génance" dans ses films, en tous les cas je suis toujours géné à un moment donné, mais souvent happé par ses histoires aux dialogues parfois sur écrits mais qui en définitive ajoute à sa patte une sonorité particulière et très personnelle. Or, là, je trouve que sur ce film même si je retrouve ce côté "génant", des dialogues parfois à mon gout trop écrits, il a atteint là sa meilleure touche. Il sonne très juste et surtout il génère beaucoup d'émotions (encore de la gène, mais aussi de l'émotion - avec ce jeune comédien Arcadi Raddeff - hyper touchant et juste-, de la tendresse entre les personnages d'alex Lutz - surprenant- et Léa Drucker - persuasive et toujours très juste- ) Bref, c'est le meilleur Bonitzer et c'est un très bon film car très prenant.
Voici un film comme on les aime un dimanche pluvieux quand on est bien tapi sous la couette. Les protagonistes y sont vaniteux car parisiens (Lutz est parfait en tout point), les seconds rôles simples car provinciaux, l'intrigue intéressante car assez originale dans ce monde actuel. On n'y découvre les arcanes d'un système de vente aux enchères absolument impitoyable mais savant, donc digne d'interêt. Dommage toutefois que le politiquement correct et la mode LGBT actuelle ait imposé cette scène de lesbianisme sans grande utilité
Un tableau de maitre est découvert dans la maison d'une modeste famille. Le scénario est remarquable, c'est original et peu prévisible. Tous les acteurs formidables de naturel. Suspens, rapports humains complexes, opposition de classes sociales tout cela avec une grande fluidité. Un très bon film.
Ce n'est pas tant le petit monde de l'art que celui des commissaires-priseurs, pas forcément familier du public, qui forme le décor du film de Pascal Bonitzer, milieu généralement cossu que le réalisateur sait rendre intéressant en lui gardant un peu de son mystère, c'est-à-dire en évitant la démonstration ou l'explication de texte. Il en restitue néanmoins le mercantilisme sous une forme feutrée et sans éclat. L'aristocratie du commerce. Dans cette histoire simple, exemplaire, d'un tableau volé avant-guerre et réapparu chez de modestes provinciaux, les personnages dévoilent d'emblée des caractères et des rapports sociaux justes à travers des dialogues incisifs et bien écrits. Il flotte comme un léger parfum de polar -que n'est pas le film, pas plus qu'il n'est un film sur la spoliation- concernant l'authenticité du tableau ou bien sa vente aux enchères programmée. Précisément, l'enjeu du sujet de Bonitzer est la vente d'une oeuvre d'art. Et même lorsqu'il s'en détache pour donner quelques indices plus intimes ou du corps à ses personnages, le cinéaste ne perd pas le fil de son récit. Les interprètes sont très biens. Ils naviguent dans un microcosme où -c'est peut-être le message principal de Bonitzer- la passion de l'art semble absente.
Sorti début mai, vaut le détour si vous le croisez dans un cinéma. Le marché de l'Art en toile de fond, le cynisme et les coups fourrés règnent en maître dans ce microcosme jouant au jeu de qui veut des millions d'un tableau spolié par les nazis et retrouvé au hasard d'un viager par un jeune hors de ce milieu. L'histoire est menée façon jeu de piste et thriller de salon. Ce qui le démarque d'un simple film bien fait, ce qui serait déjà bien, c'est la qualité des dialogues, vifs et caustiques, et de leur excellente interprétation par Alex Lutz et Léa Drucker, on connaît leurs talents, par Nora Hamzawi, inattendue dans ce rôle, par Louise Chevillotte et Arcadi Radeff, belles decouvertes. La musique est également remarquablement juste.
Inspiré de l’histoire vraie d’une toile d’Egon Schiele spoliée par les nazis et retrouvée dans un modeste appartement de la région mulhousienne dans les années 2000, Le tableau volé prend la forme d’une comédie sur le petit milieu des maisons de vente aux enchères d’œuvres d’art et de ses excès en tous genres. Globalement solide, jamais déplaisant, le film n’évite cependant pas la caricature – que peut donc bien manger un ouvrier y compris dans un restaurant chic parisien, mises à part des grosses frites bien grasses ? – et souffre d’un scénario qui évolue assez étrangement vers un « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». S’il aurait gagné à faire des choix plus tranchés, ce long-métrage tout à fait honnête de Pascal Bonitzer nous fait néanmoins passer un bon moment.
L’histoire d’un tableau volé à la guerre et retrouvé par hasard par un spécialiste chargé d’estimer un bien à vendre. C’est touchant, plutôt bien interprété.